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La régie des pistes a procédé le mercredi 9 septembre à l'installation de 47 troncs d'arbres sur les pentes au-dessus de la « L ». L'objectif était de protéger la piste des phénomènes de reptation de neige, de plus en plus fréquents pendant l’hiver. Des plaques de neige se décrochent du sol en glissant lentement mais sûrement le long de la pente faisant ainsi peser une menace de coulées de neige en contrebas. Ce phénomène est imprévisible et on a constaté qu’il pouvait se produire à n’importe quel moment de la journée et de la nuit quelque soient les conditions météorologiques. Au contraire des avalanches classiques, ces plaques sont par ailleurs impossibles à déclencher artificiellement avec, par exemple, des explosifs. Cette situation a amené les pisteurs à devoir fermer aux skieurs la piste « L » d’une manière plus fréquente que par le passé. D'autres pistes similaires sont elles aussi sujettes à ces phénomènes. Les pentes au dessus de la piste des « Santons », sur le massif de Bellevarde, par exemple, ont été équipées l'été dernier de « banquettes ». Il s’agit de zones plates aménagées retenant ainsi l’avancée du manteau neigeux vers le bas. La technique utilisée au dessus de la piste « L » est différente et ce fut la première fois qu’elle fut mise en place à Val d’Isère. Les pisteurs et les équipes ont au préalable ancré dans le sol des cercles câbles d’acier au diamètre de tronc d’arbres qui, acheminés par hélicoptère toutes les 2 minutes, venaient s’insérer dans ceux-ci. Les 47 troncs utilisés sont maintenant placés à même le sol perpendiculairement à la paroi. Ainsi posés, ils retiendront la neige, sécurisant le secteur, ce qui permettra l’ouverture aux skieurs de la piste « L » en toute sécurité. Cette méthode, élaborée en collaboration avec l’ONF, est peu invasive et reste très économique. Elle a déjà porté ses fruits, notamment en Suisse. Depuis quelques années, les phénomènes de reptation de neige sont de plus en plus nombreux. Ils n’étaient pas inconnus, mais, autrefois, ils étaient assez rares. Ils semblent aujourd’hui s’intensifier. L’une des explications possibles est que le sol n’a aujourd’hui plus le temps de bien refroidir comme c’était le cas par le passé. Ce sol, « tiède », favoriserait ce phénomène.