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Dans la réserve naturelle de la Bailletaz, vous pouvez actuellement rencontrer deux espèces animales qui co-habitent parfaitement. Ainsi, chamois et bouquetins s'ignorent car ils n'ont pas tout à fait le même régime alimentaire, ni le même sens du confort.
Le chamois préfère le trèfle alpin, le bouquetin la fétuque ovine. Le bouquetin s'adapte très bien aux milieux rocailleux et ensoleillés grâce à ses sabots mous, alors que le chamois se complait sur les névés ombragés.
La période des amours des chamois (le rut) s'étale de novembre à décembre. Après une gestation de 23 semaines, la femelle (la chèvre) chasse son chevreau de l'année précédente, appelé l'éterlou pour un mâle et l'éterle pour une femelle, et se prépare à mettre bas d'un petit, rarement deux.
A sa naissance, le chevreau, qui pèse entre 2 et 2,7 kilos, se met aussitôt debout et marche. Au début, il tête le lait très riche de sa mère, puis à deux mois, il commence à brouter. Dès son dixième jours, le chevreau est déjà capable de suivre sa mère partout ; il joue, il gambade, et ils vont alors rejoindre une chevrée (rassemblement des mères, des chevreaux et des éterlous).
A noël, la période des amours du bouquetin commence. Après une gestation semblable à celle du chamois, les femelles (les étagnes) mettent bas courant juin, voir début juillet.
A la naissance, le petit, appelé cabri, pèse entre 2 et 3 kilos. Comme pour le chamois, le cabri à peine dressé sur ses pattes, sollicite sa mère pour la têter. Au bout de quelques jours, le petit, déjà très agile, effectuera des cabrioles et des traversées de falaises avec l'aide de sa mère. Il ne se mettra à brouter qu'au bout de 3 ou 4 mois.
A noter au passage que le bouquetin des Alpes, qui a failli être décimé pour leur trophée, est désormais une espèce protégée. Pour leur donner un âge, le chevreau et le cabri ont des cornes quasi inexistante, tandis que l'éterle et l'éterlou (les jeunes de 1 an) ont des cornes arrivants entre la moitié et la partie supérieure des oreilles.
Sujet réalisé avec la collaboration des gardes du Parc de la Vanoise