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13 élus étaient présents ce matin à la salle de la Maison Marcel Charvin pour le Conseil Municipale de décembre. 17 points à l'ordre du jour, mais ce sont surtout les questions diverses qui ont provoqué le plus de discussions.
En d'introduction, Patrick Martin demande une minute de silence en hommage a Colette Cornu, qui nous a quittés le 31 novembre dernier. « Une grande dame de Val d'Isère, dont la présence forte va nous manquer ». Après l'appel, l'approbation du dernier compte rendu et le passage en revue des différentes décisions du maire, Patrick Martin attaque le premier point de l'ordre du jour, concernant les tarifs différenciés des forfaits de remontées mécaniques. Ce point avait déjà été voté en novembre, mais une semaine après la délibération « nous recevions un courrier de la préfecture, aimable, qui nous demandait de re-délibérer, dans des termes encore plus précis pour que notre délibération colle au plus près de la fameuse circulaire du 5 juillet, du Préfet de la Savoie. Pour le coup on a écrit exactement ce qui étant dans la circulaire ». L'une des principales remarques de la Préfecture concernait les guides et les moniteurs. « Les tarifs accordés à ces professionnels devaient absolument être accompagnés d'un service, d'une mission d’intérêt général auprès du public, avec la signature d'une convention. » Les élus de la commune bénéficient aussi d'un forfait gratuit dans le cadre d'une mission « de secours, de sécurité et de vie de la station. Mon point de vue c'est que, en tant qu'élus, nous sommes tous engagés dans la vie de la station. » Pour les personnels des restaurants d'altitude, une remise de 65% est accordée, uniquement pour le secteur concerné par le restaurant, et sur les horaires de travail du personnel. « Nous n'avons pas de tarifs publics généralisés par secteurs, à l'exception de Solaise, donc la zone où les restaurants d'altitude exploitent c'est la zone de Val d'Isère, donc les restaurants d'altitude bénéficieront d'une remise de 65%, limitée aux horaires d'ouverture et de fermeture des établissements » Dominique Maire parle de « trous dans la raquette », reprenant l'expression utilisée par Patrick Martin le mois dernier pour évoquer « les retraités qui habitent à Val d'Isère et qui ne peuvent adhérer à Vie Val d'Is, comment peuvent-ils faire pour obtenir une remise ? » Les retraités qui adhéraient au préalable à Vie Val d'Is, et donc qui étaient salariés sur la commune peuvent encore le faire,ceux qui travaillaient ailleurs ne peuvent adhérer à Vie Val d'Is répond le maire. « S'ils veulent acheter un forfait [saison], ils l’achètent au tarif plein, ou avec la réduction pour les plus de 65 ans . » Dominique Maire demande aussi où en est la décision de Bourg St Maurice « qui s'était rebellé contre les directives en matière de forfait. Je voulais savoir où ils en étaient ». La décision prise par le Conseil municipal de Bourg St Maurice en juin a été retoquée par le tribunal administratif répond Patrick Martin. Gérard Mattis demande qui est en charge de contrôler les heures de service des moniteurs, affirmant qu'il est important « qu'il n'y ait pas de dérapages, de manière à ce qu'ils s'impliquent vraiment dans l'organisation des grands événements ». Le maire lui répond que c'est le Club des sports et le service animation qui sont en charge de ce contrôle et précise : « Les moniteurs signent une charte. Quand on appose sa signature au bas d'un document, ça a une certaine valeur. » Ce premier point de l'ordre du jour est voté à l'unanimité.
