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15 élus participaient t au Conseil municipal de novembre ce lundi dans la salle de la Maison Marcel Charvin. Une heure pour discuter des 20 points de l'ordre du jour, et en particulier le premier point concernant l'avenant n°12 entre la commune et Val d'Isère Téléphériques, ainsi qu'une vingtaine de minutes pour les questions diverses, avec notamment une mise au point sur le restaurant dans la vallée du Manchet, et des nouvelles concernant la crèche communale.

 

En introduction de ce Conseil municipal, Patrick Martin propose une minute de silence en hommage à Julien David, qui nous a quittés récemment. Élus et spectateurs se lèvent pour ce moment.


 

Avant d'attaquer l'ordre du jour, Patrick Martin liste les différentes décisions prises depuis le dernier conseil municipal, avec notamment le report du versement d'une subvention pour l'organisation des Napoléons en janvier prochain, d'un montant de 8000€. Répondant à Frédéric Monneret, le maire annonce que « les Napoléons ne se tiendront pas cette année en 2024, décision prise par les organisateurs ».


 

Le premier point de l'ordre du jour concerne la signature d'un avenant, le douzième, entre la commune et Val d'Isère Téléphériques, délégataire de service public pour l'exploitation des remontées mécaniques. Patrick Martin rappelle l'historique de ce dossier qu'il fait remonter en 2014 lors de la signature de l'avenant n°9, qui prolongeait la durée d’exploitation pour Val d'Isère Téléphériques de 12 ans, en échange d'une enveloppe d'investissement de 50 millions d'euros permettant entre autres, la modernisation des remontées mécaniques à Solaise, à la Daille, ainsi que que le remplacement de la télécabine du Vallon. Après cet avenant, le contrat a été prolongé jusqu'en 2032. « Très tôt est apparu que cet avenant était déséquilibré puisqu'il y avait une possibilité de revoyure. J'ai toujours trouvé que l'équilibre économique était insuffisant en termes d'investissements, mais aussi de fonctionnement. Nous avons entamé une discussion depuis 18 mois avec les concessionnaires de remontées mécaniques. […] Vous le savez, la commune abonde au budget de la régie des pistes depuis le budget principal, hors c'est une régie à autonomie financière, le minimum c'est que ses activités liées au domaine skiable soient payées par le forfait. L'objectif c'était donc d'obtenir une redevance supplémentaire. Elle a été augmentée de 2%, ce qui cette année, compte tenu des perspectives, devrait être de 1 million d'euros supplémentaires pour la régie des pistes. » De plus, l'avenant n°9 tablait sur une baisse régulière du nombre de journées skieurs et donc d'une baisse de chiffre d'affaires. Cette baisse n'a pas eu lieu jusqu'à présent, augmentant donc les résultats du délégataire et sa « capacité marginale d'autofinancement. Il a été décidé de la couper en deux, et d'abonder à un fond qui permettra de continuer à investir jusqu'en 2032. Il restait, 4,5 millions d'euros, ce qui ne permettait pas de faire le Vallon de l'Iseran pour lequel nous nous battons beaucoup. L'investissement dans le Vallon de l'Iseran et pour le changement de l'ensemble des bus [le passage progressif a une flotte 100% électrique NDLR] est acquis. Cette capacité d'autofinancement supplémentaire est pour des choses nouvelles. » Patrick Martin parle de 20 à 30 millions d'euros supplémentaires en investissement pour la commune d'ici 2032 et la fin du contrat actuel avec le délégataire. Véronique Pesenti Gros précise que cet avenant ne rallonge pas la durée du contrat, qui terminera dans neuf ans, et Patrick Martin ajoute qu'une close de revoyure est prévue en juin 2027. Dominique Maire demande une explication sur un terme de l'avenant évoquant la création « d'un autre appareil structurant à définir ». Le maire lui répond qu'il pourrait s'agir d'une rénovation du téléphérique du Fornet, la rénovation du télésiège de Mont Blanc, ou encore d'un nouveau tronçon de télécabine entre l'arrivée de l'appareil de la Daille, et le sommet de Tovière. Cette possibilité avait été discutée au moment des travaux de l'appareil actuel, et « ça