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16 élus étaient présents ce matin au centre de Congrès pour le premier Conseil Municipal du mois de juin. Il s'agissait de la dernière réunion à huis clos pour raisons sanitaires. Le conseil du 29 juin prochain se tiendra, en public, à la salle de la maison Marcel Charvin, dont les travaux vont se terminer. 23 personnes au maximum ont suivi les débats via Youtube grâce à la captation du Centre de Congrès. Il est prévu que ces diffusions internet continuent après la réouverture des réunions au public. 14 points étaient à l'ordre du jour, mais c'est surtout le sujet concernant le budget supplémentaire ville qui a été débattu. Jean Paul Orange, directeur général des services présentait ce budget supplémentaire juste avant le conseil, permettant aux élus de mieux comprendre les enjeux. Les discussions sont restées courtoises entre majorité et opposition, cette dernière ayant voté contre ce budget supplémentaire, nous y reviendrons.

Après le traditionnel appel, et le passage en revues des différentes décisions prises par le maire depuis le conseil de mai, Patrick Martin commence par présenter deux demandes de subventions. La première est effectuée auprès de la Direction Interministerielle de la Transformation Publique. Il s'agit d'une demande de subvention pour l'achat d'un logiciel de gestion qui permettra de mieux gérer les inscriptions à la cantine scolaire, à la crèche ainsi que les inscriptions et le paiement en ligne. Le coût de ce logiciel est de 21 000€. La subvention accordée ne peut excéder 80% du prix. Le maire affirme que jusqu'à présent, Val-d'Isère n'était pas très performant dans ces demandes de subventions : « ce que j'ai constaté a Val-d'Isère d'une manière générale, on construit des projets, on les finance et on demande des subventions après. En pratique ça ne marche pas comme ça. Si vous voulez des subventions, il faut associer des partenaires éventuels au moment du projet » ; Dominique Maire demande si l'on a une idée du montant de la subvention. Patrick Martin répond que non : « On nous donne une fourchette, généralement c'est plutôt un râteau, mais ce n'est jamais zéro, ». Ce dernier remarque cependant que l'octroi d'une subvention fait perdre de l'indépendance. « Souvent a Val d'Isère on a pu garder notre indépendance parce qu'on avait les moyens de financer, mais quand on a des subventions jusqu'à 80%, celui qui subventionne est regardant sur la manière dont l'argent est dépensé, » conclut Patrick Martin avant de passer au vote. Cette demande de subvention est votée à l'unanimité.

Autre demande de subvention cette fois-ci auprès du Fonds Départemental d'Équipement des Communes (F.D.E.C) pour les travaux de création de la Pumptrack de la plaine de la Daille. Pas de montant de subvention précisé pour ces travaux dont le coût est de 140 000€ HT. La demande sera la plus haute possible auprès de services du département, qui s'est montré assez généreux cette année estime Patrick Martin, année électorale oblige. Cette deuxième demande de subvention est votée à l'unanimité.

Troisième subvention, cette fois-ci versée par la commune. Le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne fête cette année ces 50 ans et souhaite organiser une journée pour célébrer cet anniversaire. Une demande d'aide avait d'abord été adressée à la communauté de communes avant d'être transférée aux municipalités. Val-d'Isère propose de verser 500€ à l'association « secours en montagne de Haute Tarentaise ». Ce point est voté à l'unanimité. L'anniversaire doit être célébré le 4 septembre prochain à Bourg St Maurice.

