Les élus de la Communauté de Commune de Haute Tarentaise (CCHT) se sont réunis lundi soir à la salle des mariages de Val d'Isère. L'essentiel des débats menés par le Président Gaston Pascal-Mousselard a porté sur une nouvelle compétence obligatoire qui sera attribuée à l'intercommunalité au 1er janvier 2018. Elle concerne les grands cycles de l'eau dont le projet se retrouve sous le label GEMAPI ( Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Derrière tout ça, la communauté va devoir gérer des points comme la défense contre les inondations, le ralentissement des crues, l'entretien des cours d'eau, l'opération de restauration des zones humides, la continué piscicole, etc... Il est à noter que les communes jouissaient déjà d'un certain nombre de ces compétences qu'elle devront dorénavant relayer à la communauté. Pour financer ce projet, l'intercommunalité pourra créer une taxe facultative percevable par le biais des taxes habituelles comme la taxe d'habitation à hauteur de 40 Euros maxi par habitant. Un calcul rapide fait état d'un impôt pouvant rapporter 1,6 millions d'Euros lesquels devront être obligatoirement et uniquement réinjecter dans ce cycle de l'eau. Voilà pour le décor. L'envers de ce décor est le questionnement légitime des élus. Il y a d'une part la compréhension du dossier et d'autre part le devenir de celui-ci. L'exposé des professionnels venus spécialement éclaircir cette nébuleuse conforte les élus dans leur interprétation d'un dossier restant, comme c'est de plus en plus le cas selon eux, un gisement inépuisable d'incompréhensions se perdant dans le mille-feuilles administratif. La moue interrogative du président à l'écoute de certains points en a été le témoignage. Pour ce qui est du lendemain de la mise en place du GEMAPI, les élus n'ont pas pu obtenir de réponses sur les aménagements dépassant les budgets ainsi que les priorités de travaux à donner selon les communes. Marc Bauer, le maire de Val, et ses co-listiers s'opposent farouchement à ce propos à adhérer à une association pluri-régionale permettant d'aider les communautés à monter le projet. Ne cachant pas le fait qu'il a été échaudé à plusieurs reprises, il refuse catégoriquement d'imaginer de laisser partir cette compétence de l'eau au delà de la communauté de commune de Haute Tarentaise. Il se dit à ce propos inquiet sur le ralentissement administratif que pourrait représenter une gestion collégiale des différentes communautés et que cela nuirait aux projets de développements des secteurs de montagne. L'idée de l'Etat étant de créer un projet d'ensemble inter-actif permettant une gestion intelligente des amonts et avals des cours d'eau. Constatant l’inéluctable opération de transfert de compétences, la communauté de commune se résigne à amalgamer le plus grand nombre de collectes afin de gérer au mieux ce que représentera au 1er janvier cette nouvelle mission.

Benoit Launay

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