doit être réalisé sous 10 ans, pour avoir une compatibilité des matériaux » précise Véronique Pesenti Gros. Cet hypothétique appareil prenant place en partie sur la commune de Tignes, la discussion s’oriente sur nos voisins, et Cyril Bonnevie affirme que des discussions similaires sont en cours entre la commune et Tignes et la STGM. L'élu demande aussi « qui pilote la neige ? » parlant évidemment de la production de neige de culture. « Tous les ans on a toujours les mêmes problèmes avec les fenêtres de froid qui sont de plus en plus courtes. Qui appuie sur le bouton ? Je suis favorable à une autonomie complète de la régie des pistes pour gérer ça, ce n'est pas le cas aujourd'hui. » « Les canons tournent en bas de la Daille ce matin », assure Philippe Arnaud. Patrick Martin rappelle que cette compétence est du ressort de Val d'Isère Téléphériques et continue, « le problème ne date pas du début de notre mandature, de tout temps j'ai vu 1500 nivoculteurs dans la station. » Il parle d'une optimisation, et « d'échanges quotidiens » entre la régie des pistes et la STVI. Optimisation aussi en ce qui concerne le damage, la régie travaillant les pistes, Val d'Isère Téléphériques les abords des gares. Gérard Mattis demande si la réunion hebdomadaire entre la régie des pistes et la STVI a toujours lieu, le lundi, on lui répond que oui, le mercredi. Pierre Roux Mollard estime qu'un terme de l'avenant est ambigu, lorsqu'il est question de « 12% du CA hors Taxe de Val d'Isère », « qui est Val d'Isère ?» demande l'élu. On lui répond qu'il s'agit du chiffre réalisé sur le territoire de la commune, n'incluant donc pas Bonneval sur Arc et le secteur du Pisaillas. « Il faut prendre le chiffre d'affaires de tous les acteurs de Val, comme ça on gagnera plus d'argent » rigole Cyril Bonnevie. Véronique Pesenti Gros concède que ce terme doit être précisé. Revenant à Tignes, Frédéric Monneret constate un déséquilibre croissant entre le nombre de forfaits vendus à Val d'Isère et le nombre de skieurs. « On ne constate rien du tout pour l'instant, on a un feeling », précise le Maire, avant de laisser l'élu continuer. Il demande dans quelle mesure ce déséquilibre pourrait avoir un impact négatif pour notre station. Patrick Martin répond que cette année, des portiques seront installés a chaque remontée mécanique , permettant ainsi de savoir précisément qui ski où et si les skieurs tignards skient davantage a Val d'Isère que l'inverse. « On aura des chiffres. Ce qu'on va en faire je n'en sais rien, il y a certains domaines skiables comme les Trois Vallées où il y a une péréquation, un calcul qui est fait, mais quel chiffre prendre ? Est-ce qu'on se base sur le nombre de passages, sur le temps passé sur les remontées mécaniques, sur la durée de ski dans la journée ? S'il y a vraiment un gros écart, il faudra se mettre autour de la table entre Tignes et nous sur la manière dont on répartit les flux financiers.» Frédéric Monneret continue et évoque les tarifs, en parlant de l'été : « Il n’y a pas si longtemps, le forfait était gratuit à Tignes pendant l'été et était payant chez nous, on a quand même des précédents, sur la coordination qui n'est pas parfaite. » Frédéric Monneret souhaite s'assurer que les engagements pris par Val d'Isère Téléphériques, notamment avec le centre aquasportif, soient maintenus. « Il y a un certain nombre d'accords alambiqués et un peu bordéliques fait années après année, est-ce qu'on a la certitude qu'ils seront maintenus ?Je ne voudrais pas qu'on gagne d'un côté pour perdre de l'autre », craint l'élu. Patrick Martin le rassure affirmant que tous les contrats, ainsi que cet avenant seront signés le même jour, afin qu'aucun accord ne soit oublié. Avant de passer au vote, le maire conclut : «Ça aurait pu être plus, ça aurait pu être moins, ça a été l'objet de discussions intenses. Ce qui m'a motivé, animé, c'est d'obtenir un meilleur équilibre et, il me semble, que cet équilibre est plus favorable à la Frédéric Monneret ajoute que cet accord est « globalement satisfaisant et évite d'arriver a des clashs et une perte de temps ». Ce premier point de l'ordre du jour est voté à l'unanimité.


