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15 élus étaient réunis hier matin à la salle de la Maison Marcel Charvin pour le conseil municipal de novembre. Réunion un peu plus longue que les deux dernières, les conseillers ayant discuté des 16 points étaient à l'ordre du jour et des questions diverses en un peu plus d'une heure trente. Vous pouvez revoir ce conseil en intégralité sur la page Youtube de la mairie. L'ensemble des points ont été votés à l'unanimité.

Après l'évocation des différentes décisions prises par le maire, Ingrid Tholmer, conseillère de l'opposition s'est étonnée de ne pas y voir figurer l'achat des quatre radars pédagogiques dont nous parlions récemment. Le maire Patrick Martin répond que la commande avait été passée très récemment, et que l'achat serait donc détaillé lors du conseil de décembre. À savoir que ces quatre détecteurs vont être facturés 6880€, avec 30% de remise. « Et pourquoi 4 radars ? Quelle ville a quatre radars ? Je trouve ça délirant comme achat » demande à nouveau la conseillère de l'opposition. « Méribel en a 17, la commune de Tignes en a 9 » se défend le maire qui se souvient qu'Ingrid Tholmer n'approuvait pas l'idée de la construction d'un rond-point entre l'avenue Olympique censés réduire la vitesse. Ces radars devraient installer sur l'avenue du Prariond et entre la Police Municipale et le rond-point du centre. Le maire précise que d'autres demandes d'installation lui sont déjà remontées dans les hameaux. Patrick Martin revient ensuite sur l'accident entre un poids lourd et une piétonne qui avait eu lieu le 18 octobre dernier. « tout le monde dit que ça s'est bien terminé, ça ne s'est pas bien terminé du tout, madame Ginolin est encore hospitalisée, elle a un oedème au cerveau, c'est le fruit de la vitesse […] Cet accident aurait pu se terminer vraiment mal, sur quelqu'un qui était sur un passage piéton je le rappelle».

Après cette première discussion, le maire annonce avoir retiré de l'ordre du jour le premier point, concernant la vente d'une parcelle communale de 240m² à la Daille « car a mes yeux, il me manque encore des informations. Il sera, ou pas, représenté à un conseil municipal suivant », détail Patrick Martin.

Les deux points suivants sont liés, et concernent la télécabine de la Daille. Au moment de sa construction « quelques éléments ont été faits avec précipitation » regrette le maire qui explique que certains câbles souterrains qui relient la gare de départ aux réseaux ont été enterrés sous des terrains privés. Il faut donc signer une servitude entre la STVI, l'Association Syndicale Libre de la Daille (ASL) et la commune. Véronique Pesenti Gros, Philippe Arnaud, Frédéric Monneret, Fabien Hacquard, et Gérard Mattis, propriétaires ou copropriétaires à la Daille quittent la salle et ne prennent pas part au vote. Avec une table vidée d'un tiers de ces membres, les 10 conseillers restants votent ce point à l'unanimité.

Après le sous-sol, les airs. Le toit du bâtiment de la gare de départ survole légèrement une partie du terrain de l'ASL. Les mêmes membres votent donc une servitude de cours commune.

Les cinq élus qui patientaient dans le couloir reprennent leur place avant de voter le point numéro 4, un quatrième avenant avec la société Espaces et Mutations qui accompagne la commune depuis plusieurs années dans la rédaction des différents documents d'urbanisme, pour un montant de 1800€ TTC. « Il concerne la réalisation d'un schéma de composition avec les grands principes urbanistiques et la capacité d'accueil de l'UTN structurante, inscrite au Scot a la Daille. C'est technique, il faut s'accrocher » concède le maire qui vulgarise : « il s'agit d'être accompagné pour démontrer que nos ambitions sur ce secteur, toujours classé en zone rouge, sont conformes avec les objectifs du SCOT. »

