Les compétiteurs arrivent au compte goutte. En ce dimanche matin, la météo mélange plus facilement les nuages que les quelques coins de ciel bleu, phénomène qui engendre une belle poussée des températures. Nous sommes sur le stade de Gérard Bonnevie, un enfant du pays, qui a su mêler son grand talent de skieur à celui du chrono en proposant depuis des années un magnifique stade de compétitions pour tous. L’ambiance à cet endroit est toujours joyeuse avec le sens inné du partage de la passion de la compétition. Et la passion est intact en ce dimanche matin auprès des 106 « jeunes » coureurs inscrits  venus en découdre sur une neige particulièrement difficile. Face à l’adversité, rien ne résiste au plaisir de concourir. Chez les médaillés, c’est comme ça. Arborant avec une réelle fierté leurs médailles, ils signifient ainsi que Val d’Isère fait partie de leurs ports d’attaches depuis 20 ans au moins. Chez les aînés, on rencontre des skieurs venant dans la station depuis les années 30, autant dire qu’ils étaient, tout de même, tout petits à l’époque. Et c’est parti. La course est lancée, enflammée par un animateur improvisé qui a su donner un joli suspense au chrono de chacun. Pour certains, le style est encore un peu hésitant, pour d’autres, on ressent de la graine de champion qui a su germer tout au long de ces années de vacances passées sur les pistes de Val d’Isère. La neige, un peu molle, mettait quelques skieurs au tapis… Sans gravité. La course terminée, tous se retrouvaient au Centre des Congrès. Au programme, de délicieuses charcuteries venant de la fermette et des petits fours de chez Chevallot, sans compter le discours toujours emportés de Gérard  Mattis avant la remise des prix animée cette année par Justine Mathé, la nouvelle directrice de l’office du Tourisme. Parmi les nombreuses catégories, on retiendra la belle victoire du doyen de cette course. A 86 ans, Michel Bigant s’est imposé chez les octogénaires avec 7 secondes d’avance sur son poursuivant immédiat. Le vainqueur de cette catégorie vient depuis 1952 en vacances dans le village. Une belle leçon de fidélité à la station qui laisse penser que l’air est vivifiant dans les montages.

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