Patrick Martin présente ensuite la quatrième décision budgétaire modificative de l'année sur le budget principal. En section investissement, une simple écriture comptable de 2308€ liée aux travaux de la police municipale. En fonctionnement, les dépenses augmentent sur différentes lignes budgétaires : 107 645€ pour la politique publique de forfaits offerts aux jeunes du village, 100 000€ de masse salariale « pour prévoir le versement des salaires sur le mois de décembre », 160 000 euros de reversement de taxe de séjour , 22 080€ pour les droits de diffusion du cinéma, 145 000€ pour une subvention d'équilibre allouée au budget parking. Les recettes sont également en hausse, 40 000€ pour l’exploitation de la carrière des Piches, et 85 780€ de facturation des forfaits de ski pour les satellites de la commune. Un transfert de 550 000€ vient équilibrer cette décision budgétaire modificative. Ingrid Tholmer affirme « ne toujours pas comprendre cette ligne de 100 000€ » sur la masse salariale. Patrick Martin lui répond : « La masse salariale augmente, il faut plus d'argent pour payer les gens. Il y a une personne de plus, ça aura des conséquences sur la masse salariale globale. On a augmenté de fait de 3,5% le salaire des agents, en fonction de l'indice. Tout ça, on ne le savait pas en début d'année, il s'agit de payer l'ensemble des salariés. Ce ne sera pas 100 000€, ce sera plutôt autour de 80 000, mais on ne le saura qu'à la fin de l'année, et pour pouvoir payer l'ensemble des salariés, ce qui me paraît bien normal, il fallait prévoir cette somme. Si on ne l'utilise pas complètement, elle sera reportée sur 2023. Mais oui cette masse salariale communale augmente ». Ingrid Tholmer s'abstient, les autres élus votent ce point numéro 2.
Nouvelle décision modificative, concernant cette fois-ci le budget « Équipements culturels et sportifs ». Il s'agit d'intégrer les travaux de la fosse septique du Club House du Manchet, à hauteur de 25 000€. Patrick Martin précise : « Les services se sont aperçus que la fosse septique était enterrée beaucoup plus profondément que ce qu'ils pensaient. Ils ont dû creuser plus profond, créer un enrochement pour protéger cet endroit. » Ce point est voté à l'unanimité sans discussion.
Philippe Arnaud quitte la salle et ne prend pas part au vote au moment d'évoquer le point numéro 4 et le remboursement de ses frais de mission. En tant que vice-président du conseil d’exploitation de la régie des pistes et de la sécurité, l'adjoint à la montagne a souscrit une assurance « responsabilité civile et pénale » pour la somme de 449,32€. « Le code général des collectivités territoriales dispose que les maires, les adjoints et les conseillers municipaux peuvent prétendre au remboursement des frais que nécessite l’exécution de mandats spéciaux » précise Patrick Martin, la souscription de cette assurance rentre dans ce cadre. « Il n'en avait pas avant ? » demande Ingrid Tholmer. « Non, en 2021 il n'en avait pas pris et je l'ai secoué un peu », sourit le maire.
Le tableau des effectifs est discuté lors du point numéro 5. Un poste de gestionnaire des ressources humaines avait été ouvert en septembre. « À l'usage, nous nous sommes aperçus que nous avions plutôt besoin d'un poste de gestionnaire carrière et paie », précise le maire. Il convient donc de retirer le poste précédent et d'en créer un nouveau. Patrick Martin précise que « Ce n'est pas parce que vous avez 180 postes ouverts que vous avez 180 salariés. En l’occurrence à Val d'Isère, nous sommes plutôt autour de 160 salariés, saisonniers compris. » Un poste d'animateur périscolaire permanent est aussi créé, remplaçant un poste saisonnier. Ingrid Tholmer demande, à nouveau, à avoir accès au tableau des effectifs.
Le point numéro 6 concerne le centre aquasportif et est présenté par Fabien Hacquard. Il s'agit de la convention tripartite entre la commune, Val d'Isère Téléphériques et l'actuel délégataire, Val d'Isère Tourisme. Il s'agit de prolonger cette convention d'un an, jusqu'au prochain contrat de délégation de service public. Ce point est voté à l'unanimité.
