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16 élus étaient réunis hier matin pour le premier Conseil Municipal du mois de décembre. Conseil plus matinal que d'ordinaire, la réunion ayant commencé à 8h30. Cette demi heure supplémentaire n'a pas été de trop pour venir à bout des 21 points à l'ordre du jour. Les discussions sont restées calmes tous les points ayant été votés à l'unanimité. Léger haussement de ton durant les questions diverses, nous y reviendrons. 5 personnes assistaient à cette réunion dans la salle et 10 ont suivi les débats depuis la chaine Youtube. Vous pouvez d'ailleurs revoir l'intégralité de ce Conseil sur la chaine Youtube de la mairie. https://www.youtube.com/watch?v=byViLKYbCNo&list=PL_r2TC0sJmy28IYcpMb9RJgzV3kRpCULK&index=3
Après l'appel, au moment d'approuver le procès-verbal du Conseil de novembre, Gérard Mattis tient à préciser son intervention concernant le manque d'efficacité de la communauté de communes sur le dossier de la circulation des trains : « je m'adressais aux élus du Conseil communautaire, et pas à la structure. Ce sont les élus qui dirigent la structure ». Cette remarque ayant été faite durant la séance des questions diverses, le compte rendu officiel produit par la mairie ne l'a pas mentionné. Il s'agissait du compte rendu publié sur le site de Radio Val-d'Isère le 10 novembre dernier. Nous avons d'ailleurs ajouté une note dans ce sujet.
Dans la liste des décisions du maire, Pierre Roux Mollard demande ce qui motive la location de 49 places de stationnement à la SAGS, pour un montant de 32 621€ pour cette année. On lui répond qu'il s'agit des places de stationnement pour le personnel communal au sens large, une location « qui est faite chaque année », précise le maire avant de continuer : « Ingrid, tu m'avais interrogé sur les radars pédagogiques, et je ne l'ai pas vu passer dans la liste des décisions. Il s'agit d'une commande, il y en a des milliers qui passent et ne font pas toutes l'objet d'une décision du maire. Je confirme que c'est moi qui ai demandé à passer cette commande. » Le maire revient sur l'installation des radars la semaine dernière et constate qu'ils clignotent beaucoup, signe que les automobilistes dépassent souvent de 20km/h la vitesse limite. Gérard Mattis revient sur une décision du maire concernant le stade de slalom du Legettaz. Il affirme qu'une convention avait été signée en 2008 avec les propriétaires des terrains du stade : « Je ne sais pas si elle est encore d'actualité, ou s'il faut la renouveler, pour votre information ». Le maire affirme ne pas savoir non plus, et promet de vérifier.
Le premier point de l'ordre du jour concerne le renouvellement des différents services en assurance, le marché arrivant à son terme en fin d'année.
Pierre Cerboneschi présente ensuite plusieurs points d'urbanisme, à commencer par la demande de permis de construire pour le futur restaurant d'altitude des ruines de Tovière. L'établissement prévoit une ouverture en été comme en hiver, sur une surface de 665m² pour une capacité d'une centaine de couverts, la construction se ferait sur des terrains appartenant à la municipalité. Dominique Maire demande pourquoi la question revient à nouveau, après que le sujet ait été discuté plusieurs fois autour de cette table. « Il y a eu des projets, présentés en commission urbanisme, mais pas de permis de construire déposé jusqu'à présent », répond Pierre Cerboneschi. L'établissement comprendra trois logements permettant à du personnel de dormir sur place en cas de conditions climatiques difficiles. Ingrid Tholmer demande si un visuel existe. L'adjoint à l'urbanisme répond que oui, qu'il a été présenté en commission d'urbanisme, et que les élus peuvent passer le voir en mairie. Pierre Cerboneschi termine : « Le projet respecte les ruines et est très bien intégré, c'est un projet d'une grande valeur à mon sens, et je leur souhaite de parvenir au bout, parce qu'il y a des contraintes énormes en termes de réseaux, d'accès. C'est un beau challenge. Pour Val d'Isère, ce sera un bon complément. » Concernant les visuels, Patrick Martin précise qu'il n'est pas possible de montrer les visuels tant que le permis n'est pas instruit. Le dossier passera devant la commission départementale de la nature, des paysages et des sites prochainement.
