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14 élus étaient présents ce vendredi pour le sixième conseil municipal de l'année. Réunion plutôt longue, près de deux heures, avec 24 points à l'ordre du jour. Le vote des dates de la saison d'hiver 2023-2024, du 2 décembre au 5 mai a été l'occasion de nombreuses discussions sur les moyens à mettre en œuvre pour dynamiser la fin de saison. Dans les questions diverses, Ingrid Tholmer est revenue sur la disparition du garage automobile l'hiver prochain, ainsi que sur le départ d'un médecin.

 

Avant de parler des dates d'ouverture, le premier point de l'ordre du jour concerne les tarifs des forfaits pour l'hiver prochain. On retiendra, pour les domaines reliés, que le prix du forfait journée passe à 66€, 1040 pour la saison, pour les pleins tarifs. L'augmentation moyenne de l'ensemble des produits est, en moyenne, de 7,42%. Côté nouveautés, on note la mise en place d'une offre attractive pour les familles. Une remise de 184€ pour deux adultes et deux enfants prenant un forfait à la semaine. Autre nouveauté, la création d'un forfait 4h sur un seul domaine a 54€, soit la durée moyenne d'une journée de ski, précisait Patrick Martin. Répondant à une question d'Ingrid Tholmer, le maire explique que la création de ce forfait entraîne la mise en place de portiques de vérification des forfaits sur chaque appareil, y compris ceux en altitude. « Ça nous permettra en plus de vraiment comprendre les flux, c'est quelque chose que la régie des pistes me demande souvent. Il y a une différence de lits entre Tignes et Val d'Isère, la on va savoir précisément qui achète son forfait où et comment il est consommé. La tendance que l'on observe actuellement c'est que plus de forfaits sont vendus à Tignes qu'à Val d'Isère, donc il y a plus de tignards qui viennent skier sur le domaine de Val d'Isère que l'inverse. Les gens qui achètent leur forfait à Val d'Isère skient en moyenne beaucoup plus longtemps. On aura tous les chiffres bruts l'année prochaine. » Enfin, des offres en début et fin de saison sont proposées. Un forfait a 56€ par jour pour le domaine relié entre l'ouverture et le 22 décembre, et une offre qui reste à créer pour la fin de saison, du 27 avril au 5 mai. Frédéric Monneret fait d'ailleurs remarquer que l'agilité sur les prix pour renforcer les semaines creuse niveau fréquentation faisait partie des accords entre la commune et le concessionnaire l'année dernière, au moment d'acter la non dégressivité des prix des forfaits. « Il est clair que sur l'ensemble de la saison, le prix du forfait est globalement modéré par rapport au prix du séjour, par contre au mois d'avril, il est nécessaire d'être très très très précis sur le rapport qualité prix. » Sabine Demri s'abstient sur ce point, les autres élus votent pour.

 

