Quirin Maglott est un grand enfant. Les miniatures sont sa passion. Pas n’importe lesquelles. Pas question pour lui de faire ami-ami avec des jouets à la qualité douteuse. Il prospecte les ventes spécialisées pour trouver le nectar des reproductions dans l’Europe entière. « J’ai trouvé des jouets de collection extraordinaires en Allemagne ».  « J’ai 500 locomotives et 2000 wagons chez moi » nous dit-il en rajoutant « je collectionne 1000 voitures dont la moitié en Bugatti…» «  Tout est chez ma grand-mère. J’ai une pièce de 140 m² pour stocker tout ça et je manque de place ». Mais sa passion est la collection de dameuses et de remontées mécaniques. Il avait à l’époque créé une maquette de montagne pour le musée de Val. Il a récidivé en voyant plus grand, plus haut, plus fort. « J’ai créé une montagne avec une télécabine qui est la réplique du nouveau TC10 de Solaise qui sera mis en service l’hiver 2016/2017 ». Le résultat est bluffant : « J’ai voulu que tous les détails soient à l’échelle ». De fait, les personnages ne sont pas disproportionnés par rapport à l’environnement et les chalets respectent les règles de volume de bâtiments en montagne. Il lui aura  fallu 150h de travail : « j’ai travaillé un peu tous les soirs de mi-septembre à début décembre » précise-t-il en rajoutant « j’ai pris un gros bloc de polystyrène que j’ai découpé et travaillé avec du plâtre que j’ai façonné pour le relief et, par exemple, les traces de skis ou de dameuses dans la neige ». Au total, la maquette est décorée de 80 sapins, peints à la main, 50 personnes dont des enfants qui font des batailles de boules de neige. Les rochers sont en écorce d’arbres venant d’Alsace, d’où est originaire Quirin. « Chaque chalet exige 10 heures de travail » nous indique-t-il. Mais l’attraction de cette maquette est la télécabine. Une remontée avec des cabines Doppelmayer ayant la même forme que celles qui équiperont la nouvelle remontée de Solaise. Et le tout fonctionne parfaitement. La remontée tourne inlassablement à la vitesse désirée… On s’y croirait. Une telle maquette lui est revenue à 1500 Euros « sans les heures de travail ». Rozenn, de l’association « Couleurs et Toiles » lui a donné un coup de main en peignant sur une plaque le fond de la montagne.  Il a spécialement fabriqué une cloche en verre afin de permettre de la voir à l’occasion de différentes expositions : « J’aimerais bien l’exposer, si il y a quelqu’un qui veut le faire, qu’il me contacte » nous dit-il. Sa passion ne s’arrête pas là et il a déjà de nouveaux projets : « J’ai le téléphérique du Fornet en miniature, et un décor d’été. J’aimerais bien en faire une reproduction ».

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