Le point numéro trois concerne l'hôtel le Christiania. Un permis de construire a été déposé en aout dernier pour la construction d'un établissement 5 étoiles de 4 897 mètres carrés. Il s'agit ici de signer une convention Loi Montagne qui garantit que l'établissement conservera sa fonction hôtelière pour au moins les 25 prochaines années. Dominique Maire demande si des places de parking sont incluses dans le projet. L'adjoint à l'urbanisme lui répond que oui, et qu'une place pour trois chambres est prévue. Philippe Arnaud demande si le bâtiment comprend des logements pour le personnel. Patrick Martin affirme que le projet a été étudié par le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) et a reçu un avis favorable. Pour qu'un établissement de ce type ait cette approbation, minimum 10% de sa surface doit être dédiée au logement du personnel. « On peut dire que le projet est remarquable, grâce à l'architecte qui a bossé dessus, aidé par Philippe Starck. Ce sera aussi d'un grand intérêt pour Val d'Isère et permettra d'apporter encore une autre clientèle qualitative », termine l'adjoint à l'urbanisme.
Point assez technique ensuite avec une modification du PPRN, le Plan de Prévention des Risques Naturels, et en particulier le volet concernant les avalanches. Deux documents coexistent chez nous ; le premier datant de 2006 et sa révision, de 2018. « le 1er décembre, le Préfet a décidé d'engager une procédure du PPRN » explique Pierre Cerboneschi qui continue « cela va nous aider, dans la mesure où elle va fixer des objectifs de résultat et non plus des objectifs de moyens. Jusqu'a là, quand on avait une façade exposée à l'avalanche on nous disait qu'il faut que la façade résiste a x tonnes au mètre carré et que pour se faire il faut que la façade soit fermée. Aujourd'hui, on va nous permettre de faire des ouvertures à condition que les résultats soient respectés. Si la façade doit résister à deux tonnes au mètre carré, on pourra mettre du vitrage résistant. Ça changera tout en matière d'architecture et d'urbanisme, mais aussi en termes d'utilisation, de visuels, et de perception qu'on aura des bâtiments. C'est une belle avancée. » Gérard Mattis demande si cela va faciliter la rénovation de l'UCPA. « Absolument » répond Pierre Cerboneschi qui nuance : « pas sur le premier bâtiment, parce que la réglementation permettait malgré tout d'avoir des fenêtres à partir de 10 mètres. Sur le deuxième bâtiment, le Makalu, cela nous permettra d'ouvrir des fenêtres sur les parties inférieures à 10 mètres. »
Véronique Pesanti Gros présente ensuite plusieurs décisions budgétaires modificatives. La première concerne le budget principal : « De légers correctifs à apporter pour intégrer les dépenses liées à la mise en place du centre test covid, pour prendre en compte avec un cabinet d'avocat, puisqu'on a un contentieux récent avec les impôts. On ajuste aussi le montant du FPIC [Fond de Péréquation Intercommunal NDLR], puisque la communauté de communes de Haute Tarentaise a fait un effort significatif cette année pour prendre en compte les contraintes budgétaires des communes. Elle a abondé de façon plus conséquente au FPIC ce qui fait que ça a réduit la quantité demandée à la collectivité. On est contraints d'abonder les budgets annexes parking et équipements culturels et sportifs. Dans l'incertitude des indemnisations qui étaient prévues en soutient à la régie des pistes pour la compensation des dépenses liées au secours faites l'année dernière, aujourd'hui on n’a pas de réponse positive de l'État sur ce soutien, la commune est obligée d'abonder pour permettre le fonctionnement de la régie des pistes cette année.» Dans les chiffres, le budget de fonctionnement pour 2021 est en hausse de 250 000€. Une hausse des dépenses de 338 000€, dont 110 000 de soutien à la régie des pistes, compensé en partie par la baisse du FPIC de 88 000€. Frédéric Monneret prend la parole : « Il ya eu des annonces qui ont été faites par l'État. Dans les faits, on constate qu'il n'y a toujours rien dans les caisses et que rien n'a été