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18 élus étaient présents hier pour le deuxième conseil municipal du mois de juin afin de discuter et de voter les neuf points à l'ordre du jour. Discussions plus que rares puisque l'ordre du jour était épuisé au bout de 30 minutes. Les questions diverses, en particulier de l'opposition, ainsi que les questions de public ont provoqué plus de débats.

« Bienvenue à la maison ! » C'est par ces mots que Patrick Martin a ouvert cette session. Les élus ne s'étaient pas réunis dans la salle de la maison Marcel Charvin depuis le mois de janvier, utilisant le Centre des Congrès, doté d'une salle plus grande garantissant les distances physiques entre les élus. Cette salle du conseil a été récemment rénovée et dispose d'un nouveau système de sonorisation. Cette réunion « devait être retransmise en direct, mais il y a encore de petits ajustements à faire », précise Patrick Martin. [Durant les prochaines semaines Radio Val va travailler avec la mairie pour trouver un système permettant de diffuser ce conseil en direct comme nous le faisons depuis le mois de mars N.D.L.R]. Le maire continue en annonçant que ce conseil devait aussi se tenir à huis clos, les dernières consignes sanitaires n'étant levées que le 30 juin. « Ce n'est pas le cas et, à deux jours près, personne ne nous en voudra », estime le premier magistrat. Cinq personnes ont assisté aux débats.

Après l'appel et le passage en revue des différentes décisions du maire, Patrick Martin présente le premier point de l'ordre du jour, la mise en place et l'adoption d'une charte informatique, destiné à l'usage interne des employés de la commune et des autres structures faisant appel au service informatique de Val d'Isère. Il n'y avait pas de règles concernant l'usage du matériel informatique communal jusqu'à présent affirme le maire, cette charte vient donc poser un cadre. Les élus votent ce point à l'unanimité sans poser de questions. La charte entrera en vigueur le 1er juillet.

On entre déjà dans l'aspect urbanistique du conseil municipal avec le point n°2 qui concerne le Plan d'Occupation des Sols (POS), document valant prescription au Plan Local d'Urbanisme. Il s'agit de signer un troisième avenant avec la SARL Espaces et Mutations, responsable de la rédaction de ce POS et qui permettra d'inscrire dans le document les nouvelles attentes de la municipalité. Ces besoins complémentaires concernent la modélisation des hauteurs bâties actuelles, permettant entre autres d'évaluer les possibilités de surélévation, et ce, dans le cadre du Plan d'Aménagement de Développement Durable (PADD). Il s'agit aussi d'une modification allégée du PLU permettant d'intégrer les nouveaux restaurants d'altitude ou l'extension de ceux existants ainsi que la création d'un nouveau parking en amont du hameau du Fornet. Ce nouvel avenant a un coût pour la municipalité, chiffré à 18 972€ TTC. Le coût total de la révision du POS est maintenant de 166 980€ TTC, soit une augmentation de 16% par rapport au montant du marché initial. La présentation de Patrick Martin ne suscite pas de réaction et ce point est voté à l'unanimité.

Le maire passe ensuite la parole à Pierre Cerboneschi, qui présente les quatre points suivants, consacrés à l'urbanisme. Il s'agit tout d'abord de classer quatre parcelles dans le domaine public. Ces terrains correspondent exactement à la route de la Balme, entre l'Adonis et le pont de la Balme. Le document de présentation nous apprend que ces parcelles étaient implantées sûres du domaine privé, mais étaient déjà soumises au régime de la domanialité publique. Pierre Cerboneschi se souvient que « la régularisation foncière s'était faite devant l'Adonis, avec l'acquisition d'une parcelle pour 1€ symbolique ». L'adjoint à l'urbanisme résume : « On a la maitrise foncière, on a l'utilisation de ce foncier depuis de nombreuses années, ce n'est qu'une régularisation ». Sans débats, ce point est voté à l'unanimité.