Pierre Cerboneschi prend ensuite le micro pour présenter trois points d'urbanisme. Premièrement, il demande au Conseil Municipal d'autoriser la STVI à détruire le Rope-Tow de l'Ouillette. Cette remontée mécanique, plus connue sous le nom de cordelette n'est plus en service depuis trois ans et servait a revenir sans effort depuis Glacier jusqu'au pied des tapis Pim et Pam. Dominique Maire déplore cette décision, affirmant que lorsqu'elle tournait, la cordelette remontait de nombreux skieurs. L'adjoint à l'urbanisme répond qu'il s'agit d'une décision de la commission montagne, prise en concertation avec le service des pistes et de la STVI. Patrick Martin continue en rappelant que la remontée mécanique de Datcha a été modernisée et que l'accès à sa gare de départ a été élargi, rendant cette cordelette inutile. Le maire et son premier adjoint s'accordent pour dire qu'il faut démonter les remontées non utilisées. « Elle ne tournait pas parce que la STVI avait décidé de ne pas la faire tourner, mais quand elle tournait il y avait du monde. C'est dommage. C'est comme toutes ces remontées mécaniques qui ont été coupées, comme le télésiège du Plan, des remontées intermédiaires qui facilitent le transfert », continue Dominique Maire. Gérard Mattis demande quel est l'avis de la commission montagne. Philippe Arnaud lui répond qu'elle est favorable à ce démontage, que le Rope-Tow pouvait servir en cas de panne du Télésiège de Datcha, mais que ce télésiège est fiable. Le point est voté à l'unanimité.

Pierre Cerboneschi présente ensuite l'autorisation de réalisation du garage a dameuses des Etroits, un entrepôt pouvant accueillir quatre dameuses et qui remplacera l'actuel garage, propriété de la famille Usanaz. L'adjoint à l'urbanisme regrette que ce garage ne sera pas opérationnel cet hiver « car on s'est rendu compte qu'il y avait une zone naturelle protégée en raison d'une plante que vous connaissez tous, la circe, et qu'elle était abondante dans le coin. Il va falloir qu'on fasse une demande d'autorisation complémentaire avec des demandes compensatoires et tout ce qui va avec ». Il continue : « on a essayé de l'insérer le mieux possible. Malheureusement il y a quand même des contraintes de volumétrie, de hauteur, topographiques et techniques. C'est un garage mitoyen avec la gare de départ. Le tout fait qu'on ne peut pas dire qu'on ne le verra pas. Il était prévu de détruire le bâtiment des caisses, mais on a trouvé une solution pour le conserver. » Ce point est voté à l'unanimité sans susciter de débats.

On reste à la Daille pour le point suivant qui concerne la création d'une nouvelle usine à neige sous le funiculaire. L'impact visuel sera très limité précise Pierre Cerboneschi. Gérard Mattis demande si l'usine puisera son eau dans le torrent proche, qui déborde souvent. L'adjoint à l'urbanisme admet que la question est trop pointue. Patrick Matin lui répond que l'usine s'alimentera en eau grâce à ce torrent. Il annonce aussi que la gare de départ du funiculaire va être modernisée. Là non plus, cette usine ne sera pas opérationnelle cet automne et cet hiver. Pierre Cerboneschi précise également que l'usine augmentera la capacité de production de neige de culture sur l'envers de Bellevarde. Tous les conseillers municipaux votent pour.

Véronique Pensenti-Gros, adjointe aux finances, présente les six points suivants en commençant par la prolongation d'adhésion au contrat d'assurance groupe pour la couverture du risque statutaire. « C'est un contrat qui arrivait à échéance en 2020 et en raison de la crise Covid, le centre de gestion n'a pas été en capacité de mettre en concurrence ce contrat et propose de prolonger d'une année, soit jusqu'au 31 décembre 2021 pour une contribution identique » détaille l'adjointe. Ce point est voté à l'unanimité.

