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18 élus sur les 19 étaient présents en ce premier jour d'intersaison pour le conseil municipal de mai. Avec 10 points à l'ordre du jour, nous nous attendions à une réunion rapide. C'était sans compter sur le premier point de l'ordre du jour, les dates d'ouverture des saisons d'été et d'hiver prochain qui ont suscité de nombreux échanges constructifs, de nombreux élus faisant valoir leur point de vue sur la question.
Après l'appel et le passage en revue des décisions du maire depuis le dernier conseil municipal, Patrick Martin entre dans le vif du sujet avec les dates de la saison été 2022 et l'hiver 2022-2023 et pour l'ouverture du ski d'été 2022. Les dates d'ouverture du Pisaillas sont pour le moment arrêté du 11 juin au 10 juillet, avec une clause de revoyure le 10 mai. Le département, responsable de l'ouverture de la route annoncera mardi prochain s'il est possible, ou pas, d'ouvrir la route du Col de l'Iseran une semaine plus tôt compte tenu du faible enneigement. Les dates de l'été sont arrêtées du 25 juin au 28 août avec l'ouverture des remontées mécaniques et des activités sportives. Enfin la saison d'hiver prochaine s'étalera du samedi 26 novembre 2022 au lundi 1er mai 2023. Patrick Martin revient sur l'annulation du Critérium Dames, décidé par la FIS (Fédération Internationale de Ski Alpin) « L'espoir du Club des Sports, mais de manière assez hypothétique pour le moment, est de pouvoir maintenir les épreuves dames de vitesse une semaine sur deux », termine Patrick Martin.
Frédéric Monneret ouvre les discussions, affirmant que parler de dates d'ouverture et de fermeture pou l'été n'est pas très heureux, surtout si l'on se base sur l'ouverture des remontées mécaniques. Il affirme qu'il est possible de profiter du village sans télésièges et télécabines. « Il y a des dates marquantes, l'ouverture du ski d'été, l'ouverture des remontées mécaniques, l'ouverture des activités, mais en dehors de ces dates marquantes, il n'y a pas d'ouverture ou de fermeture. Aujourd'hui, la notion d'été apparaît dans les arrêtés de stationnement et les arrêtés de travaux, autrement dit il faut le voter, mais la volonté est de ne pas marquer l'ouverture et la fermeture du village pendant l'été, c'est une fausse idée et c'est dommage.» Ingrid Tholmer revient sur cette fin d'hiver et regrette l’arrêt brutal de la saison, « une partie de la clientèle se plaint, en disant qu'elle a encore une semaine de vacances. Cette clientèle entend que les remontées mécaniques s’arrêtent, mais ne comprend pas la fermeture des activités, des bars, des restaurants. Cette clientèle est fidèle à chaque vacances scolaires, et on leur coupe l'herbe sous le pied. Il faut qu'on se mette autour de la table pour réfléchir à ça et éviter une ville Far West du jour au lendemain.» Frédéric Monneret lui répond : « Je veux bien qu'on aille jusqu'au 15 mai, mais allons déjà au 30 avril. Cette semaine, on a déjà eu beaucoup de clients qui se sont plaints, à juste titre, des établissements, et notamment sur les pistes et sur le front de neige, qui étaient fermés. Élargir les saisons c'est bien, mais il faut déjà consolider notre saison initiale. L'année prochaine, j'aimerais savoir combien d'établissements seront encore ouverts le 30 avril au soir. Quand le 1er mai est un vendredi, on peut aller sans problème jusqu'au dimanche. Là cette semaine on a déjà vu des closing le mercredi, le jeudi, ou le vendredi et ce week end il y avait déjà beaucoup de choses fermées. » Patrick Martin reprend la parole, non sans mal, et doute que ce soit le rôle du Conseil Municipal de discuter de ce sujet. Il revient sur la réunion de l'APVI (Association des Propriétaires de Val d'Isère) samedi soir : « 13 personnes, dont deux élus. Ça veut dire que ça intéressait peu de monde. Et ces gens nous expliquent qu'ils étaient déjà partis le samedi soir. J'ai reçu personnellement les trois exploitants du front de neige, parce que [leur fermeture] avait fait beaucoup causer. À part recevoir les Airelles, la Grande Ourse et le Yule, je ne pouvais pas faire grand-chose. Je leur