Le gros des discussions était lié aux dates d'ouverture de l'hiver prochain. Comme annoncé plus haut les dates proposées sont similaires à celles de cet hiver, du 2 décembre au 5 mai. Gérard Mattis ouvre le débat, réaffirmant qu'il faut contacter les hôteliers, restaurateurs et commerces avalins pour une ouverture des établissements à tour de rôle en début et en fin de saison. Ingrid Tholmer rejoint Gérard Mattis et demande si le décalage d'une semaine de l'ouverture signifie la fin de Premières Traces. On lui répond que non, l’événement se fera le week end du 2 et 3 décembre. L'élue de l'opposition affirme aussi que « si on ouvre jusqu'au 5 mai, ayons l'ambition de le faire bien, en ouvrant tout le domaine. Nous avons voté l'ouverture jusqu'au 6 cette année en ignorant que le domaine serait partiellement ouvert, d'autant qu'on a fermé le Fornet, qui est quand même LE spot pour skier a cette période. » Patrick Martin acquiesce et rappelle qu'une ouverture complète du domaine nécessite du personnel aux remontées mécaniques. « Quand on a les dates 366 jours à l'avance, pas de problème d'anticipation. » Si le domaine skiable reste ouvert en intégralité, il faut aussi que les commerces, bars, hôtels et restaurants le soient aussi estime le maire. Cyril Bonnevie demande si des éléments juridiques existent pour inciter les socio pros à rester ouvert jusqu'au bout. Il revient aussi sur l'ouverture partielle des pistes : « Quand on regarde cette semaine, objectivement, le domaine de Bellevarde n'est pas satisfaisant, mais il est suffisant avec le monde qu'il y a. Ne vous voilez pas la face, et j'en suis énervé comme vous, mais il faut arrêter de penser que les gens vont continuer à venir a Val d'Isère passé le 1er mai, c'est une foutaise. » Gérard Mattis n'est pas d'accord et estime que « c'est le produit qui attire le client », vantant les mérites de notre manteau neigeux en fin de saison. Il milite pour une ouverture tardive, affirmant que « tous ceux qui ont limité les dates d'ouvertures sont aujourd'hui à l'agonie ». Frédéric Monneret lui répond que la réalité économique est tout autre. Le mois d'avril 2022 avait été très bon en raison de séminaires qui n'avaient pu se tenir en janvier, et boosté par la clientèle britannique qui la aussi ne pouvait nous rendre visite en début d'année. « On se retrouve cette année avec un mois d'avril qui n'est pas flamboyant. Quand on me dit que le calendrier de l'année prochaine sera meilleur, je ne suis pas du tout de cet avis. Les vacances parisiennes seront beaucoup plus tôt. » L'élu au tourisme estime qu'il faut dynamiser le mois d'avril, mais qu'il y a beaucoup à faire « Il faut prendre la mesure tout de suite de ce qu'on peut proposer a nos clients, la neige de printemps ne remplit plus la station, la clientèle s'est étiolée d'année en année, et les gens font une croix aujourd'hui sur le ski de printemps et préfèrent parti dans le sud. On a deux solutions, soit on se bat, soit on ferme le 15 avril dans deux ans. Si on se bat, il faut définir un plan d'action collectif, ambitieux et coûteux. » Pour l'élu, il faut capitaliser sur l'esprit de fête et sur les établissements qui font venir des DJ prestigieux. Il évoque aussi les Deux Alpes qui reste ouvert au printemps et ferment cet été : « Nous on est encore a attendre l'ouverture de la route pour que des centaines de diesels montent alors qu'on a des remontées mécaniques qui peuvent nous amener jusqu'au glacier. » Gérard Mattis le rejoint, il faut « reformater le produit ». Patrick Martin prend la parole et annonce préférer le scénario de la lutte annoncé par Frédéric Monneret. Ce dernier annonce qu'il va voter pour les dates proposées, même s'il s'avoue sceptique concernant le mois de mai. Pierre Cerboneschi estime que le mois d'avril n'était pas flamboyant si on le compare à celui de l'année passée, exceptionnelle côté fréquentation pour les raisons évoquées plus haut. « L'année dernière, avril n'était pas dans la réalité des choses, la réalité c'est cette année. C'est à peu près moins 15%. Cette semaine après le 1er mai, clairement il n'y avait personne » Patrick Martin remercie cependant les commerces qui sont restés ouverts, mais « je ne suis pas persuadé qu'ils aient fait un business flamboyant » annonce t'il. Frédéric Monneret le contredit : « J'ai eu des retours de mes collègues ouverts. Ils font une semaine correcte. Si plus d'établissements avaient été ouverts, ils auraient fait une semaine mauvaise. C'est très bien pour eux. » Pierre Cerboneschi évoque un autre problème que la fréquentation, celui du personnel : « Pour la plupart des saisonniers, ils attaquent la saison d'été. Ils font un petit break de 10-15 jours, ils rentrent chez eux, parce que la saison a été très intense. Ensuite ils prennent leurs quartiers d'été, et ça, on n’y pourra rien. À partir de fin mars, début avril, des salariés commencent à nous dire qu'ils partent le 8 ou le 10 et ça, c'est ingérable. La clientèle aussi a changé, les modes de consommation ont changé. On reçoit de partout des offres pour le Maroc l'Espagne, la Grèce, a des coûts qui ne sont pas tellement différents de ceux que peut coûter un week end à Val d'Isère. Notre clientèle est 100% urbaine. Quand ils ont passé l'hiver à Londres à Paris sous la grisaille, vous croyez que les femmes elles font quoi ? Qu'elle ne font pas le pressing sur leur mari pour aller quelque part au soleil ?». Gérard Mattis évoque la loi travail étudiée par l'Assemblée Nationale qui doit selon lui crée un statut de saisonnier qui fait que les saisonniers ne pourront plus partir quand ils le voudront et devront respecter leur contrat de travail jusqu'à son terme. Autour de la table, de nombreux élus en doutent. « On va laisser l'Assemblée Nationale faire son travail » coupe Patrick Martin après un débat apaisé d'une vingtaine de minutes. Les dates de la saison d'hiver 2023-2024 sont votées à l'unanimité.