 

On reste dans le thème pour le point numéro 2 avec la mise en place de tarifs préférentiels pour les forfaits de ski pour les jeunes. « Ça paraît juste inconcevable que les enfants du village n'aient pas un accès privilégié au ski. En gros, c'est la commune qui achète les forfaits pour les enfants de moins de 18ans qui sont scolarisés, » annonce Patrick Martin. La date butoir pour les inscriptions était dimanche soir, le 5 novembre. À savoir que le forfait pour tous les enfants de moins de 8 ans est offert, la commune finance donc le forfait de ski pour les enfants avalins âges de 8 à 18 ans et scolarisés. L'année dernière, la commune avait déboursé 127 000€ pour cette politique publique. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Toujours concernant les forfaits, place maintenant au vote des tarifs complémentaires pour certains publics. Il s'agit entre autres des skieurs et skieuses de compétition et leur staff participant à des courses chez nous, des professionnels de la montagne, des élus, des employés de restaurant d'altitude, ou encore les forces de secours. Il s'agit du même modèle que l'année dernière « avec de petites améliorations. » « C'est quoi le championnat de Pays plats ? » demande Dominique Maire. Il s'agit d'un championnat annuel prenant place en avril ou s'affrontent skieurs et skieuses de Belgique, des Pays Bas et du Luxembourg. Ce championnat est organisé depuis les années 1970 précises Gérard Mattis, Patrick Martin ajoute que ce championnat a été organisé ailleurs durant plusieurs années, avant de revenir chez nous. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Changement de sujet pour le point numéro 4 avec le marché public de fourniture de produit pétrolier. « Des prix qui varient tous les jours », précise le maire. Depuis plusieurs années maintenant, les dameuses de la régie des pistes fonctionnent au HVO, un carburant plus propre, mais plus cher, la différence étant financée par Val d'Isère Téléphériques. « il s'agit de calculer combien coûtent le fioul quand on fait le plein ce jour-là, combien coûte le HVO, on fait la différence et on se fait rembourser par notre délégataire. » Le vote concerne ici une enveloppe maximale précise le maire, répondant a une question d'Ingrid Tholmer. « Ça ne concerne pas le bus qui fait 180km par jour pour s'occuper de nos enfants ? », ironise Frédéric Monneret, introduisant un sujet qui sera abordé en fin de conseil. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Lors du dernier Conseil Municipal, Franck Dauzac, avait été accueilli autour de la table, en remplacement de Sabine Demri, démissionnaire. Il avait immédiatement averti le maire qu'il ne serait pas présent à ce Conseil Municipal de novembre. Il est tout de même proposé que l'élu intègre les commissions « Vie de village », « Développement durable », « montagne » et « Réserve naturelle de la Baillettaz ». Ingrid Tholmer demande si cela change le nombre de membres dans les commissions. « De fait oui, sur la commission montagne », répond le maire. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Véronique Pesenti Gros sort de la salle et ne prend pas part au vote pour le point numéro 6, concernant la dérogation à règle du repos dominical. « Une demande faite par Val agence » précise le maire, afin que « les agents de gardiennage et de surveillance des immeubles, il y a toute une liste, puissent travailler et rendre service aux copropriétaires le dimanche. » Ce point est voté à l'unanimité.


