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Les 19 élus de Val d'Isère étaient réunis ce matin au centre des congrès pour le conseil municipal d'avril. Réunion diamétralement opposée à celle de mars. S'il y a un mois, le conseil avait à peine dépassé les 30 minutes, sans longs débats, le conseil du jour a duré deux heures avec plusieurs discussions animées. Conseil à huis clos en raison des mesures sanitaires, mais retransmis via You Tube grâce au Centre de Congrès. 40 personnes ont suivi les débats depuis chez eux. Les élus qui intervenaient ont malheureusement souvent oublié de se saisir d'un micro avant de prendre la parole, rendant leur intervention inaudible aux spectateurs.
Patrick Martin commence par demander une minute de silence pour commémorer la mémoire de « deux grandes dames » qui nous ont quittés récemment, Martine Grosset-Janin et Paule Moris Erny.
Le premier point concerne l'adhésion de Val d'Isère à l'Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, une structure vraiment utile en cette période estime le maire. Il avance que son président, Jean Luc Boch, maire de la Plagne Tarentaise est un local ainsi « qu'une voix qui porte » dans les négociations avec l'État concernant les ouvertures des remontées mécaniques, et des indemnisations cet hiver. L'ANMSM proposait cette année une adhésion pour les communes 20% moins chère en raison de la situation financière difficile de ces dernières, ce qui porte l'adhésion, pour Val d'Isère à 52 000€. Gérard Mattis soutient cette adhésion, précisant que l'ANMSM est accompagnée par Atout France et la région Auvergne Rhône Alpes. 110 station adhérent à cette association, l'objectif est d'en attirer une cinquantaine de plus l'année prochaine. Ce premier point est voté à l'unanimité.
Patrick Martin continue en présentant l'acquisition d'une fraise automotrice d'occasion. La commune achète une machine de démonstration « qui a tourné une centaine d'heures », précise le maire, pour un montant de 410 400€ TTC. Cette nouvelle acquisition vient remplacer une « machine à bout de souffle, qui ne marchait plus que sur la première vitesse, on la calait avec une ceinture de pantalon pour que la boite de vitesse tienne » détaille Patrick Martin. Gérard Mattis demande si cette machine vient remplacer la Rolba. Le maire lui répond que oui et que cette machine sera vendue pour pièces. Deuxième point voté à l'unanimité.
Les premiers débats interviennent lors du point numéro trois qui concerne les tarifs des remontées mécaniques pour la saison prochaine. Le maire explique d'emblée que ces tarifs sont votés bien qu'un contrat lie la commune a Val d'Isère Téléphériques et que ces tarifs sont plafonnés, et que l'avenant numéro 9, signé en 2014 permettait à l'exploitant d'augmenter les prix de 1,5% en échange d'une participation de 450 000€ au Centre Aquasportif. Pour l'hiver prochain, le tarif du forfait journée est proposé à 63€ et le forfait 6 jours a 324€. Pour le ski d'été, dont l'ouverture est prévue du 12 juin au 11 juillet, les tarifs augmentent de 2% et passent à 31€ pour le forfait une journée et 350€ pour le forfait saison. Le maire continue en évoquant, pour la saison 2022-2023, une volonté de la part de la STGM et de Val d'Isère Téléphériques de revoir et de simplifier leurs tarifs. Le maire rappelle que « La STVI a plus de 700 tarifs différents. L'objectif c'est d'avoir quelque chose de plus clair, et pour l'hiver prochain, d'avoir un tarif journalier affiché à la baisse. Il va être de 63€ l'hiver prochain, il aurait été de 64,5€ environ l'hiver suivant et vraisemblablement l'hiver 2022-2023 il redescendrait à 57€ avec moins de dégressivité et un développement important du numérique. On ne sera plus obligé de faire la queue pour acheter son forfait. » Gérard Mattis demande si, en cas de tempête, les tarifs baisseront. Patrick Martin répond que le gros de la consommation de forfait aujourd'hui est fait avec des forfaits à la journée et que de moins en moins de vacanciers prennent le forfait 6 jours. Il continue en rappelant que « L'année dernière, la STVI a remboursé les clients, bien que rien ne les y contraigne. C'est le problème de notre contrat de délégation de service public. On fait beaucoup pour leur expliquer que c'est du business. Quand la STVI a