Toujours dans l'urbanisme, la discussion continue avec le bilan des concertations des deux révisions allégées du PLU, un document de plus de 500 pages. Pour rappel la première révision concernait uniquement le restaurant d'altitude de l'Ouillette et le second la construction ou le réaménagement de cinq restaurants d'altitude, ainsi que la création d'un parking couvert au Fornet. Une procédure longue et lourde explique le maire qui en évoque les raisons : « L'une des raisons principales du retard, c'est la non-réponse de l'État par rapport aux risques. Une réunion importante va avoir lieu le 16 novembre prochain en sous-préfecture à Albertville pour que les services de la DDT nous donnent enfin ces risques d'aléas pour que l'on puisse réfléchir aux risques sur Val d'Isère et avoir un document qui soit solide. » Ces révisions allégées permettent d'avancer plus vite sur les dossiers concernés et le maire commence par évoquer le restaurant du lac de l'Ouillette. « Il y a un projet de rénovation et un permis qui a été déposé. Les services de l'État nous ont dit que nous ne pouvions rien faire à cet endroit puisqu'il le bâtiment est situé à moins de 300 mètres d'un lac, la loi littorale s'applique donc et que nous ne pouvions rien construire. On a été un peu surpris, on a discuté et lors d'une commission départementale de la nature, des paysages et des sites nous sommes allés défendre notre point de vue et nous avons reçu un avis favorable. On peut, moyennant un certain nombre de prescriptions tout à fait supportables, rénover l'Ouillette. Il va y avoir une autre commission pour étudier le projet. Je vais vous la faire brève : c'est un tribunal. Vous avez les services de l'État en face de vous. En plus avec le Covid, ils étaient derrière une caméra, donc on ne pouvait pas savoir qui était en face . Une fois que vous avez présenté votre projet, vous sortez, vous attendez 20 minutes dans le couloir le temps que les membres discutent entre eux puis on vient vous donner la réponse. » L'ensemble des projets de la seconde révision vont devoir être étudiés un par un par cette même commission. « Je me souviens quand mon prédécesseur en parlait, on ne se rendait pas bien compte, mais c'est quelque chose ! Vous avez un certain nombre de gens, pas forcément élus, qui décident à votre place. Ça fonctionne comme ça», constate Patrick Martin. Pour la seconde révision, et en particulier le parking du Fornet, le maire commence par poser les bases : « Nous avons la conviction, comme l'équipe précédente, qu'il manque de parking souterrain au Fornet. Il y a un projet, en bas du village, en face des escaliers qui mènent à l'ex Arolay et il nous a semblé utile, dans le cadre de cette révision allégée, d'y inclure la création d'un parking en amont du Fornet. C'est à l'endroit où il y a le retournent, ce parking où il y a juste une barrière pour le moment. Cela permettrait, éventuellement, de réaliser un parking souterrain. Tout ce qui est marqué dans le PLU peut être réalisé, cela ne veut pas dire qu'on va le faire. Qui peut le plus peut le moins, c'est pour ça que nous avons décidé de l'inclure. » Une présentation au public, relayée par Radio Val, avait été faite, et les habitants étaient invités à donner leur avis. Aucun avis ou commentaire n'a été déposé pour la première révision. Pour la deuxième, et notamment ce parking, Bruno Mattis a fait deux remarques nous apprend le maire. Le fornélain estime qu'il serait plus judicieux de le faire sur la partie basse du hameau, Patrick Martin annonce être sur la même longueur d'onde. Le maire détaille les remarques avant de passer au vote « Il y a un premier projet, de l'autre côté de la RD902, à gauche en montant et là Bruno propose, presque au dernier moment, des solutions sur son terrain, devant les chalets qui ont fait relativement polémique. On étudiera ça. Il a fait une deuxième remarque, qui n'avait rien à voir, par rapport aux risques avalancheux. Elles sont toujours pertinentes ces remarques, mais c'est beaucoup plus en amont du village, sur l'installation de paravalanches. On en prendra bonne note, mais cette remarque n'a pas tellement de rapport avec cette révision allégée numéro 2. »

