Il est 5h en ce mercredi 21 mai. Les 6 personnels de la route du conseil Général sont présents dans ce jour naissant. Nous sommes juste au dessus du Pont St Charles à 2000 mètres d’altitude. A ce niveau le bitume de la route du Col de l’Iseran est encore visible. Plus haut, c’est le blanc, celui de la neige recouvrant ce ruban de goudron menant à 2770 mètres d’altitude. « Il n’y a pas beaucoup de neige, ça devrait aller plus vite que les autres années» nous dit l’un des anges gardiens de la route. 3 « fraises », une chargeuse représentent l’équipement nécessaire à cette opération. L’une des 3 fraises est totalement nouvelle. C’est un gros engin tracteur équipé d’un rouleau chassant la neige à l’avant. « Le tracteur est le même que celui d’une moissonneuse batteuse mais adapté à notre besoin » précise l’un des chauffeurs des engins. Impressionnant avec ses énormes chaînes autour des roues. Le convoi avance. Les 3 « fraises » se suivent à la queue leu leu. La première fraise chasse la couche supérieure de neige, la seconde la couche médiane, la troisième la couche inférieure. La chargeuse épure les bas côtés. La progression est rapide et bien rôdée avec des professionnels capables de reconnaître le tracé de la route les yeux fermés. 2 hommes effectuent à pied une reconnaissance du tracé caché par la neige en le balisant en amont du passage des engins. L’opération durera une quinzaine de jours avec un passage un peu plus délicat au niveau de la « Table d’Orientation » où la quantité de neige est plus importante à ce niveau. La route devra, quoiqu’il en soit être ouverte le 7 juin au plus tard, afin de permettre aux équipes de France de ski d’accéder au Glacier du Pisaillas, en haut du Col, et de procéder à leurs premiers entraînements de ski de l’été.

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