 

Tarifs du cinéma pour continuer. Le rectorat de Grenoble passe le tarif par séance, pour le dispositif « école et cinéma », de 2,50€ à 2,80€. Le CNC et la FNCF ont fait augmenter le prix de la place pour le printemps du cinéma à 5€. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Le point numéro 8 concerne le projet de remplacement de la télécabine du Vallon de l'Iseran. Les travaux, qui devaient débuter au printemps n'ont pas eu lieu, Val d'Isère Téléphériqes n'ayant pas obtenu l'accord du CNPN (Conseil National de Protection de la Nature). Il est désormais proposé de signer une Obligation Réelle Environnementale (ORE) sur les parcelles concernées, notamment celles qui concernent le téléski du col, qui doit être démonté dans le projet. L'objectif est d’obtenir un accord de la préfecture pour la réalisation de ces travaux, qui commencerait au printemps. Val d'Isère Téléphériques envisage désormais de construire le nouvel appareil en une année, maintenant une mise en service pour l'hiver 2024/2025. Un projet ambitieux alors que le projet initial prévoyait deux années de travaux. Gérard Mattis demande si, dans ce projet, la rénovation des enneigeurs est prévue. Sur la zone protégée, il ne sera plus possible d'installer remontées mécaniques et enneigeurs répond le maire qui précise que le zonage a été fait de manière à ce qu'il n'impacte pas le réseau actuel. Le point est voté à l'unanimité.


 

Patrick Martin présente le point numéro 9 concernant la signature d'une convention Loi Montagne. Le repreneur de l’hôtel Altitude souhaite rénover le bâtiment et agrandir sa surface de 724m², permettant de créer 7 chambres et 10 suites et 3 appartements. La convention impose que le bâtiment reste un hôtel pendant une durée d'au moins 25 ans. Dominique Maire demande où se trouve cette extension. « Sur le côté, un peu au dessus, devant, derrière, sur l'ensemble du bâtiment, il optimise un maximum, mais ne monte pas en hauteur, » répond le maire. Gérard Mattis demande si le bâtiment comprend des logements pour les actifs,on lui répond que non, « on le met systématiquement quand il s'agit d'une nouvelle construction, là c'est une rénovation » termine Patrick Martin. Le point est voté à l'unanimité.


 

Véronique Pesenti Gros prend la parole pour présenter une petite décision budgétaire modificative du budget principal en investissement. Il s'agit de faire l'acquisition d'un logiciel informatique d'une valeur de 33 000€. une autre ligne budgétaire est diminuée de 33 000€ pour atteindre l'équilibre. Les élus de l'opposition votent contre « par cohérence, jusqu'à présent on a voté contre [le budget principal NDLR], donc on continue notre ligne de conduite » précise Ingrid Tholmer, les autres élus votent pour.


 

Même exercice, mais a des montants bien supérieurs, concernant le budget « eau et assainissement ». Il s'agit d'une régularisation d'écriture comptable de dotation aux investissements. Véronique Pesenti Gros détaille : « On ajoute 2 971 493€ qu'on compense en augmentant les crédits recette d'autant. Pour la section fonctionnement, pareil, le même montant en dépense et en recette. Ce sont les travaux préparatoires dans le cadre du transfert budget eau et assainissement à la CCHT. Il y a un inventaire de tous les équipements qui est réalisé et en contrepartie il faut que les investissements soient corrigés. » Sans discussion, le point est voté à l'unanimité.


 

Tarifs de la patinoire des Lèches ensuite. Le délégataire Val d'Isère Tourisme propose une hausse des tarifs, entre 3.16 % et 9.50 % conforme à l’évolution contractuelle possible. Pas de discussion, vote à l'unanimité.


