Après de longues négociations, la levée de la menace d’une manifestation permet au Salon de Val d’Isère de se dérouler normalement.

L’affaire a fait grand bruit à Val d’Isère. Après la publication dans nos lignes de l’annonce d’une menace de manifestation de l’association des Montagnards de la Vanoise pendant le Salon du 4x4 afin de sensibiliser les populations sur les problèmes liés au pastoralisme, dont la présence du loup, tous les acteurs politiques et économiques du Village se sont mobilisés à l’unisson afin de comprendre la situation et de trouver une solution à ce problème qui faisait peser une lourde menace à la faisabilité du Salon. En apprenant la nouvelle Mardi matin, les avalins réagissait immédiatement en réunissant leurs forces vives afin de faire le point sur ce dossier. La réunion au Centre des congrès du lendemain matin, où tous les acteurs représentant les catégories sociaux professionnelles du village s’étaient rendus, permettait de mettre en exergue la prise de conscience de chacun face aux problèmes liés à la ruralité en montagne en même temps que la perspective d’une manifestation qui pourrait nuire aux intérêts économiques de tout un village. Le chemin de la négociation était donc inévitable, ce qui fût fait entre les leaders avalins et l’association des montagnards d’une part et entre la commune et l’organisateur du Salon 4x4 d’autre part. Il fallait en effet que la commune rassure les montagnards du soutien local dans la recherche de solutions liés à tous les problèmes des agriculteurs de montagne et démontre à l’organisateur du Salon son engagement à assurer dans le cadre de sa compétence le bon déroulement de celui-ci. Après de nombreuses discussions, longues de plusieurs heures, les avalins trouvèrent un terrain d’entente avec Christophe Mattis, le président des Montagnards. Dans son communiqué de presse, la mairie et les responsables économiques, co-signataires du document avec Christophe Mattis, a ainsi affirmé son soutien à la cause des bergers en acceptant d’accompagner l’association des montagnards dans ses démarches pour préserver le pastoralisme. Elle mettra aussi tout en œuvre pour favoriser la communication et la concertation dans le cadre des projets d’aménagements de la montagne. « On défend la ruralité, on fait partie du patrimoine, on fait partie du paysage. Aujourd’hui l’avenir du pastoralisme est mis en jeu et c’est pour cela que l’on défend notre métier » nous a dit Christophe Mattis. « Parce que l’on a retrouvé un climat de confiance et de compréhension entre la commune et nous, et conscient du préjudice économique qu’aurait représenté notre mouvement sur tout un village, nous levons notre manifestation ». Raphaël Audhoui, organisateur du Salon, est aujourd’hui rassuré. Après avoir précisé son impossibilité d’organiser un tel évènement sans la certitude d’obtenir des engagements de chacun pour laisser la libre circulation des visiteurs sur les routes d’accès à Val d’Isère, la 22ème édition est maintenant en phase finale de préparation avant l’ouverture de samedi prochain. Le Maire, Bernard Catelan, est satisfait de cette issue « cet accord me convient. On ne souhaite pas voir disparaître le pastoralisme de notre paysage de montagne, mais le Salon est aussi très important pour nous. Je suis satisfait et c’est bien pour la station ».

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