Un véhicule tout terrain avec 2 ailes, le logo du Club 4x4 des Aigles résume à lui seul tout l’esprit du Club 4x4 de Val d’Isère, mêlant le symbole avalin qui est l’aigle à celui de la pratique tout terrain des membres de ce Club. C’est lui qui a en charge la gestion de la zone de 4x4 de Bellevarde, une mission confiée par la commune à cette association depuis plus de 20 ans. Reconnue comme étant la plus importante communauté de France, le Club 4x4 des Aigles n’est pas à proprement parlé un rassemblement de puristes du franchissement. Si le staff dirigeant et son noyau principal sont constitués de véritables connaisseurs en matière de pratique au volant de 4x4, la plupart de ses membres sont des amateurs occasionnels qui, pour le plaisir de découvrir la zone de Bellevarde, s’adonnent à cette pratique 1 ou 2 fois dans la saison. On est loin d’une pratique agressive et plutôt proche de balades contemplatives à 2500 mètres d’altitude. Là haut, on s’arrête pour regarder le Mont Blanc et pic niquer d’une manière conviviale sur l’aire spécialement aménagée. « Vous avez vu l’herbe de la zone de pic nic ? » nous dit le président du Club, René Raphalen « des centaines de picnics par saison et une herbe qui mesure 10 centimètres ! C’est notre manière à nous de montrer que l’on a beaucoup travaillé à l’aménagement et la valorisation du site». En fait, tout a été imaginé pour que le plaisir du pic nic au « Petit Lac Bleu » ne sacrifie pas en rien le respect environnemental : une poubelle en chaque bout de table, la zone est nettoyée systématiquement après chaque passage et les déchets ré acheminés en véhicules vers les centres de tris. Car la prise de conscience collective du Club, en collaboration avec la commune de Val d’Isère, d’une gestion encore plus rigoureuse de l’espace s’affirme d’année en année. Plus question aujourd’hui de poser la roue n’importe où. « On a beaucoup travaillé pour cela » affirme René Raphalen : « Interdiction d’aller dans les zones humides ou les marais et on pose chaque été 11 kilomètres de cordes et 80 panneaux en bois pour interdire l’accès à certaines zones ». « Quand on compare les photos d’il y a quelques années, on mesure le travail qui a été fait ». 3 marshals, bénévoles, scrutent et surveillent en permanence la zone. Ils vérifient que chaque pratiquant a bien l’autocollant du club, preuve que, grâce à cela, ils ont eu connaissance des règles de conduite sur cette zone. En cas de débordement, c’est le rappel à l’ordre immédiat. Et pas question de tolérer une quelconque tolérance : « c’est la pérennité même de la pratique que l’on sauvegarde » précise René Raphalen. Il faut dire qu’avec 900 membres, le Club représente aussi une valeur économique locale non négligeable pour la station pendant l’été et, de ce fait, la réflexion menée par les acteurs politiques et économiques autour de cet enjeu amène aujourd’hui l’obligation d’une pratique « raisonnable et raisonnée » de cette activité dans la mesure où ils la désirent pérenne.

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