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C’est après la session du Conseil municipal que le préfet de Savoie, Mme la sous préfète, le président du Parc de la Vanoise, son directeur et différents cadres de cet organisme sont venus s’entretenir avec les élus locaux pour présenter la philosophie de projet liée à la signature de la charte dite du Parc de la Vanoise. Ce projet, on le sait, court depuis longtemps.  Malgré des relectures et des réécritures, il n’a pour l’instant pas abouti. De palabres en retournement de situation, ce projet s’enterre dans une nébuleuse depuis plusieurs mois, jusqu’à aboutir, récemment, à l’avis défavorable donné par le conseil communautaire de Haute Tarentaise dont fait partie Val d’Isère.  Aujourd’hui, les communes ont 4 mois pour se prononcer. C’est dans ce climat que le maire de Val d’Isère en compagnie de son conseil municipal a reçu jeudi soir les représentants des services de l’état. Guy Chaumereuil, le président du Parc, a exposé la teneur de cette charte. Il a précisé qu’elle avait été initiée par la loi votée en 2006 et que de ce fait, sa rédaction en avait été rendue obligatoire par cette législation. Le président du Parc a joué carte sur table : «  La charte n’est pas un traquenard »… « Les communes ne seront pas dans le cœur du Parc. Ce sont des propositions d’actions. On pourra s’adapter selon les volontés de la commune. Par exemple, une commune qui adhère pourra bénéficier de l’image du Parc mais, pourra, si elle le désire ne rien faire pendant 15 ans » précise-t-il. Le directeur du Parc affirme qu’en cas d’adhésion il n’y aura pas d’extension de la réglementation particulière hors du Parc ni de transfert de pouvoir vers le directeur. Si la commune n’adhère pas, le cœur du Parc sera inchangé mais sa réglementation perdure et la police de l’environnement continue. En cas d’adhésion, les membres du Parc exposent le fait que cela ajoute un bénéfice pour les communes dans le cadre de recherches de subventions et d’aboutissements dans les dossiers environnementaux. Le  Parc affirme dans ce sens avoir les connexions et compétences correspondantes. Mais les communes adhérentes auront une obligation de compatibilité du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) avec la charte, ce qui représente auprès des élus une pierre d’achoppement : « On ne veut plus de mille-feuilles administratifs supplémentaires » clame le maire, Marc Bauer. L’adhésion à la charte donnera aussi obligation de réglementer la circulation des véhicules à moteur sur les pistes et chemins ruraux dans le cadre de la « loi 4x4 ».  Val répond que c’est déjà le cas sur son territoire. Il s’agit là des principaux points exposés par le Parc pour défendre la Charte, écrite dans « L’esprit Parc de la Vanoise » dont l’appellation deviendra une marque distinctive, commerciale et communautaire.  Après cet exposé, les élus locaux se sont exprimés. Sans rentrer dans tous les détails de ce qui a été dit, les élus ont montré des divergences polies qui font ressortir une animosité affirmée envers l’organisme gérant les espaces préservés de son territoire. « Nous ne sommes pas contre l’idée du Parc ni contre la préservation de la nature » entend-on. La maire explique « La parc fait fuir les jeunes, la communication est une catastrophe. Il n’y a que des interdits. On nous limite à 1000 inscrits le trail, on ne comprend pas pourquoi. Le Parc n’a pas autorisé un sentier entre le Lac de l’Ouillette et le refuge du Fond des fours, pourquoi ? ». Le premier adjoint, Gérard Mattis, relance  « Les avalins de l’époque ont voté pour le Parc et il n’y a eu que des freins et des cloisonnements ».  L’une des adjointes, Ema Vaudey affirme « Vous avez un déficit de confiance. Je n’ai plus confiance dans le Parc, ce ne sont que des contraintes. Il faut vous poser des questions sur ce manque de confiance. Je n’ai pas vu de bénéfices supplémentaires à cette charte ». On le voit, la situation n’a pas semblé évoluer quant à la position des élus de Val sur ce projet. Le préfet Eric Jalon a répondu qu’il n’ignorait pas ce manque de confiance et qu’il s’engageait sur 2 choses. La première est que le Parc fera gagner du temps dans les procédures environnementales et la deuxième est que le Parc viendra au Conseil une fois par an pour recréer le climat de confiance. Il reste aujourd’hui pour le conseil municipal à prendre la décision de signer ou non la charte. Cette discussion interviendra lors du prochain conseil municipal prévu à priori le 06 août.  

 

Benoit Launay