 

Toujours concernant la SEM, les élus se penchent ensuite sur le rapport de délégation pour l'exploitation du Centre Aquasportif pour l'année 2021-2022. Un chiffre d'affaires hivernal en baisse de 12% par rapport au dernier référentiel, l'hiver 18-19. Une diminution de la fréquentation de 0,3% sur l'ensemble des espaces, en particulier sur les espaces Cardio-musculation, mais une hausse sur les cours collectifs. On constate cependant une hausse du chiffre d'affaires de 9,3% sur l'été, correspondant à une hausse de la fréquentation de 2,4%, lié à la mise en place du Val Pass. Le chiffre d'affaires sur l'exercice s'élève à 1 338 441€ pour des charges d’exploitation à hauteur de 1 634 401€. La perte d'exploitation s’explique « essentiellement au fait que le contrat de DSP n'avait pas été révisé et était toujours sur les mêmes conditions tarifaires, notamment au niveau de l'abondement de la collectivité et de l'augmentation des charges. » Les élus prennent connaissance de ce rapport.


 

Régularisation administrative concernant la régie des pistes pour le point 14, ce budget ayant déjà été voté. Il s'agit d'acter la subvention 2023, issue du budget principal, pour l'activité secours, a hauteur de 270 000€. Pas de discussion, vote à l'unanimité.


 

Modifications du tableau des effectifs ensuite, avec de nombreux mouvements : Véronique Pesenti Gros détaille : « Au service voirie, suppression d'un poste de chef d'équipe, pour création d'un poste de responsable adjoint voirie. Au service bâtiment on supprime un poste de chef d'équipe maintenance, pour créer un poste de responsable adjoint au service bâtiment, et la création d'un chargé d'exploitation logement et patrimoine bâti, dans le cadre d'une mobilité interne, on aura je pense la suppression du poste concerné dans une prochaine note, et puis la création des postes saisonniers pour 2023-2024. La création de 11 postes a temps plein pour les SVP et ATPM, trois postes d'agents de propreté urbaine, un poste de ripeur, deux postes d'animateurs périscolaires, un poste d'agent d'entretien au service éducation jeunesse, un poste d'auxiliaire puériculture, un poste d'agent spécialisé petite enfance et un poste d'agent d'entretien, le tout pour faire face au surcroît d'activité lié à la saison d'hiver ». « Je vous décevrais si je ne prenais pas la parole », sourit Ingrid Tholmer. « Je t'attendais », répond l'adjointe aux finances avec le même sourire. L'élu de l'opposition demande à avoir le tableau des effectifs à chaque fois qu'une modification y est apportée. Véronique Pesenti Gros présente la même demande. « Je m'y engage », répond le directeur général des services.


 

Philippe Arnaud prend la parole pour le point suivant, concernant à nouveau la régie des pistes. Il s'agit, de la première décision budgétaire modificative concernant ce budget. On note une hausse de la section de fonctionnement à hauteur de 99 717€ et une baisse de la section fonctionnement de 165 159€. Côté fonctionnement, c'est principalement la location du système de mesure des hauteurs de neige qui impacte ce budget. Auparavant seules 4 dameuses en étaient équipées, cet hiver, l'ensemble du parc en sera doté. Ce système sera acheté à terme, le coût de la location en sera déduit. Côté recette, suite à l'avenant numéro 12, on note une augmentation des recettes de 146 000, pour le mois de décembre. En investissement, plusieurs travaux sont reportés à 2024, notamment ceux liés au remplacement de la télécabine du Vallon. Au total, l'emprunt prévu pour financer ce budget baisse de 170 000€. Gérard Mattis demande si un gazex est prévu pour sécuriser la piste Mattis, dans le cadre des travaux de la télécabine du Vallon. Cette piste, longeant la route du col de l'Iseran, et permettant de passer du secteur du Fornet à Solaise, est souvent fermée pour risque d'avalanche après les chutes de neige. Philippe Arnaud avoue ne pas s'être renseigné sur ce sujet et posera la question à la régie des pistes. Patrick Martin remarque que la loi de finances 2024, et « la taxe sur les véhicules 4x4, y compris les pick ups, va impacter fortement notre budget. L'achat véhicule qui était aux alentours de 50 000€ va passer à 110 000€ ». « On achètera des picks up avec une autre énergie que Diesel, ça commence à exister », annonce Fabien Hacquard. Il estime que ces malus vont surtout impacter les constructeurs, qui seront forcés de changer de technologie.


