A 74 ans, Georges Bazile est une des figures de Val d’Isère. Un caractère bien trempé, un visage buriné par le soleil, Georges connaît sa terre natale comme sa poche. Il chemine les montagnes qu’il connaît par cœur les jumelles à la main pour observer la nature et les animaux. Passionné de chevaux, on le voit tout l’été au pied de Solaise. Là, il s’occupe de ses bêtes et il y cultive son jardin. La nature ? Il la connaît, à sa manière, à sa façon. Ce qu’il sait de ses richesses, il le tient des traditions ancestrales de ses aïeux et de sa propre observation. Alors, planter des salades à 1800 mètres est presque un jeu d’enfants, à cela près qu’il y apporte un savoir-faire de jardinier à la main verte. Au dernier jour du mois de novembre, notre compère creuse fort les 40 cm de neige qui ont envahi son terrain. Arrivé à la terre, on y découvre des couvertures de lit reposant sur des cavaliers en fer de fabrication maison. Surprise, en dessous, de très belles scaroles, un peu gelées, sont là, belles, bien vertes et grosses. « Je les ai plantées en juin dernier » nous dit Georges, fier de sa récolte. « Les skieurs ne savent pas qu’ils skient sur des salades » rajoute-t-il, amusé de savoir que sous les pistes du Front de neige, il y a un petit jardin potager qui fait le bonheur de son jardinier.

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