Ainsi va la destinée des nouveaux aménagements. Ils s’adaptent. Qui auraient cru il y a peu de temps encore qu’un aménagement touristique puisse se faire minimaliste au simple prétexte qu’il doit respecter son environnement?? C’est pourtant ce qu’il s’est passé au Col de l’Iseran. En le voulant horizontal, sans verticalité et totalement minéral, le nouvel aménagement du Col de l’Iseran peut, de prime abord, étonner alors qu’il s’inscrit totalement dans l’esprit de cet espace laissé aux forces des vents, fait de pierres et de petites fleurs rasant le sol pour mieux éviter les rigueurs de l’altitude et du froid. L’homo-tourismus étant probablement plus habitué aux guérites marchandes de bibelots si superficiels mais tellement indispensables, la nouvelle recomposition du Col a de quoi surprendre sans pour autant choquer. Sauvage il était, sauvage il reste, telle est la loi édictée par les hauts services environnementaux de l’état, même si quelques touches de modernismes sans être nuisibles au paysage, auraient pu apporter un peu plus de repères dans cet horizon de pierre. Et malgré cette apparente disposition ancestrale, l’essentiel a été réalisé pour mieux gérer le cheminement des usagers du Col. Des places de parkings plus évidentes, il y en aura 120 à terme, des panneaux horizontaux d’explications minutieusement rédigées par les investigateurs de la Communauté de Commune, un vélo en inox au guidon duquel défile à force de pédalage des informations historiques, une table d’orientation rasant le sol tout en pierre et inox, une table et 3 assises tout en bloc de pierre de Luserne le tout relié par des «?cordons pastoraux?» matérialisés par pierres du cru?; les touristes un peu curieux peuvent désormais trouver de quoi passer des instants de découvertes contemplatives. Gaston Pascal Mousselard, le Président de la Communauté de Commune, tenait aujourd’hui à faire un point sur l’avancée quasi terminée de ces travaux en compagnie de ses pairs et devant les journalistes. Il devait nous confier que si l’essentiel était déjà réalisé, il restait encore un ouvrage dont le confort n’aura d’égal que son aisance?: des toilettes publiques. Ce sera, promis, pour 2020. Sur les 400?000 Euros que coûteront ces travaux financés par le département, La communauté, la Région et l’Europe?; un ouvrage sera à la charge de la commune de Val d’Isère, celui des canalisations amenant depuis la vallée l’eau potable et celle des évacuations d’eaux usées. Un gros chantier qui ne se verra pas mais qui changera totalement les habitudes de vie à 2770 mètres d’altitude où passent en moyenne chaque jour 700 véhicules motorisés et 200 vélos. (Notre photo : devant la table d'orientation)

Benoit Launay

---