un comportement dur avec ces clients ça rejaillit sur l'ensemble des opérateurs de la station » le maire rappelle également que la règle en cas de tempête est que si une remonté mécanique payante fonctionne il n'y a pas de remboursement. Il estime que cette règle est « extrêmement dur » Patrick Martin continu en évoquant le forfait à la carte qui se dessine pour les années prochaines. « Ça va dans le sens des choses. La clientèle évolue, elle consomme plus forcément de la même manière. Elle est plus météo regardante et elle prendra son forfait quand elle sera sûre d'avoir du beau temps ou de bonnes conditions de neige. C'est une bonne nouvelle pour la clientèle, par forcément une bonne nouvelle pour le chiffre d'affaires des remontées mécaniques et donc, par rebond, pas non plus une bonne nouvelle pour la commune et la régie des pistes ». Gérard Mattis demande si la gratuité de la télécabine de Solaise cet été est maintenue. Le maire lui répond que oui, cette gratuité est inscrite dans le cadre du fameux avenant numéro 9. « On a un peu fait les Robin des bois », image Patrick Martin qui continue : « On a fait payer aux clients l'hiver la gratuité des remontées mécaniques l'été. Ça a été chiffré à 150 000€ cette affaire d'ouverture. C'est une bonne chose pour l'été, mais c'est cher payé quand même. Compte tenu des bénéfices qui sont faits l'hiver, une participation plus grande à la vie de la station serait favorable pour la commune. »
Patrick Martin continue avec les dates du ski d'été que nous avons déjà évoqué. Il répète qu'il souhaite prolonger l'ouverture sur les parties hautes en mai, après la fin de la saison. Il affirme avoir discuté avec Olivier Simonin, directeur de Val d'Isère Téléphériques concernant cette prolongation d'ouverture et que, si les conditions le permettaient et qu'un vrai produit commercial voyait le jour, il s'engageait à ouvrir une remontée mécanique en mai. « On a encore de la neige au mois de mai, c'est dommage d'arrêter et de relancer la machine a un moment ou, force est de constater, on a de moins en moins de neige. Ça voudrait dire que les gens comme l'ENSA ou l'Équipe de France devraient un peu changer leurs habitudes». Gérard Mattis acquiesce et demande d'intervenir auprès de l'ENSA : « Je trouve que c'est inadmissible, les efforts qui ont été faits depuis des années, l'ouverture anticipée du glacier, la préparation, etc, et qu'aujourd'hui [l'ENSA] ne viennent pas à Val d'Isère début juin alors qu'ils vont à Val Thorens à la fin du mois de mai. C'est anormal qu'ils vous laissent sur le quai. […] C'est comme la fédération française de ski il faut qu'ils s'engagent et nous accompagnent dans les efforts que l'on fait. Il ne faut pas qu'ils viennent ici profiter et ensuite repartir à l'extérieur pour des questions uniquement de prix. » Patrick Martin acquiesce : « C'est du commerce. On s'aperçoit que ces gens se servent de notre domaine skiable. Rappelez-vous les efforts faits l'été dernier pour pouvoir accueillir l'équipe de France. Il faut bien que ces gens comprennent aussi qu'on n’est pas des kleenex.»
Sabine Demri attire l'attention sur le fait que sur certaines semaines creuses, notamment la première semaine de janvier et la dernière semaine de saison, les tarifs B2B (de Val d'Isère Téléphériques vers les hébergeurs et la centrale de réservation) étaient trop élevés et qu'ils ne permettaient pas de créer d'offre intéressante. Sabine Demri s'abstient, les autres conseilleurs votent pour.
Pierre Cerboneschi prend la parole pour présenter les neuf points suivants. Lors du dernier conseil municipal, les élus avaient voté pour la prolongation d'un an des conventions d'occupation des différents restaurants d'altitude. Il faut désormais voter l'avenant-cadre permettant cette prolongation, ce que fait l'ensemble de la table.
Le point suivant concerne une levée de servitude sur la parcelle AH142 situé à proximité du Chamois d'Or. Le propriétaire du chalet voisin souhaite construire sur cette parcelle et doit donc obtenir une levée de servitude de la part de la commune sur un terrain de 41m². Après des négociations, les deux partis ont trouvé un accord pour une somme de 767 000€ versé à la commune. Cette opération permettra au propriétaire de construire un chalet de 250m² sur ce terrain.
