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Les 19 élus étaient présents ce matin pour le conseil municipal du mois d'août à la maison Marcel Charvin. Ils ont débattu pendant un peu moins de deux heures des 20 points à l'ordre du jour. Nous avons pu suivre des discussions riches sur le règlement local de publicité ainsi que sur la tarification de Val loisirs notamment. La plupart des points ont été votés à l'unanimité, les membres de l'opposition s'abstenant à quelques reprises, nous y reviendrons. Le conseil était retransmis en direct via Youtube grâce aux services informatiques de la commune. Direct audio et vidéo qui fut très apprécié des 27 spectateurs en ligne. Une personne avait cependant fait le déplacement pour assister à la séance en personne.
Patrick Martin commence par annoncer les nombreuses décisions prises par le maire depuis la dernière séance du Conseil Municipal. Celles-ci sont au nombre de 24, un record sous cette mandature. Ingrid Tholmer demande le nom de l'entreprise qui s'occupe désormais de l'entretien des locaux communaux. Il s'agit de Cocoon, entreprise tignarde et dont deux des agents travaillent déjà sur Val d'Isère. Le maire précise que suite à la remarque d'Ingrid Tholmer lors du conseil municipal de juin, le coût horaire avait été négocié à 26,5€ de l'heure, pour un marché total de 172 100 €.
Le premier et seul point présenté par Patrick Martin est la modification de la procédure d'hébergement d'urgence. Cette procédure est rarement mise en place, mais devient nécessaire lors d'événements climatiques difficiles, en particulier en hiver après de fortes chutes de neige où la route peut fermer en raison du risque d'avalanche, comme cela avait été le cas en janvier dernier. Pour loger les personnes qui ne peuvent pas quitter Val d'Isère, des lits picots peuvent être installés au besoin au Centre des Congrès ou bien, et c'est souvent la solution retenue, les clients occupent une chambre d'hôtel. Le coût de cette chambre est pris en charge par la commune, à hauteur de 70€, le reste étant à la charge des clients. « Une participation symbolique » précise Frédéric Monneret, allant de 40€ pour un établissement 2*, à 170€ pour un 5*. Ces tarifs ont donc été revalorisés pour les hôteliers, avec une participation des clients, ce qui n'était pas le cas jusque là. De plus, la priorité est maintenant donnée à ceux qui arrivent, plutôt qu'à ceux qui restent comme l'explique Frédéric Monneret. « On a eu par le passé des événements qui fermaient la route pour la nuit. On gardait alors nos clients qui ne pouvaient pas descendre à la place de nos clients qui ne pouvaient pas monter. Malheureusement ou heureusement, la route a rouvert dans la nuit et on s'est retrouvé avec des chambres occupées par des clients qui considéraient qu'il n'était pas possible de descendre. La priorité est donc à celui qui arrive et celui qui est censé partir part, ou trouve une solution d'hébergement d'urgence ». « Tu veux dire que les gens doivent partir dans la nuit ? Les gens ne peuvent pas le savoir si la route rouvre », s'étonne Dominique Maire. « Je n'ai pas dû m'exprimer correctement », répond Frédéric Monneret, qui développe : « Le principe c'est que celui qui doit partir part, quelle que soit l'heure. J'ai pris là un exemple de nuit. On s'était retrouvé avec des gens qui avaient pu monter, qui étaient heureux d'arriver, mais dont la chambre était occupée par des gens qui auraient dû partir. Pour éviter ce genre de choses, on a décidé que la règle c'était que le client qui est censé partir doit partir. » Sabine Demri précise qu'une autre solution d'hébergement d'urgence est proposée bien sûr aux clients obligés de quitter leur chambre. Patrick Martin rappelle que la note de présentation est « super claire » et, bien qu'un peu longue, il encourage les élus à la lire attentivement. Il continue en annonçant qu'en plus des tarifs, c'est toute la procédure qui a été revue. Le plan n'avait pas été révisé depuis 2008. Répondant à une question de Dominique Maire sur les règles de l'hébergement d'urgence dans le passé, le maire affirme qu'elle n'était pas aussi normée. « Il n'y avait pas une mise en place, normée, avec notamment Bertrand [Bouche] qui est interlocuteur unique pour la diffusion et la réception de l'information. » Ce premier point est voté à l'unanimité.
