Une avaline de souche nous a quittés mardi matin à l’hôpital de Chambéry, emportée par une maladie sournoise rongeant en silence les espoirs de vie de sa victime. Colette Mangard s’en est allée, sans souffrir dans son sommeil, emportant avec elle les moments heureux et d’autres moins de son existence. Discrète, Colette avait trouvé le moyen de donner à la vie tout ce qu’elle peut apporter d’insouciance, faisant du reste une véritable résilience. Car Colette était une optimiste, résolument tournée vers le meilleur et pas vers le pire. Tout au long de sa vie, elle a effectué des ménages à l’école ou chez des particuliers ou entreprises comme La Maison Chevallot ou Val Agence. Fille de Robert et de Marcelle, la famille était pour elle un socle. Elle vivait toujours avec André et Jacqueline, son frère et sa sœur, dans la petite maison familiale en plein centre du village. L’été, ils passaient tous les 3 l’essentiel de leurs partages sur la terrasse au pied de la chaussée. C’était d’ailleurs une curiosité devenue insolite que de voir depuis la rue ces moments comme arrêtés par le temps au milieu de l’agitation touristique. Colette avait 2 enfants. Jean Paul, pisteur et rugbyman, décédé en 1990 d’un accident de moto. Chaque année, les Ovalins, l’équipe de rugby locale, lui rend hommage à l’occasion d’un match en compagnie de la maman. Dans les années 90, Xavier a quant à lui fait connaître à Val d’Isère le roller. Ce grand gaillard avait opté pour ces équipements comme seul moyen de locomotion et avait été le premier à en enseigner la pratique au pays. Il est aujourd’hui employé au centre spatial de la fusée Ariane en Guyanne. Colette était la grand mère des enfants de Xavier, une fille qui deviendra vétérinaire et un garçon qui s’oriente vers l’astrophysique. La cérémonie d’avant l’incinération se déroulera lundi 25 janvier à 09h15 au crématorium de Chambéry. Il est prévu, probablement en août, une cérémonie religieuse en l’église de Val d'Isère.

Benoit Launay

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