Le dossier important de ce conseil municipal concernait le vote des budgets supplémentaires de la ville et des différents budgets annexes. Il avait été annoncé, lors du vote du budget primitif, en février dernier, qu'un budget supplémentaire serait voté au printemps. Celui des équipements culturels et sportifs est le premier à être étudié. Concernant la section de fonctionnement, les dépenses ont augmenté de 117 574€, liées au village des enfants. « C'était des charges qui avaient déjà été évacuées, on avait pris en compte la réduction des dépenses liées à la crise sanitaire, sauf qu'on avait envisagé des réductions plus drastiques que ce qu'il s'est produit. Il a fallu embaucher les saisonniers qui sont intervenus a noël et en février et pour accueillir ces saisonniers il a fallu les loger. Cela a engendré des frais, » rappelle l'adjointe. Des diminutions de recettes ont été aussi enregistrées, liées à la fermeture du village des enfants ou à la moindre utilisation du stade de slalom de Bellevarde. Il faut donc voter une subvention d'équilibre de 160 926€ en provenance du budget principal pour équilibrer cette section. Concernant l'investissement, le déficit de 2020 s'élève à 194 220€ « nettement moins conséquent que ce qu'il était les années précédentes », précise Véronique Pesenti-Gros. Le volume des travaux a dû être revu, « notamment au niveau de l'ancien bâtiment de la piscine. On se contente cette année de faire une mise en conformité et sécurisation des locaux, puisque ceux-ci sont voués à disparaître, on a dégagé une enveloppe de 70 000€ pour ce faire. Après discussion avec la SEM, on a pris la décision d'annuler certaines opérations. » Pour financer ce budget annexe, la commune va avoir recours à un emprunt à hauteur de 400 000€. La dépense d'investissement pour les équipements culturels et sportifs pour 2021 s'établit à 2 492 716€. Ce point est voté à l'unanimité.

Place ensuite au budget supplémentaire pour les parkings. Concernant le fonctionnement « on a dû intégrer une mauvaise nouvelle » débute Véroniqu Pesenti-Gros. Une dépense supplémentaire 321 598€ concernant un redressement fiscal « notamment sur les parkings extérieurs. A priori, la base d'indexation n'était pas la bonne, on a été redressé sur les quatre dernières années. » Une partie est prise en charge par le délégataire, la SAGS, mais « une grosse partie de ce redressement fiscal reste à la charge de la collectivité » résume l'adjointe. Une subvention d'équilibre de 78 293€ en provenance du budget principal est nécessaire. La section d'investissement de ce budget change peu. Ce budget supplémentaire est voté à l'unanimité.

C'est au tour du budget « eau et assainissement ». En fonctionnement, un équilibre à la marge de 7463€ est nécessaire. Quand à l'investissement, l'excédent de l'année dernière est reporté, la dernière tranche des travaux de la réfection du canal de la Daille à la station d'épuration sera réalisée cette année. Un volume de travaux de 448 128€ est ajouté à cette section. Véronique Pesenti-Gros rappelle que cette compétence va être transférée à la communauté de communes dans les années à venir, sans date précise. L'élue estime en 2023 ou 2024. Patrick Martin précise que cette compétence devra être transférée avant 2026. Ce point est voté à l'unanimité.

Les points 11 et 12 sont inversés. Il faut en effet d'abord approuver les comptes de gestion et comptes administratifs de 2020 avant de voter le budget supplémentaire concernant le budget principal. Pour ce point, le maire quitte la table. « Le résultat d'exercice de la ville se clôture, en fonctionnement, avec un excédent de 3 577 406, 03€ et un résultat en clôture d'investissement de 2 436 679, 98€. Ces excédents sont reportés dans leurs catégories respectives. C'est un exercice particulier puisque c'était une année de transition en termes de gouvernance puisqu'il ya eu un changement d'équipe municipale en cours de route, il y a l'impact COVID sur la fin de saison qui ont amputé les recettes et un mois de décembre économiquement nul » résume Véronique Pesenti Gros. Ce compte de gestion et compte administratif de l'année 2020 concernant le budget principal est approuvé à l'unanimité.

