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16 élus étaient présents ce lundi matin pour le troisième conseil municipal de l'année. Réunion assez longue, près de deux heures en comptant les questions diverses, avec de nombreuses discussions sur des sujets variés. C'est l'adhésion à l'ANMSM (Association Nationale des Maires de Station de Montagne) qui aura fait le plus discuter. Dans les questions diverses, Ingrid Tholmer est revenue sur le courrier envoyé il y a quelques jours par Christophe Lavaut aux professionnels de la station (notre photo).
Avant l'attaquer l'ordre du jour, les élus votent le compte rendu du dernier Conseil Municipal. Dominique Maire fait remarquer que la décision concernant les horaires de la médiathèque n’apparaît pas. En effet lors du dernier conseil, seuls trois élus avaient voté ces horaires, les autres s'abstenant, regrettant que l’établissement reste fermé les samedis. Patrick Martin explique alors que ce point a été adopté, les élus s'étant seulement abstenus, « ce qui ne nous empêchera pas de réfléchir à la suite aux demandes faites par les élus. » Frédéric Monneret demande où en est ce sujet. Dominique Maire lui répond qu'il avait été demandé à la directrice des affaires culturelles de revoir ces horaires « je n'ai pas eu de retour depuis », termine l'élue. À savoir que toute modification d'horaire ayant un impact sur le personnel doit être étudiée en comité technique.
Le premier point de l'ordre du jour n'est pas soumis au vote. Il s'agit d'une présentation des actions engagées par la commune suite à l'inspection de la chambre régionale des comptes. 14 recommandations avaient été émises par l'institution pour améliorer la gestion de la commune. Sur les 14 points Patrick Martin en détail plusieurs, notamment le premier, concernant la meilleure gestion des frais de déplacement du maire et la conservation des justificatifs. Ces frais représentent « grosso modo 10 000€ tous les 18 mois, qui servent à faire le plein de la voiture lors des déplacements, à payer des restaurants aux autorités lorsqu'elles nous rendent visite. Tout est noté dans un tableur. » Autre recommandation, le respect de la durée légale annuelle des 1607 heures pour les agents municipaux « qui sera mis en place pour l'année 2023 ». Dernier point important, la dernière recommandation de la CRC, demandant de délibérer sur les modalités d'attribution des forfaits gratuits avant le début de la saison.
Le second point de l'ordre du jour concerne les dates d'ouverture de la station pour cet été, ainsi que l'ouverture du Pisaillas pour le ski d'été. Les skieurs pourront profiter du ski, si la neige le permet, du 10 juin au 7 juillet. Pour la saison estivale, les activités et remontées mécaniques seront ouvertes du 1er juillet au 3 septembre. Sabine Demri rappelle qu'il serait bon de skier quant il y a de la neige, c'est-à-dire en mai, plutôt que juin et juillet « Je le redis, je sais que ça ne sert à rien, mais je le redis. », se résigne l'élue. Patrick Martin répond que les mois d'avril et mai sont traditionnellement consacrés au repos des athlètes et qu'il faudrait modifier les calendriers. Les choses sont en train de changer ajoute le premier magistrat, reprenant cette lettre signée par plus de 130 skieurs et skieuses internationaux, demandant à la FIS une prise en compte plus importante de l'aspect environnemental du ski et une meilleure gestion du calendrier. Gérard Mattis rappelle que le ski d'été est un « ballon d'oxygène » pour les activités économiques du village à la mi juin. Il estime que l'enneigement en baisse est cyclique et que les enneigeurs sur le Pisaillas sont obsolètes et doivent être entretenus afin de continuer à produire. « C'est comme tout, ça évolue et depuis 10 ans, il n'y a pas eu d'investissements ». Patrick Martin répond qu'il évoquera ce sujet avec son homologue bonnavalain Marc Konareff, le secteur du Pisaillas se trouvant en effet chez nos voisins de Bonneval sur Arc. Le contrat liant la commune et la STVI se termine dans 18 mois et « il n'y a aucune