Nouvelle parcelle évoquée, la AE226 au Rogoney, parcelle où se trouve l'hôtel Mont-Blanc. Il s'agit d'une étroite bande de terrain correspondant à l'élargissement de la rue des célibataires. Il est demandé au conseil d'approuver le classement de cette parcelle dans le domaine public, ce qui est fait à l'unanimité.
Les cinq points suivants concernent le même terrain, au niveau du Parking du Centre. Les propriétaires de l'hôtel Le Christiania souhaitent moderniser et agrandir l'hôtel et créer cinq nouveaux logements en copropriété. Le projet prévoit une extension du bâtiment sur une portion de terrain appartenant à la commune au niveau de l'entrée du parking. Ce projet permettrait de rénover cette entrée et de l'inclure dans le futur bâtiment du Christiania. Pour ce faire, une division en volume d'une portion d'un terrain communal est nécessaire, les élus votent pour. Les points suivants concernent les désaffectations et les déclassements de ces volumes et, en toute logique, les élus votent également pour.
Pierre Cerboneschi présente ensuite une opposition au transfert de la compétence du Plan Local d'Urbanisme à la communauté de communes. Au 1er juillet 2021, la compétence en matière de PLU passe de plein droit des communes aux communautés de communes à moins que 25% des communes représentant au moins 20 de la population s'y opposent. Ce sera le cas chez nous, puisque, l'ensemble des communes de Haute Tarentaise vont voter contre ce transfert explique le maire. Les raisons sont multiples. Tout d'abord il apparaissait assez peu opportun de ne créer qu'un seul document d'urbanisme sur l'ensemble de la Haute Tarentaise, tant le territoire est étendu et tant les différences entre les communes basses et hautes sont importantes. De plus, un tel transfert de compétences ne peut se faire sans le personnel adéquat. À titre d'exemple, cinq agents travaillent à plein temps au service urbanisme de Val d'Isère. « Il faut garder la maîtrise de cette compétence, c'est notre avenir » résume Pierre Cerboneschi. Gérard Mattis demande si la commune fait appel au Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement (CAUE). On lui répond que non. Les élus se prononcent ensuite à l'unanimité pour s'opposer à ce transfert de compétences.
Véronique Pesenti Gros présente ensuite une modification des conditions d'attribution du véhicule de fonction au directeur général des services. Désormais les frais de carburant sont pris en charge par la collectivité. Concernant les frais de péage ou de stationnement, seuls ceux correspondant aux besoins de service seront pris en charge par la collectivité. Ce point est voté à l'unanimité.
L'adjointe aux finances continue en présentant les taux des taxes directes locales pour l'année 2021. « Afin de prendre en compte la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales, les communes sont compensées par un mécanisme qui consiste à absorber le taux sur la taxe foncière des propriétés bâties qui était dévolu au département. La commune n'a pas fait évoluer son taux, on vient juste ajouter le taux départemental et on arrive à un taux de 38,96% » développe l'adjointe qui précise que cette opération est neutre pour le contribuable. Le produit fiscal pour la commune en 2021 est de 14 776 474€.