Le vote du budget supplémentaire a cependant suscité beaucoup plus de débats. Ce fut le point le plus longuement discuté de ce conseil. Sur la section de fonctionnement, les 3 577 406, 03€ d'excédents de l'année dernière sont reportés cette année . Les baisses de recettes liées aux redevances des restaurants d'altitude sont estimées à 90 000€. La taxe sur les remontées mécaniques, qui apparaissait sur le budget primitif à hauteur de 500 000€ a été retirée. Vénorique Pesenti-Gros détaille : « aujourd'hui, pour des questions de sincérité budgétaire, on ne peut pas maintenir cette somme au budget puisque l'on n’a aucune indication des services de l'État sur une éventuelle compensation sur les taxes sur les remontées mécaniques. On a eu des échos comme quoi une loi de finances rectificative serait votée en septembre et qui viendrait compenser les pertes de la taxe de séjour et de la taxe des remontées mécaniques, une manne d'environ 4 millions d'euros sur le budget, mais aujourd'hui on aucune visibilité. On a donc fait le choix d'annuler cette recette en se disant qu'il était possible qu'on ne touche rien. » Le maire précise que cette taxe n'a aucun rapport avec le contrat qui lie Val-d'Isère Téléphériques et la commune. Il s'agit d'une taxe nationale qui oblige toute société de remontée mécanique, quelle qu'elle soit, a verser une partie de son chiffre d'affaires, entre 3 et 5% a sa commune support. « C'est une loi qui est assez ancienne, » détail Patrick Martin, qui continue : « Monsieur Degouey avait bien négocié ça puisqu'il s'agit chez nous de 5% qui est reversé. Quand on parle de taxe sur les remontées mécaniques, c'est bien celle-ci. Après il y en a une autre, qui est liée au contrat et qui est directement fléchée à la régie des pistes. Dans le premier cas, ce sont 317 communes supports de station qui ont vu disparaître cette taxe. Il s'agit donc d'un combat collectif et, même si nous avons bien fait de retirer cette taxe du budget, j'ai bon espoir qu'à l'automne, on ait quelque chose », termine le maire. Dominique Maire demande ce qui sera fait si cette taxe est versée à l'automne et apparaît donc dans le budget 2021. « Une recette supplémentaire, on trouvera quoi en faire », sourit le maire derrière son masque. Jean Paul Orange, directeur général des services intervient ensuite, détaillant que cette taxe existe, car les remontées mécaniques sont considérées comme du transport public. Si un autre chiffre d'affaires que le transport public est généré, il n'est pas affecté par cette taxe. Véronique Pesenti-Gros continue avec l'ajustement des dépenses. « Pour des raisons de sincérité budgétaire on est amenés à faire apparaître les dépenses du FPIC [Le Fond de Péréquation Intercommunal et Communal, levier dont l'objectif est, pour schématiser, de niveler le niveau de richesse des communes françaises. Les communes et intercommunalités les plus « riches » versent ensemble 1 milliard d'euros par un a un fond qui le reverse ensuite aux communes les plus « pauvres » NDLR], à hauteur de 780 000€. On avait pris une motion en conseil municipal en demandant à l'État de geler la taxation du FPIC pour cette année. Aujourd'hui il n'y a pas de décret d'application dans ce sens-là. On a reçu une réponse du ministère qui nous indique qu'il compte bien percevoir le montant du FPIC, c'est pourquoi il apparaît au budget supplémentaire. Au niveau de l'intercommunalité, on continue le lobbying à ce sujet là, ainsi que sur la taxe sur les remontées mécaniques et la taxe de séjour. Un courrier collectif va être écrit en réponse au ministère, notamment concernant le FPIC. » Une dépense de 350 000€ est inscrite au titre des créneaux délégants. L'usage des équipements de la SEM Sogevaldi par les services de la collectivité est soumis, contractuellement, a ces créneaux délégants. En termes clairs, la commune peut utiliser les équipements du centre aquasportif, de la patinoire et du centre des congrès un certain nombre d'heures par an en contrepartie du versement d'une certaine somme. Concernant la SEM, une subvention de 320 000€ est allouée, permettant, entre autres, d'assurer les événements estivaux. L'ensemble des soutient a la SEM sur le budget supplémentaire est à hauteur de 830 926€ soit 24% du budget supplémentaire précise le document de présentation de ce budget. Véronique Pesenti-Gros évoque ensuite la prestation de nettoyage des bâtiments communaux et parle d'un « choix stratégique ». « Il a été choisi de passer par un prestataire extérieur pour assurer le nettoyage des bâtiments communaux. Je sais que ça a fait débat, notamment avec Ingrid » rappelle l'adjointe. Ingrid Tholmer, visée par cette remarque, répond « Je renouvelle mon interrogation quant à la justification de ce choix, d'autant que ça pose question de qu'on vont devenir les personnes qui étaient préposées à cette tache. On parle de 178 000€ quand même. Je trouve ça extrêmement choquant. » Patrick Martin rappelle que les bâtiments communaux représentent 70 000m². « Ce n'est pas la même que quand on fait le ménage dans son appartement. Je peux comprendre que la somme puisse paraître importante, mais elle est à ramener à la surface des bâtiments communaux. » « Cela fait quand même 48€ de l'heure » continue Ingrid Tholmer. « 40 hors taxe », précise le maire. Fabien Hacquard