Sujet plus accessible ensuite avec l'aménagement du parcours aventure. L'hiver dernier, plusieurs parcours d'accrobranche avaient ouvert au public et Frédéric Pourtier avait remarqué une demande importante pour ce produit en soirée. Des éclairages ont été installés, via une tranchée permettant d'amener le courant depuis le Joseray, pour permettre une exploitation jusqu'à 21h. L'exploitant demande la permission d'installer un dôme géodésique de 30m², qui sera recouvert d'une base blanche, particulièrement bien intégrée donc. Cette structure n'a pas vocation à rester installée toute l'année et sera démontée en mai. Le projet a reçu un avis favorable de l'ONF. Gérard Mattis demande si l'accrobranche nocturne sera opérationnelle cet hiver, on lui répond que oui. Les élus, majorité comme opposition sont très enthousiastes : « Les premiers essais d'éclairage étaient magnifiques » se réjouit Ingrid Tholmer. « La logique consistant à multiplier les activités hors-ski de qualité comme celle-ci est déterminante » estime quand a lui Frédéric Monneret.

Retour a un point d'urbanisme plus complexe, avec la prolongation d'un an de l'arrêté pourtant sur la création d'une Unité Touristique Nouvelle (UTN) dans la zone du Coin. Rappel des faits par le maire : « Un UTN avait déposé en 2013, il était valable quatre ans. Pour le prolonger, la municipalité de l'époque a décidé de raser la gare routière pour signifier le début des travaux, ç’a donc été prolongé jusqu'en novembre 2021. Je vais essayer d'être très précis ; compte tenu de l'opacité du dossier et de la difficulté à comprendre comment il a été construit et surtout de la manière dont on va en sortir, il nous a paru utile de prolonger la validité de cette UTN, sachant que nous avons une deuxième date butoir, le 1er janvier 2023, qui est la fin du contrat aménageur. Il y a eu un appel d'offres, un aménageur a été retenu. Dans les quatorze mois qu'il nous reste, il conviendra de voir comment on peut sortir de ce dossier sachant que l'aménageur n'a pas réussi sa mission qui consistait à réaliser la zone du coin. Il a plein d'explication. Notamment il explique qu'on ne lui a pas délivré des permis. Moi a titre personnel, le seul permis qu'il nous a présenté est un permis que je ne pouvais pas défendre dans la mesure où il était situé en zone rouge, qu'il n'y avait pas de respect des prospects, que ça ne tenait pas compte de la propriété, en particulier de la famille Mattis Bianchi. Enfin, il y avait tout un tas de raisons qui font que j'ai refusé ce permis en juillet 2020. Depuis, pour être honnête, on se tourne un petit peu autour, mais là il va falloir accélérer. Il fallait de toute manière proroger la durée de validité de l'UTN. » Gérard Mattis rappelle que le projet date de 1979 et que des investissements lourds ont été réalisés par la collectivité. « on doit mettre tout en œuvre pour prolonger parce que les acteurs économiques du secteur vont avoir de grosses difficultés dans les visites de sécurité. J'ai assisté aux réunions de sécurité en février 2020, le pompier responsable a attiré mon attention sur le fait qu'il allait y avoir des fermetures administratives. C'est un enjeu majeur, c'est un programme pour l'image de Val d'Isère. Il faut faire tout ce que l'on peut pour le prolonger activement. Il y a eu plus de 800 000€ d'engagés par la commune. » Le maire répond que, « notamment sur la partie haute, qui est déjà construite il y a un certain nombre d'opérateurs qui ont des projets et ils ne peuvent pas les mener tant qu'on est dans le cadre de la Zac. Inversement, l'aménageur, même s'il s'en défend, n'a pas tout réalisé pour que cette ZAC se fasse dans son ensemble. Tu as raison, on a encore eu tout récemment une demande d'un acteur économique sur place qui a des problèmes d'accessibilité. Il ne veut pas engager des travaux, sachant qu'il va partir soit sur la ZAC soit sur une rénovation globale. Sur la partie basse, les bâtiments de l'État ont été cédés à l'aménageur, avec un montage qui est ce qui est et que nous devons acter [...] À mes yeux, le tarif qui a été concédé est relativement bas puisque la contrepartie c'était qu'il y avait des aménagements que la collectivité devait récupérer. À l'époque c'était une crèche et une gare routière, il y avait même une remonté mécanique souterraine qui devait arriver au niveau du Bananas, tout cela n'a pas été fait. De mon point de vue [...] s’il y a eu ce prix bas, il faut se méfier avec les chiffres a Val d'Isère, c'est 5,6 millions d'euros par rapport à la maîtrise du foncier c'est pas beaucoup, c'était en contrepartie d'aménagements qui n'ont pas été faits. Évidemment l'aménageur lui prétend le contraire, s'il ne l'a pas fait c'est la faute de la commune. Il va donc y avoir des discussions, le préalable était que cette UTN soit prolongée, parce que sans UTN, plus de discussion possible ». Dominique Maire demande si cela « vaut le coup de faire de l'acharnement thérapeutique ? Mon impression, c'est que ce projet est impossible  ». Pour répondre, Patrick Martin utilise des chiffres : « L'aménageur considère qu'il doit encore payer 1,6 millions d'euros pour payer le solde des bâtiments. Il considère que, de la faute de la commune, la ZAC n'a pas aboutie, et que donc on lui doit une indemnité contractuelle de 1,8 millions d'euros. Il fait la somme, et dit « il y a 200 000 euros d'écart, ce n’est pas grave, on arrête tout et on se quitte bons amis » ce qui ne me va pas c'est qu'on se quitte bons amis, mais entre temps la collectivité elle est quand même marron, parce qu'elle devait récupérer des équipements valorisés a hauteur de 13 millions d'euros. S'il n'y a pas ça on est pas bons amis. La solution, dans un mode de rêve, c'est qu'il achète son bâtiment 13 millions d'euros de plus et qu'il en fasse ce qu'il veut, sachant que le terrain est toujours en zone rouge. Après se posera la question d'urbaniser, ou pas, à cet endroit là. De mon point de vue, la collectivité ne peut pas s'assoir sur 13 millions d'euros. » Gérard Mattis estime que « lorsque vous voulez faire un aménagement de cette ampleur, il faut d'abord que tous les propriétaires signent. Pour qu'ils signent, il faut des guerriers, des gens qui rentrent par la porte et sortent par la fenêtre, comme à l'époque de la construction du Val Village. Ce n'est pas un promoteur qui peut réussir ce projet ». Patrick Martin rappel que l'aménageur évoqué depuis le début des la discussion est une société composée de deux actionnaires principaux : « Monsieur Covarel a hauteur de 70% et monsieur Luigi Ionia a hauteur de 30%. Eux nous disent qu'ils ont fait les meilleurs efforts. J'étais présent au moment de l'appel d'offre et effectivement c'était celui qui nous paraissait le plus opportun au niveau urbanistique, architecturale, connaissance du terrain. Force est de constater qu'au bout de 8 ans, pas grand-chose n'a prospéré. »