Les deux points suivants concernent le stade de la Legettaz. Pierre Cerboneschi avoue d'emblée qu'il aurait été plus pertinent de commencer par le point N°5 avant le 4, mais s'en tient tout de même à l'ordre du jour établi : «  Vous avez vu la modification du périmètre de la servitude, mais aussi la modification du téléski qui entraine aussi, vu l'agrandissement du Club Méditerranée, le déplacement de la cabane de chronométrage. On a un prestataire c'est l'ESF, je vous demande de l'autoriser a déposé un dossier de déclaration préalable pour la cabane de chronométrage, et d'autoriser l'ESF à réaliser les travaux. » Avant de passer au vote, Sabine Dmri demande si seul l'ESF a le droit d'utiliser ce stade de slalom. L'adjoint à l'urbanisme lui répond : « Je crois qu'ils en ont la maitrise d'oeuvre et la maitrise d'exploitation. Ensuite je ne connais pas dans le détail comment ça se passe, mais de toute façon, à mon sens, ça me semble important qu'il y ait un maitre d'oeuvre qui soit installé sur place et qui maitrise tout parce que sinon on aura forcement, ou des associations, ou des écoles de ski parallèles qui pourraient organiser des compétitions. De toute façon ils peuvent le faire, mais sous l'égide de l'ESF. » Pierre Cerboneschi demande ensuite au maire si l'accord qui lie la mairie et l'ESF pour la gestion de ce stade est une concession. Ce dernier donne la parole à Gérard Mattis pour donner des explications : « Dans le cadre des championnats du monde de 2009, il y a eu bien entendu un accord avec l'école du ski français pour la gestion du stade de slalom du Legettaz, l'entretien, etc. Et qui a permis un agrandissement, avec l'accord des propriétaires, car je vous signale qu'il y a cinq propriétaires au niveau des balmes du Legettaz », détaille l'élu de l'opposition qui demande si l'ESF a été contacté concernant ces changements. Il lui est répondu que oui et que l'ESF avait donné son accord. Le point est ensuite voté à l'unanimité.

Le point suivant concerne la même zone, celle du stade Legettaz. Toujours dans le cadre de l'extension du Club Med, des parcelles du stade faisant se retrouvent désormais dans l'emprise des travaux du Club Méditerranée. Il convient donc de modifier le périmètre de ce stade. Les élus votent ce point à l'unanimité, sans discussion.

Le dernier point d'urbanisme concerne cette fois-ci le Fornet. La commune propose de vendre une parcelle, la C 198, d'une superficie de 36m². Pierre Cerboneschi développe : « Il s'agit d'une parcelle qui jouxte la propriétaire de Christelle Bonnevie. Il ya un projet de rénovation et de promotion, monté par un promoteur, qui probablement a été recruté par madame Bonnevie qui s'appelle Edifim. On l'a rencontré à plusieurs reprises et il se propose d'acheter un terrain qui appartient à la municipalité et qui fait 36m², donc qui n'est pas très grand ». Il continue : « Nous, on ne vend pas que du terrain, on vend de la charge foncière et on a fixé le prix [du mètre carré, N.D.L.R] au début de la mandature a 4500€. Le montant total de l'acquisition est de 405 000€ pour environ 90m², avec une clause de revoyure dans le compromis évidemment. » Dominique Maire demande si le terrain fait 36 ou 90m², Pierre Cerboneschi explique : « Le terrain fait 36m², mais comme je l'ai expliqué on vend des droits à construire, c'est a dire de la charge foncière. Ces 36m² permettent de déplacer les prospects et de monter en élévation, ça permet de faire 90m². Donc on ne vend pas 36m², on vend un terrain de 36m² sur lequel on peut faire 90m² avec un prix qui a été fixé à 90m² en début de mandature ». L'adjoint à l'urbanisme continue de préciser : « C'est rive gauche du Fornet. Ça permet de faire un ensemble immobilier honnêtement qui est bien conforme à ce qu'on trouve au Fornet, qui est harmonieux et qui s'intègre bien. Évidemment je ne peux pas nier qu'il soit un peu plus présent que la maison existante, mais la maison existante a vraiment besoin d'une rénovation importante. » Après ce dernier éclaircissement, les conseillers municipaux votent le point numéro 6 à l'unanimité.

Les deux points suivants concernent l'approbation de choix du délégataire de service public pour la patinoire et le Centre Heni Oreiller. Ces deux points sont la raison d'être de ce conseil et du choix de la date qui déroge a la désormais habituelle réunion tous les premiers lundi du mois à 9h. Véronique Pesenti-Gros présente ces points en commençant par la DSP de la patinoire. L'adjointe rappelle l'échéance de la délégation actuelle au 1er octobre. Un appel a candidature a été passé « on a fixé un cahier des charges, on a révisé le contrat de DSP, puisque le contrat précédent nous convenait moyennement. Suite à cet appel à candidatures, on a reçu une seule offre. C'est la SEM qui a répondu, » développe l'adjointe. Avant de passer au vote, Patrick Martin rappelle que les élus du Conseil d'administration de la SEM doivent s'abstenir. Il s'agit d'Ingrid Tholmer, Denise Bonnevie, Cyril Bonnevie, Mathieu Scarafiotti, Bérangère Courtois, Dominique Maire, Frédéric Monneret, Pierre Cerboneschi et lui-même. Hormis ces neuf élus qui s'abstiennent, ce premier choix de DSP pour la patinoire est approuvé à l'unanimité.