certitude que le même opérateur perdure et aucune certitude que le secteur continue d'être exploité s'il ne trouve pas un opérateur. » Il évoque aussi les remontées mécaniques du Pisaillas « on voit bien que Cascade est plutôt à bout de souffle, que s'il y a bien un point noir, notamment lors des retours d'est, c'est cet appareil. Cet endroit-là mériterait un enneigement et une remontée mécanique renouvelée » . Gérard Mattis propose aussi au niveau de la moraine glaciaire, « de dynamiter ces bouts de rochers qui empêchent la neige naturelle de rester, c'est un programme qu'il faut envisager dans l'avenir. Vous avez la possibilité de le faire puisque ce n'est plus en zone classée ». « On a la possibilité, mais pas la volonté politique », lui répond une élue. Patrick Martin rappelle à nouveau que l'on évoque un ici le territoire de Bonneval sur Arc : « Imaginez que nos voisins de Ste Foy décident de ce qu'il faut faire sur le territoire de Val d'Isère, je pense qu'on aurait une réaction assez vive. Dans une commune, jusqu'à nouvel ordre, le patron c'est le maire. Je ne vais pas envisager d'aller dynamiter quoi que ce soit sur la commune de quelqu'un d'autre». Gérard Mattis annonce que Marc Konareff n'y est pas opposé. Revenant sur les dates de l'été Frédéric Monneret annonce, comme l'année dernière, qu'il n'est pas à l'aise avec ce terme « d'ouverture » estivale, le village étant toujours ouvert, en particulier après l'ouverture du col de l'Iseran. À ce sujet, Patrick Martin annonce que des discussions sont en cours avec le département afin que le Col de l'Iseran ouvre plus tôt. L'année dernière, il avait ouvert fin mai en raison du faible enneigement. Ce deuxième point de l'ordre du jour est voté à l'unanimité.
Direction la Face de Bellevarde pour le point numéro trois. L'actuel occupant du restaurant la Peau de Vache a demandé à la mairie de céder la convention d’occupation du domaine privé communal qui le lie à la commune depuis le 30 avril 2015, et par conséquent à modifier l’exploitant du restaurant d’altitude. Une convention sera signée avec le nouvel exploitant, dans les mêmes termes, jusqu'en 2045. L'avis des élus est sollicité sur cette question. Le point est voté à l'unanimité. Gérard Mattis rappelle que les restaurants d'altitude doivent respecter les conventions qui les lient avec la commune et de respecter les dates d'ouverture et de fermeture de la saison. Patrick Martin évoque un courrier envoyé aux restaurants d'altitude, leur rappelant cette convention. Françoise Ouachani demande si le nouvel exploitant est connu, on lui répond que oui.
Retour dans le village pour le point numéro 4, concernant la création d'un contrat de mise à disposition des logements communaux pour les agents permanents et saisonniers, ainsi que pour les places de stationnement. Jusqu’à la il n'y avait pas de contrat, explique Patrick Martin. « le logement c'est précieux et il convient d'avoir des conventions signées. » Le point est voté à l'unanimité.
Passons maintenant au point principal de ce Conseil Municipal, l'adhésion à l'ANMSM, l'Association Nationale des Maires de Station de Montagne. Pour Val d'Isère, le prix annuel de cette adhésion est fixé à 65 000€, dont 50% financent France Montagne. C'est une manière d'avoir un réseau, de rencontrer les maires, avec qui on est pas toujours d'accord explique Patrick Martin. Il annonce que Guillaume Desrues, maire de Bourg Saint Maurice a « décidé de marquer une pause. Il était membre du Conseil d’administration de l'ANMSM, je suis son suppléant et donc, de fait, je suis devenu membre titulaire du CA. [ …] pour être transparent, Guillaume Desrues m'avait demandé de me retirer en même temps. » Le maire annonce s'être rendu aux réunions de l'association « avec beaucoup d'enthousiasme » depuis le début du mandat, « un peu moins maintenant, parce que c'est assez lourd en fonctionnement. » Il salue l'efficacité de l'ANMSM durant la crise sanitaire. Patrick Martin a annoncé à l'association que « cette année encore », Val d'Isère resterait adhérent, sous