Le maire passe ensuite la parole à Pierre Cerboneschi pour présenter les dix points suivants liés à des questions d'urbanisme. Les quatre premiers concernent le même sujet précise l'adjoint. Il s'agit d'un échange de terrains entre la commune et un propriétaire privé au niveau de la rue des Célibataires. Cette route est étroite et rend l'accès à l'hôtel Mont-Blanc ainsi qu'à la résidence Kilimandjaro difficile. La commune échange donc une parcelle de 14m² contre un terrain de 21m². Gérard Mattis point du doigt le fait que cette parcelle était utilisée pour le déneigement. Il estime qu'il aurait fallu échanger la parcelle avec une place de parking souterrain. Cela n'aurait pas été équitable estime Pierre Cerboneschi qui rappelle que l'échange n'est déjà pas parfaitement juste, les deux parcelles ayant des superficies différentes. « On peut toujours négocier », répond Gérard Mattis qui s'abstient sur ces quatre points, les autres conseillers votant pour.
Autre parcelle sur la voie publique, sur la rue de la Face, en face de l'hôtel Altitude. Il est proposé de désaffecter et de déclasser une « toute petite bande de terrain, de 81 m² » explique Pierre Cerboneschi. Cette parcelle va réintégrer le terrain du propriétaire adjacent. Ces deux points sont votés à l'unanimité.
Modification de servitude sur le stade de slalom et le téléski de la Legettaz pour le point numéro 7. Les travaux d'agrandissement du Club Med obligent à modifier l'emprise de cette servitude. Matthieu Scarafiotti, l'un des propriétaires des terrains concernés quitte la salle et ne prend pas part au vote. Il est demandé au maire l'autorisation de demander à la préfecture la modification de l'emprise de cette servitude par arrêté préfectoral. « La servitude diminue un peu en surface et remonte en amont vers l'est » détaille Pierre Cerboneschi. Ce point est voté à l'unanimité.
Les deux points suivants concernent des modifications allégées du Plan Local d'Urbanisme, dit PLU . Le premier permet les travaux d'extension du restaurant de lac de l'Ouillette. « Un bâtiment obsolète et qui ne répond absolument pas aux attentes de 2021et de nos clients », juge l'adjoint à l'urbanisme. L'établissement étant situé à proximité directe du lac et l'extension faisant plus de 300m² il faut modifier le PLU pour permettre les travaux. Notre Plan Local d'Urbanisme est déjà en revision, mais ce travail prend beaucoup de temps, une modification allégée permet de réduire les délais et de lancer les travaux avant la rédaction du PLU complet. Gérard Mattis rappelle que la préfecture avait déposé un recours, demandant au maire de retirer le permis de construire. Pierre Cerboneschi explique qu'un article du code de l'urbanisme permet d'implanter des bâtiments à proximité de surfaces d'eau, à condition de déposer une demande auprès de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS). Avant de passer au vote, Pierre Cerboneschi termine sa réponse à Gérard Mattis : « C'est important de rappeler aussi que cette [première] autorisation avait été faite sous votre mandat et c'est vous qui l'avez donné. Elle était illégale. » Le point est voté à l'unanimité. Autre révision allégée du PLU permettant les travaux de 5 restaurants d'altitude. La Folie Douce tout d'abord avec l'extension du restaurant dans l'ancienne gare d'arrivée de la télécabine de la Daille, l'agrandissement de la Peau de vache sur la Face de Bellevarde, l'implantation de nouveaux restaurants en bas du Plan, au niveau des ruines de Tovière et sur Grand Pré. Cette autorisation concerne aussi « un parking au Fornet, situé à proximité de la gare de départ de la remontée mécanique, situé sur la partie est du terrain », développe l'adjoint à l'urbanisme. Là encore, cette modification allégée du Plan Local d'Urbansime permet de gagner du temps et de ne pas attendre la révision générale du PLU qui prend beaucoup de temps. Dominique Maire demande si les travaux de la Folie Douce sont ceux qui ont déjà eu lieu ou s'il s'agit de travaux à venir. Pierre Cerboneschi lui répond que « les travaux d'aménagement de cette partie de gare d'arrivée n'ont pas été réalisés. Il y a eu des travaux de démantèlement des équipements métalliques qui ont été en partie démantelés par la STVI, mais à mon sens c'est tout. Aujourd'hui cette partie du bâtiment n'est pas aménagée. » Le maire précise : « aujourd'hui ce bâtiment est complètement en déshérence et si la révision allégée va a son terme, on aura possibilité de le récupérer, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. » Ces deux révisions allégées sont votées à l'unanimité.