Même chose pour la DSP suivante qui concerne le Centre des Congrès. La aussi, la commune n'a reçu qu'une seule offre pour l'exploitation du CHO, la SEM Sogevaldi « qui se propose de mettre des moyens supplémentaires pour une exploitation un petit peu plus active, c'est ce qu'on a souhaité. Normalement des travaux devront avoir lieu assez prochainement pour mettre en place des espaces de co-working dans l'enceinte du Centre Henir Oreiller. Tout ça fait partie des investissements prévus au contrat » détaille l'adjointe aux finances. Là encore les membres du Conseil d'Administration de la SEM s'abstiennent, les autres membres votent à l'unanimité.

Le dernier point de l'ordre du jour consiste a adopter un règlement concernant le télétravail pour es agents communaux. «Le télétravail a pris toute la place avec la crise sanitaire qu'on a connu et aujourd'hui la collectivité a besoin de mettre un cadre et d'instaurer des règles pour sécuriser tout le monde » résume Véronique Pesenti-Gros. Sabine Demri remarque que « les agents ne peuvent pas utiliser leurs ordinateurs personnels, ils sont obligés d'utiliser un ordinateur portable fourni par la collectivité. Est-ce qu'on a estimé le nombre d'ordinateurs supplémentaire qu'il fallait acquérir ? » « Zéro », répond du tac au tac Jean Paul Orange qui développe : « La réponse est simple il n'y en a pas au budget ». Françoise Ouachani précise « que le service informatique a quand même, au moment du confinement, répondu assez bien aux besoins en matériel qui ont émané du confinement. On a quand même des ressources, on s'adapte. » Jean Paul Orange reprend : « la question était : combien d'ordinateurs complémentaires, zéro est la réponse. Il y en a effectivement un certain stock disponible pour le télétravail ». Françoise Ouachani continue : « Quand on saura le nombre de personnes qui demandent le télétravail, on saura combien il faut investir pour les ordinateurs. » « Nombre qui sera forcément inférieur au nombre d'ordinateurs que nous avons », termine Jean Paul Orange. Là encore, ce règlement est adopté à l'unanimité.

Patrick Martin annonce que l'ordre du jour est épuisé. Il rappelle que cette date de conseil « atypique » est liée à la date butoir pour donner réponse au délégataire de service public du 30 juin. Il annonce qu'il n'y aura pas de conseil municipal au mois de juillet et que le prochain se tiendra le 2 août. Il lance ensuite la séance de questions diverses. Gérard Mattis demande à ce que soient réinstallés les panneaux « Attention marmotte » sur la route du Pont St Charles après le Fornet. Frédéric Monneret lui affirme qu'ils y sont, tout comme Patrick Martin qui assure les avoir croisés dimanche lors de l'Iserane. « Il faut que je m'achète des lunettes alors », répond Gérard Mattis sur un ton d'excuse. L'élue de l'opposition continue sur un autre sujet : « Le ski d'été en ce moment se déroule bien. Vous avez mis les moyens sur le damage et c'est ce qu'il faut. Simplement, je vous rappelle qu'il faut bien fixer que la date [de fermeture du glacier N.D.L.R] c'est le 11 juillet. Je ne veux pas entendre des rumeurs disant que ça fermera un peu plus tôt. On s'est engagé sur des dates, il faut les maintenir, quoi qu'il en coûte. » « Gérard, le quoi qu'il en coûte, j'ai appris a m'en méfier » commence le maire qui rappelle que la première semaine d'ouverture a été compliquée, avec des températures chaudes y compris en altitude, et qu'on entrait dans une période à la météo incertaine. Il lui confirme en revanche que la date de fermeture du 11 juillet n'est pas remise en cause. Le maire revient ensuite sur « son dada » comme il le qualifie. Il souhaite prolonger le ski en mai voir début juin quand la neige est encore abondante. « J'en parlais l'autre jour avec Clément Noël qui disait que c'était plus facile, mais que ça oblige à des adaptations, en particulier pour les sportifs de très haut niveau parce que jusque là ils ont un programme à l'année et que jusqu'à présent leur programme était réglé sur le fait qu'ils faisaient du ski au mois de juin, dans de bonnes conditions. » Gérard Mattis relance « Quand les conditions sont bonnes, il faut appuyer sur le bouton dès le mois d'octobre pour la fabrication de la neige. […] Il faut qu'ils appuient au bon moment et qu'ils n'attendent pas le retour d'Est. » « Tu as la conviction qu'on va refaire le glacier », répond Patrick Martin qui continue : « Moi je n'y crois pas. On peut stabiliser, on peut gagner du temps, mais je le répète je trouve que ce serait intelligent de skier au moment où il y a encore beaucoup de neige. Je n'ai pas beaucoup de recul, mais a une époque on skiait encore au mois d'août a Val d'Isère, elle n’est pas si ancienne cette époque-là, ou alors j'ai vraiment pris un coup derrière les carreaux. […] Aujourd'hui on demanderait à notre concessionnaire d'ouvrir les remontées en juillet, je ne suis pas sûr que ce serait bien intelligent. » Gérard Mattis acquiesce, mais évoque la possibilité de protéger la neige du glacier avec des bâches. «  Ça va coûter en argent, en image, etc. Il y a des réflexions à mener », conclut le maire.

