« Retour aux Infos Avalines
Il n’aurait pu s’agir que d’une banale rencontre de passionnés d’automobiles. Mais le regroupement de puristes du fameux BJ40, le Land Cruiser de Toyota si cher à tous les « 4x4treux », a eu une toute autre signification. Celle d’une équation à une inconnue, l’inconnue étant le nombre total de propriétaires de l’engin mythique à se retrouver dans le pays de la transmission intégrale. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, il faut remonter quelques mois auparavant. Il a 31 ans, le cheveux rasé, il vit dans le nord de la banlieue parisienne. Après un accident au volant de sa décapotable, Guillaume Wadecard décide de changer de style de conduite et tombe amoureux d’un Land Cruiser, 6 ans plus jeune que lui. Le coup de foudre est immédiat, à tel point que la volonté de partager cette passion s’exprimait en une impulsion obsessionnelle de rencontrer d’autres fanas de la « bête ». Testant les moyens de communications modernes, il s’investit dans l’internet pour crier au monde entier sa nouvelle idylle. Et ça marche. Ils sont une centaine à répondre à la pulsion communautaire. Sans se connaître, ils entretiennent des relations, s’échangent des tuyaux, se racontent leurs périples pour finalement monter le Club TLC série 4 de France avec pour première promesse de rencontre un regroupement pendant la grand messe annuelle du baroudeur en France, celle du Salon de Val d’Isère. Finalement, c’est une trentaine de voitures qui se sont retrouvées au départ du chemin des Côves avant d’accéder à la zone d’essai pour la première grande photo du Club. Avant la grande montée à 2500 mètres d’altitude, quelques mains expertes se sont aventurées dans et sous le capot de certains moteurs qui donnaient des signes d’hésitation dans les grandes pentes. Incident sans importance, toutes les voitures ont pu accéder là haut pour la grande photo de famille avant de redescendre. « On va maintenant rentrer chez nous » nous dit le président du Club « on vient de partout, certains, comme moi, ont fait 800 bornes, et faire 800 borne en BJ c’est pas comme en BMW série 5 ! Les lames de suspension, on les sent bien ! ». Qu’importe, la foi est là et les projets sont certains : « Dans notre prochaine rencontre, on va aller gratter les crampons », comprenez par là que les enflammés de ces vielles machines vont tester en situation trialisante leurs engins. Inutile de dire que ça n’a plus rien à voir avec les véhicules modernes d’aujourd’hui qui franchissent en douceur et sans à-coup les petits artefacts de n’importe quel terrain.