ai expliqué, que compte tenu des investissements qu'ils avaient portés et des dérangements qu'ils avaient causés au village et qu'ils continueront à causer, il serait de bon ton qu'ils arrivent à s'entendre. […] je ne désespère pas qu'il y en ait au moins un des trois ouvert l'année prochaine jusqu'en fin de saison. » Dominique Maire ajoute que nos voisins tignards restent ouvert jusqu'au 8 « les gens ne comprennent pas pourquoi, alors que l'on vend le domaine Tignes Val d'Isère, que l'on ne s'aligne pas sur ces dates de fermeture. Je pense qu'une semaine aurait eu du sens. J'ai entendu des gens qui logent à l'hôtel et qui ont dit que l'année prochaine ils iraient à Tignes, parce qu'au moins on pourra skier 15 jours. » Lucie Martin lui répond : « Depuis 15 jours à Tignes, il n'y a plus rien du tout du tout du tout. Les gens qui iront seront encore plus déçus. Nos 15 derniers jours étaient quand même un peu vivants et agréables pour tout le monde. » Gérard Mattis estime que c'est le rôle de Val CHR et de l'union des commerçants d'inciter les commerces à rester ouverts jusqu'à la fin de la saison. « Ils ont des droits et des devoirs. Ces socioprofessionnels sont incontournables pour notre station village. Il faut éviter l'arrogance manifeste durant cette dernière semaine d'avril. » Cyril Bonnevie lui répond : « On est d'accord, mais on sait tous que c'est du vent ça. Personne n'a jamais respecté la fermeture, et encore plus maintenant. Le problème c'est que ces groupes hôteliers ont des affaires l'été. Les gens ferment et ça pénalise Val d'Isère , on est tous en train de le subir. On a intérêt, dans les années qui viennent, à être créatifs et à faire en sorte qu'on continue d'attirer les gens à Val d'Isère. Si au niveau de Val d'Isère Tourisme et de l’événementiel, on n’est pas capable de fédérer quelque chose de fort comme peut le faire Ischgl ou d'autres stations pour faire venir des gens jusqu'à la fin, en masse, on va vers une fermeture au 15 avril. C'est une réalité. » Patrick Martin souhaite couper court et passer au vote, mais estime « qu'on est loin du déclin. » Il remarque aussi que « l'immense majorité » des socioprofessionnels élus au Conseil Municipal sont restés ouverts jusqu'à la fin, affirmant qu'il y avait un « devoir d'exemplarité ». Le vote attendra encore un peu, Gérard Mattis revenant à la charge, affirmant que les restaurants d'altitude avaient une convention et qu'ils se devaient d'ouvrir et de fermer aux mêmes dates que le domaine skiable. Sabine Demri ajoute que « Cette semaine, les forfaits saison ne fonctionnent pas à Tignes » et qu'il faudrait se mettre d'accord avec nos voisins sur des dates communes. Patrick Martin rappelle que « les forfaits Val d'Isère-Tignes ne fonctionnent que quand la liaison est ouverte ». Devant l'ampleur de la discussion, Dominique Maire demande s'il est possible d'avoir une clause de revoyure pour les dates de fermeture de l'hiver prochain. Sabine Demri reprend, évoquant cette fois-ci les dates d'ouverture. « Je continue de dire que c'est trop tôt, que de plus en plus, on va avoir des soucis d'enneigement et on fait comme ci. Il va y avoir un vrai creux entre l'ouverture le 26 et le Critérium qui marque pour beaucoup le début de la saison. » Gérard Mattis estime en revanche que c'est en novembre que l'hiver se prépare, que la neige de culture est produite et qu'il faut donner des repères à la clientèle, avec le célèbre « Ouverture précoce, fermeture tardive ». Frédéric Monneret tempère : « Cet hiver, les gens étaient affamés de ski, mais on ne peut pas dire que le week end d'ouverture était magnifique niveau ski. » Sabine Demri ajoute : « L'expérience était décevante. En ouvrant le 2 décembre on met davantage de chance de notre côté [pour offrir de bonnes conditions de ski] ». Gérard Mattis n'en démord pas : « En ouvrant le 2 décembre, vous allez laisser Premières Traces à Val Thorens. Premières Traces c'est le rendez vous de tous les fournisseurs qui viennent faire tester leurs skis gratuitement. C'est dommage de baisser les bras. » Patrick Martin arrive à reprendre la parole et à faire voter