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17 conseillers municipaux sur 19 étaient présents mardi au dernier conseil municipal de l'année.
Dans l'énoncé des décisions du Maire, Véronique Pesanti-Gros, de l'opposition, s'interroge sur le choix de la continuité du prestataire de conciergerie alors que la gare routière est démolie. Il s'agissait d'une convention qui courre jusqu'en 2021. Le montant de rupture de contrat aurait coûté 50 000 Euros. La conciergerie continue avec ce prestataire et elle est transférée à l'Office du Tourisme.
Les élus ont validé les dates d'ouverture de la station de l'été prochain. Le ski d'été ouvrirait le 04 juin. La saison d'été débutera le 30 juin et se terminera le 02 septembre 2018. La saison d'hiver commencera le 24 novembre 2018 pour finir le 01 mai 2018. Patrick Martin souhaite prolonger cette fermeture jusqu'au 6 mai du fait de l'opportunité d'un pont de 5 jours. Le maire répond que Val d'Isère Tourisme a souhaité ces dates. Les commerçants sont représentés dans cette structure. « C'est facile quand on a un petit commerce, mais cela coûte cher aux grosses structures » affirme Marc Bauer. Le maire relance en précisant qu'il valait mieux remplir entre les dates d'ouverture plutôt que de prolonger celles-ci. Gérard Mattis « Il y a une volonté collective, si vous réussissez à avoir l'ensemble des restaurants d'altitude, on verra ». Corine Reversade répond que « Je soutiens le maire. Elle précise qu'elle ne suit pas Gérard quand il précise que les restaurants ne sont pas ouverts. Il y a 2 années bâtardes à passer avec un premier mai en plein milieu de semaine ».
Une discussion s'engage sur l'ouverture de la station pour laquelle chacun a un point de vue différent. Les uns se plaignent du manque d'ouverture du domaine, les autres brandissent la fierté à avoir un élan collectif à l'occasion de cette ouverture en appelant à la solidarité. Patrick Martin interpelle Gérard Mattis : « Je te trouve bien guerrier sur le début de saison et un peu moins en fin de saison ».
Les élus ont demandé le classement en « station classée de tourisme ». Un certain retard avait été pris en la matière. Selon le maire, ce retard a été rattrapé depuis 6 mois « on a bon espoir de rattraper le temps perdu ». Cette labellisation donne des avantages à la commune comme le surclassement. À écouter dans les interviews TV réalisées avec Emmanuel Cordival sur le site de radiovaldisere.com.
Les dossiers d'urbanisme ont été débattus. Ils concernent pour un certain nombre de valider l'acceptation d'une autorisation de dépôt de permis de construire qui donnera la possibilité de vendre les parcelles communales correspondantes à la Legettaz pour une superficie de 3300 m². Véronique Pesanti-Gros soulève le problème de stationnement pour ces chalets. Une solution est en cours. Dominique Maire se dit « effarée de l'avalanche de dossier de ventes de parcelles communales » en réclamant un point sur ce dossier. Le maire répond qu'il s'agit de recettes exceptionnelles permettant de faire des investissements intéressants : « C'est de l'actif qui dort contre de l'actif utile ». Ces ventes permettront, selon le maire, l'établissement de 2 projets : celui d'un garage pour les dameuses sur le bas de la Face, et celui de la réfection complète du Parc des Sports dans le centre de Val. D'autres parcelles, notamment au Carat, pourraient être vendues, le produit de ces ventes permettrait de réhabiliter le bâtiment du Club des Sports. Patrick Martin s'inquiète sur les actifs de la commune quand toutes les parcelles seront vendues. « On valorise aussi des terrains qui ne servaient pas à grand chose pour faire des projets hôteliers, Val d'Isère a une belle dynamique et on vend à des prix que les autres stations rêvent d'avoir » répond le maire.
En résumé, le conseil a vendu des parcelles pour un prix 2500 €/m² pour une habitation et 650 €/m² en cas d'hôtel certifié loi montagne. Cela représente
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2 chalets de 840m² et un prix de parcelle à 2 100 000 €
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1 chalet de 500m² pour un prix de parcelle à 1 250 000€
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1 hôtel de 1152m² pour un prix indicatif de parcelle (hôtel + habitation) de 5 177 400€
Tous ces terrains sont à la Legettaz. La commune est favorable pour que des permis de construire soient déposés sur ces parcelles. Ces prix sont estimés et seront revalorisés en fonction du métrage réel de construction.
Une échange de terrains a été effectué avec la CCAS pour le projet de la plage de dépôt, sécurisant les débordements de l'Isère, sur la plaine de la Daille. Le marché des travaux de berges a déjà été signé et les travaux devraient commencer juste après le Salon du Véhicule Électrique. Les travaux de berges du Laisinant exigent encore des études.