Nouveau débat lors de la présentation du budget primitif de la Régie des pistes pour 2021 par Philippe Arnaud. Ce budget primitif est de 6 563 761€, l'adjoint précise que ce budget est soumis à beaucoup d'aides qui ne sont pas encore validées. Les charges globales passent de 5 810 000€ en 2020 à 5 170 000€ en 2021 alors que les produits passent de 6 130 000€ à 5 170 000€ cette année, en partie en raison de la baisse de la redevance versée par Val d'Isère Téléphériques, qui passe de 2 500 000€ à 660 000€ en 2021, en supposant que l'ouverture des remontées mécaniques en décembre prochain se fasse. La régie des pistes devrait toucher 1 600 000€ d'aides « qui s'appuient sur la base du chiffre d'affaires des remontées mécaniques des trois dernières années. La commune devrait toucher 49% de ce chiffre d'affaires et la régie des pistes doit en toucher 11%. Ça a été discuté au niveau du conseil de l'Europe. Théoriquement on devrait donc toucher 11% de ces 49% ce qui correspond à 1,6 million d'euros » détaille Philippe Arnaud. [CORRECTIF: Val d'Isère Téléphériques doit toucher 49% de son chiffre d'affaires moyen sur les trois dernières années et 11% de ces 49% doivent revenir à la régie des pistes soit 1,6 millions d'euros N.D.L.R]. Les facturations estimées lors des secours sur pistes sont estimées à 93 000€ en 2021, sachant que cette saison, la régie a facturé pour environ 10 000€ de secours. Côté investissements , le budget de la régie des pistes pour cette année est de 1 000 000€. La régie va faire l'acquisition de deux nouvelles chenillettes, dont la petite dameuse dont nous parlions en mars dernier, pour un total d'environ 650 000€. Gérard Mattis regrette l'absence d'une ligne d'investissement correspondant à la création de nouveaux chemins de balades en raquette, notamment sur le haut du domaine, ainsi que des pistes de ski de fond, et estime que Val d'Isère a une faiblesse à ce niveau. Il lui est répondu qu'il n'y avait pas besoin de rajouter une ligne spécifique et que la nouvelle petite dameuse dont la régie va faire l'acquisition servira principalement à entretenir ces pistes multiactivités. Patrick Martin tient également à revenir sur le statut de la Régie des pistes. Celle-ci dispose de l'autonomie financière, mais de l'autonomie morale et précise que « chez quasiment tous nos voisins, le délégataire de service public est aussi responsable du damage et des secours. » Il continue : « Nous allons entamer dès demain à 14h des discussions, puisqu'il a fallu établir un prévisionnel pour ces aides, qui jusqu'à là, étaient prévisonnelles et qui maintenant sont avérées et notre concessionnaire va toucher 49% de son chiffre moyen des trois dernières années. C'est une aide directe, c'est pas des ventes de forfait, donc une lecture un petit peu stricte du contrat de concession pourrait être mal interprétée. » Philippe Arnaud ajoute que le chiffre d'affaires direct de la régie des pistes concerne les opérations de secours (955 000€ en 2019 et 479 000€ en 2020), mais qu'elle n'est pas habilitée à faire la demande directe auprès de l'État et que cette demande doit passer par Val d'Isère Téléphériques. « Ce n'est pas la STVI qui touche cette somme, mais c'est elle qui devrait faire la demande de l'aide. C'est aussi 49% de cette somme-là donc ce n'est pas négligeable ». Le maire poursuit en annonçant que la saison prochaine serait celle du rebond et qu'il ne fallait pas bâtir un budget à minima et qu'il faudra être performant. Le maire rappelle également que la régie des pistes. « du fait de son statut a été mise en souffrance et j'ai trouvé que le personnel de la régie des pistes, par rapport à cette période difficile a été impeccable. J'ai en mémoire l'avalanche du 28 janvier dernier où du personnel qui n'était pas au travail s'est mobilisé avec une rapidité incroyable. Il y a un vrai savoir-faire à Val d'Isère et évidemment il faut le faire perdurer. » Cyril Bonnevie ajoute qu'une première réunion avec les acteurs de Val d'Isère a été organisée. Il est ressorti qu'une volonté de poursuivre les activités mises en place sur le front de neige existait et qu'il faudrait être malin l'hiver prochain pour faire cohabiter ces activités et les retours des skieurs.
Gérard Mattis rappelle qu'il ne faut pas non plus oublier les stades de slaloms. « On va les damer aux pieds », sourit Philippe Arnaud. À ce sujet Cyril Bonnevie parle d'un « vrai problème avec le Club Med . Notre prédécesseur ne s'est pas penché sur le souci. Il y a très clairement un vrai souci entre le retour skieur, l'extension du Club Med et le stade de slalom. On parle d'un repositionnement et d'un changement de l'axe de la remontée mécanique, sinon il va être maigrichon notre stade». Nous y reviendrons lors du dernier point de l'ordre du jour. Ce point, ainsi que le suivant concernant l'appel d'offres concernant le renouvellement des engins de damage sont votés à l'unanimité.
Philippe Arnaud continue avec une demande de subvention pour le bike Park auprès du Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires relatif aux sports de nature de la Savoie (PDESI). Gérard Mattis demande s'il n'est pas également possible de faire une demande de subvention auprès de la région. On lui affirme que la question sera posée. Ce point est voté à l'unanimité.