Après ces gros dossiers urbanistiques, Patrick Martin passe la parole à Véronique Pesenti Gros pour quatre points, à commencer par une modification du tableau des effectifs. « une modification purement administrative, juste pour prendre en compte l'évolution statutaire de quatre agents qui ont gradé à l'ancienneté. On doit fermer les postes et rouvrir les nouveaux, » détaille l'adjointe aux finances. Ingrid Tholmer réitère sa demande de pouvoir consulter le tableau des effectifs : « La dernière fois, Jean Paul Orange m'a répondu qu'il était en cours d'évolution qu'il serait disponible prochainement, je ne l'ai toujours pas » Patrick Martin s'engage a lui fournir.

Point très rapide pour l'adhésion au contrat d'assurance groupe pour la couverture des risques statutaire. Pour rappel, la commune délègue la couverture de ce risque au centre de gestion de la Savoie. Ce dernier a attribué un marché au groupement SAFAXIS CNP pour une durée de quatre ans. Il faut signer cette convention.

Évolution de la longueur de la voirie communale ensuite. Val d'Isère compte 14 456 mètres linéaires de voirie municipale, chiffre en légère augmentation depuis la création de la route qui mène à l'hôtel Mont Blanc et au Kilimandjaro. Loin d'être une simple statistique, ce chiffre conditionne le calcul de la DGF, la dotation globale de fonctionnement, une dotation de l'État aux différentes collectivités territoriales.