En point 12, retour à l'acquisition des bâtiments des routes pour permettre la continuité du projet de la Zac le Coin. Ces bâtiments seront acquis pour 1€ symbolique. Cette opération représente un budget de 5,6 millions correspondant aux relogements des locaux techniques et d'habitations des personnels aux Boisses ou Brévières ainsi qu'à la construction de bâtiments sociaux communaux. Si la commune engage une partie de ces fonds (1,6 Million) correspondant au montant du futur projet d'aménagement d'équipements communaux sur cette zone (crèche), le promoteur de la ZAC paiera le reste de ce montant. Véronique Pesenti Gros s'inquiète des conséquences sur la qualité du déneigement de Val d'Isère. Le maire répond que les machines seront plus immédiatement opérationnelles sur la route de Bourg depuis les Boisses. Didier Bonnevie s'inquiète sur le déneigement de la route du Fornet en partant des Boisses. Philippe Borrel se demande pourquoi le déneigement communal se fait gratuitement sur certains privés. Il précise que cela concerne les garages privés le long de la route au Fornet. Le maire répond qu'il se demande si « c'est la réalité ». Mais il promet de regarder en affirmant que pour toutes « ces petites choses, on essaie d'établir des règles objectives ». Véronique Pesenti-Gros s'inquiète de savoir ce qu'il se passerait si la ZAC du Coin ne se faisait pas. Le maire résume que cette situation ne se présentera pas. Mais, en cas d'impossibilité de mener au bout ce projet, le maire a précisé que l'application de la DUP sera un ultime recours. La DUP permet l'expropriation. Il a affirmé fermement que ce projet devra se faire coûte que coûte.
Patrick Martin (Opposition) souhaite une meilleure représentation politique locale au sein du Conseil Communautaire, précisant que l'augmentation des compétences allouées à la communauté pourraient ne pas aller dans le sens des intérêts de Val d'Isère. Ema Vaudey acquiesce en précisant que Val d'Isère s'inquiète sur son avenir en matière de sécurisation des cours d'eau dont la compétence revient au 1er janvier à la communauté. Le projet de « plage de dépôt » au Laisinant en est un exemple. L'étude et le financement ayant été au préalable réglés par Val d'Isère, elle se demande en quoi va intervenir la Communauté de Commune, dépositaire dans le cadre de la loi Notre de cette nouvelle compétence, et quelle priorité celle-ci va donner à ce projet pourtant urgent. Gérard Mattis déplore le manque d'un directeur de cette structure depuis 2 ans : « On règle les affaires courantes, c'est tout ! ».
Les élus ont voté une augmentation de subvention de 150 000 € pour la SAEM Sogevaldi « Val d'Isère Tourisme », correspondant à la décision d'il y a 3 ans de mutualiser chaque année des opérations de promotions communes entre Tignes et Val d'Isère. Les 2 communes et les 2 sociétés de Remontées mécaniques de chaque station s'étaient engagées à l'époque à verser 150 000 € chacune, ce qui n'a pas été le cas.
Les élus ont aussi consulté le rapport de délégation de service public STVI et Valbus. Le produit d'exploitation de la société délégataire s'est élevé en 2015/2016 à 43 486 647 Euros pour un résultat net avant impôt de 6 639 722 Euros. Le produit d'exploitation était en hausse de +8,2% par rapport à celui de l'année dernière ce qui représente une augmentation de + 3 298 416 €. Le résultat net augmente de +17,1%. Le nombre de journées skieuses est en hausse en 2015/2016 de +3% par rapport à l'année précédente. Ce nombre était en baisse les 2 années antérieures. Val d'Isère Téléphériques a reversé au total 5 431 605 € à la commune de Val d'Isère et à la Régie des pistes.
L'essentiel des échanges lors de cette question était consacré à l'exploitation des remontées mécaniques.
Didier Bonnevie regrette par exemple que le deuxième téléski de la Savonnette ne fonctionne pas en ce début de saison.
Philippe Borrel rajoute « qu'on ne peut pas leur faire confiance car ils ne jouent pas le même jeu que nous ».
Gérard Mattis regrette la mise en route tardive du télésiège des Pyramides.
Corinne Reversade déplore l'arrêt de la Télécabine de la Daille sur la base d'une prévision de vent trop fort.
Dominique Maire demande la constitution d'un dossier pour faire le point sur les défauts de fonctionnement de la STVI.
Le maire répond qu'il est difficile de prendre en défaut la STVI sur tout cela car les chiffres et avis font valoir que Val d'Isère possède un délégataire de remontées mécaniques parmi les meilleures des domaines skiables.
En questions diverses :
Didier Bonnevie demande que, dans le projet de l’agrandissement du Club Med, il soit intégré le devenir du stade de slalom de la Legettaz. Dans la foulée Didier Bonnevie s'inquiète sur la pérennité du téléski de la Legettaz.
Corinne Reversade demande au nom de Pascal Narboni si il était possible de rétablir les conseils municipaux le vendredi soir afin qu'il puisse y assister. Le maire a précisé être dans l'incapacité de répondre favorablement à cette requête.
Les échanges se terminaient par des discussions privées, les élus quittaient la salle vers 20h30.