Prochain point à l'ordre du jour, et l'un des plus gros sujets de ce conseil municipal : l'approbation du règlement local de publicité. La création de ce document a commencé il y a près de trois ans et est intégrée dans le code national de la publicité. « Il est un peu plus contraignant », précise Pierre Cerboneschi. Il annonce qu'un petit manuel à destination des sociaux professionnels sera édité afin d'aider ces derniers à la compréhension des documents. Ingrid Tholmer à une demande concernant les enseignes temporaires et lors de quels événements, il est possible de les utiliser. Frédéric Monneret lui rappel que dans le glossaire qui définit le mot temporaire « dispositif installé à l'occasion d'un événement exceptionnel, tel que défini par le code de l'environnement : opération commerciale, culturelle, immobilière ». Pierre Roux Mollard revient sur le travail qui avait été fait il y a plusieurs années concernant les enseignes. Il estime « qu'on avait été précurseur au sujet des enseignes lumineuses. J'ai le sentiment que ce règlement vient contrer nos contraintes de l'époque. Je note qu'on peut faire des publicités pour les chantiers, etc. Ça manque un peu de précision sur les préenseignes. On ne voulait pas que ce soit une panoplie des préenseignes, de porte-menu également. Là je trouve qu'on n’évoque pas assez les matériaux utilisés, on est pas assez clairs. C'est dans l'intérêt d'avoir dans la commune qu'on ait des visuels plus intéressants parce qu'on voit avec le temps que les préenseignes ont fleuri. » « Peut-être que la réglementation n'est pas exhaustive a 100% » admet Pierre Cerboneschi, mais estime qu'il sera possible d'affiner au fur et à mesure. Il affirme que le service urbanisme aura un rôle pédagogique à jouer pour les pétitionnaires qui viennent avec des demandes particulières. « Tout ça doit être aussi régi par un certain bon sens. Il est évident qu'on n’a pas envie, quand on se balade à Val d'Isère de se retrouver dans une banlieue d'une ville moyenne et on y veillera, à travers le pouvoir de police du maire », termine le premier adjoint. Ingrid Tholmer reprend : « Si je comprends bien, les enseignes temporaires portant la mention « à louer » ou « à vendre » seront autorisées, alors qu'avant ce n'était pas le cas. Ça risque d'être assez catastrophique. » C'est Patrick Martin qui lui répond : « Je comprends Ingrid. Que les choses soient claires. Il y a un règlement national, c'est la loi. Dans le règlement national, les préenseignes sont interdites. Un règlement local ne peut pas aller au-delà de la règle. Il peut l'atténuer, l'édulcorer, mais ce n'est pas le cas. J'ai bien noté Pierre, et Ingrid également, vous pensez que ce n'est pas assez strict. Je compte sur vous pour nous aider à l'appliquer parce que si vous lisez comme il faut, il est de la même teneur que ce qui avait été fait dans les années 95-2001. On aura six années pour se mettre à jour. Moi je le trouve assez contraignant. Quand je vois cet été fleurir les préenseignes de manière complètement incompréhensible, c'est juste incroyable. Faire de la coercition, c'est la dernière des bonnes méthodes. Peut-être y sera-t-on contraints. On a fait une réunion publique, il