L'adjointe aux finances présente ensuite le rapport de Véolia sur la qualité de l'eau potable et de l'assainissement sur la commune par l'année 2020. Un rapport de 120 pages qui nous ne détaillerons pas ici. On y apprend cependant que la consommation d'eau potable a diminué en 2020 par rapport à 2019, suite aux différentes fermetures durant la crise sanitaire. Une baisse sur la commune de 160 000 mètres cubes, soit environ 25% de la consommation annuelle annonce Véronique Pesenti Gros. En évoquant ce sujet, impossible de ne pas revenir sur le transfert de la compétence eau et assainissement, de la commune à la communauté de commune. Ce transfert est prévu pour janvier 2023. Comme cela a été souvent rappelé en conseil, l'eau avaline est la moins chère de l'intercommunalité, mais qu'avec le transfert de compétence, le prix va être lissé pour l'ensemble des communes et que, mécaniquement le prix de l'eau va augmenter chez nous. Cette augmentation devrait cependant être assez douce, car lissée sur dix ans. Cependant, la CCHT ne compte pas assez de personnel pour prendre en charge cette compétence lourde rappel le maire. Val d'Isère compte 25 km de réseaux d'assainissement reprend Véronique Pesenti Gros mais Véolia constate de nombreux branchements parasites qui perturbent le fonctionnement du réseau, ces rejets pirates étant cependant en baisse d'environ 5 mètres cubes par heure en 2020. Gérard Mattis rappelle que Véolia fournit de l'eau pour alimenter les retenues collinaires en période de production intense de neige de culture. Le traitement biologique des eaux usées et aussi évoquées. Là où il était avant impossible d'utiliser ce type de traitement au-dessus de 1500 mètres, les technologies semblent évoluer et des solutions biologiques pourraient venir soutenir l'épuration chimique prochainement.