débloqué pour les communes de montagne. » « On n’a pas été indemnisés pour le fond de secours de la régie des pistes. Suivant les jours, on a des annonces positives de l'association des maires de station de montagne qui nous dit qu'on va prendre en considération notre demande. Le lendemain on a des indications du centre des impôts qui disent que rien n'est prévu. Pareil pour la compensation de la taxe de séjour et sur les taxes loi montagne, aucune annonce n'est faite ni sur le principe ni sur les quantités, donc on est obligé de s'adapter, » répond Véronique Pesenti Gros. Patrick Martin annonce que la régie des pistes « a été contactée par le centre des impôts pour voir ce qu'il en était, alors que les dossiers ont été largement remontés. Il faudrait qu'on ait des indications des versements avant fin décembre. On nous parle de 2022 alors qu'on nous avait parlé de 2021 toute l'année. » Gérard Mattis demande qui est le porte-parole sur ce sujet face au ministère de l'Économie et des Finances. « C'est la puissance des intervenants face au ministère de l'Économie qui peut débloquer la situation. À mon sens, s'il n'y a pas de collectif montrant que la crise peut être meurtrière, inévitablement, ce sera statu quo ». Le maire rappel que la taxe de séjour et la taxe loi montagne représentant 3,4 millions d'euros pour la collectivité au sens large et que la question de l'indemnisation est portée par l'ANMSM (Association Nationale des Maires de Station de Montagne). Concernant l'indemnisation des frais de secours des pistes seul cinq communes supports de station ont opté pour une organisation semblable a celle de Val d'Isère précise Patrick Martin : « Ça a été relayé directement par nous, on a eu les conseillers du ministre. Ce que je constate, nous commune de montagne support de station de sport d'hiver, l'État n'a rien compris. Quand je vous dis que les impôts nous appellent à la régie pour savoir ce qu'il en est exactement, en décembre, alors que c'est un combat qu'on mène depuis janvier l'année dernière, je ne suis pas dans le jugement, je constate. Sur le dossier des frais de secours, je n'ai rien lâché, sur les deux autres, c'est beaucoup plus collectif, 300 communes sont dans ce cas là. […] Je le répète, le quoi qu'il en coûte, il a bien aidé les socio professionnels, plus certains que d'autres, mais pas les collectivités. » Le budget investissement est lui aussi modifié, à hauteur de 100 000€.
Place ensuite au budget eau et assainissement. Modification de la section investissement de 4500€ suite a des travaux qui n'ont pu être réalisés au col de l'Iseran : « Les conventions avec les privés n'ont pas été ratifiées donc les travaux n'ont pas pu être réalisés. On a aussi une opération qui consiste en une mission d'étude sur le massif de Bellevarde qui a été rajouté. On est à l'équilibre. Sur la section fonctionnement on a un petit correctif avec des remboursements de frais de l'ordre de 13 860€ et des titres annulés pour le même montant, c'est juste une écriture comptable. »
Gérard Mattis demande « quels sont les blocages concernant l'alimentation au col de l'Iseran ? Est-il possible de les débloquer parce que c'est un dossier qui date depuis quelques années. » L'adjointe aux finances explique qu'il manque « la signature d'une convention privée avec les consorts Machet pour le raccordement des eaux usées pour la création de WC publics au niveau du Col de l'Iseran. C'est un dossier qui est mené par la communauté de communes dans le cadre du réaménagement du col. Nous collectivité, on portait les réseaux eaux et assainissement au niveau du restaurant du col. Ça nécessitait d'avoir un accord avec les consorts Machet, je crois qu'on était en bonne voie de régularisation, il y a encore quelques petits blocages ». Françoise Ouachani assure que cela devrait être débloqué au printemps prochain. Une bonne nouvelle pour nos clients assure Gérard Mattis.
Au tour du budget équipements culturels et sportifs. Il a fallu abonder ce budget depuis le budget principal à hauteur de 100 000€ pour la section fonctionnement.
