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Dernier conseil municipal de l'année hier soir à la Maison Marcel Charvin. Un conseil plutôt court, d'une heure, où onze points ont été abordés. Belle affluence avec un public composé de onze personnes.
Le premier point concernait l'acquisition du chalet du docteur Gotteland à la Reculaz, sur la commune de Tignes. Il s'agit d'un bâtiment de 300m² en bon état extérieur et intérieur sur un terrain de 700m² qui pourrait être transformé en logements pour actifs. Gerard Mattis précise que cinq appartements sont déjà habitables. Marc Bauer continue en précisant que le bâtiment pourrait aussi servir de monnaie d'échange pour l’acquisition du chalet de l'ONF sur la zone du coin. Les quinze conseillers présents votent cet achat à l'unanimité avant que l'opposition n'ouvre les débats. Patrick Martin s'inquiète que cette opération fasse grimper la population de Tignes (la Reculaz étant situé sur cette commune) au détriment de Val d'Isère. Le maire embraye, rappelant que Val d'Isère n'avait pas de commune « refuge » pour loger les saisonniers. « Les Arcs ont Bourg St Maurice, la Plagne à Mâcot, Courchevel il y a Bozel, Val d'Isère n'a que Val d'Isère » la pression foncière sur la commune fait qu'il est difficile de créer des logements pour actifs à des prix abordables, la solution est donc de loger ses actifs hors de Val, estime le maire qui précise que l'harmonisation des logements des résidents à l'année est l'un des objectifs de la communauté de communes. « On en a quand même vendu quelques-uns des terrains sur la commune» reprennent, en cœur, Patrick Martin et Dominique Maire. Les membres de l'opposition estiment que certaines de ces propriétés foncières auraient pu accueillir des logements à destination des locaux. « Je ne pense pas que les terrains que nous avons vendus auraient pu accueillir des logements à caractère social », répond le maire, avant de reprendre, sur la défensive : « Non Dominique il ne faut pas laisser passer des suspicions vaseuses comme celles-là. Il faut être pragmatique ». Marc Bauer continue en prenant l'exemple d'un projet de logement social au Fornet. Pour conserver le charme du hameau, il aurait fallu construire plusieurs petits chalets plutôt qu'un grand bâtiment, ce qui se serait ressenti sur le prix du loyer. Le maire se félicite de la construction de l’Écureuil et du prix de la location, 14€/m² qui, bien qu’élevé, reste maîtrisé. Le maire continue en affirmant que les terrains vendus aujourd'hui se négocient à plus de 3000 euros du m², trop cher pour faire du social. Dominique Maire revient à la charge en prenant l’exemple du Chalet Izia, qui n'est pas une réussite architecturale selon elle. « Au moins, là-dessus on est d'accord » concède le maire qui contre argumente : « Ce terrain, on l'a valorisé à hauteur de cinq millions d'euros, ça nous permet de construire un garage à chenillettes, ça nous permettra demain de réhabiliter le bâtiment de l'ancienne piscine » Patrick Martin ne souhaite pas lâcher et fait le calcul suivant : Cinq millions d'euros pour 6000 mètres carrés, cela correspond à 800 euros du mètre. Marc Bauer ne cède pas non plus et affirme que les chalets Izia sont une bonne chose pour Val d'Isère, car ils créent des lits chauds. Il se remémore les années 2000 ou les hôtels étaient vendus pour être transformés en copropriétés. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, de nouveaux hôtels et résidence de tourisme voient le jour et il est normal, d'après le premier magistrat d'accompagner ces projets utiles pour la station en les aidant financièrement. Patrick Martin demande alors la définition du maire d'un « actif ». C'est Gérard Mattis qui répond : « Un actif c'est celui qui vit et qui veut s'investir dans son emploi, le pérenniser en CDI, qui veut vivre décemment avec sa famille et qui veut faire vivre le village tout au long de l'année ». Les actifs ne sont donc pas les saisonniers, même s’il faut prendre soin de ces derniers s'accorde la table. Le maire affirme que les évolutions professionnelles font que de plus en plus d'employés notamment à la régie des pistes et aux remontées mécaniques exercent leur profession à l'année. Ema Vaudey précise que dans la catégorie « saisonnier » il existe de plus en plus de familles qui reviennent chaque année : « on le voit bien à l'école, on a explosé le nombre d'élèves saisonniers par rapport à il y a dix ou quinze ans ». Jane Grifiths demande s'il existe des actifs qui n'ont pas trouvé de logement sur Val d'Isère dans leurs prix et ont dû s'installer plus bas. Ema Vaudey répond que ce n'est pas le sujet de cette réunion.
Le point numéro deux concerne les tarifs des secours héliportés pour cette saison. Ils avaient déjà été évoqués lors d'une réunion précédente, mais avaient été remis à plus tard en raison d'une coquille dans les différents tarifs. Ces tarifs sont votés à l'unanimité. Pour information, un secours héliporté vers Bourg st Maurice est facturé 1001,86 TTC et 2982,29 TTC vers Grenoble.
