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A 86 ans, Firmin Mattis est encore solide sur ses jambes : « Au ski, il arrive encore à me fatiguer » précise Eric Mattis, le président du Club des Sports de Val d’Isère. « Il exagère » lui répond Firmin, légende parmi les légendes avalines qui a consacré sa vie au ski. Car, si Firmin n’a pas la renommée d’une Marielle Goitschell ou d’un Jean Claude Killy, il laissera derrière lui une trace indélébile dans la grande histoire du ski. Tout jeune, Il voue  sa passion à la compétition. Jeux Olympiques d’Oslo en 1956, courses internationales en tout genre, les voyages de l’époque se faisaient « à la vaz-y comme j’te pousse », sans moyens. Le co-voiturage avant l’heure. Mais, si Firmin revient cette année sous les feux de la rampe, c’est parce qu’il fut le vainqueur du slalom du Premier Critérium de la Première Neige. Nous sommes en 1955, il y a 60 ans, sur le tracé planté sur la piste du Plan de Solaise. Et aujourd’hui, le Critérium fêtera ses noces de diamants d’un mariage entre un avalin à la technique de velours et un événement qui joue aujourd’hui dans la grande cour des champions de toujours. « Il n’y avait pas grand monde à l’époque ! Les avalins étaient là mais pas les journalistes comme maintenant » nous dit Firmin avec la modestie qui le caractérise. « La technique de l’époque n’avait rien à voir avec maintenant. Je me demande aujourd’hui comment ils font pour aller aussi vite »  rajoute-t-il. Pour ses entraînements ; Firmin avait un truc : descendre à ski la piste  de Solaise plus vite que la benne du téléphérique ! Avec des skis de 2m20 dans une neige non préparée, il fallait oser…Les plus jeunes de l’époque s’amusaient aussi à ce jeu, ils se sont appelés entre autres, Jean Claude Killy. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. L’amateurisme engagé de l’époque a fait place à une organisation ajustée au cordeau. Rien n’est laissé au hasard. Cela impressionne le champion avalin, entraîneur des sœurs Goitschell et d’Ingrid Jacquemod à qui il a enseigné la rage de vaincre, la discipline, la méthode et le plaisir des podiums.  Aujourd’hui, Firmin skie encore : « Dès que je le peux » nous dit-il en rajoutant « mais l’âge avance et c’est de plus en plus difficile. J’espère pouvoir le faire cet hiver ». Ici, à Val d’Isère, personne n’en doute. L’homme porte toujours son pull du Club des Sports, du même rouge que celui qu’il portait quand il était enfant. C’est sa façon à lui de dire qu’il a toujours un œil sur les compétitions qu’il suit toujours sur le terrain ou à la télévision…
(Notre photo : Firmin Mattis montre le pull du Club des Sports disponible au Club)