y avait trois socioprofessionnels présents, ce que je trouve assez dommageable parce qu'on en a fait la publicité assez largement. Ces réunions publiques on est obligé de les faire, c'est pas juste pour le plaisir. Les gens s'y intéressent peu sauf au moment où ils sont concernés. J'ai la conviction que le bien vivre ensemble, c'est respecter les règles et quand on voit la dérive qu'il y a cet été, penser qu'on va améliorer son activité et penser qu'on va améliorer l'offre globale, je ne crois pas ça » Ingrid Tholmer continue « Désolé d'insister, mais les enseignes « à vendre » ou « à louer » vont fleurir, de 80 mètres de large et 60 mètres de haut ?» « J'en ai vu fleurir un », admet le maire. « C'était aux Verdets, j'ai fait une photo, pour l'agence La Foret. Elle a joué sur cette règle. On lui a demandé de l'enlever et elle l'a enlevé, mais la règle nationale ne permet pas de l'enlever. On ne peut pas rendre une règle locale plus contraignante. C'est terrible, mais c'est comme ça. Après on fera appel au bon sens des gens. Il y a un distinguo entre ce qui est publicité et information. Quand un bien est à vendre, c'est une information, pas une publicité. » Gérard Mattis estime que pour imposer cette réglementation, il faut s'appuyer sur les organisations professionnelles, syndicat des hôteliers, union des commerçants, etc. « Il faut réunir les acteurs économiques. Avec ces structures qui le permettent il faut qu'ils soient mobilisés et c'est à ce moment que le respect sera plus efficace, qu'un courrier systématique. » «Ils ont été associés. Que leur participation ait été assidue et forte, c'est autre chose » », estime Patrick Martin qui se désole de voir apparaître des préenseignes sans demande d'autorisation. Après ces débats, le point est voté à l'unanimité.
Dernier point d'urbanisme ensuite avec une demande d'autorisation de travaux pour l'agrandissement d'une terrasse pour le restaurant d'altitude la Datcha et le Tipi Bar, sur un terrain communal. Bérangère Courtois demande combien de mettre carrés cela représente. Pierre Cerboneschi répond qu'il avait été demandé au pétitionnaire de freiner un peu sur la surface. « Je pense que la surface elle doit porter sur 600, 700m² au total. L'agrandissement doit faire 300m², il la double. » Patrick Martin estime qu'auparavant les transats étaient posés à même la neige et que cette nouvelle structure permettra de rendre l'endroit plus agréable pour la clientèle. Vote à l'unanimité à nouveau pour ce point.
Véronique Pesenti Gros présente un point très formel concernant le budget alloué aux différentes fêtes et cérémonies. Un budget annuel du 6000€ est voté pour organiser différentes manifestations : Voeux du maire, remise des prix « maison fleurie », repas de fin d'année des agents communaux et cérémonie du 11 novembre. Sans débats, le point est voté par l'ensemble de la table.
Le point numéro 13 concerne la régularisation de Jean Marc Clair, agent de la collectivité « qui officie comme directeur [du club de loisirs] des aiglons en été », détail Véronique Pesenti Gros. Il faut donc signer une convention entre la commune et Val d'Isère Tourisme. Cette convention est amenée à être renouvelée chaque année.