Centre aquasportif toujours, avec le rapport sur le principe de recours à un contrat de délégation de service public. Fabien Hacquard rappelle qu'un point similaire avait été voté l'année dernière. La nouveauté réside dans le fait que désormais, c'est la commune qui portera les investissements prévus et non pas le délégataire. « Des travaux d'environ 1 million d'euros », précise l'adjoint à la vie de village. Ces travaux sont nombreux et prévoient la création d'un accueil et d'une salle de 190m² pour accueillir des activités E Sport et Escape Game en sous sol. L'amélioration de la zone d'accueil avec un nouveau système de contrôle d'accès, la création d'un espace boutique, de meubles casiers pour que les clients se déchaussent dans les vestiaires. Côté zone aquatique, il est prévu la création d'un « Splashpad » en lieu et place de l'espace plage, ainsi que le changement du liner de la piscine. La zone wellness sera agrandie, et l'isolation acoustique avec les bassins sera améliorée. Enfin au premier étage, il est prévu la suppression d'un terrain de squash afin d'y créer une zone enfant, le déplacement du bar, la création de cabines de soins et d'un espace lounge. Le simulateur de golf disparaîtra et l'espace sera transformé en bureaux pour les personnels, et l'espace cardio sera repositionné. Thierry Balenbois demande comment sont organisés les horaires « des services de type gymnastique, yoga, etc. ? » Fabien Hacquard répond qu'il s'agit de demandes contractuelles, incluses dans l'appel d'offres « qui sera lancé d'ici une semaine. Il y a tout un tas de choses qui sont demandées quant a la qualité, la sécurité. Sur les plages horaires, on travail par période, hiver, été et les deux intersaisons. Un cadre minimum est demandé par la collectivité. Les sociétés qui voudraient répondre sont libres de les aménager à leur sauce, plutôt à la hausse qu'à la baisse. » Sabine Demri évoque l'installation d'un système de lecture des forfaits, améliorant la fluidité. « Ça a été mis en place ou est ce que ça fait partie des investissements à prévoir ?», c'est un investissement a prévoir lui répond Fabien Hacquard.
Philippe Arnaud présente ensuite plusieurs points liés à la régie des pistes, à commencer par la mise en place d'une ligne de trésorerie de 500 000€. « La régie des pistes n'est pas en capacité de rembourser en totalité la ligne de trésorerie contractée suite au Covid. Le conseil d'exploitation a décidé de mettre en place une ligne de trésorerie auprès de la Caisse d'Épargne, » détaille l'adjoint. Cette ligne pourra être consommée, ou pas, en fonction de recettes. Ce point est voté à l'unanimité sans discussion.
Plus de débats au moment d'évoquer la convention portant règlement de l'entretien des pistes sur le domaine skiable du Pisaillas. La partie sommitale de notre domaine skiable est située sur la commune de Bonneval sur Arc. Il faut établir une convention, la précédente s'étant terminée cette année. Philippe Arnaud rappelle l'articulation des différents services. La STVI gère les remontées mécaniques et le damage sur ce secteur, la régie des pistes s'occupant de la signalétique, des secours et des décisions d'ouverture et de fermeture des pistes. « Pour payer la prestation de la régie des pistes, la STVI verse une commission est calculée en fonction du nombre de passages des skieurs sur cette partie du domaine. À peu près 8% du chiffre d'affaires de la STVI chaque année. En retranchant les différentes prestations payées par la STVI on arrive à une redevance qui correspond à 4% du chiffre d'affaires sur le domaine du Pisaillas » détaille l'adjoint à la montagne. Patrick Martin précise le mode de calcul de la redevance. « Il est intéressant de se pencher dessus, parce que l'équilibre économique de notre contrat de DSP est en permanence basé sur ce calcul. Vous prenez le chiffre d'affaires TTC de la STVI, vous le diminuez de 10%, lié à la taxe sur les transports. On soustrait a cette somme hors taxe, les 400 000€ de la convention. On diminue de 6,5% au titre de l'exploitation des navettes train rouge. On soustrait ensuite le plan routier, de 250 000€. On arrive à une somme proratisée entre Val d'Isère et Bonneval, généralement 92% vont à Val d'Isère et 8% à Bonneval. Cette somme ne couvre toujours pas les frais engagés par la régie des pistes pour ces travaux là-haut. » Pierre Cerboneschi demande la valeur de cette redevance. Patrick Martin lui répond qu'après un calcul rapide, on arrive à la somme de 113 000 € pour la régie des pistes sur le Pisaillas en hiver. En été « cette somme est encore plus dérisoire. Le chiffre d'affaires brut de la STVI, était de 0 cette année, mais en fonctionnement normal, il est à peu près de 200 000€. » Gérard Mattis prend la parole pour évoquer la « pépite » qu'est le Pisaillas. « Il est dans l’intérêt de Val d'Isère de pouvoir pratiquer le ski sur ce secteur. » Le maire acquiesce, mais affirme que cela n’empêche pas d'être vigilant « sur le partage de la richesse. On essaye au fur et à mesure de trouver un équilibre meilleur » Françoise Ouachani demande ce qu'il se passera dans deux ans, au moment où Bonneval devra renégocier son contrat avec la STVI. Le maire répond que cela dépend d'abord de la décision de nos voisins de Bonneval et précise que les remontées mécaniques de Bonneval sont vieillissantes et « qu'il n'y a pas d'équilibre financier ». Ce point est finalement voté à l'unanimité.
