16 élus ont assisté au 5ème conseil municipal depuis le début de l'année qui s'est déroulé vendredi soir.

L'ordre du jour comprenait un certain nombre de points relatifs au projet de l'hôtel de la Tête de Solaise. Cela engendre un certain nombre de nouveaux protocoles entre la commune, Val d'Isère Téléphériques et le futur exploitant de l'Hôtel. Il a fallu résilier les parties de concessions du restaurant puis re-signer un contrat anticipé de biens de retours avant d'établir un nouveau contrat d'occupation du domaine public dans le cadre d'un bail emphytéotique avec les promoteurs du projet.
Il est à noter qu'au préalable, une négociation financière entre la STVI et les promoteurs du projet d'hôtel (Jean Charles Covarel et Jean Claude Borrel) a du aboutir pour le manque à gagner que représentait pour la STVI l'abandon du bail d'exploitation du restaurant que l'entreprise louait à Jean Claude Borrel. Patrick Martin s'interroge, à ce propos, sur le montant de 2,8 millions d'indemnités versés par les initiateurs du projet à la STVI. L'opposition se demande à quoi sera réutilisée cette somme. Le maire répond que cette somme pourrait, tout ou partie, être réinvestie dans le projet de rénovation de l'ancienne piscine et de logements pour le personnel : « C'est négocié mais pas contractuel ». Patrick Martin renchérit en affirmant que la STVI « qui est notre partenaire principal, sous-investit ». Le maire répond « qu'on se fait plaisir autour de la table en disant ça devant un public mais que la réalité n'est pas aussi simple ». Le maire rajoute qu'aujourd'hui la « commission montagne » de la commune valide tous les investissements de la STVI au dessus de 30 000 Euros afin de préciser ou non si ces sommes peuvent être défalquées de l'enveloppe d'investissements obligatoires « C'est déjà un grand pas en avant... mais c'est un combat permanent, c'est comme ça». Michel Bobbi donne son point de vue en précisant « qu'on avait le choix de ne pas continuer la concession au delà de 2020, mais ça coûtait très cher ». Patrick Martin rajoute « Dans l'histoire de ce contrat que nous avons accepté, moi je trouve qu'ils ont un tendance, c'est un peu grossier, à avoir une fâcheuse tendance à nous la mettre, un peu plus qu'avant ». Gérard Mattis réagit «Je ne peux pas vous laisser dire ça. Si il n'y avait pas eu l'avenant n°9, nous n'aurions pas pu faire le Critérium car il n'y aurait pas eu l'usine à neige en conséquence. Il faut voir ce qui est positif. Je vous rappelle que cette année 2017, l'enveloppe a été doublée sur leurs investissements pour améliorer encore la neige de culture, donc c'est une avancée. Aujourd'hui, l'important est de réussir les saisons d'une manière efficace et de renforcer l'image de Val d'Isère, ce qui, aujourd'hui, se confirme. Donc, il y a un côté positif ».

Les élus ont procédé à l'accord du déclassement du domaine public de la gare amont de l'ancien téléphérique de Solaise avant d'approuver le bail emphytéotique entre la commune et la société de restauration de la tête de Solaise. Cet acte permet la réalisation du projet d'hôtel d'altitude de la Tête de Solaise. Ce bail dure 70 ans. Marc Bauer rappelle que le terrain reste un terrain communal et que les conditions proposées par la commune sont favorables à l'investisseur pour «accompagner » le projet d'hôtel. Pour ce qui est du restaurant, la commune appliquera la même base de loyers annuels que les autres restaurants d'altitude, incluant une partie fixe et un pourcentage sur le chiffre d'affaire.
Grâce à tout cela, le maire pourra signer le permis de construire en espérant une ouverture en décembre 2018.
Dominique Maire se demande pourquoi la STVI ne paye pas l'exploitation de la buvette à l'arrivée du TC10 qui se situe sur un terrain communal. Le maire répond que le bâtiment fait partie de la concession.

Gérard Mattis a présenté le projet de la piste Datcha. Celle-ci sera remodelée afin de recevoir une nouvelle remontée mécanique qui sera un télésiège débrayable 4 places. NDLR : il s'agit du reconditionnement de l'ancien télésiège de Solaise Express.
Patrick Martin demande à ce que la signalétique soit améliorée et qu'il faut conserver le télécorde en contrebas. Dominique Maire se plaint des vitesses excessives sur les pistes et se demandent si il y a des moyens pour limiter celles-ci.

