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Pour les avalins, c’était Flo, la fille de la mer qui adorait Val d’Isère. Médaillée pour sa fidélité à Val d’Isère en 2006, Florence Arthaud avait fait de la station son refuge, le cocon où elle venait se nicher, se réfugier. Quels que soient l’heure ou le jour, la porte du village lui était toujours grande ouverte, trouvant l’abri chez Anne Marie ou chez Jean François. Flo n’avait pas le statut de VIP dans la station. Cette distinction aurait en effet supposé une distance protocolaire avec les gens du cru. Florence était à sa manière du pays, et partant de ce principe, elle se fondait dans la vie locale comme une avaline qu’elle aurait adorée être. Elle y vivait au rythme du village partageant ses joies, mais aussi ses creux de vague ou ses tempêtes. Car Flo, c’était d’abord un cœur, gros comme ça. Elle pouvait partir loin dans la nuit, de celles qui dansent le soir, de celles qui pleurent les doutes. Elle trouvait à Val l’âme sœur, l’aile protectrice, la quiétude ou la bouffée d’oxygène nécessaire après l’apnée au fond de l’eau. Avec son grand père ou ses parents, elle est venue dès sa naissance au rythme régulier de ses congés. De fil en aiguille, le rapport fusionnel entre la navigatrice et Val s’était institué. A Val, elle ne pouvait rien cacher. Chacun connaissait le parcours du tracé de sa vie, qu’il soit sportif, qu’il soit sentimental, qu’il soit moral. Elle laissera à Val d’Isère le souvenir d’une femme à la philosophie de vie décalée, où la peur n’existe pas, où le risque se transforme en plaisir. Une artiste de la vie qui vivait sur un fil haubané par les avalins et qui laissera le goût amer d’une compagnie partie trop vite vers le paradis des aventurières.