 

Nouveauté intéressante dans le point numéro 3 concernant le marché de location de navettes et de bus pour la saison 2023-2024. La filiale de Val d'Isère Téléphérique Val bus continuera d'assurer son service l'hiver prochain tout en continuant la transition vers une flotte 100% électrique, mais assurera aussi le service estival. Patrick Martin annonce que le coût des différentes navettes est de 572 000€ par an, hors saison d'hiver. Frédéric Monneret demande si les navettes de l'été seront accessible PMR. Françoise Ouachani lui répond que cela devrait être le cas cet été, mais assurément l'été prochain, les navettes utilisées en été, étant celles du train jaune, avec une motorisation électrique à terme. Pierre Roux Mollard propose un circuit différent pour les trains bleus et jaune. Il propose de créer une route qui descendrait de la Legettaz au terminus de la vallée du Manchet, permettant ainsi au train bleu de descendre sans avoir besoin de faire demi tour. Patrick Martin lui répond que le projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) sacralise cette vallée du Manchet et que créer une telle route est impossible.


Médiathèque pour continuer avec les horaires d'ouverture de l'été soumises au vote. Du 1er juillet au 2 septembre, la médiathèque sera ouverte du lundi au vendredi de 14h à 18h. Patrick Martin est conscient qu'une fermeture le week end, et en particulier le samedi n'est pas idéale, mais que seuls deux agents seront présents cet été, ne permettant pas une ouverture plus large. Anne Copin s'abstient, les autres élus votent pour.

Frédéric Monneret prend le micro pour présenter les deux points suivants concernant la taxe de séjour. Jusqu’à présent chaque propriétaire peut louer son bien en faisant une déclaration auprès de la commune, commente l'élu qui annonce la création d'une plateforme en ligne permettant d'obtenir un « numéro invariant ». Il détaille « Ce numéro existe déjà aujourd'hui sur AirBnB notamment, un très bon élève dans le cadre du paiement de la taxe de séjour et dans la déclaration des chiffres d'affaires après avoir fait couler beaucoup d'encre. » Ce numéro ne concernera pas les locations à la saison, une tolérance sera observée cet été, et les premiers contrôles auront lieu dès cet hiver poursuit Frédéric Monneret qui rappelle l'objectif : augmenter les revenus de la taxe de séjour pour la collectivité d'environ 10 ou 15% tout en « remettant un peu d'égalité entre les gens qui déclarent leur taxe de séjour a Val d'Isère et ceux qui ne le font pas. » Lucie Martin demande qui est en charge de ce dossier, il lui est répondu que Val d'Isère Tourisme a recruté une personne dédiée à la perception de la taxe de séjour. Elle demande aussi ce que risquent les propriétaires cet hiver en cas de non déclaration. « Concernant les sanctions à l'heure actuelle je ne suis pas capable de te répondre, je te répondrai bien volontiers la prochaine fois ». Ce point est voté à l'unanimité.

Suit la modification des tarifs de la taxe de séjour. Le tarif communal est plafonné par l'État, auquel il faut ajouter 10% pour la part départementale. « Grosso modo on est tous au plafond permis par l’État, certaines taxes de séjour, notamment sur les 4 et 5 étoiles n'avaient pas été augmentées depuis 2020. L'application de ces nouveaux tarifs permettrait une hausse de l'ordre 10% par rapport a 2023» annonce Frédéric Monneret. La note accompagnant ce point détaille les tarifs de la taxe de séjour. En 2024, celle-ci passera à 5,06€ par nuitée et par personne pour les palaces, et 1,10€ pour les 2 étoiles. Cette année, la taxe de séjour a rapporté à la collectivité 1 700 000€. Savine Demri évoque le calcul de la taxe de séjour, difficile dans certains cas, notamment dans les appartements et demande le niveau de la taxe pour les appartements non inscrits et donc non classés. Il lui est répondu que dans ce cas la taxe la plus haute s'applique, l'objectif étant que les logements loués soient inscrits. Pierre Roux Mollard demande un retour sur le travail du nouvel agent chargé de collecter la taxe de séjour. Frédéric Monneret explique qu'il est difficile de mesurer l'efficacité la première année, mais rappelle la création du site internet dédié à cette taxe de séjour. Sabine Demri ajoute qu'il travaille dans les locaux de Val d'Isère Réservation : « il est redoutable, il ne lâche rien et fait un énorme travail pédagogique. » Ce point est voté à l'unanimité.

