La première impression quand on rentre dans le chantier du Centre Sportif de Val d’Isère est une étonnante sensation de propreté et d’ordre : « C’est notre culture d’entreprise » nous dit Patrick Eliard, le responsable du chantier, en rajoutant « Ici, on gère le tri selectif, et on a des bacs de rétention pour ne pas laisser fuir les produits pétroliers. On est dans la règle stricte de la norme QSE, Qualité, Sécurité, Environnement ». C’est une véritable fourmilière que gère, à la manière d’un chef d’orchestre, Patrick Eliard. Et il n’y a aucune pause dans la partition de ces travaux. Le métronome est plutôt soutenu : « à cause des contraintes de temps, on travaille ici de 6h à 22h et parfois même le samedi, pour rattraper le 14 juillet ». Car le chantier de GFC joue contre la montre. 11461 m² à construire avant le 31 octobre, date à laquelle la mairie de Val d’Isère mettra à disposition ce bâtiment au Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Ski pour aménager cette surface en centre de presse. Il faudra alors effectuer un aménagement provisoire intérieur afin d’accueillir dans les meilleures conditions les journalistes des Mondiaux de février 2009. Mais le chantier ne confond pas vitesse et précipitation « Toute une étude a été effectuée pour avoir une procédure d’ordre des missions et tâches différentes d’un chantier habituel » nous dit Patrick Eliard. C’est ainsi que les baies vitrées de la façade seront posées alors que tout le travail de béton ne sera pas encore terminé. Sans compter la gestion liée aux chutes de neiges et avalanches : « Les poutres supérieures font 2 mètres de haut pour 1m20 de large ! ». Mais, pas de panique, les ouvriers du chantier sont de véritables pros. La société a fait appel à ses meilleures équipes, des « compagnons » comme l’on dit dans l’entreprise, et il y a même toute une famille qui travaille toujours ensemble. Et le bébé pousse à vue d’œil. Ici, on prépare 2 bassins de natations de 780m², 1 terrain de basket, 1 zone d’escalade, 2 squashs, 1 salle de musculation, 1 salle de fitness, 1 zone balnéo avec 4 saunas, 1 hammam, 1 spa, 1 série de douches ludiques. Et le tout sera invisible puisque enterré sous le pied de la piste de Bellevarde duquel ne sortira qu’une face vitrée donnant sur le village. Des travaux à donner une bonne dose d’adrénaline à ses concepteurs mais, malgré les affreuses conditions météos de mai et juin, on garde ici le sourire « On est, au jour prêt, dans les temps. Livrer le 31 octobre ? oui, de toute façon on n’a pas le choix !» termine Patrick Eliard.

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