réserve d'un vote favorable en conseil municipal. « Une manière de dire que si les choses ne changeaient pas, sur la gouvernance, et l'efficacité, comme nous l'avions fait en 2015, je remettrais en cause cette adhésion. C'est une somme importante, mais ce n'est pas qu'un problème d'argent, c'est surtout l'image que développe l'ANMSM. » Dominique Maire évoque un problème de communication et demande à ce que les comptes rendus des diverses réunions soient présentés aux élus : « C'est difficile de donner un avis puisqu'on ne sait pas ce qui s'y passe ». L'association fait essentiellement du Lobbying auprès des politiques, explique Véronique Pesenti Gros. Patrick Martin rappelle qu'une newsletter est envoyée régulièrement aux élus des communes adhérentes. Pierre Roux Mollard estime que le rôle que l'association « aurait dû porter notre voix bien plus fort face aux députés pour cette loi absurde, à propos des forfaits de ski. Un autre point, 50% du budget est accordé à France Montagne, la communication est éparse, notamment au moment de l'annonce de l'ouverture anticipée, ou pas, de certaines stations ». « Tu n'aimes pas le nouveau slogan de France Montagne, La Montagne, ça vous gagne ? » ironise Frédéric Monneret. Gérard Mattis défend l'association, affirmant que « ensemble on est plus forts, et que c'est une porte ouverte sur tous les ministères. » Il propose aussi de faire venir le président de l'association Jean Luc Boch, pour présenter les actions de l'ANMSM devant les élus. Pour Frédéric Monneret, le montant reste disproportionné par rapport à l'action effectuée, mais rejoint Gérard Mattis sur la nécessité d'une association représentant les stations de montagne. « Maintenant la question est claire, est-ce que ne pas voter cette adhésion cette année suffira a remettre les choses sur la table et refaire un point avec l'ensemble des communes ou pas ? » Pour Patrick Martin, ne pas renouveler l'adhésion serait « un coup fatal » après le départ de Bourg St Maurice les Arcs. Il revient à nouveau sur l'action de l'association lors des discussions concernant les tarifs dérogatoires des forfaits de ski. « La loi est dure, mais c'est la loi ; dura lex, sed lex. La première mouture qu'on nous a présentée, par rapport au localisme, était bien plus dure que par rapport à ce qu'on nous a présenté le 5 juillet. [ …] Je pense que Val d'Isère à une voix à porter, celle que j'ai envie de porter n'est pas exactement la même que celle portée par l'ANMSM qui a une vision très « tout ski » et pas trop sur le reste de l'année. Nous avons la spécificité d'un village, ce qui n'est pas la même chose que nos voisins. Mais je retiens l'idée de Gérard de faire venir Jean Luc Boch. » Concernant la communication, Sabine Demri rappelle qu'un rapport d'activité est remis chaque année. Frédéric Monneret revient sur France Montagne et regrette que la communication n'ait pas été plus poussée l'été dernier durant la canicule, sur la « climatisation naturelle » que l'on trouve en montagne. « On n’a rien vu dans les médias. Ça devient une espèce de mammouth qui devient gras et qui n'est plus assez efficace pour bouger. Payer le matelas ça m’embête un peu, je préfère payer quelqu'un qui bouge. » Il évoque la dernière newsletter, reçu il y a une semaine et en annonce les sujets : Le sénat auditionne l'association sur le zonage, une journée de sensibilisation à Val Cenis, un point sur famille plus et Pôle emploi : « Pour moi c'est complètement décalé par rapport aux enjeux qui secouent notre montagne en ce moment » Gérard évoque la campagne de communication pour la fin de saison, et « Atout France qui remet 800 000€ dans la promotion de la montagne dont une grosse partie pour l'été, c'est significatif aujourd'hui. » Perche immédiatement récupérée par Frédéric Monneret : « Le printemps du ski, est-ce que tu as eu le retour de l'efficacité de ces campagnes ? C'est 0 ! Les deux dernières semaines d'avril cette année vont être catastrophiques et ça fait 10 ans que ça baisse. » Gérard Mattis tempère et annonce que, si