 

Patrick Martin reprend la main pour présenter le point suivant concernant une modification du tableau des effectifs : « Plus on gratte plus on trouve, il y avait encore des postes, en particulier saisonniers où des gens étaient embauchés sans postes. » Il s'agit donc d'une régularisation de ce tableau, mais aussi de la création d'un poste. Patrick Martin détaille : « afin d'améliorer notre fonctionnement, il est proposé de créer un poste de coordinateur des politiques publiques et de la transition durable, au sein de la direction générale, sous l'autorité de Jean Paul [Orange]. Les missions principales de ce poste seront de piloter les projets politiques signalés, donc les plus importants, d'assurer le rôle de cabinet du maire en collaboration avec le DGS. Je vous promets que depuis que c'est en place j'en vois les effets bénéfiques, pour être tenu au courant sur les choses à faire et à dire. » Pas d'embauche pour ce poste, mais une revalorisation salariale, puisqu'il s'agit d'une promotion interne, l'agent assurant ce rôle en plus de sa fonction actuelle. L'ancien poste sera fermé. Ingrid Tholmer s'interroge sur « l’intérêt et la légitimité de ce poste, est-ce qu'on a vraiment besoin de quelqu'un qui fait un rôle de cabinet, la préparation des prises de parole je ne comprends pas bien l’intérêt ni l'organisation des réunions publiques, j'ai un peu l'impression que c'est un poste superflu. » Patrick Martin lui répond : « Quand tu seras à ma place, un jour tu le seras sans doute, tu verras que c'est utile d'avoir quelqu'un qui t'accompagne au quotidien sur un certain nombre de choses. » Il estime que passer à l'action après des discussions doit s'organiser, comme lors des réflexions en début de réunion sur l'ouverture en fin de saison et ajoute : « L'ensemble des maires voisins ont des responsables de cabinet, c'est un poste qui nous paraît important. [ …] Une des remarques de la chambre régionale de la Cour des Comptes, qu'on a tendance à oublier, c'est qu'on a une collectivité très peu staffée en cadre. Petit à petit on se structure. » Ingrid Tholmer vote contre, les autres élus votent pour.

 

Point numéro 8, avec la modification du protocole sur l'aménagement du temps de travail. Le maire explique que certains agents sont soumis à deux cycles de travail à l'année, un cycle a 39h/semaine en saison d'hiver et un autre a 35h/semaine le reste de l'année. « Il y avait une clarification à apporter par rapport au nombre de RTT en fonction du fait que vous avez travaillé dans le cycle 39 ou 35 heures. Il y a eu des calculs à faire, ç a a été voté et vu au comité technique. » Ce point ne suscite pas de discussion et est voté à l'unanimité.

La commune souhaite faire appel à des vacataires pour un accompagnement juridique, « pour ne pas systématiquement embaucher, nous avons besoin sur certains points précis d'accompagnement, car nous n'avons pas la compétence en interne. » Un vacataire rémunéré a un taux horaire de 35€ brut. Pas de discussions, vote à l'unanimité.

Recrutements similaires dans le point numéro 10 pour l'étude scolaire. Une rémunération horaire de 22,34€ pour l'étude surveillé et de 11,91€ pour la surveillance. La aussi pas de discussion, le point est voté à l'unanimité.