ce premier point. Il rejoint Gérard Mattis sur le fait qu'il faut donner des repères à la clientèle et estime qu'il n'est pas pertinent de changer les dates de fermeture plus tard comme le proposait Dominique Maire, la communication prenant du temps. « L'évolution du Climat va s'imposer à nous. Quand il n'y aura plus de neige du tout, on fera quand même venir des clients. Parce que si on se contente d'attendre la neige pour faire venir les clients, l'avenir de Val d'Isère ne s'annonce pas forcément terrible, or il y a autre chose à réinventer. Les familles françaises continueront de venir à la montagne, même s'il n'y a pas un enneigement extraordinaire. Inversement, il faut qu'on soit prêts en décembre pour accueillir les clients. La fin des chantiers, la préparation des pistes, le Critérium, tout ça ça s'anticipe. Si on commence à ouvrir le 2 ou le 10 décembre, on arrête le Critérium, on laisse des grues jusqu'à la veille de Noël et on se retrouve comme à Zermatt, ce n'est pas ce que je veux pour mon village. » Pendant le vote, Gérard Mattis rappelle que l'ENSA souhaite venir skier cet été sur le glacier à partir du 6 juin. Il estime aussi que la production de neige artificielle sur le glacier pourrait être plus importante, en vidant deux fois le lac. Le vote recommence et Dominique Maire, Sabine Demri et Ingrid Tholmer s'abstiennent, les 15 autres élus votent ce point à l'unanimité.
Point voté beaucoup plus rapidement concernant la commission de contrôle des listes électorales. À l'approche des élections législatives, cette commission, composée de 5 élus doit se réunir, mais les dates imposées sont incompatibles avec les agendas de certains membres. Il est alors proposé 3 suppléants qui seront disponibles, Anne Copin, Frédéric Monneret et Gérard Mattis. Ce point est voté à l'unanimité.
Le troisième point concernant les tarifs des dépôts de matériaux de terrassement sur la carrière de l'épaule du Charvet suscite un peu plus de discussions. Il est proposé de passer le tarif du m3 déposé sur la carrière à 10,80€ TTC, soit une augmentation d'un euro par rapport au tarif en vigueur. « Compte tenu de la fréquence, en particulier cet été, des nombreux camions, la route va souffrir. On a cherché le meilleur moyen pour avoir des subsides pour la commune pour pouvoir la remettre en état une fois le déferlement des camions passé, la solution qu'on a trouvés c'est celle-ci, augmenter cette redevance. Ça ne couvrira pas l'ensemble des frais. Refaire la route du Joseray jusqu'au terrain de rugby, c'était un budget de 400 000€ ». Répondant à une question de Gérard Mattis, Patrick Martin rappelle que les camions ne pourront accéder au Manchet durant la saison d'été que de 7h à 9h15 le matin, afin de ne pas impacter les activités sportives du parc. Gérard Mattis demande de bien faire respecter ces horaires et demande aussi que la route soit arrosée quotidiennement afin d'éviter la poussière. « Souhaitons qu'elle soit arrosée artificiellement ! » sourit le maire, se souvenant des nombreuses pluies en juillet 2021. Pierre Cerboneschi s'interroge : « Ne serait-il pas judicieux d’arrêter complètement les dépôts, peut être pas toute la saison d'été, mais du 10 juillet au 20 août, pendant la période la plus forte ? Je l'ai déjà suggéré et à ça j'ai entendu qu'on risquait d'avoir des dépôts arbitraires sur des terrains privés. C'est vrai, mais ça reste quand même une question posée parce que la nuisance va être réelle. » « La nuisance est réelle chaque année », répond le maire qui continue « l'alternative, parce que les gens continuent de faire du terrassement, ça on ne peut pas leur interdire, c'est de les voir un peu partout dans Val d'Isère et puis surtout de les voir circuler le centre et descendre dans la vallée. » « Je sais, mais l'idée est de préserver le site du Manchet parce que c'est l'atout majeur de Val d'Isère l'été. C'est le seul endroit où il y a des familles et une fréquentation régulière. Je sais qu'on s'est déjà beaucoup penché sur la question, mais malgré tout, je reviens à la charge, » répond l'adjoint à l'urbanisme. Ce point est voté à l'unanimité.