Philippe Arnaud continue en présentant 3 points concernant la régie des pistes. Tout d'abord une décision budgétaire modificative. Ce budget est en recul de 126 760€, dont 118 256 en investissement. L'indemnisation versée par la STVI est un peu plus basse de 31 911€ que ce qui avait été estimé. Côté investissement, les travaux d'installation de rondins de bois sur les pentes de la piste Santons ont été annulés. Ces troncs permettent d'éviter la reptation de la neige sur les pentes en amont de la piste, diminuant ainsi le risque de coulées. Le service de transport par ambulance sera désormais géré en interne par les pisteurs secouristes. Une ambulance va donc être achetée, pour 36 000€. « C'est intéressant parce que niveau budget ça coûtera moins cher et surtout ça va permettre de faire travailler les pisteurs qui parfois sont physiquement moins en forme. Ils pourront conduire les ambulances. » Explique Philippe Arnaud. « Si je peux me permettre Philippe, c'est pas « moins en forme » c'est « en fin de carrière, quand ils sont un peu fatigués » » intervient Cyril Bonnevie. Patrick Martin revient à nouveau sur le financement de la régie des pistes. Une part importante du budget de la régie est fait par les secours « La moyenne des trois dernières années normales c'était autour de 820 000€ » chiffre le maire. Il affirme se battre avec quatre autres communes supports de station dans des situations similaires : Tignes, les Bellevilles, Bernex et La Clusaz pour obtenir une compensation. « Toutes les autres stations, par le biais de leurs remontées mécaniques ont été indemnisées dans le cadre des fameux 49% de chiffre d'affaire, ce qui n'est pas notre cas. Nous demandons au Premier ministre de prendre en compte de prendre notre spécificité afin d'avoir droit a 49% de ces 820 000, ça fait environ 400 000€. Le budget a été construit en tenant compte du fait que nous espérons bien toucher cette somme. C'est un dossier que nous suivons de près. Ça m'a permis de réaliser que la spécificité des montagnes n'avait pas été comprise du tout au niveau des services de l'État. Pour le coup je tiens a saluer notre député local, Vincent Rolland pour son efficacité. Il 'n’a rien lâché. Si par malheur nous venions à ne pas être entendus, et bien le budget il faudrait le revoir. Mais j'ai bon espoir que, dans l'automne, la loi de finances rectificative nous donne satisfaction. » Gérard Mattis revient sur la venue du Premier ministre en juin dernier à Bourg St Maurice. « Je n'ai pas vu d'intervention précise. Il fallait profiter de cette situation inédite pour dire que la montagne est en crise. Je n'ai vu que de la mascarade. Je me suis exprimé au conseil communautaire, affirmant que c'était un échec cuisant, je le réaffirme aujourd'hui publiquement. » Patrick Martin rejoint Gérard Mattis sur l'apparat, mais estime quand même qu'un travail de fond est mené. Il rappelle les circonstances de l'invitation à la présentation du Plan Montagne. « Ça a créé un peu de tensions entre nous au niveau de la communauté de communes et tu n'as rien fait pour les apaiser Gérard, il faut être honnête », affirme le maire. Gérard Mattis acquiesce : « Au contraire, j'ai dénoncé les mensonges de monsieur Guillaume Desrues, maire de Bourg St Maurice, qui a fait une réunion politicienne », « Tu as le bras long Gérard et tu assistes visiblement à des réunions ou je ne suis pas convié. Le lundi nous n'étions pas invités, le jeudi matin nous l'étions. Effectivement, pas grand-chose de nouveau n'a été annoncé. Si manoeuvre il y a eu, les urnes ont parlé et le résultat escompté n'a pas été atteint. » Vote à l'unanimité pour ce budget modificatif.
Philippe Arnaud présente ensuite les tarifs des secours de la régie des pistes pour les saisons d'hiver et d'été à venir. Ces tarifs connaissent une hausse moyenne de 2,49%. Il faudra compter entre 61€ l'hiver prochain pour un secours sur le front de neige et 833€ pour une intervention en secteur hors piste. Ces tarifs sont votés à l'unanimité, sans débats.