Pour terminer sur la régie des pistes, un « marronnier » du conseil municipal, les produits irrécouvrables. Il s'agit des factures de secours impayées, souvent de skieurs étrangers. Une somme de 10 706€ sur l'hiver 2018-2019 est considérée comme irrécouvrable. Ce point est voté à l'unanimité.
Françoise Ouachani présente ensuite deux points concernant la délégation de service public pour l'eau potable. « Nous nous sommes regroupés a 4 communes avec Séez, Ste Foy et Villaroger pour homogénéiser les pratiques et les performances, de retenir le mode d'exploitation le plus efficient et au meilleur coût pour les abonnés et d'ouvrir le marché a un maximum d'exploitants, » présente l'élue. Avant cette nouvelle délégation, il faut prolonger le contrat actuel de Val d'Isère avec Véolia de 6 mois, amenant l'échéance au 31 décembre 2023. Les points concernant l'eau et l'assainissement, puis l'eau potable sont votés à l'unanimité.
Le point numéro 13 concerne la convention de collecte des ordures ménagères avec la Communauté de Communes . C'est surtout la qualité et la qualité du ramassage qui a fait discuter les élus, Frédéric Monneret remarquant que le moloch de verre au niveau des Richardes débordait régulièrement : « Le prestataire du verre est régulièrement en retard, les molochs de verre débordent très souvent. Est-ce qu'on ne peut passer par un autre prestataire ou mettre des pénalités parce que ce n'est pas acceptable de voir ces molochs qui débordent. C'est l'occasion aussi de rappeler aux gens qui mettent les bouteilles à côté lorsque les molochs sont plein, de malheureusement les mettre dans les molochs noirs, mais de ne pas les laisser sur le côté. » Le verre est également géré par la CCHT, par le biais d'un prestataire extérieur, la commune ne peut que faire remonter l'information à l'intercommunalité explique Françoise Ouachani. Patrick Martin annonce aussi qu'un seul candidat répond à l'appel d'offres, une société dont le propriétaire vient en vacances chez nous. « Il vient souvent me voir pour d'autres sujets, et l'année dernière on l'a appelé alors que les molochs débordaient, dans les deux heures le camion était là ». En fin de conseil municipal, Patrick Martin annonçait d'ailleurs avoir contacté ce propriétaire durant la séance et que les molochs de verre allaient être vidés dans la journée. Ingrid Tholmer demande un point sur le ramassage des encombrants. C'est le service cadre de vie qui s'en occupe et qui passe tous les jours. « On est obligés. Si on veut que le village reste propre. Les gens ne sont pas très respectueux de ça, » s'attriste Françoise Ouachani. Patrick Martin rappelle l’existence de la déchetterie, à 8 kilomètres du village. Pour Frédéric Monneret « il serait de bon ton que ceux qui laissent des encombrants sauvages devant les molochs et qui en plus parfois sont identifiables puissent être verbalisés. Je doute que ce soit le cas ». On lui répond que ces personnes sont verbalisées quand elles sont prises sur le fait. Patrick Martin ajoute : « J' ai aussi des remarques des gens qui se font verbaliser en qui critiquent cette amende, notamment à l'intersaison. Il y a un équilibre à trouver. » Le point est voté à l'unanimité.