Un point ajouté à l'ordre du jour, la création d'un Comité Social Teritorial. Patrick Martin explique : « À Val d'Isère, il y a deux organismes représentatifs ; le comité technique, avec des représentants du personnel et le CHSCT ? Comité d'Hygiène, de Sécurité et de Conditions de Travail. Ces deux organismes la plupart du temps se réunissent soit alternativement soit concomitamment, ce qui fait des réunions à rallonge. La loi a prévu que ces comités soient fusionnés dans un Comité Social Territorial (CST), et nous devons impérativement fixer le nombre des représentants du personnel titulaire à 5, et le nombre de représentants de la collectivité titulaire à 5, avant le 30 juin. » Ce point est voté sans discussion à l’unanimité.
Véronique Pesenti Gros prend ensuite la parole pour présenter les trois notes suivantes, concernant les comptes administratifs des budgets annexes. « On ne vous présente pas à ce conseil le compte administratif de la ville, on vous le présentera au mois de juin », précise l'adjointe aux finances. Il s'agit la des comptes de l'année 2021 « Il faut bien avoir en tête que ça couvre l'année dernière, avec pas d'exploitation des remontées mécaniques, avec peu d'activité commerciale. »
Véornique Pesenti Gros commence avec le budget parking. En exploitation, le budget est clôturé avec un excédent de recettes de 139 638€ et, en investissement, l’excédent repris depuis plusieurs années est de 1 421 883,69€. L'adjointe à l'urbanisme annonce une « augmentation substantielle » des charges de fonctionnement, correspondant à un redressement fiscal sur quatre années antérieures. La redevance du délégataire a baissé de 34,3%. « A priori, les résultats pour cette année ne seront pas les mêmes puisque lors de la réunion qu'on a eu avec la SAGS, on nous a annoncé que les résultats avaient été très bons cette année au niveau des parkings, on a bon espoir que le fonctionnement l'année prochaine en soit amélioré », précise Véronique Pesenti Gros. Pour que ce budget soit équilibré, il nécessite une subvention du budget principal, à hauteur de 755 000€. Côté investissement, « le taux de réalisation est relativement faible, ce qui s'explique par des défections d'entreprises. En espérant qu'on ait plus de candidats pour réaliser ces travaux sur des parkings qui en ont bien besoin. », termine Véronique Pesenti Gros. Patrick Martin ne prend pas part au vote et quitte la pièce. Le point est voté à l'unanimité.
Au tour du budget annexe eau et assainissement. Un budget autonome, qui ne peut pas être subventionné par le budget principal, rappelle Véronique Pesenti Gros. La délégation de service public avec Véolia court jusqu'en 2023. Le transfert de cette compétence vers l'intercommunalité devrait se faire en juillet 2023. « Sur les résultats de l'année 2021, même chose, année Covid, avec des pertes de recettes. Comme Françoise [Ouachani] vous l'avait présenté, on avait des pertes de volumes de l'ordre de 25% sur l'eau potable et l'assainissement. On clôture l'exercice avec une recette en fonctionnement de 184 757,82€ et en investissement avec un résultat positif de 380 994,62€. L'excédent de fonctionnement est fléché sur l'investissement pour soutenir les opérations de cette année », détaille Véronique Pesenti Gros. Françoise Ouachani précise que, à nouveau, le bilan 2022 sera meilleur. 373 661€ ont été investis en 2021 sur différents réseaux. Les restes à réaliser s'établissent à 59 810€. « Il y avait des travaux prévus au col de l'Iseran, mais des négociations avec les propriétaires n'ont pas abouti en temps et en heure donc les travaux n'ont pas pu se dérouler l'année, on espère que cette année se sera le cas », rappelle Véronique Pesenti Gros. Gérard Mattis lui demande quels sont les obstacles majeurs qui bloquent ces travaux au col de l'Iseran. « Une signature en bas de la page, la signature principale du propriétaire concerné », lui répond l'adjointe. Gérard Mattis estime aussi que « en toute objectivité, la communauté de commune ne sera pas prête en 2023, il ne faut pas rêver. » Véronique Pesenti Gros le rejoint : « On en est quasiment sûr. Un transfert de compétence ça se prépare, et techniquement et administrativement. Aujourd'hui la ressource n'a pas été recrutée par l'intercommunalité. Il y a une volonté de l'interco' d'avancer sur le sujet. Ils nous accompagnent puisqu'on négocie le futur contrat de DSP à quatre communes. Mais le transfert de compétence, on pressent qu'il ne sera pas en juillet 2023. Par ailleurs il y a des rumeurs, notamment au Sénat, qui remettent en cause ce transfert de compétence. Donc je pense qu'il est urgent d'attendre. » Patrick Martin sort à nouveau de la salle et ne prend pas part au vote. Ce point est voté à l'unanimité.