La parole passe ensuite à Philippe Arnaud pour présenter la deuxième décision budgétaire modificative concernant le budget de la régie des pistes. Le budget fonctionnement reste relativement inchangé, avec une hausse des recettes de 83 000€ pour les travaux que les pisteurs ont effectués sur le village perdu, compensant l'ajustement de la redevance 2019 de la STVI pour 63 000€. L'indemnisation des frais de secours est en baisse de 140 000€ par rapport à la prévision, compensé par une subvention équivalente. Côté investissement, on note une diminution de crédit de 150 000€, notamment lié au report de la réfection des cabanes des pisteurs du Pisaillas et de Solaise et un report des investissements sur les satellites gazex pour 68 000€. Pierre Roux Mollard fait remarquer qu'une coquille s'est glissée dans la note et que la date est mal indiquée. Patrick Martin développe le cas du Pisaillas, qui se situe sur la commune de Bonneval et non pas sur Val d'Isère. La discussion s'ouvre un peu, Patrick Martin évoquant la redevance que la STVI verse à la commune de Val d'Isère, mais aussi a Bonneval sur Arc, commune où se situe le glacier du Pisaillas. Cette redevance est basée sur le chiffre d'affaires hors taxes du concessionnaire et grâce à une clé de répartition, Val d'Isère touche 92% de cette redevance et Bonneval 8%. «  Sauf que cet été, pour la première fois, la STVI est venue vers nous pour nous dire que le chiffre d'affaires a été fait uniquement sur la commune de Bonneval, ce qui signifie que Val d'Isère ne touchera rien sur les 215 000€ de chiffre réalisé durant l'été. Ce ne sont pas des sommes importantes, mais c'est vraiment stratégique, car c'est la régie des pistes de Val d'Isère qui assure la sécurité et les secours et cela correspond à 7 pisteurs. J'ai aussitôt rencontré mon voisin de Bonneval sur Arc pour lui dire qu'il était normal qu'il touche une redevance sur son territoire, mais qu'il devait en avoir la charge aussi. En disant ça, je savais parfaitement que la commune de Bonneval n'était pas en mesure d'assurer la sécurité là-haut. Nous ça nous a couté en salaires et charges 30 000 euros, je ne parle pas du carburant et des véhicules, et la redevance est de 3%, soit 6600€. Il y a un gap qui est important et qui fera forcément l'objet de discussion à l'avenir, car ce n'est pas tenable. Si, comme c'est bien parti, on rénove le secteur de l'Iseran, il y aura de plus en plus de skieurs sur le Pisaillas donc l'équilibre 92 – 8 pourrait virer à 90 – 10. Quelque part, c'est nous qui allons financer notre propre perte, » résume Patrick Martin, qui répète à nouveau que le contrat qui lie la commune a Val d'Isère Téléphériques ne le satisfait pas. « La commune elle souffre, car elle est là pour assurer une sécurité, un damage impeccable, mais n'en a pas les subsides suffisants. Sur l'investissement on le voit bien puisqu'on nous annonce déjà des dépassements de la fameuse enveloppe pour la rénovation du Vallon de l'Iseran, c'est bien la preuve que la fameuse enveloppe de 2014 ne suffisait pas. […] Il conviendrait qu'on rediscute rapidement du contrat qui nous lie à la STVI, car on voit bien qu'on ne pourra pas aller comme ça jusqu'en 2032 sans investissements majeurs supplémentaires et avec un fonctionnement qui met à mal les finances de la commune. Grosso modo la redevance annuelle de la STVI c'est 11% du chiffre d'affaire hors taxe, de 40 millions d'euros, donc 4,4 millions d'euros, le budget de la régie des pistes c'est 6,7 millions, il y a 2,3 millions qui manquent et qui sont compensés par la commune. L'équilibre est rompu. Il l'a toujours été, mais avant nous étions dans une période de croissance et d'augmentation des tarifs, etc. La crise a accéléré le phénomène, mais on voit bien qu'on arrive à une limite. » Gérard Mattis évoque les closes de revoyure mais le maire lui répond aussitôt qu'on ne peut plus prolonger ce contrat de 50 ans, une durée qui ne se fait plus assure le maire qui continue : « Il y aura un appel d'offres, une remise à plat. Si on va jusqu'en 2032 on va tous être malheureux. On en a déjà discuté avec monsieur Thillaud, le nouveau patron de la compagnie des Alpes, mais il va falloir que les discussions s'accélèrent. On ne pourra plus prolonger le contrat de 8 ans contre une enveloppe supplémentaire. C'est passé border line en 2014, là ce n'est plus possible, depuis les lois qui sont passées en 2015 et 2017. Ce sera d'autant mieux pour la commune, mais pour le délégataire qui voit bien qu'il est arrivé au bout du système. La preuve en est, ils sont prêts à dépasser de quasiment 10 millions d'euros l'enveloppe de 2014 [pour la rénovation de la télécabine du Vallon NDLR] et encore on a d'autres choses à investir au niveau de nos remontées mécaniques, transports publics, etc. » Revenant sur le Pisaillas, Patrick Martin concède que c'est Val d'Isère qui retire le plus grand bénéfice de ce glacier, notamment en termes de communication. Gérard Mattis en est conscient et rappel que le Pisaillas « est un poumon essentiel qui nous sauve en début de saison quand la neige est déficitaire, aussi en fin de saison et en été. Pour une station comme Val d'Isère, un glacier est incontournable. » Le maire reprend est estime que « l'ensemble des communes concernées par ce domaine skiable : Bonneval, Val d'Isère Tignes, Pralognan et Termignon pour la Grande Motte se mettent toutes autour de la table et aient un contrat commun, mais ça c'est dans un monde de rêve, compte tenu des échéances qui ne sont pas les mêmes. »

Plus de grandes discussions avant les questions diverses, Philippe Arnaud évoque la ligne de trésorerie de 650 000€ pour la régie des pistes, ligne reconduite cette année et présente les tarifs des secours héliportés pour la saison prochaine. Ces tarifs sont en augmentation dû à la modernisation des appareils. La minute de vol par le SMUR de Courchevel est facturée de 62 à 78€. Dernier point concernant la régie des pistes, la passation d'un marché commune entre notre régie et celle de Tignes afin de se fournir en explosifs utilisés pour déclencher préventivement des avalanches. Ce groupement est une reconduction et permet d'acheter les explosifs moins chers.