Une fois n'est pas coutume, c'est Patrick Martin qui présente les points budgétaires de ce conseil, à commencer par le vote du budget supplémentaire du budget ville. Le budget primitif 2023 a été voté en janvier, sans avoir connaissance des résultats du budget 2022 et de leurs excédents, votés le mois dernier. Excédent en fonctionnement de 960 766,17€, 2 500 000 d'excédent de fonctionnements affecté à l'investissement, et un excédent d'investissement de 1 700 000€. « Nous avions fait le choix délibérément de ne pas mettre dans notre budget primitif certaines dépenses listées ici, » annonce Patrick Martin. En fonctionnement le maire détail ces dépenses supplémentaires en fonctionnement comme l'entretient du parc immobilier, a hauteur de 120 000€ « Notre parc est dans un état plutôt pitoyable » juge Patrick Martin, la formation des agents communaux pour 40 000€, la location du Centre des Congrès pour les Napoléons à hauteur de 57 000€, la participation au SDIS qui dépasse cette année les 600 000, seulement la moitié avait été proposée dans le budget primitif, des subventions pour plusieurs associations avalines. Le FPIC, Fond de Péréquation des Ressources Intercommunales n'avait pas non plus été intégré dans le budget primitif, il l'est dans ce budget supplémentaire pour 750 000€. Pour rappel le FPIC est une somme que doivent payer les communes dites « riches » afin d'abonder les communes moins aisées de l’hexagone. Sur le territoire de la Communauté de communes de Haute Tarentaise, les communes et la CCHT abondent à ce fond à hauteur de 3 700 000€. « Sur le principe, je n'ai rien contre, la où c'est dommage de mon point de vue, c'est qu'on n’a pas de connaissance directe, » estime le maire. Ce dernier annonce un budget total d'investissement de 8,551 975€ : « quand je regarde ce qui se fait autour de nous, on a la chance de pouvoir investir de manière importante. » L'opposition vote contre ce budget supplémentaire, les autres élus votent pour.

 

Même exercice pour le budget Eau et Assainissement. Le compte administratif 2022 de ce budget fait état d'un déficit d'investissement de 204 290,19€ et un excédent de fonctionnement de 23 389,71€ qui sera affecté a l'investissement. Patrick Martin rappelle le « serpent de mer » du transfert de cette compétence à l'intercommunalité. « L'objectif de l'élu en charge c'est un transfert au 1er janvier 2024. Au fur et à mesure qu'on avance, notamment avec un inventaire et une embauche, je pense que le transfert interviendra au plus tôt au 1er janvier 2025, même si la communauté de communes s'est structurée pour ça. » Le maire annonce aussi le besoin d'investissement dans la station d'épuration dans les prochaines années « avec des sommes qui oscillent, suivant les solutions qu'on trouvera, entre 7 et 15 millions d'euros. S'imaginer que tout cela va être porté par la CCHT une fois qu'on l'aura transféré est un leur. Nos voisins ont une centrale d'épuration toute neuve qui a coûté 25 millions d'euros. Pour l'eau et l'assainissement, celui qui paye au final, c'est le consommateur. À Val d'Isère, l'eau est particulièrement peu chère. Nous avons le prix au mètre cube le plus faible de l'intercommunalité .» Patrick Martin annonce un prix de 2€ chez nous, ce prix va progressivement doubler dans les 10 années à venir. En France, le prix moyen du mètre cube est de 7€. Gérard Mattis s'inquiète à nouveau de ce transfert de compétence à l’échelle intercommunal. « Il ne faut pas crier avant d'avoir mal, » répond le maire qui évoque les autres transferts de compétences, notamment la collecte des ordures ménagères « au final le coût a été maîtrisé. » Ce budget supplémentaire est voté à l'unanimité.

 

Dernier budget supplémentaire, celui des parkings. Excédent d'investissement sur le budget 2022 de 1 221 885, 34€ et déficit de fonctionnement de 15 centimes d'euros. « On est à la croisée des chemins sur nos parkings. Ils ne sont pas satisfaisants dans leur tenue, pas dans leurs nombres. On pourrait se dire tient il y a un excédent d'investissement, pourquoi on n'en fait pas plus ? L'étude sur le parking du centre est intéressante et propose trois scénarii, un scénario à minima un un peu plus ambitieux et un scénario extrême qui est la démolition et la reconstruction du parking du Centre qui a 36 ans. » Le maire continue en évoquant le parking des Alpins à Bourg St Maurice, « Il est magnifique. Il était vide, mais il est magnifique, c'est vers cela que l'on devrait tendre. » Pas de discussion, ce point est voté à l'unanimité.

 

Pierre Cerboneschi prend la parole pour les points d'urbanisme de l'ordre du jour, à commencer le restaurant de l'Ouillette. L'adjoint à l'urbanisme explique : « la concession ne permet pas d'obtenir des prêts, je vous demande aujourd'hui de concéder des droits réels à la SAS Base blanche, afin qu'il puisse garantir ses prêts, qu'il puisse hypothéquer sa concession. Ce droit va permettre de finaliser ses contrats de prêts .»

