La 10ème journée de l'environnement s'est déroulée ce dimanche à Val d'Isère. Objectif : partir à l'assaut de l'horrible déchet qui gît paisiblement sur les terres du massif de Bellevarde. Mais avant de se construire son statut d'affreuse pollution visuelle, il aura bien fallu que l'abominable homme des neiges, éleveur de déchets en montagne, y laisse une part de son insouciance, de son inconscience. Mais, que cet affreux jojo des massifs soit rassuré, l'équipe du collectif Ecomove, la conscience environnementale de l'association Vie Val d'Is, est là. Sans relâche, chaque année de la mi-juillet, elle se retrouve au départ d'une journée complète consacrée à la chasse aux détritus. Vient qui veut. Et, bizarrement à ce jeu, les vacanciers sont là, sacrifiant une journée de villégiature au profit du grand nettoyage de montagne. Les autochtones sont manifestement plus timides. Si les employés de Val sont là, quelques avalins ont participé à l'aide logistique comme la prise en charge des déchets en 4x4 ou le service à table. Au total, près d'une cinquantaine de ramasseurs du plus jeune au plus âgé. Quelques grands parents ont amené leurs petits enfants âgés, pour certains, de 7 ans, histoire de leur « enseigner les bons gestes » nous dit l'une des grand-mères. Après la récolte, le rituel est resté le même. On pèse, on trie, on jette. Côté pesée, le total a fait apparaître un poids de 604 kilos contre 840 l'année dernière. Un chiffre qui pourrait réconforter les âmes sensibles et qui tendrait peut-être à démontrer que la situation s'améliore. Brigitte, une grand mère vacancière, nous le dit « Honnêtement, je pensais que la montagne était plus souillée que ça ». Réconfortant. Cela dit, les ramasseurs ont pu ramener des objets pour le moins insolites : un obus, des balles (héritage des exercices de l'armée il y a bien longtemps), des paires de lunettes, des sticks de rouges à lèvres à comptabiliser en plus des canettes, des jalons et pièces de métal.

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