Ingrid Tholmer pose ensuite une question liée aux marquages au sol : « pourquoi le marquage au sol se fait toujours en début de saison ? Pourquoi on attend l'ouverture de la station pour le faire ? C'est quand même le gros bazar là dans la station ». « Ça m'irrite aussi quand je vois que le marquage n'est pas fait», répond Patrick Martin qui continue : « On refait de l'enrobé au printemps. Il faut qu'il soit terminé et qu'il ait séché, il faut au moins 15 jours. Comme on a goudronné pas mal au mois de mai et début juin, on ne pouvait pas le faire plus tôt. Ensuite il faut de bonnes conditions météo. Si tu passes ta peinture trop tôt après la pluie, ça part et ça ne tient pas. Troisièment, cette année en particulier, comme il y a un gros événement chez nos voisins Tignards avec le tour de France, on nous a un peu squeezés notre tour. On a aussi ouvert la saison une semaine plus tôt, mais c'est vrai que ça donne un bien meilleur visage à la route. J'ai connu des époques où on le faisait même à l'automne, ce qui était vraiment dommage parce que là ça ne servait vraiment à rien. Là on a progressé et on va progresser encore. Mais c'est du bon sens, je te rejoins parfaitement. » Ingrid Thoolmer remercie le maire pour sa réponse et continue en évoquant les travaux des jeux pour enfants dans la cour de l'école « alors qu'il y a encore de l'école. Est-ce que déjà on est dans les clous en termes de sécurité et est ce qu'on n’aurait pas pu attendre la semaine prochaine ? ». C'est Fabien Hacquard qui lui répond que les travaux ont attaqué hier, sachant que lundi les enfants étaient en voyage scolaire dans la vallée. Il assume qu'il s'agit d'un parti pris de réaliser ces travaux le plus tôt possible : « c'est des travaux qui doivent être faits depuis longtemps. Derrière il va y avoir le village des enfants qui déménage, tout en sachant que le terrassement est interdit à partir du 2 juillet. En gros le créneau c'était maintenant ou après les vacances de la Toussaint. Après la Toussaint on sait qu'il y a la neige et que les enfants ne profitent plus du jeu donc c'était dommage ». Patrick Martin développe en évoquant le fait que les services techniques ne peuvent pas être partout et qu'il fallait dans le même temps apporter de la terre végétale sur le chantier de la pumptrack de la plaine de la Daille. « Je trouve qu'en termes de sécurité c'est un peu limite, mais si on est dans les clous tant mieux » relance Ingrid Tholmer. Patrick Martin avoue que cela est toujours frustrant qu'un investissement, lié a une décision politique, soit retardée en raison du système de fonctionnement. Françoise Ouachani continue en affirmant qu'initialement les travaux devaient être faits aux vacances de Pâques, mais « on n’a pas pu se caler avec l'entreprise ce qui fait que ça a reculé à ce moment-là. Par rapport aux travaux pendant que les enfants sont là, on a voté un gros budget pour la réfection du réfectoire, qui de toute façon se fera pendant que les enfants sont là, on a pas trop le choix. Il faudra les faire cohabiter avec le chantier, c'est quelque chose qui se fait dans toutes les villes de France. » Ingrid Tholmer évoque ensuite le pumptrack de la plaine de la Daille et s'étonne de voir des personnes l'utiliser alors que la piste n'est pas terminée. Patrick Martin affirme avoir eu la « même sensation bizarre » et revient sur la blessure de samedi dernier dont nous avons parlé dans les infos avalines. « La blessure n'est peut-être pas liée au fait que ce ne soit pas fini », répond Ingrid Tholmer. Patrick Martin répond que cela pose tout de même la question de la responsabilité. Il affirme