Dernier point présenté par Philippe Arnaud, les produits irrécouvrables de la régie des pistes. Il s'agit, comme chaque année de faire la liste des « mauvais payeurs » qui n'ont pas réglé les frais de secours. La plupart résident à l'étranger et des poursuites coûteraient plus cher que le règlement de la facture. Dominique Maire demande s'il existe un moyen permettant à la régie des pistes d'être payé systématiquement. Philippe Arnaud répond qu'il s'agit aussi d'une attitude « commerciale » « Si quelqu'un se fait secourir et que la première chose qu'on lui demande c'est sa carte bancaire, c'est un peu difficile. Il faut trouver des mesures coercitives, mais je n'ai pas la solution ». « C'est ce qu'on appelle un marronnier » sourit Patrick Martin qui relativise. Sur 900 000€ de chiffre d'affaires des secours en 2019, les factures impayées et admises en non-valeur représentent un peu plus de 500€. Cyril Bonnevie estime que « en France, on aide les gens. Aux États-Unis par exemple, les mecs te posent la machine à carte bleue, si tu ne payes pas, tu n'es pas secouru ». Dominique Maire tempère « Aux États-Unis, si tu es indigent, on ne te laisse pas mourir. », « Tu as raison », ironise Cyril Bonnevie, « là-bas, ils te laissent crever dans la rue ». Ce point est aussi voté à l'unanimité.
Françoise Ouachani reprend la main pour autoriser le maire à réaliser une demande de subvention auprès de l'agence de l'eau afin de réaliser la dernière tranche des travaux de la réfection du canal de l'Isère, entre la Daille et la station d'épuration. Pas de débats, le point est voté par l'ensemble de la table. Le montant des travaux s'élève à 394 431,05€ HT.
Fabien Hacquard propose ensuite la tarification du restaurant scolaire et de l'accueil Val loisir qui sera mis en place dès la rentrée. Les prix n'ont pas augmenté, celui du repas à la cantine scolaire pour un enfant est de 5€. Pour l'accueil Val Loisirs, le prix de la journée complète, hors repas, est fixé à 20€. Ingrid Tholmer trouve ça « excessivement cher, d'autant qu'il n'y a pas de quotient familial comme lorsque l'on mettait nos enfants au village des enfants. Imaginez une famille avec deux enfants, ça fait 40€ par jour, hors repas.» L'élue de l'opposition rappelle cependant que les le groupe avait voté pour la création de ce service et qu'ils avaient trouvé ce projet ambitieux. Fabien Hacquard lui répond que le Village des enfants est une structure extrascolaire, compétence de la communauté de commune. Un choix différent a été fait, de proposer une tarification en fonction du quotient familial. Ce choix n'a pas été fait lors de la création de Val Loisirs explique Fabien Hacquard : « sur notre territoire, on a 86% des familles qui fréquentent le village des enfants qui sont à un quotient familial de 6 ou 7 donc la journée leur revient à 29,50€. On aurait pu faire la même chose avec Val Loisir, mais pour avoir de la cohérence on aurait dû appliquer les mêmes quotients. On a fait le choix de tarifs unique, les gens savent ce que ça coûte. Je ne te rejoins pas vraiment sur les tarifs, je trouve que ce n’est pas très cher finalement. 20€ c'est pour une journée entière de garde, avec un projet éducatif derrière. Si on prend une nounou pour sortir au restaurant le soir, c'est 10€ de l'heure. » « Ça n'a rien à voir », se défend Ingrid Tholmer. « Si, » lui répond Anne Copin : « Quand tu travailles le samedi, une journée de garde par une nounou c'est 70€ la journée. Moi je préfère payer 20 ».