Les logements saisonniers reviennent sur la table avec une convention nationale sur le logement saisonnier. Les services de l'état avaient demandé en 2018 à la commune de faire un bilan de la question. Val d'Isère avait rendu sa copie dans les temps, en s'appuyant sur l'étude réalisée par Vie Val d'Is. Le maire a d'ailleurs félicité l'association pour ses services et ses bonnes relations avec la commune. Les autres communes avaient été moins bons élèves et les services de l'État ont décalé le rendu d'un an. Les conseillers votent à l'unanimité.
Il faut ensuite renouveler un appel d'offre pour la fourniture de produits pétroliers pour les dameuses et engins de déneigement de la commune. Ce sont les sociétés Thevenin Ducrot Distribution et Charvet La Mure Bianco qui ont été retenues. Veronique Pesanti Gros demande des nouvelles de la taxation du gazole non routier. Ema Vaudey lui répond que le dossier n'a pas évolué au niveau de l'État. Le maire précise que la commune consomme 600 000 litres de fioul par an pour ses engins. Ema Vaudey propose une autre convention, purement formelle, concernant les ordures ménagères. Sur ce point, le maire affirme que le ramassage des encombrants pose un vrai problème, que deux employés à temps plein sont dédiés au ramassage des encombrants et qu'il y a une vraie réflexion à mettre en place pour résoudre ce problème. Denise Bonnevie demande de créer un système payant et le maire lui répond que c'est une idée à l'étude.
Chaque année, la commune verse une somme d'argent au receveur municipal, un fonctionnaire qui conseille les communes en matière budgétaire. Val d'Isère lui verse cette année 3 880,67€. Comme l'année dernière la table s'offusque de cette pratique. Sebastien Frison, l'élu en charge du dossier précise qu'il avait demandé de ne pas voter cette indemnité il y a deux ans, mais que le travail entre la commune et le receveur est bon et qu'il faut donner cette somme pour continuer à entretenir de bons rapports. « Moi Marc Bauer je trouve scandaleux de voter cette subvention, mais le maire demande de la voter » résume le premier magistrat. Ce point est donc voté à l'unanimité.
Les trois points suivants concernent des écritures comptables des différents budgets « parking », « équipements culturels et sportifs » et « ville ». Le premier est voté à l'unanimité, Véronique Pesanti Gros vote contre le second et l'opposition ne vote pas le dernier. Une subvention d'équilibre pour la régie des pistes à hauteur de 318 500 euros est votée ensuite à l'unanimité.
Neuf emplois temporaires vont être créés entre le 16 janvier et le 15 février pour le recensement de la population communale. « Les gens à chaque fois qu'on vient les interroger, ils ont l'impression que ce sont les impôts. On n'est pas là pour prendre des sous, mais pour comptabiliser la réalité des gens sur le territoire » tient à rassurer le maire. Lors du dernier recensement, la population avaline était de 1595 habitants. C'est une opération stratégique estime Patrick Martin. En effet, plus Val d'Isère compte d’habitants, plus la commune pèse dans les décisions de l’intercommunalité. Le seuil des 1500 habitants est important. En effet, en dessous de ce nombre, le conseil municipal passe de 19 à 15 conseillers. « On aurait donc plus le plaisir de vous avoir autour de cette table Dominique », ironise le maire à l'intention de la conseillère de l'opposition. Ce dernier point est voté à l'unanimité.
Dans les questions diverses, Dominique Maire regrette que les barrières bois aient été retirées dans le quartier des hameaux. Les véhicules roulent vite sur cette portion de la route et posent des problèmes de sécurité pour les piétons. Ema Vaudey, lui répond que ces barrières sont difficiles à entretenir et gênent le déneigement. Avec les travaux de l'Avenue du Prariond, les trottoirs ont été rehaussés de 30cm. Marc Bauer rappelle que le réaménagement de cette partie de Val a été fait en concertation avec les habitants. Dominique Maire continue en s'étonnant que les engins de déneigement aient commencé le travail dès 6h dimanche matin dans le Val Village, réveillant les vacanciers. Ema Vaudey lui répond que les chutes de neige importantes du week-end justifiaient une intervention aussi matinale et que les personnels des services techniques ont terminé le démontage du Critérium très tard dimanche soir. Dominique Maire toujours, critique la propreté des abords du nouvel hôtel Les Airelles Mademoiselle. Le maire concède que le chantier a 15 jours de retard, que tous auraient préféré que l’hôtel soit dans les temps, pour la propreté des abords, mais que l'ouverture se fera dans les temps, pour le 20 décembre et que tout sera nettoyé le 19 décembre au soir. Le maire propose de plutôt se concentrer sur le positif. Il rappelle le travail titanesque des équipes du Critérium et se félicite de la magnifique course du dimanche avec une victoire française pour couronner le tout. Patrick Martin saisit l'opportunité pour rappeler que, pour attirer plus de monde, il faudrait optimiser les places de parkings. Le leader de l'opposition affirme qu'il aurait été possible de garer 80 véhicules supplémentaires sur la plaine de la Daille si le stationnement avait été organisé correctement. Le maire propose plutôt d'organiser des transports en commun pour monter assister aux épreuves, comme cela avait été fait en 2009.
Valentin Dizier