« Retour aux Infos Avalines
Après les discussions au Conseil Municipal ayant donné un avis franchement défavorable à la nouvelle proposition des services de l’état du Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles, le maire de Val d’Isère, Marc Bauer, profite de l’enquête publique actuellement en cours pour mobiliser ses administrés. Il a, à ce titre, envoyé un courrier aux avalins afin de demander que chacun puisse venir témoigner de son savoir et ses observations sur les risques d’inondations, d’avalanches et de chutes de blocs dans le village. Sans vouloir influencer qui que ce soit dans les écrits de chacun, Marc Bauer nous a donné son avis sur ce dossier et, le moins que l’on puisse dire, est qu’il s’étonne des conclusions et propositions de l’état « En 2006, le plan n’était pas complet. Certaines zones n’avaient pas été relevées entre Val et la daille et entre les Hameaux et le centre de Val . On avait demandé aux services compétents d’avoir un zonage sur ces secteurs ». Ces services ont remis finalement toute la commune à plat dans un nouveau projet. « Dans ce document, il y avait des zones bleues avec des aléas faibles ou moyens qui sont devenues aujourd’hui des zones rouges à aléa fort où les terrains deviendraient inconstructibles » précise le maire en rajoutant « ce n’est pas de la déception, c’est de l’incompréhension ! On a travaillé avec les techniciens des services de l’état depuis plus de 6 mois. 3 personnes de la RTM (Restauration des terrains de montagnes) à l’élaboration de ce projet. On est allé sur le terrain et on a échangé avec eux et on avait l’impression d’être en phase et de se comprendre. On a affiné ce document avec des gens qui travaillaient avec pragmatisme et bon sens. Et quand on nous amène le 8 février la copie définitive, elle ne ressemble pas du tout à celle qui avait été élaborée avec les services de l’état. On a du mal à comprendre. D’un côté, on a les fonctionnaires du département, pleins de bon sens et de connaissances, et d’un autre côté on a des documents qui arrivent du ministère directement de Paris avec une position dogmatique avec un dogme dénué de toute réalité et c’est ce sentiment que l’on aime pas et que l’on réprouve. On a l’impression que l’état impose de façon arbitraire. C’est le syndrome de la tempête Xynthia. Mais aujourd’hui on ne règle pas les risques naturels en ouvrant systématiquement le parapluie. Ce n’est même pas qu’une protection, ce sont des choses incohérentes ». Le maire de Val d’Isère affirme se battre contre ce projet : « On ira se battre dans un premier temps avec l’administration et les services du préfet mais on est prêt à aller jusqu’au contentieux parce qu’on n’acceptera pas ce document en l’état ». L’enquête publique, si les avalins se mobilisent pour cela, devrait apporter au commissaire enquêteur des éléments d’observations permettant d’en rapporter les faits aux pouvoirs publics. Les gens du pays ont jusqu’au 26 avril pour venir en mairie consulter le registre prévu à cet effet.