« Mais on ne peut pas comparer ça une structure d'animation comme le village des enfants, là tu parles d'une nounou à la journée avec une nounou ça n'a aucun rapport » reprend Ingrid Tholmer à l'attention de Anne Copin qui continue. « Si, parce que la seule solution des parents qui travaillent le samedi, leur seule solution, c'est une babysitter, le village des enfants étant fermé. » Fabien Hacquard tient à préciser à nouveau que Val Loisirs et le village des enfants sont deux choses différentes. Il justifie aussi le prix par le nécessaire équilibre économique. « On est d'accord, mais quand j'avais demandé combien ça allait coûter tu n'avais pas de chiffres à me donner » regrette Ingrid Tholmer. Sabine Demri intervient pour annoncer que le Centre Communal d'Actions Social a un budget dédié à l'aide des familles qui en ont besoin. Des aides seront apportés, non pas en fonction du quotient familial, mais d'un autre indicateur : le reste à vivre, ce qu'il reste effectivement a un ménage une fois les charges fixes payées. Cet indicateur est jugé plus pertinent chez nous, car il prend en compte le fait pour un foyer de payer un loyer ou non. Pour les familles dont le reste à vivre est le moins élevé, 7€ d'aide par jour seront accordés pour que les enfants puissent accéder à Val Loisirs. D'autres aides seront accordées pour l'accès à la cantine scolaire, ainsi qu'aux différentes activités culturelles et sportives. Le CCAS de Val d'Isère dispose d'un budget de 16000€ pour ces différentes aides. « C'est le rôle du CCAS, je trouve ça très très bien », acquiesce Ingrid Tholmer. Pierre Roux Mollard remercie Sabine Demri pour cette information et demande si les familles concernées sont informées de ces aides. Il lui est répondu que oui, que le CCAS a déjà identifié les ménages qui pourraient y avoir droit. Fabien Hacquard justifie à nouveau le coût à la journée : « Mon point de vue c'est que les choses doivent avoir une valeur. Le quotient familial était inégalitaire, car il revenait à faire payer plus cher les familles. À savoir aussi que ce système de garde d'enfant est déductible des impôts. Ce n’est pas 20€ qui sont à fond perdus, enfin, à fond perdu, si on peut parler comme ça des enfants. Après je n’ai pas d'enfants, mais je trouve que le coût n'est pas déconnecté de la réalité. » Ingrid Tholmer revient sur l'idée d'utiliser le reste à vivre et trouve qu'en effet, utiliser cet indicateur est plus pertinent. Frédéric Monneret demande à Ingrid Tholmer quel aurait été, selon elle, un prix abordable. Elle lui répond qu'elle aurait surtout aimé avoir une estimation du budget de fonctionnement de la structure. Concernant le prix, il aurait été bien selon elle d'inclure le repas dans le prix de la journée, et que 15€ plutôt que 20€ aurait été plus pertinent. Frédéric Monneret semble perplexe face à ce chiffre. Ingrid Tholmer et Pierre Roux Mollard s'abstiennent, le reste des élus votent pour.
Autre tarification, cette fois-ci du transport scolaire en milieu de semaine pour les enfants scolarisés à Bourg St Maurice. Tarifs inchangés par rapport à l'année dernière, soit 236€ par enfants à la charge des familles, représentant 75% du coût total du transport. Les 25% restant, soit 6136,21€ étant à la charge de la commune. Aucun débat sur ce point, voté par l'ensemble de la table.
Thierry Balenbois présente le dernier point de l'ordre du jour concernant la tarification des parkings intérieurs et extérieurs pour la saison prochaine. L'idée générale est de faire en sorte que le parking du centre soit réservé pour des stationnements de courte durée, les abonnements étant réservés aux autres parkings. Il vous en coûtera donc 870€ pour un abonnement au Parking du centre contre 549€ dans les autres parkings couverts. Les abonnements les moins chers se trouvent en périphérie et à découvert, 191€ pour une saison au Laisinant ou au Manchet. Ces tarifs sont en hausse moyenne de 2,5% par rapport à la saison dernière. Répondant à une question de Pierre Roux Mollard, Thierry Balenbois annonce également que la première heure de stationnement est gratuite sur le parking de la Face de Bellevarde. Gérard Mattis demande si des tarifs préférentiels seront appliqués pour l'ouverture de la saison. Sabine Demri lui répond que les parkings seront gratuits jusqu'à la fin de week end Premières Traces.