Fabien Hacquard présente ensuite les demandes de subvention des associations locales. « On a fait passer un message en fin d'année dernière à ces associations en leur expliquant qu'on était bien évidemment un soutien, mais qu'il fallait aussi aller de l'avant et on leur a demandé un petit bilan sur la consommation des subventions des années passées. L'objectif est de partir sur un budget 0, en considérant qu'une subvention acquise une année ne l'est pas forcément l'année prochaine. L'objectif est de redynamiser ces associations sur des projets plus novateurs. » En 2021, la commune verse 27 700€ de subventions à 14 associations locales. Ce point est voté à l'unanimité.
L'adjoint à la qualité de vie présente ensuite une nouvelle version du règlement intérieur de la crèche des Boutd'Choux. Cette année, la crèche sera fermée sur un total de 5 semaines. Deux semaines pendant les vacances de la Toussaint, mais aussi en mai prochain lors du déménagement de la crèche au village des enfants en raison des travaux dans le quartier de la Balme. Ce point est voté à l'unanimité.
Sabine Demri présente ensuite l'attribution d'une subvention de fonctionnement au Centre Communal d'Action Sociale à hauteur de 130 000€ l'élue précise que cette subvention était de 60 000€ en 2019 et de 100 000 en 2020. Ingrid Tholmer demande ce qui signifie « création d'actions à destination des familles ». Sabine Demri lui répond que le CCAS vient en complément de ce qui existe avec la crèche et l'école en mettant en place un lieu d'accueil et des activités pour les adolescents, des actions de prévention sur les addictions et la violence intrafamiliale, tout en continuant les activités seniors. Un service d'aide a domiciles devrait voir le jour cette année pour venir en aide aux aînés avalins et tignards, mais aussi de Sainte Foy et de Villaroger. Gérard Mattis demande si les aînés de Val sont vaccinés. Sabine Demri lui répond que tous ceux qui souhaitaient être vaccinés l'avaient été. Il demande également si un véhicule sera à disposition pour descendre faire leurs courses dans la vallée. Un taxi social du service étoile de la communauté de communes va être mis en place. Pierre Cerboneschi demande pourquoi le budget augmente de 30% par an. « On partait de très bas » relativise Patrick Martin. Parmi les deux salariées de la structure, une est payée par la commune ajoute Sabine Demri. Une analyse de besoins sociaux (ABS) est en cours sur la commune et ces résultats, qui devraient arriver au mois de mai vont permettre de répondre très précisément aux besoins des avalins : « s'il s'avère qu'il y a un nombre important de familles monoparentales, on va s'intéresser plus particulièrement à cette cible-là. C'est un exemple. Cela vient en complément des aides qui existent déjà. La première mission du CCAS c'est d'aider les gens à obtenir ces aides qui existent déjà. Ensuite, l'aide sociale facultative, c'est ce qui va être financé par la commune et qui vient compléter ces aides nationales. » Précise Sabine Demri. Pierre Cerboneschi demande s'il y a un objectif à atteindre, un équilibre concernant l'aide sociale à Val d'Isère. Sabine Demri précise que l'élargissement des missions du CCAS était une volonté impulsée de la municipalité précédente. Le CCAS travaille maintenant sur les questions qui concernent la famille, l'insertion professionnelle, en collaboration avec Vie Val d'Is, et le handicap. « On a vu pendant la crise COVID l'importance du CCAS. C'est le CCAS qui a coordonné toutes les actions, la mise en place des centres de tests, la distribution des masques, etc. » Patrick Martin reprend : « On est un village qui a une économie normalement pérenne, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes sociaux. [le CCAS] c'est un budget qui a augmenté de plus de 100% en trois ans, c'est quelque chose d'important, mais je le rappelle on partait de vraiment très bas et il faut aussi le ramener au budget communal qui a un fonctionnement de presque 23,5 millions d'euros, mais il y a une urgence sociale à Val d'Isère». Sabine Demri ajoute « On a des gens qui n'arrivent plus à payer leurs loyers, on a des gens qu'i n'arrivent plus à payer la cantine. On a des remontées des psychologues et des assistantes sociales qui nous font part de grosses difficultés psychologiques, à tous les âges. On a des gens de tous types qui sont en train de péter un plomb avec ce qui se passe depuis un an. On a vraiment un gros boulot et on a prévu justement une augmentation des aides liée à cette crise COVID. » Ingrid Tholmer estime qu'il faut rester vigilant entre le rôle de Vie Val d'Is et du CCAS, notamment en ce qui concerne l'addiction. « C'est dommage de dire que les addictions, ça concerne uniquement les saisonniers » regrette Sabine Demri, ce a quoi Ingrid Tholmer acquiesse. Sabine Demri poursuit en expliquant que Vie Val d'Is touche des subventions nationales « à condition de mettre le mot saisonnier dans leurs actions, mais ça concerne tout le monde les addictions. » Gérard Mattis explique que la commune a été alertée par le collège de Bourg St Maurice concernant une rupture entre les jeunes des communes du haut, Val d'Isère et Tignes et les communes du bas. Cette subvention est votée à l'unanimité.