Dernier compte administratif, celui du budget « équipements culturels et sportifs ». « Budget un petit peu plus impacté par l’effet Covid, puisque les recettes commerciales, notamment liées à l'exploitation du village des enfants ont été bien amoindries. On a été compensé au titre de 2020 sur ce budget par l'État. On a reçu une subvention de 248 000€ pour compenser les pertes. On espère qu'il en sera de même pour 2021, normalement on les touche en décembre », annonce Véronique Pesenti Gros, en guise d'introduction avant de continuer. « En 2021, la subvention du budget principal a diminué de 7% soit 140 000€ de moins, « essentiellement lié à la réduction de l'activité. La section investissement est en déficit structurel, puisqu'on a très peu de recettes qui alimentent ce budget, et par contre en termes de mise à niveau des bâtiments et des infrastructures ça nécessite de gros investissements, portés indirectement par le budget de la ville. » Ingrid Tholmer demande si les dépenses d’énergie importantes du village des enfants ont trouvé une explication. Françoise Ouachani lui répond que des études sont en cours. « C'est un bâtiment qui a des charges au mètre carré énorme, une consommation de gaz que l'on explique pas bien » avoue Véronique Pesenti Gros. « C'est parce qu'on est branché dessus ! » blague Cyril Bonnevie. Gérard Mattis demande si des travaux sont prévus sur le bâtiment du centre équestre dans la vallée du Manchet. Patrick Martin lui répond : « Sur cette année non. Mais au-delà du centre équestre, c'est toute la gestion du parc des sports du Manchet qui se pose, notamment au travers du renouvellement de la concession du Bout du Monde. L'exploitante a un contrat qui dure jusqu'au mois d'août 2022. Notre vision des choses c'est qu'il faut recentrer ce bâtiment sur sa fonction première, l'accueil du parc des sports. C'est un petit peu disséminé aujourd'hui. Le but c'est de développer une offre de restauration de qualité, ouverte à tous, mais aussi de regrouper dans ce bâtiment, l'ensemble des services destinés à la clientèle, notamment un système de réservation. Le cahier des charges devait sortir fin avril, il ne devrait plus tarder ». Pierre Roux Mollard demande si des travaux de sécurisation de la pumptrack sont prévus. « Tu veux dire une barrière pour séparer la route du pumptrack, c'est pour ton petit fils ? » sourit Patrick Martin. Rien n'est envisagé lui répond ce dernier, ne partageant pas de sentiment d'insécurité à cet endroit. Françoise Ouachani affirme qu'il est envisagé d'installer des décorations paysagères formant une barrière naturelle, mais pas cette année. Une troisième fois, le maire quitte la table et ne prend pas part au vote. Le point est voté à l’unanimité.
Première décision budgétaire modificative concernant le budget principal 2022. Une simple écriture comptable, le versement de la taxe de séjour à Val d'Isère Tourisme devant passer du chapitre 65 au chapitre 14.
