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D’ici un mois, les équipes d’EDF doivent amener progressivement la retenue du barrage de Tignes à sa cote minimale. Une opération indispensable avant la reprise des travaux de maintenance et de modernisation de Tignes-Malgovert. Ce grand chantier, le plus important mené par EDF en France sur des conduites forcées, entrera alors dans sa 3ème et dernière phase. A partir de mi-mars, l’eau ne circulera plus dans les conduites forcées qui descendent vers la centrale hydroélectrique de Malgovert, près de Bourg St Maurice. En conséquence, l’aménagement Tignes-Malgovert sera à l’arrêtet ce pendant plusieurs mois, alors que la retenue du Chevril (barrage de Tignes) continuera à se remplir avec les apports naturels du bassin versant. L’abaissement de la retenue à sa cote minimale, soit 1655 m, alors que sa cote maximale d’exploitation est 1790 m , permet à EDF d’anticiper pour avoir la capacité de stocker l’eau qui arrivera pendant les travaux : cette opération est donc différente des « vidanges » menées lors des inspections réglementaires. Les équipes d’EDF et leurs prestataires devront ensuite mener à bien les différentes opérations programmées sur les conduites forcées de la centrale de Malgovert et sur les vannes du barrage de Tignes avant l’accélération du remplissage de la retenue liée à la fonte des neiges.
Actuellement, l’eau de la retenue est turbinée dans les centrales des Brévières et de Malgovert de façon soutenue. En effet, EDF a adapté son programme de production pour d’une part abaisser la cote de la retenue à la date et au niveau souhaités, et d’autre part soutenir le réseau électrique national pendant les pics de consommation de cet hiver. L’eau stockée au barrage de Tignes représente 235 millions de m3 soit 75 000 piscines olympiques. Cette réserve d’énergie peut être transformée quasi instantanément en électricité par les centrales des Brévières et de Malgovert situées en contrebas. Ces deux centrales sont reliées sur 15 km par une canalisation creusée dans la roche, puis par des conduites forcées de 1500 mètres de long. La production moyenne annuelle de ces 2 centrales permet de répondre à la consommation résidentielle près de 340 000 habitants.
Notre photo : le niveau minimal atteint l'an dernier lors des précédents travaux