avoir vu « une petite fille très tôt dimanche matin » sur le pumptrack et conclut que cette infrastructure répond à un réel besoin. Gérard Mattis félicite les équipes pour avoir tenu les délais. Anne Copin était sur la pumptrack ce week end et constatait qu'une ligne était complètement terminée et que les parents faisaient attention à ce que les enfants n'utilisent que cette ligne. Elle félicite « les personnes qui ont eu l'idée et les équipes qui l'ont mise en place parce que franchement, c'est un vrai rassemblement de village. » « C'est indéniable », acquiesce Ingrid Tholmer. Dernière remarque de la part de la conseillère de l'opposition : « je regrette qu'on ai du faire appel a du personnel rémunéré pour tenir le bureau de vote et qu'on n’ait pas pu se mobiliser tous autour de cette table pour le tenir à tour de rôle ou faire appel même a la population volontaire. » Patrick Martin rappelle que ces élections étaient une première. Il fallait tenir deux bureaux de vote, ce qui signifie deux fois plus de personnes pour les tenir. « Je garde un souvenir assez cuisinant sur mes mollets des 12 heures debout, pareil pour Véronique, pareil pour Philippe et un peu moins pour Pierre, pour la moitié de la journée en tout cas. La mission que j'ai confiée a Laurent et Lionel c'était que ça se passe le mieux possible. On ne savait pas comment ça allait se passer. On a eu une participation un peu faible pour être honnête. Qui est qu'on n’aurait pas entendu s'il y avait eu des problèmes ? On aurait pu faire appel à la population. Le premier qui se pointe, le matin à 8 heures, si jamais il sait lire écrire parler il est mobilisé. Il y a un coût parce qu’effectivement il ya cinq agents qui ont travaillé dimanche dernier et trois ou quatre ce dimanche. Je ne l'ai pas fait chiffrer, mais on sera à moins d'un millier d'euros » résume le maire. « Ce n'est pas un problème de coût » se défend Ingrid Tholmer « mais je trouve que c'est dommage qu'on ne soit pas capable de se mobiliser nous élus, d'autant que c'était un moment, que j'ai découvert, et qui était plutôt sympathique et convivial, on a pu rencontrer les électeurs. » Patrick Martin rappelle que 10 élus étaient mobilisés dimanche dernier, et que 11 élus étaient sur le terrain ce dimanche, « on aurait pu être 19 je te l'accorde », avoue ce dernier. Il rappelle que le prochain scrutin, l'élection présidentielle sera d'après lui « beaucoup plus tendu, comme pour une élection municipale ». Le premier tour aura lieu le 10 avril 2022 et le second tour le 24, soit en fin de saison d'hiver et que les élections législatives auront lieu en mai. Il annonce aussi que la préfecture demande régulièrement d'un deuxième bureau de vote à Val d'Isère, estimant qu'avec 1400 inscrits sur la liste électorale, un seul bureau n'est pas suffisant. Gérard Mattis clôture la session de questions diverses en annonçant qu'il manque des bancs sur le chemin du pont St Charles. « On va les remettre Gérard », répond rapidement le maire. Il revient sur l'ouverture de la saison une semaine plus tôt que les années précédentes « on a initié ce mouvement qui consiste à allonger les saisons », précise-t-il. Il assume que « tout ne pourra pas être ouvert en même temps. Retarder le début de saison parce que tout n'est pas prêt, je trouve que ce n’est pas une très bonne idée. » Lucie Martin tient à souligner les bons côtés : « Le village est très beau, très propre, avec les nouvelles barrières et les fleurs de partout. » Le maire embraye et évoque la tenue du marché aux fleurs le même jour que l'Iserane, deux événements qui peuvent cohabiter estime le premier magistrat.

