L’électrique représente le courant alternatif des nouvelles solutions « propres » de mobilité. Le Salon du Véhicule Electrique de Val d’Isère en est jusqu’à ce soir l’illustration la plus probante. 65 exposants présentent des machines, parfois improbables, et des solutions de stockage d’énergie. Alors que la fréquentation du public a été hier en nette augmentation par rapport à la veille, on a pu reconnaître dans les allées Philippe Alliot. L’ancien pilote de Formule 1 dans les années 80 est venu en curieux visiter cette exposition. Il en a même profité pour essayer l’I3 de BMW et a procédé au protocole de ces essais gratuits en s’inscrivant comme tout le monde auprès de l’hôtesse d’accueil qui, consciencieusement, lui a demandé… son permis de conduire. Le pilote n’était pas à priori un convaincu de la mobilité électrique. « C’est vrai que j’avais un à priori négatif » nous dit Alliot en rajoutant « Mon avis est en train de changer. C’est vrai que c’est très impressionnant. La voiture que j’ai essayée est très aboutie. Sincèrement, je suis très surpris » nous précise le champion. Il est reparti de Val d’Isère avec une idée différente de celle qu’il avait avant de visiter le Salon. C’est d’ailleurs l’idée que se font la plupart des visiteurs. « C’est incroyable la puissance que ça a » nous confie un motard venant de Maurienne après son essai sur route d’une moto Zéro Motorcycle, zéro voulant dire 0 rejet. Ces motos américaines sont leaders sur le marché. «Pour nous ça a été une journée fantastique » nous dit Renaud Muller qui représente la marque « On a proposé tellement d’essais qu’on est en recharge permanente avec nos motos ». L’électrique progresse. En 7 ans, le poids des batteries a été divisé par 2 et l’autonomie multipliée par 2. L’électrique se fédère aussi. Antoine Julien a monté récemment le GEME Groupement Européen des Motos Electriques. Sans être une fédération, il milite pour la reconnaissance administrative de ce type de locomotion en réclamant à l’état les mêmes aides pour l’achat des motos électriques comme c’est le cas pour les autos. On le voit le Salon bouge. La qualité de sa prestation, le site prestigieux de Val d’Isère aident à sa réussite. Mais les observateurs , notamment les professionnels de la motricité électrique, au moment où les expositions de ce type fleurissent un peu partout en France et à l’étranger, sentent en cette édition 0 du Salon de Val un véritable potentiel permettant à cet événement de devenir une référence en la matière.

 

Benoit Launay

 

---