Dernière décision budgétaire modificative, concernant les parkings. Véronique Pesenti Gros explique : « On a eu une fort mauvaise nouvelle quand on a reçu les taxes foncières liées aux parkings, propriétés de la commune. On a eu une augmentation d'imposition de l'ordre de 88 000€ qui n'avait pas été budgété. Le budget principal de la ville est obligé d'abonder à hauteur. Comme vous le savez, vous devez payer avant de contester, c'est ce qu'on fait, d'où la mission d'avocat que je vous ai présenté sur le budget principal. On a un gros contentieux avec les impôts. La collectivité en a concernant son imposition propre, mais également les propriétaires de terrains des parkings aériens de la Daille, du Manchet et du Laisinant. Tous les propriétaires de fonciers non-batis ont été fortement imposés ce qui remet en cause les conventions passées avec la commune, d'où le recours à un avocat fiscaliste pour essayer de dépêtrer cette affaire. » « À ce sujet les propriétaires ont résilié leurs contrats » affirme Gérard Mattis. « Ils n'ont pas résilié, on les a reçus, tous. La collectivité a décidé de porter une action collective puisqu'on a tous la même problématique vis-à-vis du centre des impôts. On ne sait pas dans quelle échéance on va pouvoir résoudre ce problème-là. Mais effectivement si on ne trouve pas vite une solution, ça remettra en cause les locations des terrains mis a dispositions pour les parkings aériens, ce qui fait que le risque, effectivement, c'est que les propriétaires ne veulent plus louer, auquel cas on perdrait ces surfaces de parking. C'est un vrai enjeu d'intérêt public. »
Au tour de la convention d'objectif du Club des Sports. La subvention accordée par la commune au Club est de 1 914 226€ cette année. « Dans cette enveloppe-là il y a tout ce qui concerne le Critérium, la subvention pré-Club les primes athlètes pour nos coureurs, l'organisation de l'E Bike Festival à l'été 2022, le High Trail Vanoise et le Trek Paradis Vanoise, inauguré cette année et que l'on souhaite reconduire à l'été prochain, » détaille Véronique Pesenti Gros. Gérard Mattis estime que « le Club assume bien son rôle, c'est le fer de lance de Val d'Isère ».
Autre convention d'objectifs, celle de Val d'Isère Tourisme. La subvention accordée par la commune cette année à la structure est de 2 140 000€. « Un autre fer a notre lance », termine le maire en écho à Gérard Mattis.
Les différents tarifs des services de Val d'Isère Tourisme sont étudiés. Pour le centre aquasportif, pas d'évolution tarifaire hormis le coût de création de la carte d'abonnement, 5€, intégré dans le prix. Ingrid Tholmer demande si la carte Vie Val d'Is permet d'obtenir des réductions. Patrick Martin donne la parole a Stéphanie Durbin, présente dans le public le confirme. Cette réduction résulte d'un accord entre la SEM et Vie Val d'Is, et n'est donc pas mentionné dans la convention. Frédéric Monneret précise tout de même que la carte Vie Val d'Is permet d'obtenir 15% de réduction.
Place aux tarifs du Centre des Congrès. Ceux-ci sont en légère hausse cette année. Le maire donne la parole à Noël Paolin, directeur des moyens généraux de Val d'Isère Tourisme, présent dans le public. Il explique que cette hausse est liée à la réfection du hall d'accueil du centre des Congrès, qui permet un accueil plus qualitatif qu'auparavant. De nouveaux tarifs ont été ajoutés pour les espaces de coworking qui ont été installés récemment.