prend à son tour la défense de ce choix. Il précise «les 40€ [de l'heure], c'est un montant qui est prévu au budget, il y a un appel d'offres qui est en cours. Aujourd'hui on travaille plutôt autour de 30,50€ [de l'heure]. Mais un marché, on ne connait pas le résultat tant qu'il n'est pas sorti il faut pouvoir être en mesure de le régler. » Ingrid Tholmer revient à la charge affirmant qu'elle ne comprend toujours pas la justification de ce choix. Fabien Hacquard lui répond que le nettoyage des bâtiments communaux était assuré par des saisonniers « sur des contrats qu'on a du mal a pourvoir, ce sont des postes qui ne sont pas très valorisés, pas très valorisants, et pas forcément satisfaisant pour les services et on a fait appel a une société quand on avait des cas de Covid, des cas contacts, et ça, c'est avéré très très concluant ». Il affirme que la différence en termes de coût global n'est pas si élevée, l'entretien des bâtiments communaux nécessitant le travail de 6 personnes, plus leurs logements. La parole est ensuite donnée à Jean Paul Orange, qui revient sur le remplacement des personnels communaux affectés à ces missions de nettoyage. Il annonce qu'il s'agissait de contrat à durée déterminée, donc sans remplacements. Une personne a été recrutée au service espaces verts, les autres n'ont pas prononcé de demandes particulières. Véronique Pensenti Gros continue sa présentation et affirme que le Club des sports n'a pas fait de demande de subvention supplémentaire. Ingrid Tholmer évoque ensuite les travaux du rond-point du Picheru « je radote un peu », s'excuse l'élue de l'opposition avec un sourire, souhaitant également aborder la partie investissement du budget principal avant de passer au vote. L'adjointe aux finances précise que le budget supplémentaire vient également corriger la section d'investissement. Elle commence à détailler cette section avec le projet de déplacement de la gare routière vers la Daille. « On est pas en capacité de procéder a ce transfert cette année puisqu’on n’a pas finalisé l'implantation. On a donc réduit le budget alloué de 345 000€. On a laissé une petite somme pour finaliser les études et procéder aux travaux l'année prochaine. » L'adjointe continue avec les travaux de rénovation thermique de l'école. Ceux-ci n'ont plus n'auront pas lieu cet été, l'école étant occupée par le Village des Enfants, les 240 000€ alloués pour cette rénovation sont retirés du budget. Les travaux de voirie au niveau du Prariond ont eux aussi été ajournés faisant baisser le montant de l'investissement de 450 000€. Sont confirmés en revanche les travaux d'installation d'un rond-point au niveau de la montée du Picheru, d'un montant de 171 000€. Cet aménagement servira principalement a réduire la vitesse des véhicules entrant dans le centre du village et d'augmenter la sécurité des passages piétons, en particulier pour les enfants se rendant à l'école. Ingrid Tholmer rappelle que l'opposition s'était opposée à cela lors de la commission finance et s'étonne de voir ce projet réapparaître, pensant avoir été entendu. Gérard Mattis ajoute qu'il y a une incohérence avec le projet de la zone du Coin, proche. Véronique Pesenti-Gros lui répond : « La zone du Coin, ça fait 15 ans, 20 ans qu'on l'attend. On doit traiter les projets de sécurité routière. Si on attend la zone du coin, on n’est pas près d'y être. A priori, il n'y a rien de prévu pour cette année. Les trottoirs sont lamentables, il y a des trous de partout, les arrêts de bus ne sont pas positionnés de façon judicieuse, à un moment il faut bien porter attention à cette partie du village, on ne va pas attendre 10 ans. » Frédéric Monneret évoque l'autre entrée du village, au niveau de l'avenue du Prariond : « Je suis particulièrement agacé de voir que la fin de la sécurisation de l'avenue du Prariond, qui bizarrement n'a même pas de trottoirs et fait face à une vitesse excessive a été supprimée. L'ensemble de la rue principale a été refaite, du Crêt, jusqu'aux Richardes, sauf la zone qui se trouve entre les Roches Blanches et le chalet Lhotse. C'est un projet qui dure depuis plusieurs années et qui avait été ajournée puisque, à l'époque, il y avait beaucoup de travaux entre la Mourra, l'Avancher, le Skadi, le Victoria Lodge, les Ecureils et qui aujourd'hui mérite d'être finalisé. » Pierre Roux-Mollard revient lui sur le projet de la gare routière. « Vous défendiez ce projet dans votre campagne et il me semblait judicieux de voter un budget, or celui-ci est ajourné ». L'adjointe aux finances répond que 80 00€ restent budgétisés pour terminer les études. Françoise Ouachani prend la parole pour confirmer que ce projet est plus compliqué que prévu. Elle revient sur le sujet de l'Avenue du Prariond. Elle rappelle que le projet du parking de l'UCPA bloquait la réalisation des travaux et que les travaux reprendront en 2022. Véronique Pesenti Gros détaille les autres investissements majeurs avec le renforcement de la vidéoprotection à hauteur de 150 000€, l'étude de la restructuration de l'ancienne piscine, à hauteur de 200 000€, les travaux de la crèche à hauteur de 100 000€ et des travaux de voirie à hauteur de 115 000€ au niveau du passage Cygnaski. Au total les opérations d'investissement s'élèvent à 6 681 923€. L'opposition vote contre ce budget supplémentaire.

