« Retour aux Infos Avalines
Ça faisait longtemps que le déneigement du Col de l’Iseran a du s’opérer dès le « Pont St Charles ». L’endroit correspond au départ de la route du Col de l’Iseran, à 2 kilomètres seulement en amont du village du Fornet et à 12 kilomètres du sommet. Didier et Lionel, les 2 employés des routes du Conseil Général nous le confirment au volant de leurs machines « Il y a une quantité impressionnante de neige, c’est pas comme l’année dernière ! ». Dès le début, la « fraise » chassant la neige du premier camion s’enfonce à plus d’un mètre cinquante de neige. Et encore, il faut effectuer un deuxième passage pour évacuer les quelques centimètres qui restent collés à la route. « Il y a une belle avalanche dès le premier virage » nous dit Lionel « ça augmente la quantité de neige à dégager ». Au volant de sa chargeuse, il évacue de gros massifs neigeux restés après le passage de la première machine afin de parfaire le travail. Le travail est long, très long. « On n’a pas encore le renfort des machines qui travaillent actuellement sur le déneigement du Col du petit St Bernard. On s’avance en attendant ces machines qui arriveront en fin de semaine prochaine où l’autre semaine, car il y a aussi beaucoup de neige au Col du Petit St Bernard, on parle de 10 mètres, et ça prend du temps » nous précise les employés sur place. Le savoir-faire de ces personnels est évident. Sans repères, ils conduisent leurs engins le long du tracé de la route noyée dans un manteau blanc comme s’ils la voyaient par transparence. La grande question est aujourd’hui de savoir quand pourra ouvrir ce Col en fonction de ces paramètres exceptionnels. Les répercussions sur l’économie locale et la pratique du ski d’été sur le glacier du Pissaillas en dépendent. L’équipe de France de ski arrive pour s’entraîner au glacier le 7 juin. A première vue, les hommes du service de la route tablaient sur le 14 juin. La semaine prochaine sera déterminante pour en savoir plus. On ne connaît pas les quantités de neige situées en haut du Col et les risques de coulées induits. Tous ces facteurs sont à prendre en compte laissant rappeler que la nature reprend ses droits et que l’homme oublie vite les années de forte enneigement qu’il avait connu il y a 20 ans.