la neige est au rendez vous, les skieurs le seront aussi. « Donc ce n’est pas la campagne du Printemps du ski », répond Frédéric Monneret qui continue : « Le principe ce n'est pas de dire si 65 000€ c'est trop ou pas, c'est de dire, dans quelle mesure cette association nécessaire peut bouger. Le vote d'aujourd'hui est là. Comment on peut faire bouger les choses pour évoluer sur France Montagne et l'ANMSM?? » Gérard Mattis rappelle que « le budget de France Montagne, c'est le budget de l'office de Tourisme de Val d'Isère. Heureusement qu'Atout France vient abonder un peu. Le même organisme en Autriche, le budget est multiplié par 10. » Le débat commençant à durer, Patrick Martin tente de faire passer au vote, « chacun est libre de voter comme il l'entend, comme chaque point de l'ordre du jour. Je propose que l'on cotise encore cette année, en demandant un peu plus de réactivité. La décision se prend autour de cette table, mais aussi au Conseil d'Administration de l'ANMSM en novembre. Si vous estimez que les actions portées et que les résultats escomptés ne sont pas suffisants je reviendrai vers vous en novembre, je n'attendrai pas mars ». Le dernier à prendre la parole est Pierre Cerboneschi. « Autour de cette table, on est tous des entrepreneurs. Je rejoins Fred, 65 000€ qui sont investis dans l'ANMSM plus tout ce qui est collecté auprès des autres communes ça doit représenter quelques centaines de milliers d'euros », deux millions d'euros de budget précise le maire. « Pour nous les entrepreneurs, on n’a pas l'impression que suite cet investissement de 2 millions d'euros il se passe grand-chose, on a peu de retour. La dernière newsletter, franchement il n’y avait pas beaucoup de sujets. Je comprends la frustration de chacun, mais je pense qu'il faut continuer à abonder. Il faudrait qu'on ait des rapports sur les sujets qui nous préoccupent. »
Concernant le vote, un élu vote contre, deux s'abstiennent, les autres votent pour. Val d'Isère renouvelle donc son adhésion à l'ANMSM pour 2023.
Après avoir discuté de la gare de départ de la future télécabine du Vallon le mois dernier, les élus se penchent maintenant sur la gare d'arrivée. Pierre Cernboneschi présente ce bâtiment, de 1170m², comprenant la salle des commandes, un garage à dameuse, une salle hors sac, des toilettes, et une salle pour les pisteurs. Ce bâtiment est à cheval sur le domaine de Bonneval. À 20% chez nos voisins, précise le maire. Frédéric Monneret demande s'il est prévu que les toilettes soient ouverts à l'année, permettant enfin de proposer des toilettes publiques à proximité du col de l'Iseran. « Une bonne question » répond Pierre Cerboneschi qui botte en touche, mais estime judicieux qu'ils le soient. Sabine Demri affirme qu'il faudra installer une signalétique pour indiquer ces toilettes depuis le Col de l'Iseran, et mettre en place un service de nettoyage. À ce sujet, des toilettes sèches devraient être installées sur la zone cet été annonce le maire qui ne s'attendait pas à ce que la discussion s'oriente immédiatement sur ce sujet. Il nous apprend aussi que « le permis sur la partie basse et sur la remontée mécanique elle même fait déjà aujourd'hui l'état d'une demande de suspension de la part de la DDT du délai d'instruction, qui nous demande des informations complémentaires. »
Dominique Maire demande s'il sera possible de faire tourner la ligne en été pour faire accéder les piétons en altitude, et ainsi désengorger un peu la route du Col de l'Iseran. Il est indispensable que cette nouvelle remontée tourne en été répond Pierre Cerboneschi. Il explique qu'aujourd'hui, faire tourner l'appareil a un coût prohibitif, notamment en raison de questions de sécurité et d'évacuation. « La nouvelle machine n'aura rien à voir, avec beaucoup moins de contraintes, ce point sera à voir lorsque l'on renégociera avec Val d'Isère Téléphériques » Patrick Martin recentre le débat et demande si les élus donnent leur accord pour le dépôt d'un permis permettant de changer la télécabine du Vallon. Ce point est voté à l'unanimité.
