Tous les vacanciers connaissent le restaurant de l'Arolay. Situé dans le petit village du Fornet, Francis Marion, son créateur, en avait fait le point de passage obligé des amateurs de braserades. Le gratin servi en accompagnement était une véritable institution. Dimanche, Julien, le fils de Marion qui avait repris l'entreprise familiale, a offert à tous les avalins un dernier repas pour « vider les frigos ». L'Arolay n'ouvrira pas cet hiver. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le bâtiment, situé à côté de la buvette l'Oasis, avait été construit en 1977. Taillé dans la pierre du pays, il donnait l'illusion d'un vieux chalet de montagne de l'époque. Quand Francis monte cet établissement, les observateurs n’imaginaient pas le succès que l'endroit allait connaître. Impossible de réserver le soir même tant la demande était forte, il fallait s'y prendre plusieurs jours à l'avance, à tel point que le restaurant faisait partie du patrimoine touristique de la station. Aujourd'hui, les choses ont changé. Francis a pris sa retraite et cherche une quiétude bien méritée. Julien, pour qui les plaisirs simples sont les plus humains, cherche le bonheur dans sa famille, l'amour, le partage, loin des obligations administratives et des contraintes de mises aux normes très chères que la législation actuelle impose. Aujourd'hui, il fallait faire un choix, un choix de famille, un choix d'avenir, un choix de sagesse. Un projet immobilier est possible. Il serait constitué de 4 chalets à cet emplacement. L'avenir est aujourd'hui axé sur cette éventuelle possibilité. Dimanche, les avalins ont été nombreux à venir partager un dernier repas. Les musiciens locaux, d'un groupe sans nom, ont animé cette journée. Les convives ont partagé pour la dernière fois la terrasse ensoleillée située en face du village du Fornet, bercé par le rythme apaisant de l'Isère.

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