Gérard Mattis demande s'il existe un cahier des charges concernant les travaux de l'été, et si les barrières Héras seront renforcées pour être moins sensibles au vent. Pierre Cerboneschi répond que les barrières installées seront opaques afin de protéger la vue du chantier. Patrick Martin ajoute : « Nous avons eu une rencontre avec le concessionnaire et la société pèche, ce qui nous a donné l'occasion de nous reparler, c'est bien quand les gens se parlent, ça s'est fait de manière plutôt positive est apaisée. Le rôle du garde pèche va être encore plus important cette année. Quand vous avez un chantier au bord d'un lac, la tentation est souvent grande de faire des nettoyages intempestifs dans ce lac. ». Les animations, notamment les concours de pêche et la fête du lac devraient avoir lieu. Le maire annonce cependant que le tour du lac à pied ne sera plus possible, la zone de chantier arrivant au bord de l'eau, il faudra donc remonter pour le contourner. Les seules toilettes accessibles seront ceux du Lounge de Solaise, une signalétique dédiée sera mise en place. Enfin, une étude va être portée afin de régénérer ce « joyaux ». L’alevinage sera différent cette année et des travaux pourraient être portés l'année prochaine sur ce lac de l'Ouillette. Ce point est voté à l'unanimité.

 

L'adjoint à l'urbanisme continue en évoquant un permis de construire pour une extension de 98m² permettant de réaliser trois suites pour l’hôtel Lodge la Bailletaz. Ce point est voté à l’unanimité sans discussion.

 

Pierre Cerboneschi termine par présenter les frais de représentation du maire. Une indemnité de 10 000€ par an, permettant de financer les dépenses engendrées par le maire lors de ces déplacements dans le cadre de son mandat. Il annonce dépenser entre 6 et 7 000€ par an. Ce point est voté à l'unanimité.

 

Parole est ensuite donnée à Philippe Arnaud pour présenter les comptes administratifs et comptes de gestion pour 2022. Des recettes de fonctionnement de 7 573 664,12€ et de 1 422 418,11€ en investissement. L'excédent de l'exercice est de 708 726,23€ en fonctionnement et de 58 428,28 en investissement. Un budget stable par rapport à 2019, dernière année d'exploitation complète. On note cependant une hausse de 38% des frais de carburant, en particulier depuis l'utilisation du HVO, carburant moins polluant, mais plus chère, la différence étant compensée par Val d'Isère Téléphériques. Un effort financier dans la formation est également à noter. L'achat d'une ambulance permettant de transporter les clients blessés aux différents cabinets médicaux permet de réaliser des économies, environ 76 000€, en ne sous traitant plus ce service à une entreprise. Philippe Arnaud annonce aussi un turn over important parmi le personnel de la régie, 14 nouveaux pisteurs, et 4 chauffeurs. Moins de permanents, ce qui a nécessité cet été l'embauche de 6 saisonniers, en particulier pour l'entretien des chemins. Enfin les admissions en non valeur, les secours non payés, sont évalués à 10 000€. Côté recettes, la « subvention communale » est en légère baisse pour atteindre environ 50 000€. « C'est un point qui revient souvent et c'est le problème du contrat que l'on a avec notre délégataire on ne devrait pas avoir a subventionner les secours à la place de notre délégataire, » rappelle l'adjoint à la montagne. La redevance de la STVI est de 4 517 834,60€, en hausse de 6% par rapport à 2019. En investissement, on note l'achat d'une chenillette à treuil pour 524 268, 75€. Gérard Mattis tient a féliciter la régie des pistes pour la qualité de son travail, un « entretient des pistes très satisfaisant, et l'ouverture des 3000 avec Val d'Isère Téléphériques qui a joué le jeu » Patrick Martin rappelle qu'il s'agit la des comptes administratifs de 2022. « Pour revenir a 2023, les gens étaient étonnés de voir la qualité de nos pistes, alors qu'avec le ski bashing on disait qu'il n'y avait pas de neige dans les stations » ajoute Philippe Arnaud. Cyril Bonnevie y va aussi de ses félicitations : « À chaque fois la régie des pistes fait le maximum pour faire des économies aussi. C'est pas négligeable. Après on connaît leur implication et leurs ressources mentales pour donner le meilleur sur le domaine skiable. » Ce point est voté à l'unanimité.