Véronique Pesenti Gros présente ensuite une modification du tableau des effectifs. Trois postes sont créés, un agent spécialisé petite enfance, un agent polyvalent magasin, ainsi qu'un poste d'agent d'accueil et d'État civil. « Des régularisations de postes déjà occupés », précise l'adjointe. Ingrid Tholmer demande des détails, notamment sur le dernier poste. On lui explique qu'il ne s'agit pas recruter un nouvel agent d'accueil, mais bel et bien d'une mise à jour. Il s'agit donc de « remettre les bonnes personnes dans les bonnes cases, c'est une création administrative », termine Véronique Pesenti Gros. Ce point est voté à l'unanimité.
La parole est donnée à Philippe Arnaud pour deux points concernant la régie des pistes. Tout d'abord, à la suite d'un contrôle de la perception de Bourg Saint Maurice, la régie frais de secours a constaté un débet de 2 389, 62€. Un débet est une somme dont un comptable public ou un particulier est déclaré débiteur envers le Trésor. Philippe Arnaud explique que ce débet est dû à des virements qui sont parfois encaissés plusieurs années après l’émission de la facture, et non régularisés sur le tableau de suivi comptable. Cela pourrait aussi s'expliquer par le volume traité, 894 075.83€ lors de la dernière saison d'hiver. Il est précisé que l'intégrité de la régisseur de la régie des pistes n'est pas remise en cause. Le Conseil d'exploitation de la régie a émis un avis favorable à la demande de remise gracieuse. Sans cette remise gracieuse, la somme aurait dû être versée par la régisseur, sur ses propres deniers. La régie des pistes va procéder à ce remboursement. Dominique Maire s'estime contente « parce que j'ai appris un nouveau mot, le débet. C'est le mot savoyard pour débit ? » C'est un mot bien français lui répondent plusieurs élus, avant que Frédéric Monneret ne lui lise la définition Wikipédia. Ce point est voté à l'unanimité.
Second point concernant la régie des pistes, les appels d'offres pour l'acquisition de chenillettes de damage. Le premier appareil, en location, est spécifique au travail sur le snowpark « mais on peut se poser la question de savoir si la régie va elle même exploiter le snowpark, parce que l'entreprise en charge n'a pas toujours les bons chauffeurs pour faire le travail correctement donc là il y a un petit souci », constate Philippe Arnaud. La régie souhaite aussi acheter une machine classique, ainsi qu'une machine à treuil. Enfin, le dernier concerne l'achat d'une machine d'occasion pour damer les pistes de ski de fond et la piste de ski de randonnée. « On a noté que c'était compliqué, en ayant une seule chenillette de travailler au Manchet sur le Laisinant et sur Daille, pour aller d'un secteur à l'autre c'est compliqué, ça prend du temps, les machines doivent traverser la route donc il serait bon d'avoir deux appareils. » Françoise Ouachani estime « qu'il aurait été de bon ton d'associer le garage à la réflexion sur l'achat de ces chenillettes, vu que c'est lui qui les entretiens » Fabien Hacquard demande aussi si l'achat d'une machine électrique pour le lot numéro 4 avait été envisagé. Philippe Arnaud lui répond que les montants sont conséquents et que le budget de la régie ne le permet pas. Patrick Martin ajoute qu'il s'agit ici d'acheter une machine d'occasion, et que les dameuses électriques d'occasion n'existent pas. Fabien Hacquard ajoute que Val Cenis utilise un appareil de ce type, qu'ils en sont très satisfaits, la machine leur faisant économiser plusieurs milliers d'euros de fonctionnement notamment sur le carburant. Véronique Pesenti Gros ajoute que les réflexions se portent davantage sur des appareils à hydrogène aujourd'hui. Ce point est voté à l'unanimité.