Gérard Mattis annonce la réouverture du Téléski des 3000 pour l'hiver 2018.

Le maire précise que le dossier du classement de la commune en « commune touristique » puis la station en « station touristique » est un lourd dossier. Au niveau de la mairie, le chef de projet est Noël Paolin avec un cabinet qui l'accompagne. La dead-line de remise de dossier est le 31 décembre 2017. « Honnêtement, on pensait que c'était facile mais en examinant le dossier, ce n'est pas une mince affaire ». Le maire affirme que la station pourra remettre ce dossier en temps voulu. Dominique Maire demande ce qu'il se passe si l'on admet que l'on n'y arrive pas. Le maire répond qu'il s'engage à tenir les délais. Patrick Martin pose la question de l'évolution de certains personnels de l'Office du Tourisme, le maire répond que ce n'est pas le sujet de ce point.

Ema Vaudey a présenté le projet d'aménagement hydraulique de l'Isère sur la plaine de la Daille. Le montant de ces travaux est de 1,1 Million d'Euros. Une subvention de 375 000 Euros est prévue. Il s'agit de travaux essentiels pour la sécurité du village en cas de crues torrentielles. Le risque est celui d'un encombrement vers l'usine hydraulique qui pourrait faire déborder l'eau en amont de ce point. Cela aide aussi le futur de l'aménagement de la plaine de la Daille. Il faudra néanmoins recalibrer le fond du lit de l'Isère. Ces travaux actuels vont permettre parallèlement de re-paysager cette plaine pour qu'elle soit plus agréable à l'oeil, hiver comme été. Le projet initial de plusieurs plans d'eau ne pourra pas se faire au profit d'un seul, plus grand. Patrick Martin demande si l'état apporte son soutien. Le maire répond que c'est « plutôt une catastrophe, il y a plein de services et on ne peut pas dire que ça soit facile ». Selon lui, tout les services d'état cherchent à récupérer de l'argent : « C'est un combat permanent ». Le conseil assure qu'il faut que cette plage de dépôt se fasse cette année car, sans elle, elle compromet tous les projets d'aménagement de Val d’Isère.

Audrey Nalin a présenté la convention d'objectifs de l'association « Vivre Livre ». La subvention dépassant 23 000 euros, celle-ci est soumise à cette convention. L'association organise notamment les rencontres littéraires. La subvention est de 25 000 euros. Dominique Maire trouve très positive cette initiative. Elle trouve dommage le fait que l'augmentation des réceptions et déplacements est importante et elle souhaite connaître le montant des autres apports privés. Elle signale que l'entrée aux rencontres littéraires est de 5 euros par personne. Audrey Nalin répond que 25 auteurs viennent par an et que l'association organise une pièce de théâtre professionnel. « Au niveau des fournitures, l'association achète les livres des auteurs et c'est pour cela que Vivre Livre demande une participation ». Le maire répond que « l'on connaît bien le travail de cette association et la vraie question est de savoir si ça vaut 25 000 euros. Je pense que oui et que c'est une belle valeur ajoutée ». Audrey Nalin a calculé que cela faisait 800 Euros par auteur et « ça n'est pas cher ». Gérard Mattis précise que le libraire est très aidé avec un local gratuit. Dominique Maire ajoute qu'il était mieux avant que là où il est actuellement.

Sébastien Frison a présenté la mise en place des chèques vacances auprès du personnel communal avec un chéquier de 200 euros remis aux agents avec une participation de salariés variant entre 20 et 75%, le reste à la charge de la commune.

En questions diverses :

Dominique Maire engage la conversation sur l'Office du Tourisme. On lui répond que cette conversation ne peut se faire qu'en huis clos.

Elle demande où en sont les négociations pour l'organisation des championnats de France d'échecs pour la fin de l'été. Le maire répond qu'il n'y a pas eu de retours dynamiques de la part des hébergeurs.

A propos du Train Snow Express, Dominique Maire demande : « à quand la commercialisation sans packcage ? ». Le maire répond à J-15 plutôt que J-40. Patrick Martin souhaite être plus audacieux en faisant des voyages secs qui se solderont par des clients qui consommeront de toute façon. Il est annoncé une réunion le 06 avril avec la Communauté de Commune pour lancer des trains privés en janvier et mars.

Le public était ensuite invité à quitter la salle pour le huis clos.

Le prochain conseil se déroulera le 10 avril à 18h pour voter le taux des 4 impôts locaux.

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