Davantage de discussions au moment d'évoquer les tarifs de la patinoire. Frédéric Monneret estime qu'il s'agit d'un outil qui fonctionne bien, qui est intéressant pour la clientèle et qu'il y a une volonté d'améliorer l'infrastructure, tout en préservant la quiétude des alentours. Cependant, « aujourd'hui il y a malheureusement une fin de non-recevoir de tous les gens autour pour pouvoir faire évoluer et mettre un tout petit peu de musique, de l'éclairage, etc. Ce serait bien si on arrivait à trouver un terrain d'entente tous ensemble pour le bien de nos clients, dans le respect des conventions et des voisins. » Véronique Pesenti Gros précise : « Plus qu'une convention, c'était une décision de justice. Lors de la construction de la patinoire, il y avait eu un gros contentieux avec les copropriétés alentour. Lors de la renégociation de la DSP patinoire il avait été fait état de la volonté de Val d'Isère Tourisme de mettre en place un système son et lumière en début de soirée pour agrémenter la patinoire. Des tests de sono ont été réalisés durant l'été pour que les copropriétés alentour puissent se rendre compte du volume sonore déployé. A priori, on n’aura pas gain de cause sur ce projet-là. » Frédéric Monneret lui répond : « tu vas un peu vite. Il y a très peu de monde qui sont venus lors des tests, on prévoit d'en refaire d'autres cet hiver. On a la volonté de trouver un juste milieu. Si je fais cette intervention, vous aurez compris que c'est pour sensibiliser les copropriétaires qui sont autour.» Pierre Cerboneschi lui répond : « On a fait des tests, on a établi un volume sono et on a essayé de se rendre compte de ce que ça représentait comme nuisance. J'étais là, Patrick était là et la technique était très efficace et on n'avait pas le sentiment que les copropropriétés environnantes allaient subir une nuisance. Ce n'est pas pour autant qu'aujourd'hui, compte tenu de la convention qui a été signée, on puisse leur imposer. Si on se retrouve devant une juridiction, même avec une nuisance contenue, avec une musique, et tu as raison, ce serait un formidable agrément pour notre clientèle, ce n'est pas pour autant que nous aurions gain de cause. Comment procéder ? Ça paraît bien difficile. À part l'imposer, remettre de la musique, se retrouver à nouveau devant une juridiction, en démontrant qu'il n'y a pas réellement une nuisance par rapport au bruit environnant, ça ça pourrait peut-être marcher. C'est un pari, un investissement et en période de disette financière c'est difficile.» Frédéric Monneret précise son propos : « Ce n'est pas l'envie ni de la commune ni de la SEM de faire ça. L'objet est de trouver de bons accords entre gens intelligents. » « Mais Fed, on ne les trouvera pas », répond l'adjoint à l'urbanisme avant de continuer : « aujourd'hui, ils se reposent derrière la convention qui a été signée lorsqu'ils ont fait un recours à l'époque sur les autorisations de construire. La municipalité précédente n'aurait pas dû les signer. Ils n'avaient peut-être pas le choix. » Patrick Martin se souvient qu'a cette époque, alors qu'il était conseiller de l'opposition, il avait été décidé de passer outre les recours, et que les décisions de justice ont eu deux conséquences : « d'abord ça a coûté très cher à la collectivité, pour la réalisation de cet équipement, qui a tout son sens, je suis d'accord avec toi Fred, mais au bout d'un moment la justice passe et on va rediscuter avec ces gens. Ils sont en position de force et n'ont pas envie, pour des questions peut être, primaires on va dire, ça va être difficile de les faire changer d'avis. On avait escompté que le temps et les générations passant on puisse avoir une position différente. Manifestement, quand on a fait les tests, pas grand monde des copropriétés ne s'est déplacé. Il y avait quelques espions cachés dans les arbres, mais c'est tout. Il n'y a pas, pour le moment, la volonté de discuter. On ne va rien lâcher, mais il y a une décision de justice qui nous fait mal. Quand vous êtes chez quelqu'un, vous n'avez pas le droit de construire sans son accord, ça se résume comme ça ». La parole est donnée à Stéphanie Durbin qui demande s'il n'est pas possible de revoir la convention. Le maire lui répond qu'il est toujours possible de revoir une convention, à condition que les deux partis soient d'accord. « pour rappel, ce terrain n'était pas constructible et ils ont décidé de construire. Les copropriétaires sont allés en justice et ils ont gagné. Ils ont été assez bienveillants, car ils ont laissé l'installation. On nous avait vendu cette infrastructure à 1,4 million, ça a fini par coûter 4 millions d'euros et on ne pouvait pas y mettre de musique. »
Après un point rapide concernant les contrats risque prévoyance des agents de la collectivité avec le centre de gestion de la Savoie, l'adjointe aux finances présente un dernier point, les frais d'indemnisation pour les agents de la collectivité. Il s'agit de la prise en charge des frais de déplacements, d'hébergement et de restauration des agents lorsqu'ils sont amenés à se déplacer. Dominique Maire demande si cela concerne aussi les élus. On lui répond que non, que seuls agents de la collectivité sont concernés ici.