Françoise Ouachani présente le marché de réfection de la voirie. Un marché total de 1 500 000€ étalé sur trois ans. Seule la société Eurovia « qu'on connaît bien » a répondu à ce marché. Cette année, seul 250€ sont investis cette année « un des montant les plus bas, surtout que les matériaux ont beaucoup augmenté donc on ne va pas pouvoir faire grand chose avec ça, mais on va faire au max. » L'élue précise que ces travaux ne concernent pas la route départementale, dont la réfection est laissée aux soins du département. « Il y a quand même une réflexion à avoir sur la mutualisation de ce poste avec la CCHT. Ça fait deux ans que je demande qu'un groupement de commandes soit fait au niveau des communes de Haute Tarentaise puisqu'on a tous les mêmes besoins. Autre réflexion, je ne sais pas quelle est la qualité des enrobés qu'ils mettent sur les routes, mais j'ai l'impression qu'il y a une dégradation accélérée des matières. Ça a été refait à l'automne et là cet hiver ça n'a pas tenu, on a des trous partout ! » affirme Véronique Pesenti Gros. Françoise Ouachani évoque le phénomène de gel-dégel qui abîme les chaussées. Dominique Maire évoque les « routes impeccables au Canada, avec un enrobé différent », « Ça ne doit pas être le même prix, » répond Françoise Ouachani. Gérard Mattis estime lui qu'il faut « décaisser sur 40-50cm, refaire un épierrage et ensuite ça tient, mais ça demande des investissements plus lourds. » Anne Copin demande si les entreprises de chantier payent un supplément pour la rénovation des routes. Ils payent une taxe d'aménagement, des cautions sont prises répond Patrick Martin, en particulier au niveau de la Legettaz ou le prix de la rénovation de la route du Manchet avait été chiffrée. Véronique Pesenti Gros évoque un autre problème « quand plusieurs chantiers se font sur la même zone, tu l'imputes à qui ? » Thierry Balenbois évoque aussi le problème « du sous-traitant du sous-traitant » notamment lors des travaux d'installation de la fibre optique. Les tranchées peuvent être rebouchées « à la va-vite. Quand on observe quelque chose comme ça, on demande au sous-traitant de le refaire correctement. » « Tu peux aller voir en bas de la rue du Picheru, c'est dans un état... c'est une catastrophe, » répond Véronique Pesenti Gros. « Pas que là, il y a aussi sur l'Avenue Olympique » se désole Françoise Ouachani. Patrick Martin rappelle qu'il est en contact régulier avec monsieur Piccolet pour évoquer les difficultés de traverser le village, ou l'état de la route du Col de l'Iseran. « C'est du lobbying, pas toujours efficace, mais ça se répète et re répète jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. »
Françoise Ouachani continue avec plusieurs demandes de subventions, toutes votées à l'unanimité, à commencer par une demande auprès de la région pour le changement de l'éclairage public, et le passage au tout LED qui a commencé. 200 000€ sont investis dans ces travaux. Pierre Roux Mollard demande à avoir un retour sur le travail de la personne en charge de récolter ces subventions, recrutée il y a quelques mois. Patrick Martin explique que ces subventions sont souvent « un tiers payant inversé. On fait les travaux et ensuite on est remboursé en partie par ces subventions ». Il rappelle qu'il n'aime pas le terme « aller chercher des subventions » et qu'un investissement doit être porté, car il a un intérêt, et non pas en fonction des subventions que l'on peut en retirer.
Autre demande de subvention, pour la création d'un mini golf 18 trous sur le front de neige. Denise Bonnevie demande si cet équipement ressemblera à celui qui existait avant les travaux de la télécabine de Solaise. On lui répond que oui, qu'il n'aura rien à voir avec celui de l'été dernier, qu'il sera bien plus qualitatif, et en dur. À titre de comparaison, le minigolf installé cet été avait coûté 6 000€.
Dernière demande de subvention, auprès des « fonds verts » du ministère de la transition écologique, à nouveau pour les travaux de réfection de l'éclairage public.