 

Le rythme s’accélère avec Françoise Ouachani qui présente et fait voter en trois minutes quatre demandes de subventions pour les travaux de remplacement des menuiseries et les chaufferies de la crèche et de l'école maternelle. Les coûts de ces travaux sont de  365 427,28€ pour les menuiseries de l'école, de 181 500€ pour celles de la crèche, de 34 023,96€ pour la chaufferie de l'école et 56 148,06 pour celle de la crèche. Ces quatre demandes sont votées sans discussions à l'unanimité. Ingrid Tholmer en profite pour demander un retour sur le travail de l'agent en charge de récolter ces subventions. Françoise Ouachani répond qu'un agent est toujours en support, et que les services s'occupent eux même des demandes de subvention. Patrick Martin rappelle que ces demandes de subvention n'étaient pas dans la « culture » de la commune, mais qu'il ne cherche pas à lancer des projets en fonction des subventions obtenables. Ce changement est salué par Pierre Roux Mollard qui estime que Val d'Isère doit obtenir des subventions pour ces investissements au même titre que les autres communes.

 

Point plus long ensuite, avec la dénonciation de la convention entre la commune et la SARL Marmotte, relative a un branchement sur le réseau privatif d'eau usée. Françoise Ouachani détaille : « depuis le 8 avril ils turbinent de l'eau dans l'alimentation en eau brute de l'usine a neige de Bellevarde, 24h/24, avec un volume d'environ 70m3 à l'heure ce qui est quand même assez conséquent. Ça peut être considéré comme un détournement des droits d'eau, qui ne sont pas prévus pour être turbinés donc non dénonçons cette convention pour que ça s’arrête. » Ingrid Tholmer demande si ce sujet est en lien avec les travaux de canalisation effectués sur Bellevarde l'été dernier, on lui répond que non. Patrick Martin ajoute que « la problématique de l'eau et les droits d'eau vont devenir quelque chose de très pointu, raison de plus pour respecter une ressource collective. Produire de l’énergie avec de l'eau ça va devenir tendance, mais ça doit rester quelque chose de collectif, et non pas individuel, dans le respect de la collectivité. Il y a avait une convention dans laquelle il y avait des contreparties qui n'étaient pas financières, on a pesé et on s'est dit que vu les risques qu'on prend, il fallait dénoncer cette convention. L'exploitant m'avait dit que si nous ne voulions plus qu'il s'en serve il fallait dénoncer. Dont acte. » Matthieu Scaraffiotti souhaite élargir le débat et aussi dénoncer les entreprises « qui se piquent sur les poteaux d'incendie, illégalement, sans payer aucune taxe, ce qui se passe tous les ans en utilisant l'eau et a une échelle assez hallucinante » Patrick Martin abonde affirmant que cela est « valable pour les chantiers, pour les agriculteurs, pour plein de choses. » Utiliser l'eau de ces bornes est possible à condition d'installer un compteur et de facturer l'eau utilisée rappelle Matthieu Scaraffiotti qui regrette que « ça ne fasse pas du tout sur Val d'Isère ». « Pas du tout c'est un petit peu fort, des fois des compteurs sont installés pour les chantiers » tempère Françoise Ouachani. « Il faut donc transformer les des fois en systématiquement, » conclut le maire.

Françoise Ouachani termine en présentant un avenant à la convention tripartite liant la commune, Val d'Isère Téléphériques et la société Neptune concernant le réseau Wifi gratuit. Le nombre d’émetteurs permettant aux utilisateurs de se connecter à internet dans la commune et sur le domaine skiable est revu à la baisse, permettant une économie de près de 1000€ par an pour la commune et pour la STVI qui financent chacun ce service à hauteur de 50%. Françoise Ouachani annonce qu'environ 700 utilisateurs se connectent à ce réseau « ce qui n'est pas négligeable » « C'est gratuit pour les clients, mais ça permet de récolter de la data » ajoute Sabine Demri. « Si tu veux dire par là que Val d'Isère Tourisme récolte la date, oui, c'est le cas », termine Françoise Ouachani. Le point est voté à l'unanimité.

 

Fabien Hacquard présente le dernier point de l'ordre du jour, une demande de subvention de 200€ émanant de l'Office Nationale des Combattants et Victimes de Guerre. Point voté à l'unanimité sans discussions.