Philippe Arnaud prend ensuite le micro pour présenter les tarifs du Bike Park Val d'Isère Tignes pour l'été 2021. Le tarif à la journée passe de 10€ à 15€. « Une augmentation relativement importante, mais si on compare la taille de nos Bike Park et les tarifs pratiqués par les autres stations de ski, on est largement en dessous du tarif journaliser » défend l'adjoint. Le forfait 6 jours adultes passe a 50€, et celui enfant a 40€. Pour les avalins, le tarif saison passe a 33€ pour les adultes et 18€ pour les enfants. Les remontées mécaniques restent gratuites pour les piétons. Ces tarifs ne suscitent pas de débats et sont votés à l'unanimité.

Le dernier point est présenté par Fabien Hacquard et concerne la refonte de l'accueil périscolaire en et hors saisons. L'objectif est de donner envie aux parents de s'installer sur Val d'Isère en améliorant l'accueil des enfants. Le nom de cet ambitieux programme qui se développera sur trois ans à partir de la rentrée scolaire de septembre est « Val Loisir ». Il nécessitera l'embauche de trois animateurs qualifiés. Gérard Mattis félicite les services impliqués et parle d'un projet bien structuré, mais regrette que l'accent ne soit pas davantage mis sur le ski. Fabien Hacquard lui répond que le sport aura une place importante, notamment en saison les mercredis et les samedis. Ingrid Tholmer demande si l'intercommunalité est partie intégrante du projet. Il lui est répondu que non, une implication de la communauté de commune nivellerait le projet par le bas affirme Fabien Hacquard. « C'est un projet avalin, pour les avalins » résume ce dernier. De plus il est précisé que l'intercommunalité ne dispose pas de cette compétence. Dominique Maire demande une estimation de l'impact financier. Fabien Hacquard répond qu'il n'y a pas encore d'idée précise, mais annonce que trois recrutements seront prévus « Je les assume » défend l'élu qui continue : « Oui il y aura un coût, mais il est justifié ». Au tour d'Ingrid Tholmer de saluer le projet, même si elle regrette l'absence de visibilité sur le coût. Elle assure assure qu'il faut être vigilant : « trop de collectifs pour un enfant, ça peut être pesant », Fabien Hacquard acquiesce et affirme que c'est pour cette raison que ce servie n'accueillera pas les enfants le dimanche. De plus ce projet est à destination des enfants jusqu'au CM2. Il termine en assurant que cet accueil périscolaire ne se veut pas concurrent de ce que propose le Club des Sports ou l'ESF, mais davantage un partenariat. Ce dernier point est voté à l'unanimité.

