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Son départ fut soudain. Parti à l’hôpital de Lyon pour une opération de prothèse du genou, l’état de santé de Jean Louis Capette s’est très rapidement dégradé à tel point que les soins et secours ne purent rien faire, emporté par une embolie pulmonaire s’étant accompagnée de complications sévères. Il devait rendre son dernier soupir peu avant 8h ce vendredi matin. L’histoire de Jean louis a toujours été guidée par la passion, l’amour de la vie et une certaine bonne étoile. Né en 1946 dans la région parisienne, il arrive à Val d’Isère en 1971. Sa maman travaillait alors à l’époque au pays. Avec « P’tit Jacques » son ami, il pose l’Estafette au village à l’intérieur de laquelle sont les motos de trial et les « fringues » qu’il vend sur les marchés parisiens. « P’tit Jacques » vend le stock en quelques heures et Jean Louis devient le premier forain de Val d’Isère en partageant sa tournée entre Paris la semaine et Val d’Isère et Tignes les week-ends. Au bout d’un an, il loue la boutique Cent Cullot’s à la famille Cottard. Puis, c’est la progression habituelle des commerçants de cette époque, créant « Boob’s » puis achetant une boutique à Tignes que sa maman tiendra. Vacances entre amis. Il rencontre Caroline à St Barth. Coup de foudre. Il la ramène dans ses valises et elle donne naissance à Julian, 30 ans aujourd’hui physicien et Léo 27 ans travaillant à la « Fourchette » à Barcelone. Jean Louis, c’était d’abord sa famille. Il jouait son rôle de patriarche en élevant ses enfants et protégeant sa femme. Mais Jean louis, c’était aussi les « potes ». Généreux au grand cœur, sa philosophie de vie était que l’argent en amitié n’avait aucune valeur, l’important étant de donner de son temps à ses amis. Alors bien sûr, en vrai Titi parisien qu’il était, Jean Louis était aussi « grande gueule ». « J’aboie sur tout le monde mais je ne mords pas » disait-il. Il hurlait ses « je t’aime » par cette manière. Personne ne s’y trompait, tout le monde savait que derrière ces envolées se cachait un homme généreux et fidèle en amitié. Ses passions étaient celles de la mécanique, toutes les mécaniques. Les voitures bien sûr. En 1993, il court les 24 du Mans et tourne en rallye, pas n’importe lesquels, celui de Suède par exemple. Parallèlement, il obtient son brevet de pilote d’avion puis d’hélicoptère. Mais, comme pour effacer l’odeur d’échappement, il adorait le jardinage, les arbres, la nature. Il pensait que le printemps était à ce titre la plus belle saison. Son corps ne lui a pas permis d’aller jusqu’à celle-ci, lui qui aurait pris un plaisir immense à voir fleurir la nature. Ses obsèques se dérouleront le mardi 17 mars à 10h30 à l’église de Val d’Isère. Le lendemain, sa famille et ses proches l’emmèneront au Crématorium de Chambéry où il sera incinéré. Ses cendres seront ensuite rapatriées à Val d’Isère et elles seront déposées à côté de celles de sa maman dans le cimetière de Val d’Isère.
Benoit Launay