Kevin, Antoine et les autres sont ravis. En mettant la pression sur la communication de leur bébé né il y a 3 ans avec la complicité d’Etienne, les nouveaux membres de l’association ont réussi leur pari de voir cette compétition, en marge de toute règle fédérative, prendre l’ampleur qu’elle mérite. Né sur un coup de tête, le derby se voulait être une entreprise un peu folle consistant à se lancer depuis le haut du Signal jusqu’au Fornet dans une ligne droite à la manière d’un freeride sans rocher et tout en neige. La présence de glisseurs du pays, pour la plupart des saisonniers, devait donner à ce rendez-vous l’esprit « bien cool », indispensable à la réussite de l’événement. Ils étaient 55 l’année dernière, ils se sont retrouvés 115 pour cette édition 2015. Autant dire que la « banane » était sur toutes les lèvres, de celles des organisateurs, de celles des compétiteurs. Une ambiance où chacun se lâche en respectant l’attitude de l’autre. Pas de débordements, rien que des signes d’amitiés et de bien-être où la victoire de l’un se partage collectivement. La « tribu » des skieurs-surfeurs s’est retrouvée pour un dernier run avant la fin de la saison. 900 m de dénivelé avec une halte « génépi » qui, si elle n’est pas respectée ou trop respectée, fait perdre 30 secondes.  Sur le podium construit à la hâte en fût de bière, on a retrouvé sur la plus haute marche Léo Taillefer, la star du freeride avalin, 2ème au Championnat de France de la Spécialité. Les autres n’ont pas démérité : 2 minutes 30 pour la descente… autant dire qu’on joue dans la cour des grands. Mais Léo est formel : « Si tu freines, tu payes la tienne ! ». Dans le langage freeride, c’est « mettre des droites ! ». Rien à voir avec le langage boxeur. Ici, on tire droit dans le « pentu ».  Avec des avalins, des skieurs des Arcs, de la Rosière, de Chamonix, le 3ème Derby s’est réellement « externalisé ». Le 4ème de l’année prochaine promet beaucoup…

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