« Retour aux Infos Avalines
« Lorsqu’on m’a dit qu’à 66 ans et un jour, je ne pouvais plus donné mon sang, j’ai été un peu frustré et j’ai voulu montré qu’à cet âge, on peut faire des efforts et on est capable de faire beaucoup de choses ». Maurice Juston va alors mettre au point son projet de toujours. « J’admirais Fausto Coppi et Louison Bobet, et j’ai proposé à la présidente des donneurs de sang de Peronnas de faire le Tour de France à vélo pour faire la promotion du don de sang ». Contre l’avis de sa femme, mais pour la bonne cause, cet ancien commercial en produits électriques part le 13 juillet dernier pour un périple de 49 jours. « J’ai voulu faire un vrai Tour de France en me rapprochant le plus possible des frontières et du bord de mer ». Avec une moyenne de 100 kilomètres par jour, ce sont au total 4900 kilomètres qui auront été avalés à la force du mollet tirant derrière son vélo une petite remorque de 25 kilos. « On se perd beaucoup à vélo. On fait une dizaine de kilomètres en plus par jour, car toute la signalisation a été faite pour les voitures, pas pour les vélos ! ». Et c’est la météo qui aura été son pire ennemi : « J’ai pris la pluie tous les jours pendant 3 semaines. De la première étape jusqu’à Brest, la pluie, la pluie sans arrêt. On se sent humide mais la pluie n’était pas froide, alors ça allait ! » En route, il fait des rencontres inattendues « J’ai roulé pendant 4 jours avec un canadien. C’était vers La Rochelle. Je ne me souviens pas de son prénom mais j’ai gardé quelque part le contact ». Maurice gardera un souvenir ému de ce périple : « Vraiment, la France est belle. Déjà le Jura, puis Calais, Dieppe et tout ça. La Bretagne, bien sûr, mais j’ai pas pu admirer, car il a plus tout le long. On m’a même arrêté un jour au mont St Michel pour me dire qu’à 17h30 il ne fallait plus être dehors à cause d’une alerte rouge météo ». Malgré ce plein permanent d’émotions, Maurice n’a pas oublié d’assurer la promotion du Don du Sang : « J’ai donné des prospectus dans tous les camping où je m’arrêtais et j’avais des rendez-vous avec les donneurs tout au long du voyage ». Dans quelques jours, Maurice sera de retour chez lui. Il y retrouvera sa famille et construira peut être d’autres projets : « Toujours faire du vélo. Trouver d’autres circuits, de 8 ou 10 jours mais pas aussi long que celui que je viens de faire ».