« Retour aux Infos Avalines
« Val d’Isère, nous y vivons, nous en vivons et les avalins n’ont aucun intérêt à vivre dans une poubelle ». Les mots de Robert Gotteland, élu en charge du dossier du 4x4 à la commune de Val d’Isère, posent le décor d’un discours clair et sans ambiguïté à propos de la pratique du 4x4 dans la commune de Val d’Isère. Hier, devant quelques journalistes, la commission 4x4 de Val d’Isère, a voulu préciser le devenir et la gestion de la pratique du 4x4 sur son territoire dans « un souci environnemental ». Raphael Audhoui, l’organisateur du Salon, était lui aussi présent ainsi que René Raphalen, le président du Club 4x4 des Aigles, Emmanuel Aubert, employé à la commune et Julien Renaud de la société Agrestis, en charge de l’étude d’impact actuellement en cours sur Bellevarde. Retraçant le passé de la commune, Robert Gotteland a rappelé que la zone d’essai 4x4 de Bellevarde couvrait une superficie de 200 hectares dont 70 pour le Salon ce qui représente finalement 0,2% du territoire total de la commune. « Rappelons qu’en 1963, la commune a concédé 63% de son territoire au Parc de la Vanoise et cela pour une écologie assez totale puisqu’il y est interdit de sortir des sentiers, de cueillir des fleurs ou d’amener son chien » affirmait l’adjoint au maire. Vingt ans plus tard, le maire de l’époque, André Degouey avait estimé qu’il fallait proposer un espace pour la pratique du 4x4 afin d’éviter tout débordement et proposait au Club des Aigles de gérer cette activité afin « d’empêcher les gens de faire n’importe quoi ». L’envers de Bellevarde avait été à l’époque choisi parce que le site ne « représentait pas un intérêt visuel et touristique particulier ». Depuis, beaucoup de choses ont changé. La loi Lalonde de 1991 oblige une déclaration pour le passage des engins motorisés sur les terrains de plus de 4 hectares. C’est dans ce cadre qu’une étude d’impact environnementale a été diligentée cet été et sera payée pour moitié par la commune, et le reste par le Groupe Audhoui et le Club des Aigles. Julien Renaud, en charge de cette étude menée par un organisme indépendant, nous précisait que pour le moment son investigation n’avait pas permis de découvrir des variétés florales protégées. Les conclusions de cette étude seront remises en décembre à l’occasion de l’enquête publique qui suivra. De son côté, Raphael Audhoui rappelait, chiffres en main, que les véhicules 4x4 n’apparaissaient pas dans le top des véhicules les plus polluants. « Le Rav 4, le 4x4 le plus vendu, se retrouve en 2100ème position des véhicules du classement de pollution des véhicules. Les véhicules les plus polluants ne sont pas là où on les attend. Les camionnettes, à la technologie moins poussée, sont bien plus polluantes que les 4x4 ». Enfin, le président du Club 4x4 des Aigles retraçait toutes les actions pour cadrer cette activité sur la zone de Bellevarde : « Nous mettons 11 km de cordage, interdisons l’accès aux zones humides, surveillons en permanence la zone et ces actions ont montré des résultats très positifs ». Tout cela a amené les acteurs de cette réunion à ne pas rougir face à la pratique du 4x4 sur une partie du domaine de Val d’Isère. « Je connais dans la région des terrains privés de moins de 4 hectares qui échappent donc à la loi Lalonde et que leurs propriétaires laissent à la pratique du 4x4 sans se soucier de l’environnement » concluait Robert Gotteland « Ces terrains n’ont rien à voir avec notre domaine. Contrairement à ce que l’on croit, il n’y a pas de rodéos sur Bellevarde ».