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Tout le monde connaît à Val d'Isère Marie Pierre Favre. Monitrice à l'ESF l'hiver, elle s'occupe avec amour de sa ferme « l'Arsellaz » qu'elle a transformée, avec Laurent, en table d'hôte. C'est dans ce cirque de verdure, coincé entre le Fond des Fours et la vallée du Manchet et rythmé par le sifflement des marmottes, que Marie Pierre a invité Christiane afin de montrer aux randonneurs, faisant la halte casse croûte, le travail minutieux de la dentelle de Tignes. Malgré sa passion pour cet art local, Christiane n'est pas originaire du pays. Elle travaille dans une banque à Paris. « Je mes suis laissée adoptée par la région » nous dit-elle en présentant son travail. J'ai découvert la dentelle de Tignes à l'occasion de la fête du village des Brévières et je fais partie de l'association des dentellière de Haute Tarentaise, un club animé par Françoise Pugin ». La particularité de cette dentelle est qu'elle est confectionnée sur un coussin en forme de roue faite de paille et de laine et non à plat comme c'est le cas dans les autres régions françaises. « J'ai ici des coussins tricentenaires ayant appartenu à mes arrières grand-mères » précise Marie Pierre en montrant avec fierté une vieille pièce d'époque ayant encore quelques bribes de dentelles. Comme dans toutes les belles histoires du pays, il y a un secret. Celui-ci se trouve dans les coussins dans lesquels, paraît-il, chaque dentellière cachait un petit papier sur lequel elle inscrivait le travail réalisé. Quoiqu'il en soit, cette présentation au cœur des montagnes avalines a ravi les marcheurs très avides de ces arts presque oubliés.