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Ce sont des secrets jalousement gardés. Jusqu’au petit matin de la Fête du Vieux Val, ne comptez pas sur la confidence d'un seul avalin vous glissant à l'oreille qu'il participe au défilé de chars. La loi locale est ainsi faite que chacun s'interdit d'annoncer sa présence au défilé avant l'heure. La surprise reste donc totale. Même les organisateurs de l'association « Lu pic à Bouic » (Le Pic Vert) sont dans le doute. Ils font à ce propos des comptes d’apothicaires « L'année dernière, il y avait untel et untel, ils devraient être là cette année » nous dit Benjamin Dubois sans autre forme de certitude. Top départ, il est 11h en ce dimanche 31 juillet. Pour la première fois depuis 12 ans, la pluie s'est invitée au moment précis de l'arrivée du cortège dans la foule importante de la place du village. 17 groupes de 3 à plus de 20 personnes exposaient leur volonté de partager un moment totalement décalé en défilant dans 23 chars différents confectionnés à l'abri des regards, tous représentants un pays du monde, thème de la journée. L'approche de chaque char est, pour les spectateurs, un événement. Les pistolets à eau rivalisent d’ingéniosité pour trouver des cibles encore sèches et il neige d'énormes flocons de confettis sur la marée humaine. La fête fut belle et encore plus réussie que les autres années. La qualité des chars fut exceptionnelle. Chaque pays aurait été fier de se voir défiler de cette manière. Le tout s'est terminé autour du gigantesque buffet savoyard, plus de 400 couverts, comme dans les plus belles histoires gauloises. La famille avaline a montré qu'elle avait encore et toujours une âme, un cœur, le goût du partage. C'est bon pour l'équilibre mental du village pendant toute une année. A Val, les lendemains de fête sont finalement bien meilleurs que ce que l'on pourrait imaginer.