« Retour aux Infos Avalines
La rumeur avaline ne nous promettait rien de plus que de la sueur du sang et des larmes pour ce conseil municipal de septembre mais, mis à part quelques passes d'armes entre le maire et l'opposition, une agréable ambiance de rentrée scolaire régnait ce mercredi soir dans la salle du conseil. 14 élus, dont une est arrivée vingt minutes après le début de la séance, ont débattu pendant plus de deux heures devant un public de cinq personnes. Michel Bobby était secrétaire de séance.
Le conseil à commencé avec une petite dizaine de minutes de retard par l'approbation des comptes-rendus des conseils de juin et juillet. L'opposition, représentée par Dominique Maire et Véronique Pesanti-Gros, attaque dès ce prélude, affirmant que les remarques faites par leur groupe étant censurées par le maire, « outrageusement censurées » précise celui-ci avec ironie, il n'est pas utile de faire de commentaires sur les comptes-rendus.
La liste des décisions prises par le maire depuis le dernier conseil municipal fait réagir Véronique Pesanti-Gros, notamment concernant l’exploitation du circuit de glace. Celle-ci s'étonne que la convention d'exploitation entre la commune et Val d'Isère Tourisme ait été signée jusqu'en 2024. « On a quand même de grosses incertitudes sur le devenir de ce terrain, je ne sais pas où en est la convention avec les Marchand ? » Le maire répond qu'il est optimiste et qu'il signe une convention pour six années, précisant qu'un renouvellement de convention est une tâche lourde et « que ça fonctionne, on n'a pas la volonté de mettre un autre exploitant [que Val d'Isère Tourisme NDLR], on évite de renouveler les démarches administratives trop souvent »
Le premier point concernait la cabine de chronométrage située sur le front de neige de la Daille. Celle-ci fut construite en 2000 sur un terrain communal et sur une parcelle appartenant au Consort André. Pour éviter un contentieux qui obligerait la commune à faire appel à un avocat, il a été décidé de signer avec le consort un bail emphytéotique d'une durée de trente ans, prenant effet à la construction de la cabine chrono. La commune peut donc continuer d'utiliser le bâtiment par l'intermédiaire du Club des Sports jusqu'en 2030, date à laquelle le consorts André, propriétaire d'une partie du terrain pourra renégocier l'accord.
Lors du séminaire des élus, avait été fait l'inventaire des terrains non utilisés par la municipalité. Parmi ces parcelles figure un terrain de 150m² dans le Vieux Village de la Daille, entre le parking de Pierre et Vacances et la résidence Saint Michel. Monsieur Gliner souhaite acheter ce terrain pour y crée un chalet. Propriétaire d'un terrain au Fornet, ses demandes de permis de construire là-bas ont été rejetées par la commission d'urbanisme bien que le PLU l'autorise à construire. Pour éviter une procédure avec ce propriétaire, il a été décidé de lui vendre ce terrain à la Daille pour 2500€ le mètre carré. Véronique Pesanti-Gros s'oppose à cette vente, défendant le fait que ce « seul petit bout de pelouse encore disponible dans le vieux village » permettait de stocker la neige excédentaire. Dominique Maire reproche le prix du mètre carré, trop bas selon elle, ce qui pourrait être évité en passant un appel d'offre. « La discussion est ouverte, affirme Marc Bauer, on avait fixé ce prix il y a deux ans, si aujourd'hui on dit ce n'est plus 2500€ mais 3000 ou 3500 ça ne me gène pas. » s'en suivra un peu plus tard la « jurisprudence Dominique Maire » qui fait passer le prix du mètre carré à 3200€ lors de discussions sur une autre vente de terrain.