Dans les questions diverses, Ingrid Tholmer évoque la suppression du garage automobile l'hiver prochain en lien avec la création du hub de la Daille. « Lorsque Pierre nous avait présenté le projet, la suppression du garage semblait ferme et définitive. Lors de la dernière réunion publique, vous avez été plus nuancé monsieur le maire, je voulais savoir ce qu'il en est. D'autant que vous aviez fait campagne sur la vie de village et la vie à l'année, il me semble qu'un garage contribue à cela. »
Patrick Martin lui répond que la réponse affirmative de l'adjoint à l'urbanisme concernait l'emplacement du Hub qui s'installera à la place du garage auto actuel. Il annonce avoir reçu le garagiste actuel pour lui annoncer les projets communaux, que le contrat qui le lie avec la commune a une durée d'un an, révocable avec deux mois de délai « à n'importe quel moment. On l'a encore reçu hier, pour lui expliquer qu'on faisait notre maximum pour trouver un autre endroit, par le biais de la collectivité ou par des privés, mais faire le maximum ça ne veut pas dire trouver la solution. » Patrick Martin rappelle que ce garage devait être provisoire lors de sa construction, et avait été installé ici, car l'emplacement devait être « commercialement attractif. » le garagiste annonce ne pas avoir besoin de ce type d'espace, et qu'il pourrait travailler dans un espace moins attractif. « Nous cherchons, mais quand on chausse du 44, c'est difficile de rentrer dans du 39 » image Patrick Martin. « C'est un garçon attachant, compétent jeune, dynamique » termine le maire.
Autre inquiétude d'Ingrid Tholmer concernant le départ en retraite du docteur Delobel, qui ne serait pas remplacé. Là aussi Patrick Martin lui répond : « bien sûr qu'on s'active. J'ai eu rendez vous avec Jean Louis et les deux jeunes médecins sur place. Pour diverses raisons, ils avaient fait le choix de ne pas rester. Je ne veux pas les exposer ici, mais on avait fait le maximum pour les retenir. » En pleine saison, le village compte 13 médecins, dont 5 au cabinet du centre. La difficulté vient du logement pour accueillir de nouveaux médecins. Reste aussi la question du local : « est-ce que nous collectivité on fait l'effort de le conserver comme un cabinet médical, mais qui ne pourra pas être sous la même forme pour des raisons de normes et d'équipements. Je réfléchis d'abord au village, on a besoin d'un médecin, ou deux, qui soient là tout le temps. En saison quand on est 20 000 et qu'il y a des accidents sur les pistes il faut en avoir plus. Nous avons reçu les médecins de médical, la conversation était apaisée pour essayer de trouver des solutions. On échange. Concernant Jean Louis, je l'appelle par son prénom parce que je le connais depuis 38 ans, la plupart d'entre vous ont été soignés par lui. Il fera son dernier rendez vous le 31 août. Il va avoir 75 ans, c'est bien qu'il arrête et on trouvera des solutions, mais c'est compliqué. Il n'y a plus de Jean Louis, il n'y a plus de gens qui travaillent le dimanche, plus de gens qui travaillent la nuit jusqu'à 22h au cabinet. C'est une donnée dont on doit tenir compte, ça peut se comprendre. Ce dont le village a besoin, c'est d'un médecin de famille même si Médival remplit sa mission, mais pas de la même manière. »

Autre remarque d'Ingrid Tholmer concernant la propreté, ou plutôt la saleté de la station. Le maire rappelle l’arrêté de vigilance sécheresse, demandant d'utiliser l'eau avec grande parcimonie. « Nettoyer à grandes eaux en consommant de l'eau potable, on nous a demandé de ne pas le faire, » résume le maire qui annonce que le Val village a été nettoyé.

Enfin Gérard Mattis propose que Val d'Isère se porte candidat pour accueillir le ski debrief en fin de saison. Cet événement pourrait booster la fréquentation en avril, avec 200 participants sur 2 jours. Le budget serait minime, la location du Centre des Congrès sur deux jours. Frédéric Monneret répond qu'il s'agit d'une bonne idée à étudier et qu'il faut choisir soigneusement les projets de manière collective. Patrick Martin va dans ce sens, précisant que le ski debrief ne doit pas empiéter sur d'autres événements comme Aventure et Découverte.