Philippe Arnaud prend ensuite la parole pour plusieurs points liés à la facturation de la régie des pistes. Dominique Maire se demande pourquoi les chauffeurs d'engins ne sont pas augmentés. Philippe Arnaud qu'en fonction de comment se passe la saison d'hiver, une rediscussion pourra avoir lieu. La subvention versée par la commune à la régie des pistes au titre des frais de secours pour 2021 est de 270 000€, ce qui correspond à peu de choses près a ce qui est versé tous les ans précise Philippe Arnaud. Patrick Martin souhaite apporter une précision : « Pour bien que vous l'ayez en tête. Ces frais de secours représentent en moyenne chaque année un chiffre d'affaires de 800 000€. toutes les sociétés de remontées mécaniques en France, à part cinq stations dont la notre, assurent ces secours. À ce titre-là, elles ont rentré dans leur chiffre leurs frais de secours et ont été indemnisées en 2021 à 49% de ce chiffre d'affaires. C'est juste une question d'équité, ces sociétés ont été indemnisées, il n'y a aucune raison pour que nous ne le soyons pas. C'est un combat qui permettrait d'avoir 49% de 800 000€. »
Françoise Ouachani présente ensuite la convention de mise à disposition des services de la collectivité pour la collecte des ordures ménagères. L'adjointe rappelle que cette compétence appartient à l'intercommunalité et que cette dernière sous-traite cette prestation aux services communaux. Il s'agit de renouveler la convention, comme chaque année. Ingrid Tholmer demande si cela inclut les encombrants et si la collecte est toujours en place le lundi. On lui répond que oui, et que désormais, la collecte des encombrants se fait tous les jours et pas uniquement le lundi. « On essaye en tout cas », admet l'adjointe. Gérard Mattis constate une amélioration et remercie les services communaux. Frédéric Monneret constate que « c'est très désagréable de la part de gens qui laissent tout et n'importe quoi autour des poubelles. Même si les services communaux sont très efficaces, nos clients n'ont pas a voir des monticules d'encombrants, et évidemment les avalins non plus. Il y a encore du boulot en termes de citoyenneté. »
Nouvelle discussion concernant l'avenant au contrat de délégation de service public concernant la fourniture d'eau potable et l'assainissement. Dans le contrat qui lie la collectivité avec Véolia, il est inscrit que les tarifs peuvent être revus à la hausse si le volume d'eau livré et traité est inférieur d'au moins 5% par rapport à ce qui est prévu. Cela fut bien sûr le cas l'année dernière avec une baisse de volume de 25%. Résultat le mètre cube d'eau potable va augmenter de 10 centimes d'euros, ce qui correspond a une hausse de 12€ par ans pour un foyer moyen de quatre personnes. Concernant l'assainissement, la hausse est de 20 centimes du mètre cube, soit 40€ de plus pour un foyer. Pierre Cerboneschi demande si cette hausse sera pérenne, ou s'il sera possible de renégocier, après cette saison et l'augmentation des volumes traités et consommés. Il serait possible de revoir ces tarifs, admet Françoise Ouachani, mais comme la compétence eau et assainissement va être transferée à l'échelle intercommunale, le prix de l'eau a Val d'Isère va augmenter, les tarifs avalins étant plus bas qu'ailleurs. Cette première hausse de tarif permet donc déjà de lisser l'augmentation des tarifs prévue dans les prochaines années.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance de question diverse commence. C'est Gérard Mattis qui prend la parole en premier pour demander où en était l'ouverture des pistes du côté du vallon de l'Iseran. On lui répond que les chutes de neige du week end permettent une ouverture, mais que les chauffeurs d'engins travaillent principalement sur le Critérium. [ La piste Mangard a ouvert ce mardi 07 décembre NDLR]. L'élu de l'opposition s'inquiète aussi de la saturation des différents stades pour la période des fêtes. Philippe Arnaud lui répond qu'il est toujours possible de s'organiser, que cela ne concerne qu'une minorité de skieurs et qu'il ne faut pas réserver trop de pistes aux différentes courses au risque de pénaliser la majorité des skieurs.