Dernier point de l'ordre du jour, présenté par Sabine Demri, la demande de subvention au CCAS (Centre Communal d'Action Sociale). Le volume de fonctionnement de la structure est de 422 473€ et nécessite une subvention de la part de la commune à hauteur de 145 000€, soit 15 000€ de plus qu'en 2021. Une augmentation qui s'explique par le fait que le salaire d'une personne travaillant au CCAS était pris en charge par la commune et qu'il sera désormais supporté directement par le budget propre du CCAS, mais aussi par le fait que l’hébergement d'urgence sera directement géré par le Centre Communal d'Action Sociale. Ingrid Tholmer se réjouit que la politique sociale avaline se développe, « ça nous rappelle que vivre à Val n'est pas simple pour tout le monde ». Elle demande quelle est la fiche de poste de l'agent. Sabine Demri lui répond que « la fiche de poste est très précise, et elle est en poste depuis plus de deux ans au CCAS. » Ingrid Tholmer demande aussi sur quels critères se basent l'aide sociale. Sabine Demri rappelle qu'il s'agit du reste à vivre, la part de budget disponible après avoir payé les charges d'un foyer. Cet indicateur est plus précis localement que les simples revenus d'un ménage, les différences entre personnes logées par l'employeur ou par leurs propres moyens étant importantes. Le point est voté à l'unanimité.
Dans les questions diverses, Patrick Martin revient sur les discussions du début de réunion. Il propose « un temps d'échange, tous ensemble, les 19, et qu'on définisse une posture assez claire, qu'on ne se laisse pas bercer par le fil de l'eau et qu'on avance. Les avis divergent, mais c'est ce qui est passionnant. Si tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi. » Gérard Mattis demande « Quels sont les dispositifs mis en place pour enrayer l'exode des jeunes avalins qui descendent dans la vallée, par rapport au logement. » Il évoque le programme des Côves 3. « Même si cela n'a pas été anticipé précédemment, il faut accélérer parce que la délocalisation n'est pas la solution, » termine l'élu. Patrick Martin lui répond et détaille le plan des Coves 3, deux bâtiments dont l'un constitué de studios destinés aux saisonniers et l'autre réservé à la location, soit 42 logements. « l'accession à la propriété à Val d'Isère, dans ses trois dernières formules, le résultat est assez décevant, l'adonis, les Cristallines, puis après le Tremplin. Les deux derniers ont été portés sur des terrains communaux par l'OPAC de la Savoie notamment. Aujourd’hui on constate que tout ça n'a pas été maîtrisé. Le temps filant, on s'aperçoit que la fonction première n'a pas été atteinte et qu'il y a beaucoup de propriétaires privés. Une des études vraiment précises qui est mené c'est comment on peut développer sur Val d'Isère, ce qu'on appelle un bail réel et solidaire. Ce qui fait qu'on peut être acheteur, mais c'est une foncière qui est propriétaire du terrain. Sauf que les prix du foncier a Val d'Isère sont tels qu'on a du mal a faire matcher ça, mais il y a des pistes. […] on est là pour loger nos habitants, pas pour participer au développement de leur patrimoine. »
Cyril Bonnevie ajoute : « Je suis content que tu aies évolué sur le sujet. Tu parles du tremplin, à l'époque j'étais jeune, je vivais ici à l'année, j'avais deux enfants et tu m'as gentiment dit que j'étais pas dans les critères, alors qu'aujourd'hui il y a des gens qui y habitent et qui ne vivent pas à Val d'Isère à l'année et qui en plus, louent les appartements. » Gérard Mattis demande si la collectivité a contacté les copropriétés afin de leur demander de nettoyer leurs abords en prévision de la saison d'été. Le maire lui répond que non, mais que les copropriétés « globalement font l'effort, c'est souvent les individuels qui ne le font pas. Quand tu montes à la Legettaz, où il y a de nombreux chalets, il y a peu de soins apportés aux abords. Chaque année nous envoyons un courrier pour sensibiliser les gens à faire cet effort. Enfin Gérard Mattis demande si un budget est prévu pour l'entretien des chapelles. Dominique Maire lui répond que deux budgets sont fléchés, dont un pour la chapelle St Jean, ouverte aux oiseaux et qui va subir une rénovation cet été. Concernant l'église, un diagnostic a été réalisé, la phase d'évaluation des travaux devrait commencer sous peu, le budget ayant été accordé il y a deux jours.
Après environ une heure trente de réunion, le conseil municipal de mai se termine.