Patrick Martin présente le dernier point à l'ordre du jour, rajouté vendredi matin et qui n'était pas inscrit dans l'ordre du jour qui nous a été remis. Nous nous baserons donc ici uniquement sur les échanges qui ont été tenus et pas sur le document, qui n'est pas en notre possession. Patrick Martin parle d'un « cold case [une affaire enterrée en français dans le texte NDLR], mais assez symptomatique de la manière dont la collectivité et ses partenaires traitent un certain nombre de dossiers. En novembre 2018 le conseil municipal a autorisé la vente de trois parcelles au profit de la SCI ACM, les assurances du Crédit Mutuel, une société d'assurance qui, dans la région, porte les projets immobiliers du Club Méditerranée. C'est les assurances du Crédit Mutuel qui construit et c'est le Club Méditerranée qui en devient locataire. Ces parcelles sont issues d'une division parcellaire. Les discussions se sont déroulées, le permis de construire a été délivré et purgé de recours. Les notaires au bout d'un moment se réveillent et ont émis un doute sur la domanialité des parcelles. Ça a des conséquences importantes. Sur cette dite parcelle qui est cédée, il y a le pylône du bas de la remontée de la Legettaz, ce qui va amener à déplacer ce pylône, mais jusqu'à présent il n'était pas clairement identifié si cette parcelle était du domaine public ou du domaine privé. On a fait une division parcellaire pour entourer ce pylône du reste de la parcelle privée. Sur le fond, je n'ai pas de jugement, mais Cyril je te rejoins, c'est quelque chose qui va avoir des répercussions très concrètes sur le stade de la Legettaz qui est un petit stade de slalom, il va être réduit encore plus. Cette parcelle est bien cédable. Le prix a été négocié à l'avance. Je ne vous cache pas que j'ai essayé de la réévaluer à la hausse. Cette somme est de 576 602€ et qui n'est pas soumise à TVA. » Frédéric Monneret demande combien de mettre carrés ont été cédés pour ce pris là. Le maire lui répond que la construction fait à peu près 4000m², sur une partie du terrain qui appartenait déjà au Club Med. Frédéric Monneret demande si des compensations leur ont été demandées par rapport au téléski, par exemple la création d'un tunnel qui permettrait de mieux gérer les flux de skieurs. Il lui est répondu que non. « Je constate que les servitudes sont bien mieux négociées aujourd'hui, que les ventes de terrain avant », ironise l'élu. « Sans polémique aucune, je le rappelle souvent, le vendredi 13 mars 2020 [deux jours avant l'élection municipale NDLR] a été un jour très actif ou il y a eu un paquet d'actes qui ont été signés. Je suis le maire de la commune et les actes qui ont été signés par la commune, j'en suis le garant et le responsable. C'est des fois difficiles, car il y a des cas où nous avions voté contre. Si jamais nous nous défilons, les pétitionnaires pourraient nous engager en indemnitaires. » Sabine Demri demande à qui va revenir la charge du déplacement du pylône. « À la commune » regrette Pierre Cerboneschi. « À la société de remontées mécaniques », estime le maire. « Oui, mais dans l'enveloppe » tranche Pierre Cerboneschi, faisant référence à l'enveloppe budgétaire fournie par la commune à la STVI pour le développement de nouvelles remontées mécaniques. « Ce qui est dommage dans ce dossier, c'est qu'ils n'ont pas exigé, au moment de vendre ces parcelles, d'avoir un tunnel dessous, de manière à ce que les gens de Solaise puissent redescendre sur le front de neige sans impacter le stade » regrette Cyril Bonnevie qui continue : « Hors là le stade, il va être impacté, et le deuxième gros problème qu'on va avoir c'est qu'on va avoir une espèce d'entonnoir sur un des axes fondamentaux du domaine de Val d'Isère, le retour Solaise, et c'est un vrai problème ». Gérard Mattis intervient : « Je voulais rappeler que si nous voulons garder le Club Méditerranée, vous savez très bien que sur toutes les communes où ils construisent, le foncier ils l'achètent très bas. Il y avait le choix de supprimer le Club. Le téléski était mal placé et pas adapté aux retours. Aujourd'hui il faut une modification, extension du Club ou pas. Concernant le tunnel, c'est comme creuser un tunnel pour sauter le verrou de Moutiers, qui paye ? Concernant le stade du Legettaz, c'est un stade d'initiation, mais pas un stade crédible par rapport à l'image de Val d'Isère. La seule possibilité, c'est de créer un stade sur l'envers de Bellevarde en remplaçant le téléski de Sémanmille. C'est un problème qui date depuis x années. Il n'a pas été résolu en 2009 au moment des championnats du monde. Depuis six ans en commission montagne nous en parlons. Aujourd'hui il faut agir. » Frédéric Monneret lui répond en rappelant que le Club Med de Val d'Isère existait déjà et défend le stade Legettaz par le fait qu'il est au centre de la station, accessible a pied, ce qui ne sera pas le cas du stade sur l'envers de Bellevarde. Cyril Bonnevie répond également à Gérard Mattis « Évidemment ça fait 30 ans qu'on en parle. Mais vous avez été en place pendant 12 ans, pourquoi vous ne l'avez pas fait ? Vous nous dites qu'aujourd'hui on doit le faire. » Patrick Martin calme le jeu en affirmant que ce sujet sera à l'ordre du jour de la prochaine commission montagne. Il revient sur le problème du tunnel qui n'aurait pas résolu le problème du pylône, qu'il aurait tout de même fallu déplacer. Il revient plus spécifiquement sur le Club Méditerranée, affirmant que la politique du groupe aujourd'hui est la construction de bâtiments pouvant accueillir minimum 1000 personnes. Val d'Isère déroge a cette règle en étant le seul établissement intégralement cinq tridents avec seulement 500 lits. « L'attachement du Club Méditerranée à Val d'Isère il est important. Je vous rappelle qu'il fournit du travail à 40 ou 50 moniteurs chaque année en pleine charge. Ça va impacter notre été également, il y aura du terrassement. Ce que nous cédons c'est une parcelle du domaine privé de la commune. Ingrid Tholmer reprend : « le déplacement du pylône, la STVI n'est que demandeuse de le faire dans la mesure où le Club Med est l'un de ces plus gros clients. Avoir un Club Med, c'est un prestige supplémentaire pour Val d'Isère, ça a été l'objet d'une bataille pour la garder parce qu'il était question de le vendre et que le Club Med disparaisse de Val. ». Frederic Monneret reprend : On a tous vu le développement du Club Med a Samoens ou à la Rosière, dans des stations qui ne sont pas à la hauteur de Val d'Isère. S'ils avaient voulu nous quitté, quelque part qu'ils le fassent. Je trouve que c'est un peu facile d'arriver et de dire, vous nous vendez à ce prix là et dans ces conditions, soit je me barre. N'importe quel autre contribuable de Val d'Isère ne pourrait pas se permettre de faire ça. » « Certes, mais c'est important d'avoir un Club Med », rétorque Ingrid Tholmer. « Je n'en suis pas sûr », intervient Pierre Cerboneschi. « Quand on vend la charge foncière a 200€ du mètre carré, pour garder un Club Méditerranée qui va être exploité complètement en autarcie, avec ces restaurants, son magasin de ski, on n’a pratiquement aucune retombée pour Val d'Isère, si ce n'est la communication qui est faite, le prix à payer est vraiment cher. Comme le dit Fred, il ne faut pas comparer avec Samoens ou la Rosière ou le propriétaire des murs demande d'avoir des bâtiments qui font 1000m², c'est tout, et ça se fait au détriment des communes. Vous dans vos magasins, l'impact il est pratiquement nul. Ça sert à quoi ? Le stade de slalom il était peut-être un peu miséreux, mais là il va être vraiment minable. Et tout ça pour 200€ du mètre ? » Patrick Martin tempère a nouveau a rappel qu'ils étaient déjà propriétaire d'un terrain et qu'au final, on est plutôt autour de 650€ du mètre carré, pas assez pour Pierre Cerbineschi. Gérard Mattis rétorque que cet établissement se veut une vitrine, qui mettra en avant Val d'Isère. « Sachez une chose, une place forte est toujours assiégée. Nous sommes haut, mais nous pouvons tomber très bas. Donc, gardons la modestie », termine le conseiller de l'opposition. « On garde la modestie, mais c'est pas le Club Méditerranée qui va nous faire tomber non plus. Ce n'est qu'une opération financière au détriment de la commune », répond Pierre Cerboneschi. Patrick Martin souhaite clore le débat en demandant le vote, non pas de ces trois parcelles, mais sur sa domanialité et que la vente sera réalisée sur le prix définitif 576 602€. L'ensemble de la table vote pour.