Dernier point présenté rapidement par Patrick Martin, la demande de subvention auprès de la FDEC pour la réfection de la toiture de la Maison Marcel Charvin. Le maire affirme que la toiture était en « piteux état », que les travaux ont été un peu retardés par la neige, mais que la pose des lozes devrait se faire rapidement. Coût de cette réfection : 140 000€ HT

L'ordre du jour étant épuisé, Gérard Mattis ouvre le bal des questions diverses en affirmant que la webcam de la Daille ne fonctionnait pas. Frédéric Monneret lui répond que cela vient d'un problème de fibre et que Val d'Isère Tourisme travaille activement à la réparation. L'élu de l'opposition continue en rappelant que nous sommes à 20 jours de l'ouverture de la station et estime que la mobilisation est forte. Il évoque le village des marques qui s'installera pour le week end Premières Traces et affirme qu'il sera installé durant trois jours, le lundi étant réservé aux professionnels, une bonne chose selon lui, permettant de lisser un peu le creux de fréquentation après le premier week end. Patrick Martin lui répond que cette information n'est plus a jour : « Malgré une offre très attractive aux organisateurs de cette journée du lundi, où on avait fait un tarif au raz des pâquerettes, pour une raison inconnue, ils ont décidé de ne pas faire cette journée du lundi, on l'a su jeudi dernier, je ne sais pas pourquoi. » Sabine Demri poursuit en annonçant que la centrale de réservation propose des offres Premières Traces allant jusqu'à 5 nuits, et qu'un package deuxièmes traces est aussi proposé pour le week end suivant. Philippe Arnaud revient sur la première réunion neige qui avait eu lieu le mercredi 3 novembre dernier, alors que la production de neige n'avait pas encore pleinement commencé, hormis sur le Pisaillas où 1700 mètres cubes avaient été produits. Depuis l'arrivée du froid, l'équipe de nivoculteurs est passée en mode hiver et est composée de 9 personnes. La production a commencé sur tous les secteurs avec un accent mis sur la Face de Bellevarde et la OK Orange, en vue de la préparation du Critérium. Le snow control pour les épreuves hommes aura d'ailleurs lieu le 1er décembre. Gérard Mattis avait assisté le samedi précédent à une formation Conseil Défense à Chambéry. Le délégué départemental militaire lui a confirmé que les sites qui organisaient des événements importants comme le Critérium pouvaient demander un soutien des militaires du 13ème BCA pour aider à l'organisation. « J'espère qu'on n’en aura pas besoin », répond Philippe Arnaud. L'élu de l'opposition demande également si Val d'Isère Tourisme pouvait éditer une brochure indiquant les horaires trains en provenance et en direction de Bourg St Maurice. Patrick Martin lui répond que si document il y a, il ne s'agira que d'une page web et pas d'un document papier, les délais de production étant assez long. Il rappelle que le site internet de la SNCF permet de consulter facilement les horaires. Gérard Mattis dénonce aussi le manque de mobilisation de la communauté de communes de Haute Tarentaise pour faire revenir des lignes directes à Bourg St Maurice. Le maire ne peut qu'être d'accord, mais rappel que le travail partait de zéro, affirmant que « dans la mandature précédente, on n'a pas fait beaucoup d'efforts pour travailler en coopération ou en commun » et évoque les difficultés de faire travailler huit communes dans le même sens. Pour preuve, deux vice-présidents de la communauté de communes ont démissionné : Capucine Favre de Tignes et Mathieu Leclerc de Seez « estimant que la marche des affaires de la com com n'était pas assez active à leurs yeux ». [Capucine Favre nous a contacté récemment, affirmant qu'elle conservait sa qualité de conseillère au sein du conseil communautaire, afin de suivre les décisions des affaires de la communauté de communes de Haute Tarentaise. Elle tient à préciser qu’elle a salué le travail et la dynamique qui