Dans les questions diverses, Patrick Martin revient sur la campagne de vaccination. Il annonce avoir reçu des messages des acteurs locaux disant que le nombre de candidats à la vaccination décroit et qu'il faut se remobiliser.

Il continue avec la tenue prochaine des élections régionales et départementales, dont les scrutins se tiendront les 20 et 27 juin prochain. Il espère que le taux de participation avalin dépassera celui des dernières élections de ce type, qui s'élevait à 19%.

Gérard Mattis revient sur la venue du Premier Minsitre à Bourg St Maurice le 27 mai dernier. Il estime que le fait que le maire de Bourg St Maurice, Guillaume Desrues n'ait pas convié ses homologues de Haute Tarentaise a une réunion préparatoire est « une faute morale, une faute très grave » et affirme que « la rupture de la confiance est réelle dans le cadre de l'esprit de corps » Patrick Martin répond : « Je ne suis pas là pour défendre Guillaume Desrues, loin de là, mais les services de l'État ne voulaient pas recevoir les maires », expliquant la raison de sa convocation à la dernière minute. Il termine sur la l'intercommunalité : « La communauté de communes elle n'est pas parfaite, loin de là, on l'a pris dans un état qui n'était pas excellent. Il n'y avait pas la volonté d'un certain nombre de communes, dont la nôtre, d'y adhérer, d'y participer, de la faire fructifier et vivre. On essaye de changer les choses, ce n'est pas facile, on n’a pas les mêmes positions politiques sur l'ensemble des huit communes. L'atterrissage du Premier ministre il n’est pas neutre, il cherchait un endroit où atterrir et c'était Bourg St Maurice ».

Ingrid Tholmer revient sur le « coup de com ' » de la Clusaz qui a ouvert ses remontées mécaniques fin mai dernier, et demande s'il n'aurait pas été possible de faire la même chose chez nous. Frédéric Monneret que la station Haut-Savoyarde a réalisé une très belle opération de promotion. Plus généralement il affirme qu'il y a une réflexion réelle à avoir sur le ski de printemps et le ski d'été. Il se souvient de la communication presque inexistante sur le ski d'été les années précédentes, car la volonté était de laisser le glacier au Club et aux entrainements divers. Il faut revoir ce modèle selon l'élu, les Clubs et structures n'ayant aucune fidélité. Philippe Arnaud temporise. D'après lui l'engouement était grand, car les gens n'ont pas skié de l'hiver, d'ordinaire cet engouement pour le ski d'été est bien plus faible. La proximité directe d'Annecy était aussi un énorme avantage pour la Clusaz lors de ce week-end. Frédéric Monneret constate que « pour les Français, on ne fait pas de ski l'été à Val d'Isère ». Sabine Demri revient sur l'ouverture de Bellevarde pour une partie de la saison de ski d'été en 2018. Il y avait eu à l'époque beaucoup de communication et les gens appelaient la centrale de réservation pour venir skier. Le problème était que les hôtels n'étaient pas ouverts et ne pouvaient héberger les éventuels skieurs. Gérard Mattis va plus loin en affirmant que c'est une culture du ski qu'il faut relancer en étant ouvert en mai et juin et affirme que Val d'Isère « a des atouts qu'il faut transformer ensemble ».

À la fin des questions diverses, Jean Paul Orange annonce que le prochain conseil municipal se tiendra le 29 juin prochain, à la salle du conseil municipal rénovée et en présence de public. Ce conseil sera l'occasion d'analyser les nouveaux contrats de délégation de service public. Il demande aux élus d'être présents à cette réunion afin que le quorum soit atteint.