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Il n’y a pas que dans les fauteuils douillets du Grand Auditorium du Centre des Congrès que se joue en ce moment l’Aventure pour les spectateurs du Festival éponyme. Un tel événement sans une poussée d'adrénaline ressemblerait à un long fleuve trop tranquille de festivaliers frustrés. Le grand frisson se vit aussi sur le terrain. Ce matin, 200 skieurs sont allés sur la piste Grand Pré du massif de Bellevarde glisser sur la neige en suivant... le vol de l’aigle. Pas banal. Sous un soleil radieux, Jacques-Olivier Travers a murmuré à l'oreille de son aigle de raser les pentes enneigées habituellement fréquentée par des homo-sapiens glisseurs. Dont acte, en bon élève amoureux de la bel ouvrage, l'animal s'est exécuté en épousant la courbe parfaite de la trajectoire des skieurs. Révélation pour ce monde de glisseurs, un animal peut donc s’accommoder de la présence des hommes, fussent-ils chaussés de ski, sans pour autant être effarouché ou apeuré. Une expérience unique qui ne se renouvellera pas de sitôt.
Mais le Festival accueille aussi de vrais baroudeurs, des êtres qui se marient avec l'exploit sans pour autant épouser la prétention de l'acte commis. Humilité est le maître mot. Quand on parcourt le monde, on apprend à doser sa personnalité au rythme des joies, des doutes, des victoires, des échecs de son périple. Se fondre avec modestie dans la surprise de l'inconnue. Ce fut le cas pour 3 jeunes (Notre photo), 3 copains d'enfance de Montpellier, qui ont bouclé un tour du monde à vélo présenté dans le film « Solidream ». Une bagatelle de 54 000 km, par monts, par vaux, remplis de hauts, oubliant les bas. 3 années de périple, en immersion totale et sans escales alliant la difficulté physique à la relation humaine. À l'aube de leur jeune trentaine, Brian, Morgan et Siphay en sont revenus riches du savoir de la Terre et des hommes, de celui qui montre que chaque être représente l'infime goutte d'un océan de différence. « Qu'est-ce qui fait l'intérêt d'un voyage ? C'est de rencontrer des choses que l'on ne voit pas chez nous. C'est la tradition d'un pays » nous dit Brian Mathé. Et cela leur a donné des idées. Le mollet taquineur, ils repartent. 2000 km au Tadjikistan à la rencontre des valeurs des artisans locaux au bord du plus long glacier du monde ! Pour cela, ils ont demandé à une jeune entreprise française de fabriquer des vélos en bambou dont les branches sont reliées par des jonctions en fibre de lin... Un nouveau défi en forme de belle aventure sur des machines aux pneumatiques surdimensionnés qui servent d'amortisseurs. « On ne sait pas si on y arrivera » nous dit Brian mais l'union faisant la force, il n'est pas à douter que ce trio au long cours reviendra rapidement au Festival pour nous présenter cette formidable nouvelle aventure.
Demain soir, les portes du Festival se refermeront après avoir proclamé les 5 prix qui couronneront les meilleurs des 11 films en compétition. cette cérémonie sera retransmise en direct sur la chaîne Youtube de Tv Val d'Isère