Avant de passer aux questions du public, le maire demande si les spectateurs entendent mieux qu'avant, avec l'installation des micros et hauts parleurs. On lui répond que oui. Un spectateur prend ensuite la parole pour évoquer le changement de nom du domaine skiable. « J’ai pu lire la gazette locale d'une façon très régulière durant l'intersaison et j'ai lu qu'il y avait une sémantique nouvelle pour dénommer notre domaine skiable qui s'appellerait maintenant Tignes Val d'Isère, laissant la place à feu Espace Killy. En plus de ça, le salon E Bike s'appelle aussi Tignes Val d'Isère E Bike. Je voulais savoir si cette sémantique allait être définitive, c'est a dire cette priorité de Tignes par rapport à Val d'Isère et si ce n'est pas donner une soumission a Val d'Isère que d'être toujours derrière Tignes. » Le maire répond que le changement de nom date de 2013. « Après on tâtonnait, on s'est dit on repart, on revient, on a eu des présentations très précises là-dessus et il est apparu peu opportun de revenir en arrière 8 ans après, avec une troisième marque. Concernant la soumission, moi qui suis spécialiste de la vision, dans un texte, ce qui est en dessous capte directement l'oeil par rapport a ce qui au-dessus et ce qui est à gauche capte directement l'oeil par rapport à ce qui est à droite. » L'auditeur estime que ce n'est pas la bonne solution notamment pour le salon du E Bike festival qui est un projet porté par Val d'Isère. « La tu refais l'histoire » lui répond le maire qui affirme que le projet a toujours été porté conjointement par les deux stations, et que MSO, l'organisateur du festival avait même contacté Tignes en premier. Lucie Martin ajoute aussi que les deux stations seront toujours différentes, avec des clientèles différentes, mais que le domaine skiable est commun. Ce qui compte davantage c'est le nom de la destination, pas celui du domaine. Patrick Martin affirme aussi que la communication station se fera toujours pour Val d'Isère, malgré les projets communs : portage des repas de la cuisine commune, ouverture de la piscine pour les deux villages aux intersaisons, « on va s'apercevoir très vite que ce ne sera pas tout parfait, mais on va être contraint de travailler ensemble, alors autant ne pas le subir. » L'auditeur relance rappelant que les images de marques des deux stations étaient différentes, Tignes ayant une image plus jeune que Val. « C'est du chauvinisme primaire peut-être, mais ça m'embête un peu. » Conclus ce dernier. Gérard Mattis rappelle « quand la décision a été prise en 2013, c'était une mauvaise décision, j'assume. Aujourd'hui il faut rester sur les légendes. Revenir sur Espace Killy ça me paraît être important. Dans l'ADN du ski, Jean Claude Killy c'est une légende. » Patrick Martin estime que Jean Claude Killy est un homme d'un âge respectable, il va avoir 78 ans au mois d'août. Et qu'il a donné énormément au village. Il parle des ambitions pour la rénovation du bâtiment de l'ancienne piscine et souhaite mettre en avant ce nom avec ce nouveau bâtiment. « Val-d'Isère c'est un nom qui est très fort. Tignes aussi, presque aussi fort. Et grouper nos noms pour un événement commun, ça a du sens. » Cyril Bonnevie rebondit et estime que l'équipe précédente a fait deux erreurs : changer de noms, et ne pas l'expliquer aux avalins. Patrick Martin ajoute une troisième erreur, affirmant que Jean Claude Killy avait donné son nom à titre gracieux et que rien n'avait été fait pour le remercier en 2013. Dominique Maire annonce que le 7 août 2015, Patrick Martin affirmait que le changement de nom était une erreur et qu'il souhaitait qu'un bâtiment porte son nom. Un autre spectateur souhaite aussi évoquer le sors des sœurs Goitschel qui, d'après lui, sont totalement oubliées. Patrick Martin rassure en annonçant qu'un espace sera réservé pour ces championnes dans le futur bâtiment. «Henri Oreiller, a son centre, Oreiller Killy ils ont une piste, Charles Diebold aussi » rappelle le maire. Le spectateur qui avait posé la première question nous apprend que la piste G veut aussi dire Goitschel. « Il y a la Combe Martin aussi, mais ça n'a rien à voir. » Sourit le maire pour terminer ce conseil.