Fabien Hacquard présente ensuite la convention d'objectif signé entre la commune et la Freeski Academy et la subvention associée qui passe cette année de 30 a 40 000€. Pour rappel la Freeski Academy a vocation à initier et développer les compétences des élèves en matière de ski freeride et freestyle et les accompagner lors des diverses compétitions. Les résultats sont prometteurs avec notamment Noah Peizerat qui s'est récemment qualifié pour les championnats du monde juniors de freeride qui auront lieu en janvier prochain en Autriche. Le nombre de jeunes encadrés et de coachs est en augmentation, cette année 18 jeunes suivent ces cours à l'année. Ingrid Tholmer rappelle que les enfants inscrits doivent débourser 3000€ de leur poche malgré la subvention, et doivent faire appel au mécénat privé, ce qui peut être difficile. « Je regrette qu'on ne puisse pas porter cette activité au sein du Club des Sports. Je regrette qu'on n’arrive pas à participer de façon plus importante. Ces 3000€ et cette histoire de mécénat c'est disproportionné par rapport au ski alpin classique, l'enfant qui veut faire du freestyle est pénalisé » « Ce n'est pas le cœur de métier du Club des Sports » lui répond Fabien Hacquard, qui confirme que 3000€ est une somme énorme, mais « force est de constater que ça fonctionne très bien, le nombre de jeunes est en augmentation ». [ NDLR: A la suite de cette publication, la Freeski Académy nous a contacté pour nous signaler que l'adhésion a l'année coutait en 2023 entre 1050 et 250€ aux familles inscrites, en fonction des mécénat trouvés, mécénats pouvant être déduits des impôts au hauteur de 66% pour les particuliers. La somme restant a trouver par mécénat après les aides de la commune étant de 2000 et non pas 3000€ ]
« Ingrid, tu le sais comme moi, les frais pour le ski alpin, c'est pas que le prix de la cotisation. Financièrement parlant, la commune abonde au pré Club a 800€ par enfant, la le ratio, 40 000, pour 18 jeunes, on est bien au-delà, on est d'accord. C'est du loisir, personne n'est obligé d'adhérer» ajoute Véronique Pesenti Gros. Sabine Demri rappelle que le CCAS peut aussi aider les familles pour financer ces activités. Anne Copin ajoute que l'aspect de sport à l'année est à prendre en compte, et que la Freeski Académy ne fonctionne pas que l'hiver, avec notamment l'organisation de Summer Camp. Enfin Patrick Martin salue le rapport d'activité « impeccable » de l'association cette année alors que celui de l'année dernière « plutôt hésitant ». Cette convention d'objectif est votée à l’unanimité.
Dernier point de l'ordre du jour, présenté par Dominique Maire, au sujet des gratuités du cinéma le Splendide. Il est proposé d'offrir la séance aux enfants de moins de 3 ans, au distributeur, aux agents du CNC, aux accompagnants et aux équipes de tournage, « on ne va quand même pas faire payer le billet aux gens qui viennent présenter leurs films. » Ce dernier point est voté à l'unanimité.
Avant de passer aux questions diverses Patrick Martin annonce que l’ascenseur des Coves, dont la panne avait fait parler lors des deux derniers conseils municipaux est enfin réparé. Il donne aussi la date du prochain Conseil Municipal, une réunion exceptionnelle le 20 mars afin de discuter principalement d'un point, l'affaire Marchand et de « clore une affaire qui date depuis 40 ans ».
Gérard Mattis demande des précisions concernant les travaux de l'Office de Tourismle cet été et demande où seront délocalisés les services. Il lui est répondu que les bureaux seront transférés au Centre des Congrès, et que l'accueil pourrait être délocalisé dans les locaux de Val d'Isère Télépéhriques sur la place des Dolomites. Patrick Martin annonce aussi la réfection de la toiture du Val Village cet été, et qu'un échafaudage devrait être installé au niveau de la boutique Chevallot du Val village.
Gérard Mattis continue en demandant des précisions sur les modalités d'attribution des logements aux bâtiments des Coves 3. Fabien Hacquard lui répond qu'il s'agit d'un système anonyme, de scoring, créé il y a 2 ans, et que la liste d'attente actuelle sera utilisée pour attribuer ces logements. Gérard Mattis demande de prendre en considération, lorsque le logement est proposé à un professionnel pour loger son personnel, le fait que le commerçant ouvre durant l'été ou non. Cela concerne surtout le premier bâtiment fait essentiellement de studios, précise Patrick Martin. Les logement du deuxième bâtiment sont « un peu plus grand » et permettent de loger des habitants à l'année. Les bâtiments devraient être livrés en juillet et la commission d'attribution se réunira d'ici fin mars.
Thierry Balenbois souhaite revenir sur le fléau que représentent les crottes de chien, laissées sur la voie publique par des maitres peu scrupuleux. Patrick Martin annonce que 37 points de distribution de sacs existent sur la commune.
