La famille Frison est bien connue à Val d'Isère. Sébastien, adjoint à la mairie, est un enfant du pays dont le papa, René, a inculqué l'amour de Val d'Isère et des traditions de montagne. Sébastien fait partie de cette nouvelle lignée des jeunes trentenaires-quarantenaires avalins qui, depuis quelques années, prennent le relais des parents. Ces nouveaux pionniers donnent à Val d'Isère un souffle moderne en apportant à la station le standing lié à sa clientèle. C'est le cas pour Sébastien. Depuis 2 ans, il construit avec sa famille un nouveau restaurant au pied des pistes de Solaise, juste au dessus de la gare de départ de l'ancien téléphérique. Avec Carole, sa femme, ils l'ont appelé « l'Etincelle », parce que « c'est dynamique et cela fait penser au feu et à la braise ». Les anciens restaurateurs des « Clochetons » qu'ils n'exploiteront plus dès la fin de cet été, ont en effet l'intention de perpétuer la grande tradition des bonnes viandes cuites au feu de bois dans une grande cheminée. « Nous ferons une cuisine de brasserie de grande qualité » nous précise le maître des lieux. L'architecture de ce nouvel édifice se veut résolument moderne. Les formes sont dynamiques, parfois aériennes comme suspendues dans le vide. On est loin de la compacité d'un chalet montagnard. Néanmoins les matériaux utilisés comme le vieux bois ou la pierre rappellent le patrimoine vernaculaire. 13000 m3 de béton ont été nécessaires à la construction de ce nouveau bâtiment. Autant dire qu'il est solide mais qu'il a été imaginé pour qu'il soit le plus confortable possible pour les clients et le plus fonctionnel pour les 23 employés qui y travailleront. C'est tout d'abord une grande terrasse orientée Sud Ouest afin de mieux profiter des midis et après ski. Elle pourra accueillir 200 personnes. Le 1er niveau de la salle de restaurant à l'intérieur accueillera 150 places. Une grande cheminée moderne sera le cœur de cette salle. Au deuxième étage, 50 convives pourront déjeuner. Une petite salle confinée pour enfants ou pour des réunions est mitoyenne à cette salle. Et pour les connaisseurs, une cave à vin permettra aux amateurs de déguster les nectars de vignobles différents. 30 personnes pour s'y retrouver. Au delà de l'attractivité que représente un nouveau restaurant de pistes pour la station, l'autre intérêt de cet édifice est qu'il a été étudié dans les moindres détails par 6 bureaux d'études différents. 12 trous, à 10 000 Euros chacun, ont été percés jusqu'à 100 mètres de profondeur pour récupérer les calories de la géothermie. Un système d'air récupérera aussi la chaleur dégagée par le restaurant ainsi que celle des groupes de froid. Pour cela, les moteurs des frigos ont été déportés afin de n'avoir qu'un seul point de récupération de chaleur. Une lance à incendie spécifique avec surpresseur a même été installée pour un coût de 15000 Euros. Une partie d'un des 4 niveaux a été consacrée aux logements des personnels. Sébastien et sa famille y auront d'ailleurs leur appartement. Des chambres séparées avec salles de bains et toilettes intégrées permettront de loger 13 employés. Elles ont des surfaces comprises entre 17 et 30 m2. Ce projet représente un coût très important que n'a pas souhaité révéler Sébastien. L'aide de la famille française et italienne spécialisée dans la construction et le bâtiment aura été précieuse. Mais le challenge est important. Sébastien le sait. Pas le droit à l'erreur. Pierre Yves Casanova, son beau frère et cuisinier renommé dans la station sera pour lui, comme il l'était aux Clochetons, un atout certain. Pour toutes ces raisons, tous les 2 misent sur la qualité des prestations pour apporter à la clientèle la satisfaction qu'elle sera en droit d'attendre de ce type de restaurant d'altitude nouvelle génération.

 

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