« On retourne à l'eau » pour le point 14. Il s'agit là d'approuver le recours au système de délégation de service public. Ce point est voté sans discussion.
Fabien Hacquard prend la parole pour la présenter la « convention de territoire globale » : « L'ancien contrat enfance jeunesse au niveau de la communauté de commune. Une convention signée entre la CAF [Caisse d'Allocations Familiales de la Savoie], la communauté de communes de Haute Tarentaise et les communes membres. Un été des lieux a été réalisé sur notre territoire cette année pour diagnostiquer les différents besoins en matière d'enfance jeunesse. La CAF finance une grande partie de nos politiques publiques sur le territoire. La Communauté de communes s'occupe de tout ce qui est extrascolaire. Trois objectifs définis : Aller vers les habitants du territoire, améliorer l'accueil du public et enfin permettre aux familles de rester sur le territoire. » Cette présentation ne suscite pas de discussions et est votée à l'unanimité.
Avant dernier point, présenté par Thierry Balenbois concernant un avenant au contrat de délégation avec la SAGS, gestionnaire des parkings avalins : « Il s'agit ici de rétablir l'équilibre de ce contrat général du aux deux années impactées fortement pas le COVID. Ces saisons ont eu un impact sur les revenus de la SAGS [ …] l'idée que nous vous soumettons, a travers cet avenant, c'est de rétablir l'équilibre de ce contrat, en jouant sur la redevance, la somme d'argent que la SAGS reverse à la mairie. » Cette redevance est composée d'une partie fixe de 100 000€ par an versé par la SAGS à la commune, et une part variable. La SAGS s'engage à verser 50% de son chiffre d'affaires à partir du moment où ce chiffre dépasse 1 230 000€ et 75% au dessus de 1 460 000€. Il est proposé de relever ces paliers à 1 290 000 et 1 500 000. Cet avenant est voté à l'unanimité. Ingrid Tholmer remarque « que la situation pour l’hiver est plus compliquée que d'habitude. J'ai un retour de personnels ou de locaux qui n'ont pas réussi à avoir de place, pourtant en se connectant le jour de la mise en ligne. Beaucoup de gens sont aujourd'hui sur la touche. » Thierry Balenbois affirme qu'il y a bel et bien eu un bug informatique, notamment au niveau du système de sécurité de paiement, mais que ce bug est désormais fixé. L'élu évoque la possibilité de stationner son véhicule au parking des alpins à Bourg St Maurice : « une première initiative qui semble bien répondre à la demande puisqu'il y a beaucoup plus de demande dans ce parking que ce que nous escomptions, ce qui nous semble aller dans la bonne direction » Ingrid Tholmer demande si des navettes ont été mises en place pour relier ce parking à notre village. Pas de bus, mais un service de taxi à coût préférentiel avait été envisagé, mais « force est de constater qu'il y a une forte demande sur le parking, mais pas sur le taxi ». Fabien Hacquard annonce aussi une réduction de 30% du tarif des bus de la région pour les saisonniers. Pierre Cerboneschi demande quel est le statut de la SAGS ? « C'est privé ? Une filiale d'une grande entreprise française non ? Une société éligible aux aides de l'État durant la période Covid ? » Il lui est répondu que non, que la SAGS n'a pas été aidée. Dominique Maire demande quel est le chiffre d'affaires de la SAGS, on lui répond que la valeur estimée du contrat, sur les douze années, était de 17 605 000€, et qu'il passe a 16 354 000€ après la crise Covid et malgré cet avenant. Ce point est voté à l'unanimité.
