Entre Val d’Isère et Tignes, et contrairement à une idée reçue, il n’y jamais eu de réelles disconvenances. Des taquineries pour rire, tout au plus. Les 2 stations ont compris depuis longtemps tout l’intérêt qu’elles avaient à partager le même domaine skiable, au-delà de l’histoire de montagne qui les unie. Cette relation avérée n’éloigne pas le fait qu’une collaboration encore plus étroite entre les 2 villages donnerait un nouveau souffle. Les 2 maires de Val et Tignes avaient d’ailleurs, lors de leur profession de foi, émis le vœu de ce rapprochement. Et c’est chose faite. Marc Bauer, le maire de Val, et Jean Christophe Vitale, le nouveau premier magistrat de Tignes, se sont rencontrés longuement lundi après midi autour de la table de la salle du Conseil municipal de la maison Charvin. Ils n’étaient pas venus seuls puisque les adjoints et représentants des services de chaque commune étaient là. Au total 22 personnes. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre tout l’intérêt de cette rencontre car, dès les premiers mots, on a senti dans la salle une véritable mise en phase positive des 2 représentations. Dès le début, les mots clés de cette rencontre ont été prononcés lesquels reviendront souvent au cours des conversations. On parlait de mutualisation, de solidarité, de rapprochements, de réflexion mutuelle, de perspectives communes. Des mots forts qui laissent penser que des projets tout entiers seront développés très rapidement. Et, sans être exhaustifs, un certain nombre de dossiers en cours pourront trouver des solutions collégiales « notamment sur les délégataires et le domaine skiable » précisaient à l’unisson les maires. En rapprochant les services, les 2 communes seront appelées à effectuer des économies sur, par exemple, des échanges de matériel, ou en s’associant sur des événements communs. Pour ce qui est des réflexions à mener ensemble, les maires sont d’accord pour réfléchir sur le devenir de l’usine des traitements des déchets des Brévières, laquelle serait appelée à disparaître sous le poids de décisions politiques extérieures et de normes qui semblent encore très floues. Cette réflexion n’est pas anodine car elle soulève le problème des déchets de la collecte des ordures qui ne pourront plus être brûlées sur place ainsi que celui des déchets ultimes comme les boues de filtration d’eau. Certains parlent d’acheminement de ces déchets par camion jusqu’à Chambéry pour y être brûlés. Le dossier des logements sociaux pourrait aussi devenir un point de réflexion partagée, sans compter sur le projet d’un regroupement de local pour les engins de déneigement des routes qui pourrait, par exemple, se situer aux Boisses. On le voit, les 2 communes ont tout intérêt à se rapprocher. Plus que 2 frères de sang à l’histoire intimement liée, Val d’Isère et Tignes lancent là le projet d’une communion qui, à terme, permettra de meilleurs services dans de meilleures conditions.

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