Pierre Roux Mollard fait remonter les commentaires de plusieurs vacanciers et locaux qui ont récemment glissé sur les trottoirs. Patrick Martin répond que pour remettre les chaussée au noir, il est plus judicieux d'attendre une longue période sans précipitation et que les conditions météo des derniers jours n'étaient pas favorables. Frnçoise Ouachani précise également que sur les trois engins voués au déneigement des trottoirs, une seule fonctionne en ce moment. « Je suis particulièrement attentif sur ce point, car je tiens à une déambulation aisée et contemplative. Là pour l'instant il vaut mieux regarder où l'on met les pieds », termine Patrick Martin. « Je ne voulais pas m'accaparer votre formule », sourit Pierre Roux-Mollard.
Ingrid Tholmer revient sur le manque de personnel à la crèche communale, sujet que nous avons longuement abordé samedi matin dans les infos avalines. Elle reproche que le poste ne soit pas logé : « On a tous rencontré des difficultés de recrutement sur des postes logés, or là il s'agit d'un poste non logé avec une aide au logement qui ne me semble pas suffisante. C'est d'autant plus paradoxal étant donné que vous avez engagé une somme de 7000€ pour ce recrutement, ce qui correspond à peu près au prix d'un logement saisonnier » « Un logement saisonnier a 7000 € je ne sais pas ou tu le trouves » répond Cyril Bonnevie. « Le poste est logé » continue Fabien Hacquard, « mais il n'est pas légal de l'indiquer sur l'offre d'emploi. » Pour l'élue de l'opposition, cette mention est un obstacle dans la recherche des personnels et estime « qu'il y a peut-être une subtilité pour dire autre chose qu’aide au logement » Patrick Martin revient sur la réunion avec las parents la semaine dernière, il rappelle qu'il s'agit d'une situation temporaire et qu'elle pourrait s'améliorer. « Ça pose la problématique qu'on a évoqué la dernière fois avec le problème à venir des forfaits, de l'attractivité des postes que l'on propose. Si les gens ne sont pas logés et avec un atout supplémentaire, on aura encore plus de difficultés à trouver des collaborateurs dans tous les domaines. » Ingrid Tholmer regrette aussi que l'information de la fermeture de la crèche ait été communiquée tard aux parents. « On a communiqué le plus vite possible », se défend Fabien Hacquard qui redonne l'historique des arrivées et départ de personnel de la crèche avant de conclure : « ce n'est pas une volonté de notre part de fermer la crèche ». L'élue comprend bien, mais parle de « couacs dans la façon de gérer l'affaire ». « Le couac c'est deux personnes qui démissionnent à la dernière minute », répond Anne Copin. Cyril Bonnevie continue : « Dans ton secteur Ingrid, tu as quelqu'un qui part, tu en recrutes un autre. À la crèche, les gens qui font ce métier-là ils sont diplômés, tu ne peux pas recruter n'importe qui. Après, excuse-moi de te le dire Ingrid, mais tu nages à contre-courant. L'histoire des forfaits que tu abordes là, tu sais comment ça va se passer ? Je vais te le dire pour te préparer mentalement. C'est toi qui vas le payer, c'est nous tous les socios pros qui allons payer, parce que tu ne vas pas remettre en cause la décision de la Cour des comptes. Il faut se battre pour les bonnes choses dans la vie. Je suis bien d'accord avec toi, ça va être un problème et il va se durcir d'année en année. » « Je ne comprends pas ta phrase, pourquoi je nagerais à contre-courant ? Il faut bien se battre pour ça et essayer de trouver une solution juridique », se défend Ingrid Tholmer avant que Cyril Bonneveie ne reprenne : « Les problèmes de recrutement, on en subit tous, il ne faut pas être là à flageller plus que de raison. Le message que je voudrais faire passer aux professionnels de Val d'Isère par rapport à tout ce qui se dit sur le Covid : On va la faire la saison. On va se battre pour, parce qu'il y a toute une économie de la montagne qui est là. On met un protocole en place, que ce soit dans les restaurants, les bars, les boutiques, dans les discothèques, on est rigoureux là-dessus. L'été c'est la fête du slip et