ont été instaurés depuis le début de ce mandat par Yannick AMET, Président et Florence BELTREMIEUX, Directrice Générale des Services, lors de sa démission de vice-présidente. NDLR] Ingrid Tholmer demande « ce qu'il en était de l'avenir des forfaits à prix réduit dont bénéficient les habitants de Val d'Isère et les saisonniers. Ça a déjà changé a Courchevel. » Le maire répond que ces réductions sont amenées a évoluer et qu'en effet, il n'y a plus de réduction ou de gratuités a Courchevel. « Au mois de juin dernier, les forces de l'ordre sont venues arrêter le directeur des remontées mécaniques de Courchevel. Ils l'ont mis en garde à vue pendant 72 heures pour non-respect de la réglementation. » Celle-ci stipule qu'il ne peut y avoir de localisme pour par rapport à un tarif dérogatoire sur un service public. En terme profane, cela signifie que, si par exemple, les enfants de Val ont droit un a forfait gratuit, l'ensemble des enfants de France et de l'étranger devraient avoir un forfait gratuit. « Ce que l'on a convenu, c'est que cet hiver, on ne changeait rien. Sur le point précis des gratuités et des tarifs dérogatoires, on m'a demandé de délibérer », affirme le maire. Des solutions sont en discussion pour les forfaits saisonniers pour l'année prochaine. À Val Thorens par exemple ce forfait dispose d'un tarif dérogatoire à condition qu'il soit utilisé maximum 2 jours par semaine. « L'objectif est de trouver des solutions pour appliquer des tarifs qui soient acceptable tout en conformes avec la loi, ce qui va être compliqué » résume le maire qui assume prendre des risques en maintenant le statu quo. Dernière question diverse, Ingrid Tholmer regrette que le cinéma soit fermé pendant les vacances, ainsi que les bassins du centre aquasportif. Fabien Hacquard lui répond que des ciné-gouters ont été organisés les mercredis des vacances. [il n'y a pas eu de séance de ce type durant les vacances. La seule séance de cinéma organisée dans notre cinéma l'a été dans le cadre du Xplore Alpes Festival le 25 octobre NDLR], Gérard Mattis demande si le bâtiment de la CCAS avait changé de propriétaire. Le maire lui répond que oui, « il appartient toujours au syndicat (CGT) de l'EDF, mais juste un changement de gestionnaire. Le bâtiment va s'ouvrir aux employés de l'EDF, mais aussi aux autres pour du tourisme qu'on peut appeler social. » Gérard Mattis annonce les tarifs attractifs : 870€ pour les deux semaines de Noël et Nouvel An. Patrick Martin annonce avoir suivi le dossier de très près : « Si vente il y avait eu, je serais venu voir pour vous demander s'il n'y avait pas intérêt a préempter ces locaux immenses et qui sont à mon avis le dernier poumon qui permettrait de gérer une auberge de jeunesse, de l'hébergement, la gendarmerie, un certain nombre de choses qui ne pourront pas de faire ailleurs. »

Les deux personnes présentes dans le public posent chacune une question. La première commence par demander s'il est opportun de faire payer l'entrée de la fan zone pour le Critérium Homme. Le maire répond que oui, affirmant que le budget d'organisation du Critérium augmenter chaque année, principalement en raison de demandes de la FIS. De plus d'autres compétitions sportives payantes attirent un grand nombre de spectateurs comme une course de biathlon au Grand Bornand où l'entrée est a 45€ et le public est présent en nombre. Cela permettra aussi d'avoir de récolter de la data « le nerf de la guerre aujourd'hui » estime le maire.

La deuxième spectatrice demande à avoir une idée des économies d'électricité générées par la coupure d'électricité dans le village la nuit en intersaison. Le maire n'a pas de chiffres à donner, mais parle de petites économies. Celles-ci seront plus substantielles avec le changement prochainement pour des ampoules LED.

Après un peu plus d'une heure trente de réunion, le conseil municipal est terminé. Prochaine réunion, le premier lundi de décembre, à 9h.