Il est 2h du matin. Un horaire quasi indécent pour la race des hommes et femmes qui, depuis bien longtemps, goûtent au plaisir biologique du sommeil réparateur. Pourtant, c'est l'heure à laquelle le réveil sonne chez Lili, dans 3 ans nonagénaire. En ce petit matin trop tôt pour qu'il soit naissant, ce jour n'est pas comme les autres. Dans la journée qui suit, le peuple avalin et la tribu des vacanciers sont appelés à vivre les mêmes instants de partages. C'est la « Fête du Vieux Val », une tradition venant du passé à qui les jeunes de l'association « Lu pic à Bouic » donnent un avenir. Tous les mélanges des plaisirs les plus simples construisent ce pause festive. Pour rien au monde, Lili ne sacrifierait au rituel des bugnes. Dans sa petite cuisine, elle va, par pur allocentrisme, confectionner mille bugnes. Pas question de livrer sa recette secrète qu'elle tient de sa grand mère Victorine. L'essentiel est de les déguster avec gourmandise, sans se poser de questions. Sans les bugnes de Lili, la « Fête du Vieux Val » n'aurait pas le même goût. Une saveur que reconnaît l'équipe des Pic à Bouic qui a attribué à Lili le titre de "maman" de ce rendez-vous annuel.

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