Les trois points suivant concernaient le vente de deux parcelles de 7 et 23 m² à côté de l’hôtel Samovar. Une extension est en cours, mais en agrandissant sur ces terrains, cela permettrait aux hôteliers de construire des logements pour leur personnel. La décision de vente allait être prise à l'unanimité avant l'intervention de Michel Bobbi qui allait voter pour, mais qui souhaite profiter de l'occasion pour « les faire chanter un peu au Col de l'Iseran». La famille propriétaire de l’hôtel possède également des terrains au Col de l'Iseran. « Un gentil chantage ne peut pas faire de mal, accorde le maire. La semaine dernière, la société qui creusait une tranchée là-haut sur le domaine public, quand ils se sont approchés du terrain privé de la famille Machet, le gérant nous a dit : vous vous approcherez de mon terrain lorsque tous les actes notariés seront régularisés et terminés. » Finalement, la décision à été prise de ne voter que le déclassement et la désaffectation de ces terrains et de reporter le vote de la vente au prochain conseil ce qui « nous permettra d'activer les accords au Col de l'Iseran. C'est pas joli-joli, mais c'est efficace » conclut le maire. Dominique Maire renchérit en disant que les travaux ont commencé mais que le terrain ne leur appartient pas encore « c'est inacceptable »
Le point numéro sept concerne une vente de parcelle au Crêt. La route d'accès étant privée, le terrain ne peut être vendue qu'aux propriétaires. Le maire affirme : « C'est la fille de Michel Covarel qui est intéressée pour construire un chalet. Elle a un nom qui est difficile quand on veut acheter du terrain à Val d'Isère, mais elle souhaite s'y installer, sachant que les autres propriétaires ne sont pas intéressés. » Dominique Maire demande alors à lire un texte écrit par Patrick Martin, absent au conseil, intitulé « toujours plus » Le chef de file de l'opposition revient sur la commission urbanisme du 22 mars dernier à laquelle Michel Covarel assistait. Il affirme qu'a la fin de la réunion, celui-ci demande « et le terrain de ma fille ? », faisant allusion à ces 200m², précisant que « le maire me l'a promis et je suis le seul à pouvoir l'acheter » Marc Bauer se défend, affirmant que Patrick Martin « n'a pas la parole de l'évangile. » l'auteur termine son texte par ces lignes : « en découvrant le point sept de l'ordre du jour, j'ai vite compris que l'indécence à Val d'Isère n'avait pas de limites, et que le maire l'avait promis, sans doutes, pour services rendus. Comme je ne doute pas de la docilité des membres de la majorité, je désespère de voir que cette parcelle va être vendue au seul offrant […] je suggère au moins, en bon commerçant que je suis, que le prix au m² soit doublé et que le versement du prix se fasse, pour une fois, avant le début de la construction », Emma Vaudey, présente à cette commission urbanisme affirme avoir été aussi surprise que Patrick Martin lorsque Michel Covarel à parlé de cette parcelle qui n'était pas à l'ordre du jour mais affirme qu'il n'a jamais dit que le maire lui avait promise. Le maire le martèle à nouveau : « je n'ai fais aucune promesse et termine en taclant le chef de l'opposition : « Il aurait mieux fait d'être là que de se faire plaisir deux minutes sur la plage ». L'opposition à, en toute logique, voté contre cette vente.
Sébastien Frison, adjoint aux finances prend ensuite le relais en présentant les rapports d'activités 2015/2016 de la patinoire, du Centre aquasportif et du CHO. Ces points ne soulèvent pas d'objections particulières et Véronique Pesanti-Gros demande un bilan informel des activités de cet été. Marc Bauer et Gérard Mattis communiquent alors les chiffres donnés par Val d'Isère Téléphériques dont nous avons parlé mercredi matin dans les infos avalaines.
Le point numéro 11 concerne le centre aquasportif. Celui-ci sera fermé à la Toussaint et ouvert au mois de juin prochain, une inversion de calendrier, un test, pour satisfaire à la fois l'école primaire et les pratiquants du ski d'été l'inter saison prochaine. Ce point est voté à l'unanimité.
Le point 12 concernant une rallonge budgétaire de 100 000€ à la SEM Sogevaldi a provoqué beaucoup plus de débats. Le maire précise que malgré cette rallonge, le budget 2018 de la SEM est inférieur à celui de 2017. Il pointe également une perte de revenu lié à la taxe de séjour de 99 000€, principalement lié à la reclassification du Club Méditerranée, auparavant assimilé à un hôtel quatre étoiles et aujourd'hui reclassé en résidence de tourisme. Dominique Maire, pointe du doigt une gestion « un peu erratique » peu saine et pessimiste, et critique la manière dont ont été menées certaines actions, notamment le SnowExpress et les packages qui n'était pas intéressant pour les propriétaires. S'en suit un dialogue de sourds de près de 10 minutes entre Dominique Maire et le maire qui termine en affirmant avec irritation : « Sur la gestion globale, on est une collectivité qui continue à investir, qui améliore les services publics, qui fait du social, qui fait de la promotion, qui a moins de dotations de l’État et qui n'augmente pas les impôts, alors en terme de gestion on n'a pas de leçon à prendre. ». L'opposition à voté contre ce 12ème point.
Les débats se calment à nouveau lorsque Sébastien Frison évoque les tarifs de la saison prochaine des parkings, du centre aquasportif, du Centre des Congrès et de la patinoire. L'opposition à voté contre la deuxième décision modificative du budget de la commune qui prévoit une rallonge de 50 000€ pour faire face aux dépenses supplémentaires engendrées par l'hiver.
Le conseil municipal se termine comme à l’accoutumée par une séance de questions diverses à laquelle le public ainsi que Radio Val n'a pas eu l'autorisation d'assister.