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Comme le dit si poétiquement Jean Pierre Bazile : « Tu prends une bande de potes, tu secoues bien fort. En souvenir du bon vieux temps, sans prétention et sans argent, la  Classique du Nial a pour seul point de ralliement l’amitié et l’envie de s’amuser ». Fort de ce théorème de la cordialité affective, « La bande à Bazile » est née l’année dernière à l’occasion de la première édition de cette course qui n’a pour prétexte que d’enchanter les premiers jours de printemps dans une ambiance gauloise.  Cette bande de « potes » est bien connue à Val d’Isère. L’essentiel du groupe est constitué de gens du pays se côtoyant depuis toujours. Mais il y a quelques « rapportés », dont l’intégration n’a été possible qu’après avoir montré patte blanche au rayon de la camaraderie festive et de l’amour du village. Ce dimanche, ils étaient tous là. Ne manquait à l’appel que l’ami Pim, ayant quitté le vaisseau de la vie l’année dernière, et dont le nom avait été écrit en bleu de méthylène sur la neige de l’aire de départ du slalom des copains. Car la « Classique du Nial » est une sorte de slalom improvisé sur une neige non préparée. On n’est pas là pour s’entraîner, on est là pour rigoler. La petite halte obligatoire en milieu de parcours permet une réhydratation méritée à la médecine du « p’tit blanc ».  Mais le plus important était de venir en costume d’époque, des chaussures en cuir, des skis et bâtons en bois. Pour les courbes carvées réussies, il faudra repasser. Le ski en bois d’époque qui n’avait pas oublié de pousser pour mesurer 2,20 mètres a une fâcheuse tendance à commander la boussole du coureur. Résultats : chutes et directions très aléatoires. Patrick Chevallot, déguisé en père curé, a eu un mal fou à rejoindre le point de ravitaillement. Même au son des cloches de Val d’Isère ramenées dans un enregistrement sonore, il n’y a pas eu de miracle de chrono pour lui. Qu’importe, l’important était bien de participer. Gagner, ma foi, ça se fait sur d’autres terrains qui ne sont pas sur le chemin de l’amitié. Promis, il y aura bien une troisième édition l’an prochain.