Pierre Cerboneschi souhaite avoir des informations sur les travaux de l'Ouillette. Il s'interroge sur la possibilité de mettre en place une buvette ou une petite restauration durant les travaux du restaurant. Parole est donnée a un agent du service urbanisme présent dans le public qui annonce que l'exploitant souhaitait installer cet été un Food Truck. Peux il le faire sans passer d'appel d'offres ? La réponse est non. « Encore faut-il qu'il y ait un lac », s'inquiète Patrick Martin, évoquant la sécheresse de l'été dernier, et celle qui se profile.
Enfin, Ingrid Tholmer évoque un « courrier que l'on a reçu, que je trouve incongru, en tout cas qui m'a laissée sans voix. On communique en utilisant Jean Claude Duss, la caricature du looser, on ne respecte pas la charte graphique, et surtout, n'est-ce pas un aveu d'insuffisance ou de défaillance a communiquer a s'exprimer et à voir les gens. À la limite il aurait été déposé en main propre c'était une façon de dire qu'on n’arrivait pas à communiquer, c'était maladroit, mais c'était excusable. Là je ne comprends pas et surtout je ne comprends pas la finalité, ni le fond, ni la forme ». L'élue de l'opposition fait ici référence au courrier envoyé il y a quelques jours par Christophe Lavaut, directeur de Val d'Isère Tourisme aux professionnels de la station, les invitant à rentrer en communication directe avec lui pour toute question, donnant son numéro de téléphone et son mail. C'est Frédéric Monneret qui lui répond tout d'abord : « Il fallait l'amener en main propre ? Qu'est-ce que tu veux qu'il fasse d'autre, tu veux qu'il te donne l'autorisation d'aller aux toilettes ? Il fait des réunions publiques. La dernière réunion, si on enlève le personnel de Val d'Isère Tourisme il y avait combien ? 24 personnes en tout. Tout le monde disait que c'était un scandale qu'il n'y ait pas de réunion d'information, voici le résultat. » « C'est la preuve que ça ne fonctionne pas et qu'il faut aller rencontrer directement les gens, je peux t'assurer que plus de 50% des socio pros de Val d'Isère ne le connaissent pas. » Réponds Pierre Roux Mollard. Frédéric Monneret répond que des ambassadeurs passent récolter les avis des socio pros chaque semaine directement dans leurs établissements et ajoute : « il a donné son numéro, son adresse email, et il a dit que son bureau était ouvert ? Est-ce que c'est a lui de prendre rendez vous avec le socio pro ou est-ce que c'est au socio pro de prendre rendez vous avec lui ? » « Mais le moyen de communication est lamentable excuse moi », relance Ingrid Tholmer. « Ça s'appelle de l'humour », lui répond on. « Il a volontairement parlé en son nom propre, en tant que personne, et qu'il a voulu faire la différence, entre la structure et sa personne, c'est pour cela qu'il n'a pas utilisé la charte graphique de Val d'Isère Tourisme » ajoute Frédéric Monneret. Dominique Maire propose : « que ceux qui l'ont reçu, lui renvoient une carte postale, avec de l'humour aussi, et voient directement avec lui, je ne vois pas pourquoi on en discute ici » « Justement si c'est personnel qui a décidé du budget ? » Demande Pierre Roux Mollard.
Ingrid Tholmer s’estime « très surprise que vous ayez laissé passer ça, monsieur le maire ». « Je vous rappelle que nous ici autour de la table du Conseil Muncipal et que le Conseil d'administration et l'Assemblée Générale, qui rencontrent un franc succès, sont la pour poser des questions et apporter des réponses », répond l’intéressé. Frédéric Monneret embraye « je trouve très bizarre, mardi tu l'avais en face de toi tu ne lui en as pas parlé. Tu es administratrice de la SEM Sogevaldi et tu n'as pas parlé de cette carte à l'occasion du Conseil d'Administration. Ça, c'est de la pure politique. » « On peut reprocher plein de choses à Christophe, mais c'est un communicant, et il a réussi, car ça a fait parlé, pour une somme relativement modique », termine le maire qui clôt cette séance du conseil municipal.