Le dernier point, le plus important de ce conseil municipal est présenté par Frédéric Monneret, président pour l'Association pour le développement audiovisuel et musical de Val d'Isère. « Association peu connue, puisqu'elle ne sert que de support à l'entreprise Radio Val d'Isère, dont l'association est propriétaire à 100% » Frédéric Monneret rappel l'objectif de Radio Val : « informer la population résidente et touristique sur l'ensemble des événements actuels, y compris sécuritaires, intéressant la station. On a pu le voir à plein de moments critiques, c'est bien Radio Val qui relaie ces informations. » Il évoque le budget de Radio Val, stable « malgré des investissements importants et logiques, notamment le changement du programme de gestion et de la table de mixage et à venir, dès le printemps prochain, la refonte complète du site internet ». La subvention demandée dans le cadre de cette convention d'objectif est de 87 408€ TTC. Dominique Maire rappelle être membre de l'association et « crois que Radio Val joue un rôle exceptionnel sur Val d'Isère. Mais j'ai été un peu surprise de voir cette résolution arriver. En général on tient l'assemblée générale et ensuite on vote la subvention, qui n'est pas remise en cause. » « On ne va pas regretter l'efficacité des services de la commune notamment pour le budget qui fait en sorte que la résolution se prend avant le Premier de l'an, date à laquelle la convention d'objectifs part. L'agenda ayant été modifié, les prochaines AG se caleront là-dessus, » répond Frédéric Monneret Gérard Mattis souligne aussi le fait Radio Val fournit des sujets écrits au Dauphiné Libéré : « C'est un réseau qu'il faut entretenir » « Je comprends ton affection pour le Dauphiné Gérard, puisque dans un sujet tu as été maire de Val d'Isère en octobre, » sourit Patrick Martin. Frédéric Monneret et Dominique Maire, membres de l'association, ne prennent pas part au vote, les autres élus votent à l'unanimité. [De la part de toute l'équipe de Radio Val d'Isère, merci pour votre confiance renouvelée NDLR]
Avant de débuter la séance de questions diverses, Patrick Martin exhibe le trophée du Flocon Vert, label obtenu par notre territoire le 25 novembre dernier. Ce trophée sera installé dans la salle du Conseil Municipal et des panneaux Flocon Vert seront installés aux entrées du village.
C'est Ingrid Tholmer qui ouvre la séance des questions diverses : « Je regrette qu'on aurait peut-être pu ouvrir la semaine dernière comme prévu, même à minima comme nos voisins tignards. Je regrette du coup que l'on ne fasse pas partie de la prise de décision en tant que minorité. Il a été évoqué la prolongation de la saison jusqu'à la fin des vacances parisiennes, c'est confirmé ? Il y a une communication un peu floue là-dessus. Ça me semble intéressant d'autant que notre clientèle de résidents secondaires avait un peu râlé de tout voir fermé. Si c'est le cas, qui jouera le jeu ? » Patrick Martin lui répond : « La décision de décaler l'ouverture, c'est moi qui l'ai prise, le 15 novembre, puisqu'en réunion station, les services de la commune m'avaient alerté sur la bonne tenue de l’événement Premières Traces. Il faut se rappeler qu'à cette date on n’avait pas de neige du tout, et que les prévisions n'étaient pas favorables. La décision je l'ai prise de manière collégiale avec les gens de la régie, de l'office du Tourisme et des remontées mécaniques. J'ai demandé ce qu'on était en mesure d'ouvrir, et on était très proche de 0. On peut me reprocher de ne pas avoir consulter grand monde, mais j'avais autour de moi les personnes les plus à même de me renseigner et on me demandait une réponse rapide. Il fallait pouvoir prévenir les clients qui avaient réservé leur package.» Ingrid Tholmer ne conteste pas le succès de ce week end d'ouverture, mais pense qu'une ouverture partielle aurait pu avoir lieu. C'est Philippe Arnaud qui lui répond : « On a privilégié la qualité. On aurait pu ouvrir sur la Madeleine, sur une neige de culture de mauvaise qualité. Les clients étaient contents