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L'enfant du pays, Ingrid Jacquemod est depuis cette année la nouvelle directrice du Club des Sports de Val d'Isère. La championne de ski est passée de l'autre côté du miroir en organisant cette année sa première Coupe du Monde. À la veille de l'événement, alors que la tempête fait rage dans la station, Ingrid, force tranquille, a répondu à quelques-unes de nos questions.
Comment se prépare le Critérium ?
On prépare cette 64ème édition avec une très grande motivation. On a à notre compteur 177 organisations de Coupe du Monde, autant dire de l'expérience, de l'expertise des équipes. On a les voyants qui sont au vert avec les conditions d'enneigement qui sont assez exceptionnelles, jamais vues depuis une bonne dizaine d'années à ces dates-là. On est plutôt serein sur la façon dont on aborde ce Critérium.
C'est votre première édition en tant qu'organisatrice. Comment le vivez-vous ?
C'est un challenge très riche, très intense. On sent qu'il y a une émulation qui augmente. Je l'ai vécue en tant qu'élue pendant de nombreuses années avec le bureau du Club des Sports. Mais quand on n'est pas directement dans l'opérationnel, on ne survole pas de chose. Je suis très fière de pouvoir être à la tête de l'organisation et je me sens aussi très soutenue par des équipes qui ont une expérience et une expertise sur lesquelles on peut s'appuyer.
Cette étape s'inscrit comme un rendez-vous on peut dire réseautage. C'est aussi important parce qu'on a aussi une équipe de France masculine qui est dans le top mondial, c'est de bon augure pour l'émulation du Sport et du ski alpin. Le ski alpin est l'ADN de Val d'Isère et c'est dans nos gênes que de les accueillir.
Les 15-20000 spectateurs sont des chiffres de ces dernières années sur lesquels on s'appuie. Il faut prospecter régulièrement et chaque année, car il faut arriver à donner toujours de l'intérêt. On a des acquis qui sont solides, mais en même temps il faut aussi redonner une place vers le grand public pour cet événement et arriver à le rendre moins réservé à des connaisseurs et que ce soit une fête globale comme on peut voir aussi en Autriche où il y a la compétition, mais aussi des festivals de musique et des moments pour partager de bons moments ensemble.
Ingrid, vous êtes la première femme en tant que directrice du Club des Sports de Val d'Isère. Cela change-t-il quelque chose ?
Je m'attache à ce qu'on réussisse le week-end femmes aussi bien que les hommes. Je sais que l'on n'arrivera pas à avoir autant de spectateurs mobilisés. On a de plus une concurrence qui est importante en France notamment en Coupe du Monde d'autres sports. Aujourd'hui l'important est de pouvoir proposer un réceptif de qualité. On a, à nouveau, une soirée officielle que l'on n'avait plus dernièrement. On a des partenaires qui s'investissent beaucoup. On aura un trophée, d'une valeur importante pour la meilleure chalengeuse sur le week-end, qui primera la meilleure skieuse sur les 2 courses. Ça ne se fait pas sur beaucoup d'épreuves et actuellement seulement sur les épreuves de garçons. On a donc essayé d'apporter un petit peu de nouveautés. On a décidé de rebooster tout le réceptif sur la semaine femme pour ne pas avoir un focus que chez les hommes.
Quel serait pour vous un critérium réussi ?
Déjà, de pouvoir livrer de belles courses dans des conditions météo idéales avec une piste de qualité avec des victoires ou des podiums Français ou Françaises, parce que c'est ça qui fait aussi vibrer le public, c'est de voir les Français en tête d'affiche. Ensuite, de voir des gens qui repartent heureux et qui ont le sentiment d'avoir eu « le retour sur investissement » d'être venu à Val d'Isère parce que ce n'est pas tout près. En tout qu'ils repartent d'ici avec le sourire et qu'ils aient eu le sentiment d'avoir vécu l'inoubliable.