Il n’aura fallu que quelques mots d’introduction pour que le Festival trouve sa vitesse de croisière. Depuis 18 ans et en 19 éditions, les organisateurs ont eu le temps d’apprécier, de mesurer, d’affiner les moindres points et détails faisant de l’événement un succès annoncé. Lors de l’inauguration de lundi, Laurent Bignolas s’est fondu délicatement dans le pouls donné par le rythme des aventuriers et du public, permettant de concocter un savant mélange de curiosité des spectateurs et d’humilité des exploits. On frissonne autant qu’on s’adonne. Et la rançon du succès se traduit par des taux de fréquentations records : 1800 spectateurs dès le premier jour de projection. Ça pose ! Et le « Off » ne fait pas non plus dans le détail. Le surprenant atelier extérieur de Corentin de Chatelperron a attiré cet après midi une foule de jeunes et moins jeunes sur la place de la rue principale. Corentin a effectué en solitaire un périple en mer du Golfe de Bengale en autonomie complète mais en élevant des poules et en cultivant son petit carré sur le bateau.  Il s’agissait pour tous les badauds de découvrir quelques astuces permettant de survivre à un refus de toute modernité polluante. Une forme de recyclage vital.  En l’occurrence, chacun a appris à confectionner un simple réchaud avec une canette de boisson et de l’alcool à brûler. On découpe en 2 l’objet, on le referme en prenant soin de trouer les parties hautes pour la circulation d’air et on allume le tout. Cuire les œufs  du « nomade des mers » devient ainsi un jeu d’enfant. Comme chaque année, le Festival est une boule à multiples facettes, une terre depuis laquelle brillent des milliers de feux. La fête de l’Aventurier continue demain avec 3 nouveaux films en compétition et le bonheur unique de pouvoir skier avec les aigles.

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