 

Françoise Ouachani prend ensuite la parole pour l'adoption du rapport sur le prix et la qualité du service public d’alimentation en eau potable, d’assainissement collectif de l’année 2022. Une délibération de principe annuelle, adoptée sans discussion à l'unanimité.


 

Plus de débats lors du point suivant pour un contrat de délégation de service public concernant la fourniture d'eau potable et l'assainissement collectif. Le contrat avec Véolia prend fin au 31 décembre et un nouvel appel d'offre a été établi, regroupant 3 autres communes, Seez, Villaroger et Sainte Foy. Véolia remporte ce nouveau contrat, d'une durée de 6 ans. Le groupement a été efficace, permettant des économies d'échelles. Ce contrat a été travaillé en étroite collaboration avec la Communauté de Communes, qui reprendra à terme cette compétence annonce François Ouachani. Ingrid Tholmer avoue qu'elle ne « comprend pas tout. À partir du 1er janvier, est-ce que tu peux nous dire combien on va payer le m3 d'eau ? » Françoise Ouachani répond que « sur une facture standard, de 120m3 à l'année, on va passer, en gros, de 253€ à 186€ sur la partie délégataire. La part communale rentre aussi en compte, mais ça ne sera pas plus cher.» « Je retiens la bonne nouvelle », répond Ingrid Tholmer. Une bonne nouvelle à pondérer tempère le maire qui annonce que le prix de l'eau va « considérablement augmenter » dans les 9 années à venir. Non pas du fait du transfert de compétence, mais du fait d'investissements importants à porter au réseau. La station d'épuration notamment, dont le coût de modernisation est estimé, à la fourche, entre 7 et 25 millions d'euros. « Dire que le prix de l'eau va baisser, c'est donc utopiste », termine le maire. Ce point est voté à l'unanimité.


 

Patrick Martin reprend la parole pour présenter l'adoption d'une charte « pour une montagne de confort », liée à l'accessibilité. Pour des raisons de timing, la charte a déjà été signée. « Val d'Isère fait des choses bien, il y a d'autres choses où l'on est très retard, l’intérêt de cette charte est d'être aiguillonnée. » Ingrid Tholmer approuve le principe de cette charte, mais fait remarquer qu'elle n'est pas contraignante, « c'est un premier pas ». Fabien Hacquard annonce que l'ensemble des communes de la CCHT ont adopté cette charte, une première en France. Ce point est voté à l'unanimité.