Dans les questions diverses, Véronique Pesenti Gros tient à féliciter l'ensemble des acteurs qui ont permis la tenue du E Bike festival de ce week end, et en particulier le Club des Sports « qui a travaillé d'arrache-pied ». Pierre Roux Mollard espère que l'événement sera pérennisé dans les années futures. Il souhaite cependant que soit mis en place une réflexion sur des systèmes antivols, permettant aux VTTistes de quitter leurs machines l'esprit serein. Patrick Martin affirme que le sujet sera discuté dès ce soir en bureau municipal, mais qu'il ne faut pas tout attendre de la collectivité. Le stockage des vélos est également un enjeu important et les élus s'accordent à dire que le mobilier urbain permettant de stationner les bicyclettes n'est pas suffisant. Lucie Martin évoque aussi les systèmes de recharges affirmant qu'ailleurs il est souvent possible de recharger les batteries de son vélo dans les restaurants le midi. Gérard Mattis estime que le choix de la date n'est pas idéal, un week end de chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Il estime qu'un salon en pleine semaine serait plus pertinent. Lucie Martin est dubitative, affirmant que les locations du samedi au samedi ne sont pas la norme en été. De plus, le E Bike Festival doit attirer une clientèle de proximité d'où l'idée de maintenir l'événement sur un long week end. Gérard Mattis pointe aussi quelques manquements, comme l'absence de signalisation sur certains parcours. Patrick Martin se veut réaliste et estime que «les objectifs n'ont pas été atteints, on pensait sincèrement avoir plus de participants. C'est quelque chose que l'ensemble de la collectivité avaline doit s'approprier. On doit faire chacun l'effort de contacter nos amis, nos clients, etc. C'est quelque chose en lequel je crois. On a des parcours exceptionnels, je suis sûr que nos étés seront structurés autour de cette activité. » D'une manière plus générale concernant la saison d'été, Frédéric Monneret annonce que Val d'Isère Tourisme s'est engagé à prendre de l'avance sur la communication de l'été prochain, et que l'ensemble des médias qui permettront de valoriser l'été seront disponibles dès le début d'hiver.
Sur un autre sujet, Frédéric Monneret pointe du doigt le chantier en face de la crèche « extrêmement mal tenu » Pierre Cerboneschi acquiesce. Il affirme que le propriétaire a déjà reçu des remarques et que la communication n'est pas facile. Jean Paul Orange annonce qu'un agent des services techniques sera en charge de faire respecter la bonne tenue des chantiers.
Ingrid Tholmer annonce que le nouveau doyen de Val d'Isère est monsieur Ducarouge, âgé de 92 ans. Il lui a été rapporté que le CCAS n'avait pas eu de « petite attention » à son égard et qu'il serait bien de corriger cela. Sabine Demri transmet l'information à Caroline Cerri.
Pour conclure, le seul spectateur physique de la réunion se dit inquiet de voir fleurir des hôtels et des hébergements en altitude, faisant le parallèle avec la modification allégée du PLU permettant les travaux d'extension du lac de l'Ouillette. « Il faut se méfier de voir des embryons de vie se créer en altitude » estime ce spectateur habitué des séances du conseil. Patrick Martin le rassure en lui affirmant qu'il n'est pas question d'intégrer des hébergements dans cette extension. Même l'hébergement du personnel en altitude est contraint. Pierre Roux Mollard voit au contraire d'un bon œil la création de ce type d'hébergement atypique, proposé déjà chez nos voisins.
La prochaine séance du conseil municipal aura lieu le 6 septembre prochain.