l'hiver, ça va revenir en continu. Il faut apprendre à vivre avec, on s'est tous fait vacciner et on va continuer ». « C'est l'objet de ma deuxième remarque », rebondit l'élue de l'opposition : « les manifestations associatives ou les Noëls qui vont se tenir dans les semaines à venir me semblent hors de propos. Il n'est pas nécessaire de réunir les gens de façon superflus aujourd'hui, dans une situation Covid à nouveau critique. C'est une aberration de réunir 250 saisonniers à 10 jours de Noël. » Cyril Bonnevie lui répond, notamment pour la soirée des saisonniers de Vie Val d'Is qui se tiendra le 16 décembre au Cocorico : « Je vais être sage avec toi. Ce n'est pas une opération commerciale qu'on organise là, je leur laisse mon établissement pour la soirée d'accueil. Ils sont scannés et vaccinés les gens, sinon ils ne rentreront pas ! Ça veut dire que tu remets en cause tout le process. Dans ce cas-là ils ne vont plus au supermarché, ils ne vont plus dans les boutiques, ils ne vont plus louer de skis, on arrête de vivre ? on ferme la saison et on retourne faire de la peau de phoque ? » Le ton monte alors d'un cran, plusieurs élus parlant en même temps, Patrick Martin tentant de calmer le jeu, sans succès. C'est la voix de Frédéric Monneret qui arrive à se faire entendre : « Dans le fond je suis d'accord, mais dans la forme, c'est une association loi 1901 et cette discussion ici est particulièrement déplacée. Ici n'est pas le lieu pour en parler. Dans la forme si on interdit un rassemblement de 100 personnes, on ferme tous les bars, on ferme toutes les discothèques, les hôtels, on ferme tout. Il est bien là le problème. Ce n'est pas parce que la soirée des saisonniers n'a pas lieu que les saisonniers ne se rencontreront pas. Aujourd'hui, on peut prendre une posture politique, mais on peut aussi se dire qu'on va faire cette saison, et qu'on va la faire jusqu'au bout. » Ingrid Tholmer se défend .« je ne parlais pas de l'interdire , je parlais de donner des recommandations, ce qui me semble être du bon sens». « Il faut éviter d'avoir un couvre-feu » avertit Gérard Mattis. Patrick Martin arrive à calmer l'assistance : « On va tenir la saison et on va tenir en envoyant tous un message collectif. C'est pas l'autre, ou la STVI, ou le restaurateur, c'est tout le monde qui doit faire des efforts. C'est très compliqué de respecter tout ce qu'on nous demande. […] Il y a des règles et collectivement on va les appliquer. Quand c'est dans un lieu clos, il faut contrôler le passe sanitaire. Nous on va être plus vertueux et on va envoyer ce message fort, mais on va le faire ensemble. S'il y a un moment où il faut être solidaire, c'est maintenant. J'ai échangé avec Vie Val d'Is, la soirée se fait dans des conditions sanitaires strictes avec contrôle du passe. Durant le repas des anciens hier, je n'imaginais pas annuler. On a redonné du sens à la communauté, à la vie. Il y a un conseil de défense sanitaire au moment où l'on parle, j'espère qu'il n'y aura ni confinement ni couvre-feu.» Cyril Bonnevie prévient : « S'il y a ça, on ira au combat. On ira se défendre avec les gens qui vivent de la montagne. Tu parles de faire des efforts, je suis d'accord avec toi, mais on les a déjà faits ! Si l'État n'écoute pas ce qu'on a a dire on ira au combat, toutes les stations. » Gérard Mattis change de sujet et évoque la venue de Laurent Wauquiez à Val d'Isère et sa rencontre avec le maire. Le maire explique qu'une rencontre de 30 minutes était prévue entre le président de la région et Patrick Martin. Laurent Wauquiez a souhaité rencontrer des représentants des pistes, des élus, et différents acteurs de la station. Il parle d'un échange courtois, positifs, sur ce qu'était Val-d'Isère. « Monsieur Wauquiez est une personne qui est dans le mouvement. Il nous a écoutés, il a pris des notes. Il a promis des choses, notamment en matière de financement parce que l'on a des projets ambitieux. C'est s'est limité à ça. »
Une fois la réunion terminée, Jean Paul Orange précise que le prochain conseil municipal aura lieu le 23 décembre, à 8h.