Dernier point de l'ordre du jour, la délégation de compétence, sans concours financier pour la navette reliant Tignes et Val d'Isère. Depuis 2021, cette compétence est régionale. La navette mise en place l'été dernier concurrençait le travail du prestataire, qui s'est plaint d'une concurrence déloyale. « On ne peut pas faire pareil pour le transport scolaire ? » demande Frédéric Monneret qui détaille : « le bus n'est plus communal et vient de Aime deux fois par jour, ce qui représente 180km, soit un peu plus que la distance pour aller à Grenoble. Le Flocon Vert il prend une claque quand même. Avec les nouveaux horaires, les enfants de la Daille prennent le bus à 7h50, pour entrer en cours à 8h40, ça fait 50 minutes. On va vers une dégradation complète de ce service, dégradation écologique et pour la prise en charge des enfants. Au bout d'un moment on a plus de gamins qui prennent le bus et derrière on justifie le fait que le service n'a plus d’intérêt parce que plus personne ne prend le bus. Si tout le monde prend sa voiture pour amener son enfant à l'école, l'impact écologique sera extrêmement grand. C'est peut-être un détail pour certains, mais pour moi c'est symptomatique d'une bureaucratie incroyable. Quelle marge de manœuvre on a pour reprendre la main sur ce service ? Je me demande s'il n'est pas plus intéressant d'obtenir une subvention de la région pour que la commune s'achète un car, plutôt que financer ce service. » Patrick Martin rappelle que la collectivité ne paye pas ce service, « les parents si », précise Frédéric Monneret. « La chose qu'on peut faire c'est racheter un bus, mais une subvention de la région faut même pas rêver la dessus. Il faut ensuite tout payer, loger le chauffeur, » précise Patrick Martin. Il concède que ce système, où le bus monte à vide depuis la vallée est « ubuesque ». Nos voisins tignards connaissent ce système depuis l'année dernière et avaient essayé de faire monter des personnes depuis la vallée par ce bus, sans grand succès. Frédéric Monneret relance : « Je ne veux pas entendre qu'on n’a pas le droit à ce service. Même si les enfants sont à moins d'un kilomètre de l'école, c'est un service qui fonctionnait jusqu'à présent, qui plaisait à plusieurs familles. Je ne pense pas que ce soit un service de bourgeois. » Patrick Martin présente des chiffres et annonce que la navette reliant nos deux communes en été a un coût de 70 000€, que le service hivernal est soutenu par les délégataires de remontées mécaniques. Ingrid Tholmer rejoint Frédéric Monneret et estime qu'auparavant le système fonctionnait bien. « On régresse », estime l'élue. Françoise Ouachani évoque des difficultés à trouver un chauffeur disposant du permis adéquat. Elle rappelle que les bus étaient vétustes, et que le service était en « décalage avec les 3 ou 5 enfants qu'on transportait tous les jours » Anne Copin et Frédéric Monneret contestent ce chiffre. Françoise Ouachani estime « que c'est peut être bien d’encourager le covoiturage ou le pédibus ». « C'est un choix délibéré dans ce cas. On renonce a a un service existant et on part sur une autre direction, mais il faut assumer, » répond Ingrid Tholmer. Françoise Ouachani en revient au sujet principal, rappelant que la commune n'a pas la compétence. Patrcik Martin reprend la parole et précise qu'à Tignes, c'est la société Transdev qui assure ce service, et que Val d'Isère réfléchit à une solution pour éviter que la navette monte et descende a vide. Le bus touristique monte a 9h15 tous les matins, il serait pertinent que ces deux services fusionnent propose Françoise Ouachani. Gérard Mattis demande si Valbus pourrait assurer ce service. « On aurait aimé qu'ils répondent, mais ils ne l'ont pas fait », regrette Françoise Ouachani. Ça se ferait au détriment de la clientèle prévient Patrick Martin, qui rappel que 16 bus circulent en hiver à Val d'Isère, contre 8 à Tignes. Ce point est finalement voté à l’unanimité.


 

C'est Bérangère Courtois qui ouvre la session de question diverse, demandant des éclaircissements sur l'appel d'offres du restaurant dans la vallée du Manchet « qui a suscité des émois sur les réseaux sociaux ». Patrick Martin explique qu'il s'agit d'un bâtiment communal, « l'exploitante actuelle dispose d'un contrat de trois ans, signé en février 2020, prorogé jusqu'au 3 septembre de cette année. Nous avons l'ambition de transformer ce bâtiment, de le pérenniser, dans quelque chose qui n'est pas du tout dans le style de ce que nous avons vu fleurir ces dernières années en termes de restauration. Nous avons établi un cahier des charges sur le côté populaire, dans le bon sens du terme, avec des définitions de tarifs, avec un certain nombre de travaux apportés, avec le fait de rendre a ce bâtiment ce qu'il était à l'origine, a savoir le Club House du Parc des Sports du Manchet, en hiver comme en été, avec un service d’accueil a niveau. » Quatre exploitants ont répondu à cet appel à manifestation d’intérêt et « nous avons eu un vainqueur, qui s'est détaché, de loin de loin de loin, un deuxième, qui répondait à pas mal de prescriptions mais qui avait fait de gros oublis majeurs par rapport au cahier des charges. » Le nouvel exploitant n'est pas « un opérateur venu d'ailleurs », c'est un restaurateur avalin, présent depuis longtemps sur la station. Cyril Bonnevie estime que certains propos sur les réseaux sociaux ont été diffamatoires. « Sam, pour bien la connaître et l'apprécier, c'est quelqu'un qui amène sa pierre à l'édifice pendant un bon nombre d'années et il y a du respect envers ça. Qu'il y ait des gens qui se permettent de dire tout et n'importe quoi au nom des élus, ça passe moyen. »