Dans les questions diverses, Patrick Martin revient sur la fin de cette saison. « L'espoir d'avoir de la clientèle dans un rayon de 10 kilomètres est un peu réduit », commence t'il. Il annonce que la navette train rouge ne circule plus, mais que l'ensemble des parkings est devenu gratuit. Les pistes de ski de randonnée, chemins piétons, boucles de ski de fond continueront d'être entretenues jusqu'au 16 avril et les premiers travaux pourront commencer avec un peu d'avance, notamment des travaux dans la rue principale concernant la création de réseaux électriques en vue du E Bike festival. Ingrid Tholmer remercie la collectivité et en particulier le Club des Sports qui continue de faire skier les enfants sur le stade Legettaz la semaine prochaine. Elle regrette cependant qu'il n'y ait pas encore eu de réunion de la commission qualité de vie / vie de village. Elle estime que les subventions aux associations discutées précédemment devraient être débattues dans cette commission. Fabien Hacquard lui répond que les subventions ont été arbitrées et que les associations ont obtenu les sommes demandées. Il annonce que la commission se réunira pour les prochaines demandes de subvention de la part des associations. Dominique Maire demande si les travaux qui commencent le 19 avril ne concernent que ceux évoqués par le maire ou si cela concerne l'ensemble des travaux. Patrick Martin lui répond qu'il ne peut décemment pas commencer des travaux communaux tout en empêchant les acteurs privés de le faire. Tous les chantiers pourront donc débuter dès le 19. Reste le problème de l'ouverture de la carrière sur le pied de l'épaule du Charvet, impossible pour l'instant et donc le problème du stockage des déblais de terrassement. Thierry Balenbois estime que les premières annonces des questions diverses sont allées un peu vite et demande plus de précisions. Le maire répète que les parkings sont gratuits dès maintenant et que les navettes ne circulent plus. Concernant les commerces ouverts, les règles sont nationales. Pour les hôtels, même si ces derniers ont le droit d'ouvrir, ils vont fermer faute de clients. Gérard Mattis félicite le maire pour la propreté des rues et des molochs. Il salue l'effort de nettoyage fait récemment. Il continue en affirmant que dire que nous sommes un village vivant est une bonne chose et qu'il faudrait établir une liste des commerces ouverts. Il annonce que son hôtel va fermer prochainement, mais que la sandwicherie en dessous restera ouverte jusqu'au terme de la saison. « C'est un lieu de publicité le conseil municipal ? » s'interroge Frédéric Monneret sans micro. Patrick Martin prend les remerciements, pour les équipes et affirme que la SEM va établir une liste des commerces ouverts. Enfin, Fabien Hacqard évoque la fermeture de classe à la rentrée de septembre prochain. « On a pas encore reçu la réponse officielle de l'éducation nationale, mais on a reçu le compte rendu de la commission qui décide et qui nous confirme qu'une classe de l'école de Val d'Isère ne sera plus permanente, mais sera seulement saisonnière à la rentrée prochaine. Ce n'est pas une très bonne nouvelle. L'équipe pédagogique l'accepte plutôt bien. La conséquence est qu'on aura des classes à double niveau. On aura quatre classes en intersaison et une cinquième en hiver. On a essayé de défendre cette classe, mais on avait un tableur Excel en face de nous et nos arguments sont tombés dans l'oreille d'un sourd ». Il annonce également qu'une commission logement à la Sacoval a eu lieu la semaine dernière. Un nouveau système d'attribution des logements par points et anonyme a été mis en place.
Après deux heures de débats, le maire lève cette séance.