de la prestation. » « C'était inskiable le week en d'avant » affirme Cyril Bonnevie et continue : « Là où je te rejoins Ingrid, c’est sur la qualité de la prestation en fin de saison. Les gens qui viennent ils veulent des établissements ouverts et la pression elle devient de plus en plus difficile à tenir. » Frédéric Monneret revient sur l'hiver précédent : « Il faut se rappeler qu'après Covid, les clients étaient venus, mais avaient tous été relativement déçus de l'offre proposée et on avait des retours mauvais, des gens qui disaient « On n’a pas skié depuis un an donc on vient, mais on ne le refera pas deux fois. » C'est exactement ce qu'ils ont fait puisque les réservations étaient en retard à la centrale. La vraie question c'est : quelles sont les dates de saison ? À mon sens il est clair qu'il faut ouvrir tout début décembre. » Patrick Martin affirme que Val d'Isère ouvrira bel et bien jusqu'au 6, avec « des possibilités de skier ». Il évoque l'avenir du Pisaillas : « À terme, on ne l'ouvrira plus en juin et en juillet, il ne faut pas se voiler la face. L'objet est de savoir si on se contente d'ouvrir jusqu'à début mai ou est ce qu'on essaye de garder une partie de notre domaine ouvert, pour les professionnels. » Le maire propose une réunion extraordinaire des élus, afin de déterminer les dates d'ouverture et de fermetures de la station pour les trois prochaines années. Il évoque aussi la fin de saison et compare cette période avec celle du Critérium : « On ne peut pas obliger les gens à jouer le jeu. Les nouveaux opérateurs le jouent de moins en moins, notamment pour le Critérium. Il est de plus en plus difficile d'obtenir des chambres. Pourtant cela permet de promouvoir notre marque, notre territoire et le ski français. Je vous encourage à visionner un film réalisé sur le Critérium de la Première Neige. Si ça ne vous fait pas vibrer, c'est qu'on n’est pas sur la même longueur d'onde, par rapport à ce que doit être Val d'Isère du début à la fin de la saison. On a une image sportive, montagnarde et chic, on est les seuls à proposer ça. Si les gens ne l'entendent pas, si on n’a pas de possibilité d'héberger, ce qui fait notre ADN ne pourra plus être promu. » Un discours qui touche Gérard Mattis. Le doyen de la table développe ces paroles, dans une longue diatribe enflammée, dont seul l'élu de l'opposition a le secret. « Il ne faut jamais perdre ses racines, c'est comme ça qu'on perd son âme » assure Gérard Mattis. Son discours suscite les applaudissements de nombreux élus. Frédéric Monneret revient sur le fameux « jouer le jeu » . « L'idée de faire tourner les remontées mécaniques quant il y a de la neige ne me déplait pas. Par contre je suis très sceptique sur la qualité de ce qu'on va proposer à nos clients dans le village, du premier au 6. Toutes les closing vont avoir lieu le week end d'avant, c'est une certitude. Jouer le jeu, c'est une phrase qui ne me va pas du tout. Je suis ouvert du premier au dernier jour de la saison et ce n'est pas un jeu. Nos entreprises ont besoin d'avoir des clients qui viennent. Les 15 derniers jours d'avril ne sont pas excellents. Il faut appuyer sur les ailes à l'intérieur de la saison, avant de se préoccuper de l'intersaison. Le ski, il y en aura, des propriétaires aussi, mais le message qui doit être envoyé : venez, mais ne vous attendez a retrouver le Val d'Isère que vous connaissez toute la saison, il est compliqué aussi. Il faut le faire, mais il faudra en tirer les conclusions. »
Patrick Martin évoque aussi le climat social. « Nous avons un dialogue social à la commune qui est assez riche, avec parfois des tensions c'est bien normal, des discussions, des échanges. Force est de constater qu'un préavis de grève a été déposé alors que l'élection des représentants du personnel a lieu le 8 janvier. » [Contactés, les représentants du personnels nous ont affirmé que les discussions se poursuivaient NDLR]
Enfin, Patrick Martin annonce la date du prochain conseil municipal, le 2 janvier et la cérémonie des vœux du maire aura lieu le 17.