Gérard Mattis demande si l'enveloppe d'investissement de l'avenant numéro 9 a été présentée en commission montagne. Le maire lui répond que oui avant de continuer en évoquant le forum du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui se tiendra mercredi après midi à Aigueblanche. Dominique Maire estime que les documents qui seront présentés à ce forum sont très intéressants et qu'ils devraient être présentés au plus grand nombre. Cyril Bonnevie ne croit pas à des solutions trouvées à l’échelle de l'ensemble de la vallée, estimant que les problèmes des communes de la vallée et les nôtres sont différents, notamment en matière d'urbanisme et de logement pour les actifs. Il présente à nouveau son idée de créer un village, « en face de la Reculaz, une passerelle et là tu peux faire de vrais logements. »


 

Gérard Mattis change de sujets et évoque le travail des étudiants concernant « la route du col de l'Iseran », et salue la motivation de cette équipe. Patrick Martin précise que ces étudiants rédigent un mémoire sur l'aménagement du Col, et non pas de la route elle même. Dominique Maire rappelle qu'un projet ambitieux de valorisation de ce col existait il y a deux, mais « qu'autour de cette table, il n'y a pas eu un vrai consensus sur le sujet. » « C'était complètement hors sujet ton projet», répond Frédéric Monneret.


 

Matthieu Scaraffiotti regrette le phénomène de ski bashing dont a été victime Val d'Isère sur les réseaux sociaux, un post montrant les canons a neige en fonctionnement sur la Face de Bellevarde, qui n'était pas encore blanche. Il s'agissait de tests de fonctionnement. Il rappelle un chiffre répété lors du dernier Conseil Municipal par les représentants de l'ANMSM, le tourisme représente 51% du PIB de la Savoie. Il estime que les stations font aussi vivre le reste de la vallée et regrette que notre modèle soit toujours pointé du doigt. Patrick Martin annonce qu'il n'a pas souhaité répondre sur les réseaux sociaux « mais il faut répondre sur plein de points, notre modèle est attaqué ». Frédéric Monneret estime que c'est la mission de France Montagne et de l'ANMSM de s'occuper de ce problème de bashing. « Saint François Longchamps et Val d'Isère, on n’est pas traité pareil », tempère Patrick Martin.


 

Dernier sujet évoqué en question diverse, les travaux de la crèche et la mise en place de la MAM (Maison d'assistantes maternelles). C'est Ingrid Tholmer qui pose cette question « toujours dans l'idée de ne pas vous décevoir » , sourit l'élue. Fabien Hacquard lui répond que la crèche a rouvert ce matin après des travaux de changement de fenêtres « les délais ont été tenus. » Concernant la MAM, « l'assistante maternelle est en train de s’installer depuis vendredi dernier, visite de la PMI demain, donc on est plutôt sur des signaux au vert. » Une seule assistante maternelle pouvant s'occuper de trois a quatre enfants, précise Anne Copin, qui annonce que la tendance s'est inversée concernant la fréquentation de la crèche : « avant on en prenait 4 et on refusait beaucoup, là cette année on a pu en prendre 18 et on a refusé 4 dossiers. » Elle parle d'un bon esprit d'équipe, de nombreux recrutements. « Il n'y avait plus la confiance des usagers, on voulait que ça revienne. J'ai assisté aux réunions de projets pour les années à venir, les idées sont super, ça m'a presque donné envie de faire un troisième enfant ! » Les élus rient à cette déclaration avant que Patrcik Martin n'ajoute que la commune a eu une politique du « quoi qu'il en coûte. Les logements sont ceux que d'autres services n'ont pas. Un super job a été fait concernant le recrutement. On devrait être en mode plein fonctionnement au 1er janvier. C'est un sacré chemin qui a été parcouru. »